
Pages
▼
Figures de reining : le spin

Premières notions : l'équilibre

L'équilibre est une notion fondamentale qui sous-tend tout le travail d'un bout à l'autre de la carrière d'un cheval. Le poulain doit d’abord apprendre à trouver son équilibre avec le cavalier sur son dos, puis parvenir peu à peu à se redresser poue exécuter avec aisance des exercices simples.
Une recherche fondamentale
De la première leçon sous la selle au Grand Prix, l'équilibre est la clé de tout dressage. On ne doit pas, cependant, lui sacrifier l'impulsion.Qu'est-ce que l'équilibre?
L'équilibre est la qualité qui permet au cheval de se déplacer en tous sens avec aisance, de maîtriser sa vitesse et d'affronter les accidents de terrain sans difficulté. L'équilibre du cheval est constant mais sans cesse mouvant, le poids du corps se déplaçant vers l'avant-main ou l'arrière-main, vers la droite ou la gauche, selon le mouvement effectué. Schématiquement, en termes de dressage, on peut considérer que le cheval se tient dans un équilibre horizontal (le poids étant équitablement réparti entre avant-main et arrière-main), sur les épaules (davantage de poids sur l'avant-main) ou sur les hanches (il reporte son poids sur l'arrière-main).En liberté
Un cheval libre reporte spontanément le poids de son corps vers l'avant ou l'arrière, vers la droite ou la gauche, selon les nécessités du déplacement qu'il entreprend. Néanmoins, il est généralement davantage sur les épaules et, entraîné par sa masse, il se porte naturellement en avant en "courant après son équilibre". L'ajout du poids du cavalier, juste en arrière du garrot, contribue naturellement à charger les épaules.Ajuster son équilibre
Au moment du débourrage, un jeune cheval est généralement sur les épaules. Le travail préparatoire en longe lui permet de modifier un peu sa musculature et son équilibre. Marcher et trotter en longe l'assouplit et l'oblige à se redresser un peu. Une fois qu'il est débourré, le travail de base des premières semaines doit lui permettre de prendre la mesure des ajustements nécessaires pour conserver son équilibre quand le cavalier est sur son dos.Un travail varié et progressif
Dans cette perspective, on doit le faire travailler aux différentes allures, lui demander des transitions et des changements de direction, puis lui présenter de petites difficultés comme des barres au sol et des cavalettis. Dès que son niveau de dressage le permet, il faut l'emmener en extérieur en terrain varié, éventuellement derrière un cheval d'école. Franchir au pas montées, descentes, petits fossés et autres accidents de terrain est l'une des meilleures façons de développer à la fois la musculature, le souffle et l'équilibre.A éviter
Dans un premier temps, il n'est pas rare que le jeune cheval s'appuie assez fortement sur le mors. Sans attendre de lui un contact aussi léger que celui qu'on attend d'un cheval mis, il ne faut en aucun cas lui laisser prendre cette habitude. Cette tendance est particulièrement évidente lors des changements de direction, le poulain ayant tendance à se ruer littéralement dans la rêne d'ouverture. Découragez-le par des actions alternées, qui ne lui offrent aucun appui constant. Apprenez à céder et à rendre pour l'inciter à se soutenir.Le coin du pro
Le travail en longe permet d'améliorer l'équilibre du poulain en vue du débourrage: parce qu'un simple exercice régulier au pas et au trot, et sur des cavalettis, développe sa musculature et parce que le travail sur le cercle l'assouplit et l'oblige à se redresser. On peut commencer ce type de travail de bonne heure - plusieurs mois avant le moment du débourrage.L'attitude, question d'équilibre
L'une des erreurs le plus fréquemment commises, lors du débourrage et du dressage, consiste à croire qu'en imposant une attitude on modifie l'équilibre: c'est au contraire en modifiant l'équilibre qu'on améliore l'attitude.La bonne attitude
Le poulain se déplace d'abord dans une attitude assez ouverte, l'encolure basse et presque horizontale. Ses allures sont étendues et plutôt rapides: son poids l'emporte vers l'avant. Le travail sur des cercles, les changements de direction de plus en plus rapprochés, les transitions l'amèneront progressivement à se redresser et à reporter un peu de poids vers l'arrière-main.Un redressement progressif
Le travail sur le plat, les cavalettis et le terrain varié permettent au cheval d'acquérir peu à peu la musculature et la souplesse nécessaires à ce changement d'attitude. En aucun cas, le placer de la tête et le relèvement de l'encolure ne doivent être imposés de façon artificielle, par la coercition du mors ou l'usage d'un enrênement: dans ce cas, on n'obtient qu'un faux équilibre au détriment de l'impulsion. Le cheval se "rétrécit" plus qu'il ne se redresse. Au contraire, le jeune cheval doit adopter peu à peu une attitude plus haute parce que celle-ci lui permet d'effectuer plus facilement et plus confortablement les exercices demandés, qui exigent de plus en plus un équilibre horizontal et, plus tard, un équilibre sur les hanches. La recherche de l'équilibre vient du cheval - le cavalier la provoque par ses demandes.Le bon geste
Le jeune cheval doit travailler beaucoup au pas et au trot. C'est d'abord au pas, par des changements de direction fréquents (serpentines assez lâches) et des arrêts répétés, que l'on obtiendra un certain soutien.Travailler en souplesse

Des exercices appropriés et de la patience
Un cheval ne devient pas souple du jour au lendemain. Un travail régulier et de longue haleine est nécessaire. Mais le jeu en vaut la chandelle.Souplesse et décontraction
Conformation et éducation sont les deux facteurs qui déterminent la plus ou moins grande souplesse du cheval. Dans tous les cas, cette dernière peut être considérablement améliorée par le travail, à condition que le cavalier veille à favoriser la décontraction : des actions maladroites, injustes ou trop contraignantes sont souvent à l'origine d'une raideur qui s'installe peu à peu et se confirme de mois en mois. Le premier objectif, dans la perspective d'un travail d'assouplissement, est donc d'obtenir la décontraction du cheval. Sur la base de celle-ci, on s'efforce ensuite d'améliorer l'élasticité et la flexibilité de l'animal. Le cheval devrait au bout du compte se comporter comme une sorte de ressort pouvant être compressé ou déployé à volonté et capable de s'incurver dans toutes les directions.Souplesse latérale
Bien des figures contribuent à développer la souplesse du cheval. Le travail sur des cercles, des huit et des serpentines favorise l'incurvation, donc la souplesse latérale. Dans ces mouvements, il faut veiller, par des aides appropriées, à encourager sa monture à bien engager ses postérieurs et à venir progressivement sur la main. Le travail latéral est également très utile. La cession à la jambe, l'épaule en dedans, puis les appuyers sont autant de mouvements qui font appel à la souplesse. Ces exercices doivent être abordés progressivement, d'abord au pas puis au trot, toujours en fonction des possibilités du cheval. Le travail au galop nécessite beaucoup d'équilibre et de souplesse.Souplesse longitudinale
La souplesse longitudinale du cheval se travaille surtout en pratiquant des transitions dans une même allure et d'une allure à l'autre. Au cours de ces exercices, le cavalier doit veiller à maintenir l'impulsion et l'engagement par une action appropriée des jambes tout en canalisant l'énergie par des résistances intermittentes avec ses mains. Les mains recueillent ce que les jambes ont produit. Peu à peu, la ligne du dessus s'assouplit, la ligne du dessous se renforce. Le cheval modifie son attitude, soutient son avant-main, engage son arrière-main. Il se déplace avec une souplesse de plus en plus grande, ses allures se font plus élastiques tandis que les transitions deviennent à la fois plus nettes et plus fluides. On est alors à même de régler avec précision la longueur des foulées et la cadence ce qui s'avère extrêmement utile, par exemple, lors d'un concours de saut d'obstacles.Le travail sur les barres au sol
Le travail sur des barres au sol favorise l'extension et la détente des muscles de l'encolure tout en fortifiant l'arrière-main. On peut, par exemple, placer plusieurs barres sur le sol (quatre ou six séparées d'environ la distance d'une foulée de galop). Il faut les aborder à toutes les allures en encourageant le cheval à étendre son encolure, à faire travailler son dos et à bien lever ses membres. Le cavalier doit adopter une suspension légère, près de la selle, pour dégager le dos et favoriser la liberté d'encolure. On recherche la plus grande décontraction et la plus grande régularité possibles.Les flexions d’encolure
Le cavalier s'efforce avant tout d'améliorer la souplesse et la décontraction de l'encolure et du dos ce qui entraîne une amélioration générale de la souplesse et de l'élasticité. Dans cette perspective, les flexions d'encolure sont un exercice très profitable.Comment faire ?
Il s'agit d'obtenir, sur des rênes mi-longues, un léger pli de l'encolure, le cheval continuant d'avancer droit. L'une des mains du cavalier agit latéralement pour faire ployer la tête du cheval. Par des vibrations sur la rêne du côté choisi, on essaie alors de décontracter la mâchoire de l'animal. Le reste de son corps doit rester droit, la flexion ne modifiant pas la direction. L'autre main du cavalier agit donc de façon à maintenir cette rectitude. Dès que le cheval cède dans sa mâchoire et dans son encolure en fléchissant cette dernière, le cavalier suspend son action. Il reprend ensuite de la même manière pour l'autre côté.Progressivement
Les flexions d'encolure nécessitent une grande décontraction et un bon équilibre de la part du cheval. On les aborde à l'arrêt, puis au pas et, enfin, au trot. Progressivement, le mouvement doit devenir aussi régulier et rythmé que possible.A faire
Le travail à la longe, bien exécuté, est un bon moyen d'améliorer la souplesse du cheval. Il permet en particulier d'étirer les muscle dorsaux et abdominaux ainsi que ceux de l'encolure. De plus, il assouplit les articulations.La piroplasmose
