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Le Camarguais

Comment faire une injection

L’injection : réservée au vétérinaire
Les injections sont dangereuses lorsqu'elles sont pratiquées par des néophytes. On ne doit y avoir recours que sur les directives de son vétérinaire (qui prescrit le traitement) ou s'il y a véritablement urgence.Un moyen parmi tant d'autres
Les injections sont un moyen parmi d'autres d'administrer un traitement à son cheval. N'oublions pas que les médicaments peuvent aussi être appliqués sur la peau, sous forme de crèmes ou de lotions. Certains produits franchissent facilement la barrière cutanée et passent dans le sang. Il existe également de multiples façons de faire avaler un médicament à son cheval. On peut, par exemple, faire passer la potion dans son abreuvoir, la dissimuler dans une carotte ou la lui injecter directement dans la bouche sous forme de pâte. Toutes ces manières d'administrer un médicament, moins dangereuses que les injections, devraient être privilégiées par les particuliers.Droit dans le sang
Les injections présentent l'avantage de faire passer directement les molécules actives dans le sang du cheval. Elles agissent plus vite que lorsqu'il leur faut traverser la peau ou le tube digestif. Les injections sont donc très utiles en cas d'urgence, quand il faut soulager le cheval au plus vite. On obtient une meilleure concentration du médicament dans le sang en l'injectant qu'en l'administrant par la bouche ; c'est pourquoi on a recours aux injections pour les médicaments, comme les antibiotiques, qui doivent se trouver en forte concentration dans le sang.Des risques non négligeables
Les produits destinés à être injectés sont plus chers que les autres. Par ailleurs, l’usage de la voie parentérale (les piqûres) signifie que l'on franchit la barrière de la peau avec une aiguille, que l'on injecte des produits étrangers dans l'organisme: ce n'est pas sans danger. Une aiguille que l'on a touchée avec les doigts ou, pire, qui a déjà été utilisée, risque d'introduire toutes sortes de germes dans le corps du cheval. Il est essentiel d'employer exclusivement des aiguilles stériles que l'on jette après usage. Prenez également soin de conserver le capuchon sur l'aiguille le plus longtemps possible. Enfin, ne saisissez pas le corps de l'aiguille avec les doigts, même après vous être désinfecté les mains. Tout produit que l'on injecte, s'il est utilisé à mauvais escient, peut, lui aussi, provoquer une réaction locale et même générale chez le cheval.Bon à savoir
Il ne faut jamais jouer au vétérinaire et soigner son cheval soi-même. Chaque cas est particulier et il faut beaucoup d'expérience pour déterminer le traitement approprié. Donner le même médicament que la « dernière fois » peut faire plus de mal que de bien.Trois types d’injection
Les sous-cutanées
Le produit est injecté sous la peau. C’est l'injection la plus facile à exécuter. Il suffit de pincer et de soulever la peau et d'introduire le liquide dans le tissu conjonctif qui se trouve dessous. C’est la voie que l'on utilise, par exemple, pour le sérum antitétanique.Les intramusculaires
On pique dans un gros muscle de manière à laisser diffuser le produit. C’est assez facile chez le cheval, compte tenu de la taille de ses muscles. Il faut néanmoins injecter le produit lentement, ce qui n’est pas toujours du goût de l’animalLes intraveineuses
C'est la voie la plus rapide, mais aussi la plus dangereuse. On peut facilement endommager les veines, dont la structure est fragile. Le fait de pousser trop vite le médicament dans les veines peut déclencher de graves réactions du cœur et des poumons. Si l'on rate la veine et que le produit se répand dans les tissus alentour, il risque de provoquer un abcès. Le pire peut survenir si l'on se trompe et que l'on pique une artère au lieu d'une veine. La substance active va alors directement vers les centres nerveux, au lieu de se diriger vers le cœur. Le cheval peut en mourir, car on n'a alors pas le temps d'administrer un antidote. A cause de tous ces risques, on réserve généralement les intraveineuses aux véritables urgences. Elles relèvent de la compétence du seul vétérinaireL’injection en pratique
Si vraiment vous devez faire des injections vous-même, prenez d'abord des conseils auprès du vétérinaire !Comment procéder
- Lavez-vous soigneusement les mains, puis désinfectez le dessus du flacon à l'alcool.
- Avant de remplir la seringue, aspirez à peu près autant d'air que vous souhaitez injecter de liquide.
- Ensuite, piquez le flacon, éjectez l'air dans le flacon.
- Ensuite, aspirez le produit.
- Ressortez l'aiguille, redressez la seringue (aiguille vers le haut) et, à l'aide de quelques petits tapotements, évacuez les quelques bulles d'air. Remettez le capuchon sur l'aiguille jusqu'au moment de piquer.
Où piquer ?
Au moment de pratiquer l'injection, on a le choix entre plusieurs zones :- L’encolure : l'avantage est qu'on est à l'abri des coups de pied. Le danger, c'est l'abcès ou l'œdème. Il faut donc n’injecter que de petites quantités et lentement. On peut injecter le produit en plusieurs piqûres côte à côte ou de chaque côté de l'encolure.
- Le poitrail : c'est tout aussi confortable pour le soigneur, mais les muscles de cette région ne permettent pas d'injecter plus de 10 ml.
- La fesse : le danger, c'est le coup de pied ! Pour prévenir le danger, il faut rester très proche de la cuisse du cheval.
- La croupe (pour les intramusculaires seulement) : là encore, danger de coup de pied. Attention aussi à l'épaisseur de la peau, qui nécessite un peu plus de force qu'ailleurs. Pour le cheval, le risque c'est l'abcès qui, dans cette région, peut être très grave.
Rênes et accessoires

De quelles rênes avez-vous besoin ?
C'est la question qu'il faut vous poser. Préférez-vous une action fine ? Privilégiez la souplesse. Êtes-vous pour une équitation tout terrain ? Pensez : « accroche ».Des rênes souples
Pour travailler sur le plat et garder la plus grande finesse d'action possible, vous devez trouver des rênes lisses taillées dans un cuir bien souple. La bonne largeur n'est pas la même pour tous : à vous de la déterminer en fonction de votre main et de vos habitudes de travail. On a une meilleure tenue, en général, si les rênes sont un peu larges ; en revanche, pour monter avec quatre rênes, en bride ou avec un enrênement, mieux vaut opter pour des rênes fines. Sachez que ce n'est pas la largeur qui fait la solidité, mais la qualité et l'épaisseur de la peau ainsi que la façon dont elle a été traitée.Antidérapantes
Votre cheval transpire beaucoup, vous travaillez souvent en terrain varié à l'extérieur, vous montez à l'obstacle ou en cross ? Il vous faut des rênes antidérapantes. Les rênes dites « caoutchouc » sont les plus indiquées pour l'extérieur, le cross et, même, l'obstacle. En cuir, gainées sur une partie de leur longueur, dite la main de rêne, d’un caoutchouc à picots, elles offrent une excellente tenue même sous la pluie ou après un passage dans le gué. Leur défaut : assez épaisses, donc un peu raides, elles ne conviennent pas pour travailler en finesse ni pour monter avec quatre rênes. De plus, quand on monte sans gants, on risque de se blesser les mains.Mixtes
Pour qu'elles soient à la fois antidérapantes et d'une bonne souplesse, certains fabricants proposent des rênes qualifiées de mixtes : seule une face est doublée de caoutchouc à petits picots. Naturellement les avis sont partagés : pour certains ces rênes ont presque tous les avantages puisqu'elles sont assez souples et assez antidérapantes, pour d'autres, elles n'ont que des défauts puisqu'elles ne sont ni vraiment antidérapantes, ni vraiment souples.La longueur des rênes
Les rênes doivent être suffisamment longues pour que vous puissiez les passez facilement par dessus la tête de votre cheval et les laissiez filer autant que l'exige l'étendue de son encolure. Attention toutefois de ne pas choisir des rênes trop longues (taille cheval pour un poney, par exemple), dont le flot vous encombrerait, et qui risqueraient de se prendre dans les pieds de votre monture quand vous les tenez à la couture.Entretenir les rênes en cuir
La plupart des rênes en cuir sont un peu raides au début : elles se feront à l'usage et grâce à vos bons soins. Dans un premier temps et jusqu'à ce qu'elles soient suffisamment assouplies, graissez-les une fois par semaine. Par la suite, quand le cuir est fait, il n'est pas souhaitable de continuer à les graisser autant, cela les rendrait poisseuses et elles risqueraient de devenir molles. Un ou deux graissages par an suffisent. En revanche, vous devez les entretenir très régulièrement avec du savon glycériné, qui les nettoie et dépose un léger film protecteur.Des solutions pour tous les jours
Il n'est pas question, évidemment, de changer de rênes deux fois par jour : il faut donc trouver une paire de rênes qui se prête sans inconvénients à divers usages.Le cuir tressé
Les rênes dites tressées sont des rênes en cuir supérieur doublées d'une « tresse» : le plus souvent, il s'agit d'une lanière de cuir que l'on a, en quelque sorte, cousue dans la rêne. Cette « tresse » crée de multiples petits arrêtoirs qui donnent une bonne tenue aux rênes sans pour autant les rendre aussi épaisses ou aussi rigides que les rênes caoutchouc. Elles sont un peu plus chères que les rênes ordinaires et, de plus, la tresse a tendance, avec le temps, à se détériorer au niveau de la prise de main. Sachez toutefois que vous pouvez les faire réparer facilement chez un bourrelier.Toile et cuir
Les rênes en toile ont leurs adeptes. Ce sont les moins chères, elles sont solides, pas trop glissantes puisqu'elles sont munies d'arrêtoirs, et relativement souples dans la main, parfois même un peu trop, car elles ont tendance à se plier dans la paume sans forcément offrir la résistance nécessaire. Elles conviennent bien à l'extérieur, où l'on monte beaucoup rênes en guirlande.Monter à cheval

En souplesse
Monter à cheval est un exercice qui nécessite souplesse, force et légèreté. A long terme, si ce geste est mal fait, il peut provoquer des douleurs dorsales, chez le cheval comme chez le cavalier.Au travail
- Amenez votre cheval au centre du manège ou de la carrière. Placez-vous contre l'épaule gauche du cheval, en regardant sa croupe. Ajustez les rênes sans les tendre excessivement, tenez-les dans la main gauche en même temps qu'une bonne poignée de crins. En vous aidant de la main droite, glissez le pied gauche dans l'étrier.
- En vous tournant vers le flanc du cheval, attrapez le troussequin de la main droite. En même temps, fléchissez légèrement votre jambe droite pour prendre un peu d'élan. Cette position demande une certaine souplesse car la jambe gauche est alors assez relevée par rapport à l'axe du corps.
- Poussez fortement sur la jambe droite et aidez-vous du troussequin pour décoller du sol. Ne laissez pas votre bassin reculer : plaquez- vous autant que possible contre le cheval. Il s'agit de partir vers le haut, pas vers l'arrière ! En prenant appui sur l'étrier, dépliez la jambe gauche et redressez-vous. Lâchez le troussequin et tournez votre buste en direction de la tête du cheval en soulevant la jambe droite.
- Faites passer la jambe droite par-dessus la croupe et faites-la redescendre le long du flanc droit du cheval. Asseyez-vous doucement dans la selle en prenant éventuellement appui sur le pommeau pour ne pas retomber lourdement sur le dos du cheval. Chaussez vos étriers. Vous voilà prêt !
Attention, danger !
Avant de monter, assurez-vous que la sangle est bien ajustée. Sans couper le cheval en deux, elle doit être suffisamment serrée pour empêcher la selle de se déplacer. Sinon, celle-ci pourrait tourner sous votre poids quand vous attrapez le troussequin et vous tomberez à terre.De l'escalade ?
Votre cheval mesure 1,70 m au garrot et vous avez parfois le sentiment de faire de l'escalade ? Travaillez vos muscles, votre souplesse, votre technique ou . . . utilisez un montoir !Propulsion plutôt que traction
Nous avons plus de puissance dans les jambes et les fessiers que dans les bras. Pour monter à cheval, une bonne poussée est plus efficace qu'une traction : fléchissez la jambe droite et poussez fortement pour vous enlever. Ce sont les fessiers et les muscles de la jambe qui sont les plus sollicités. Si vous comptez trop sur votre bras droit, vous risquez de faire tourner la selle tout en ayant l'impression d'avoir des fesses en plomb.Bon à savoir
Lorsque vous montez, le cheval oppose à votre poids (qui le tire vers la gauche) un important effort musculaire. Cela paraît peu de chose mais, à force, surtout si vous êtes lourd, ce geste risque de provoquer des contractures ou des déséquilibres musculaires. C'est pourquoi il est bon, pour économiser son cheval, d'utiliser un montoir. Cela soulage le cheval et le cavalier !Gros plan
Si votre cheval bouge au montoir, il a peut-être été mal éduqué. Mais il peut aussi redouter ce moment parce que vous commettez certaines erreurs assez communes.- N'ajustez pas vos rênes trop sévèrement. Le cheval, ligoté, a tendance à entrer en défense et cherche à échapper à la main en déplaçant les hanches ou en reculant.
- Prenez soin de ne pas enfoncer la pointe de votre pied gauche dans le flanc du cheval au moment où vous montez.
- Passez la jambe bien au-dessus de la croupe en évitant de donner un coup au passage avec votre pied.
- Ne retombez pas dans la selle comme un sac de pommes de terre ! Le cheval a beau avoir les reins solides, cela n'a rien d'agréable.
Quel dressage pour le cheval d'extérieur ?
