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La longe : travail au 3 allures

Trop souvent, les séances de travail en longe ennuient le cheval comme le longeur. Tourner en rond n'a rien d'exaltant. Mais avec un peu de réflexion, vous pourrez en faire des moments très éducatifs pour votre monture et pour vous.

Un peu d’imagination

Non, la longe n'est pas une corvée ! Faites preuve d'imagination.
Une bonne occasion d'apprendre
Souvent, on ne se consacre vraiment au travail en longe que lors des premiers mois de l'éducation du jeune cheval. A ce moment-là, on admet le caractère éducatif de ce travail. Mais, ensuite, la plupart des cavaliers semblent oublier que la longe n'est pas seulement un moyen de «fatiguer» le cheval. Ils n'y ont plus recours que pour une détente. Ils n'envisagent plus d'apprendre quelque chose à leur compagnon pendant cet exercice.
Soyez entreprenant
Pourtant, comme tout travail en main, les séances de longe sont des exercices d'une grande valeur éducative si l'on sait bien les utiliser. C'est en main que l'on assied le mieux son autorité. De surcroît, si le fait de tourner en rond sur un cercle relativement petit induit un travail forcément limité, il est malgré tout, en lui-même, un bon exercice pour la souplesse et pour l'équilibre du cheval. Abordez le travail en longe avec un esprit entreprenant, vous serez surpris des résultats.
Choisissez bien les ordres vocaux
Lorsque vous décidez d'enseigner un ordre vocal au cheval, choisissez bien vos mots. Attention notamment aux confusions possibles, par exemple entre «bien» et «viens». N'hésitez pas à puiser dans les autres langues !

Gymnastique aux trois allures

Vingt minutes de longe peuvent devenir une amusante gymnastique physique et mentale.
L'incurvation
Pendant les cinq premières minutes, laissez le cheval marcher et trotter sans contrainte. Dès qu'il est échauffé, vous pouvez travailler son incurvation, quelle que soit l'allure, en lui demandant de réduire et d'agrandir le cercle. Enseignez-lui des ordres vocaux correspondants, par exemple «par ici» et «va-t-en».Au pas, vous pouvez l'amener à marcher sur des cercles très petits avec un pli intérieur important. Au trot et au galop, contentez- vous de réduire le cercle à environ 10 m de diamètre, puis laissez le cheval s'éloigner et se mettre sur un cercle de 20 m.
Les transitions
Le travail des transitions sur le cercle est un merveilleux exercice de souplesse et d'équilibre. Vous devez obtenir, peu à peu, des transitions franches d'une allure à l'autre, puis des transitions plus difficiles: galop-pas, trot-arrêt, arrêt-galop, etc.
L’attitude
Il n'est pas facile d'obtenir du cheval une bonne attitude en longe sans employer d'enrênements. Évitez l'emploi d'enrênements non coulissants, comme les élastiques, qui sont peu éducatifs. Le gogue et le chambon peuvent être utilisés occasionnellement pour inciter le cheval à travailler dans le bon sens. Vous pouvez par ailleurs enseigner au cheval à faire des extensions d'encolure à la demande, en commençant à l'arrêt. Associez l'action sur la longe et l'ordre vocal. L'extension d'encolure se travaille au pas et au trot.

L’apprentissage en longe

Pour tirer le meilleur profit de la séance de longe, ne cessez jamais cette merveilleuse entreprise qu'est l'apprentissage.
Changer de direction
Au lieu de laisser le cheval tourner longuement en rond dans un sens puis dans l'autre, apprenez-lui à changer de direction à la demande. Quand vous travaillez avec un caveçon, il peut exécuter de lui- même, sur un ordre vocal, une demi-volte pour changer de sens, d'abord au pas puis au trot. Une fois que le cheval est aguerri, vous pouvez multiplier les changements de direction et lui demander plusieurs demi-tours successifs : excellent pour sa souplesse physique et mentale !
S'il est en filet, le changement de direction est plus difficile. Le cheval doit venir vers vous sur un ordre et s'arrêter pendant que vous changez la longe de côté.
Le travail au galop
Le travail au galop en longe n'est pas chose facile. Seul un cheval déjà bien équilibré, capable de tenir un galop de travail régulier, peut s'y plier sans difficulté. Par contre, vous pouvez travailler les départs au galop. Demandez-les d'abord depuis le trot. Peu à peu, votre monture doit être capable de partir au galop à la demande depuis le pas, puis depuis l'arrêt. Le bénéfice de ce travail est immense : le cheval apprend à «prendre en charge» son départ au galop, à se placer de lui-même dans un bon équilibre.
Un cheval à l'écoute
Pour tout apprentissage, le cheval doit être à l'écoute. Accordez-lui des récréations entre les exercices (1 ou 2 minutes) afin qu'il se détende et soit prêt à vous consacrer son attention ensuite. Pour communiquer avec lui, utilisez tous les moyens dont vous disposez : la voix, bien sûr, mais aussi votre placement et la position de chaque partie de votre corps. Le cheval perçoit parfaitement le plus infime déplacement : si vous êtes cohérent, il saura répondre à des gestes aussi discrets qu'un changement de direction du regard, un doigt qui se lève, une légère rotation de la tête ou du buste.

1 commentaire:

Ericka C. a dit…

je m'occupe d'une jument lusitanienne de 10ans mais qui n'a jamais vraiment travailler de sa vie, donc on part de 0... je la longe quelque fois. je n'arrive pas a lui faire faire des transitions descendantes ... comment procéder quand la voie ne marche pas?
merci