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La naissance du poulain

Généralement, le poulain vient au monde très vite et sans problème particulier après le début de la mise bas. Cependant il est important de pouvoir faire rapidement appel à quelqu'un de compétent si des problèmes surgissent.

Avant la naissance

C'est le grand jour ! La jument cherche à s'isoler, commence à s'agiter, à transpirer. Bientôt le poulain sera là. La jument sait d'instinct ce qu'elle doit faire, mais notre aide peut lui être précieuse en cas de difficulté.
Des signes annonciateurs
Il est parfois difficile de savoir quand une jument va pouliner, mais, dans la plupart des cas, certains signes annonciateurs donnent l'alarme. Durant les dernières semaines de la gestation, la jument devient nerveuse, elle se couche et se relève fréquemment. Elle semble mal à l'aise, évite ses congénères et va même jusqu'à se montrer agressive à leur égard. Une ou deux semaines avant la naissance, ses flancs prennent une ampleur considérable.
Montée de lait
Environ quinze jours avant le poulinage, les mamelles grossissent nettement. Deux jours avant, elles gonflent encore et une sorte de cire bouche les tétons pour empêcher le lait de s'écouler. Il n'est pas rare que quelques gouttes jaunâtres suintent des mamelles : on dit que les mamelles « cirent ». On peut faire effectuer des analyses sur un prélèvement de lait (à partir du dixième jour précédant la date où le poulain devrait arriver) pour prévoir le jour probable de la naissance.

Les phases du travail

Quelques heures avant
La première étape du travail (acte de donner le jour) est variable. Dans un pré avec d'autres chevaux, la jument quitte le groupe pour s'isoler. Quand elle est à l'écurie, elle marche et s'agite dans son box. Elle peut se rouler et commencer à se regarder le flanc. Parfois, ce genre de comportement n'est qu'une fausse alerte, qui peut se produire une semaine ou plus avant la vraie mise bas. Au tout début du travail, la jument se met à transpirer de plus en plus abondamment au niveau des épaules et des flancs. Quelques heures avant la mise bas, les ligaments situés de chaque côté de la queue se distendent.
La perte des eaux
La naissance elle-même débute par l'écoulement du liquide amniotique. Ce liquide entoure le poulain, dans le placenta, dans le ventre de sa mère. Lorsque le poulain commence à avancer dans l'utérus, le placenta crève et libère le liquide amniotique. Cet écoulement s'appelle la « perte des eaux ». Lorsque le liquide s'est échappé, le poulain doit être délivré rapidement, sinon il meurt presque à coup sûr. La jument se couche souvent pour cette partie du travail. Les antérieurs du poulain devraient apparaître dans les vingt minutes suivant la perte des eaux. Si cela ne se produit pas, et surtout si les postérieurs se présentent d'abord, appelez le vétérinaire. Le poulain devrait naître de cinq à trente minutes après l'apparition des antérieurs. Il vient généralement au monde enveloppé dans l'amnios (membrane qui le couvre dans la matrice).
Bon à savoir
La plupart des juments mettent bas au cours de la nuit, et environ la moitié des poulains naissent entre 10 heures du soir et 2 heures du matin.

Un poulain est né

Après la délivrance, le poulain se libère lui-même de la membrane, aidé par sa mère. S'il semble faible et que la membrane n'est pas ouverte, elle doit très vite être déchirée. Habituellement, la mère lèche son poulain, lui nettoie les naseaux et la bouche et se frotte contre lui pour le sécher. Si, et seulement si, elle n'agit pas de la sorte, on peut faire le travail à sa place en dégageant les naseaux et la bouche du poulain et en le frictionnant avec des serviettes. Le cordon ombilical se rompt de lui-même lors des premiers mouvements de la mère et du poulain.
Dernier effort
Dès qu'elle a récupéré, en général au cours des quarante minutes suivant la naissance, la jument se lève. Le placenta sort environ une heure après la mise bas. Il s'agit de la troisième phase du travail, qu'on peut considérer comme un nettoyage. Si le placenta entier n'est pas sorti dans le heures après le poulinage, un vétérinaire doit le retirer du ventre de la jument.
Premiers pas
La plupart des poulains se lèvent une demi-heure environ après leur naissance. Leurs efforts sont parfois pitoyables, mais il faut, là encore, éviter d'intervenir : ces premiers gestes font partie de leur apprentissage. Dans l'heure suivante, le nouveau-né commence à téter. Ce premier lait contient une substance, le colostrum, qui se transforme en anticorps et protège le poulain des maladies et des infections.

Aménager l’écurie : les bons trucs

Le cheval et le cavalier passionné passent tous deux beaucoup de temps à l’écurie. L’aménagement de celle-ci est donc très important. Il suffit parfois d’une bonne idée pour résoudre problème.

Les bons trucs

Comment améliorer votre vie de cavalier et celle de votre cheval ? Des solutions simples aux problèmes quotidiens.
L'attache au box
Pour attacher simplement votre cheval au box chaque fois que le besoin s'en fait sentir, fixez au mur un anneau muni d'une chaîne de 70 cm de long terminée par un mousqueton de sécurité. Cela évitera, notamment, les fuites dangereuses pendant le nettoyage de la litière, la pose des bandes, le retrait de la couverture, etc. C'est aussi très utile lorsque le cheval est harnaché et qu'il doit patienter un peu au box... sans se rouler par terre avec sa selle !
La double attache
Dans le couloir de l'écurie, ou sous un abri, aménagez une double attache : deux anneaux qui se font face sur les deux parois opposées, équipés chacun d'une chaîne d'une longueur suffisante et d'un mousqueton de sécurité. Le cheval, maintenu par une double attache latérale, reste mieux en place (lors de la tonte, par exemple), ne peut pas grignoter sa longe, est beaucoup moins tenté de tirer au renard. Attention : ainsi attaché, il s'ennuie ferme ; il ne faut donc recourir à la double attache que lorsque c'est nécessaire.
Des jouets
Au box, la plupart des chevaux s'ennuient. Certains se morfondent au point de développer des tics. Installer un ou des jouets n'est donc pas aussi futile qu'il paraît. Il existe, bien sûr, dans le commerce, des jouets, que l'on vend d'ailleurs fort cher. Mais si l'on est un peu bricoleur, on peut facilement fabriquer soi-même des jouets pour son cheval. Par exemple, prenez un bidon de cinq litres en plastique épais, placez-y une poignée de graviers polis et accrochez le tout au mur du box à l'aide d'une chaîne de 40 ou 50 cm de long. Votre cheval pourra le mordiller, le jeter en l'air, le déformer, le faire glisser contre le mur. Un peu bruyant, certes, mais efficace. Vous pouvez tout aussi facilement concevoir des breloques en bois (toujours poncé) qui glissent le long d'une corde, des culbutos fixés sur un axe entre les barreaux qui séparent deux box, etc.
L'éclairage
Une lumière générale ne suffit pas toujours. Vous pouvez avoir besoin d'un éclairage puissant dans un box, pour la visite du vétérinaire, par exemple. Pour éviter d'équiper tous vos box, ce qui serait onéreux, conservez en permanence à l'écurie une baladeuse puissante, que vous brancherez en cas de besoin. Prévoyez un fil suffisamment long pour atteindre le box le plus éloigné. Une bonne baladeuse est munie d'un solide crochet qui permet de la fixer d'un geste en haut de la grille du box, sur un gros clou planté en hauteur, etc. Dans tous les cas, hors de portée du nez du cheval. Attention au fil électrique qui traîne au sol.
Lutter contre le gel
En hiver, l'eau gèle... aussi bien dans les tuyaux que dans les seaux. Si l'installation n'est pas à l'abri du gel, vous devrez fermer l'eau et vidanger les tuyaux les nuits d'hiver et par grand froid. Si les chevaux boivent au seau, il suffit de jeter une poignée de gros sel dans l'eau pour qu'elle ne gèle pas.
Lutter contre le désordre
Chaque écurie trouve ses propres astuces pour ranger le « bazar » qui entoure nécessairement un cheval : matériel de pansage, bandes, couvertures, etc.
  • Un petit coffre en bois placé à côté de chaque box peut être une bonne solution.
  • Une ou plusieurs cordelettes accrochées horizontalement sur la porte ou le volet du box, ou sur le mur adjacent si le cheval à l'habitude de tout grignoter, permettront de ranger facilement les couvertures et chemises préalablement pliées en deux.
  • On peut, aussi se procurer un ou plusieurs «caddies», petits fourre-tout en plastiques montés sur roulettes, à casiers (à acheter au rayon jardinage), qui permettront de véhiculer d'un point à l'autre le matériel nécessaire.

Un peu d'ordre

Bien ranger, c'est protéger son matériel, gagner du temps et, surtout, éviter les accidents.
Licols, longes et filets
De simples portemanteaux solides peuvent très bien faire l'affaire pour accrocher licols et longes dans la sellerie. Vous pouvez aussi opter pour des crochets à quatre bras que vous suspendrez où bon vous semble. Ce simple accessoire, s'il est bien placé, évitera les licols qui se détériorent sur le sol et les longes salies par le crottin. Une bonne astuce consiste à fixer au mur, près de la porte de chaque box, un porte-bridon avec crochet. Hors de portée du cheval, bien sûr.
Les outils
Balais, pelles, fourches : ces outils sont cause de fréquents accidents. Ne les posez pas par terre et mettez au point un système de rangement qui incite chacun à faire preuve de discipline. Les outils doivent être suspendus, à un endroit où les chevaux ne passent pas, mais tout de même assez prêt des box pour qu'il soit facile d'aller les chercher et de les ranger. De simples clous suffisent : percez un trou dans les manches des outils pour y passer un solide morceau de ficelle ou un triangle en métal.
Le tuyau
Pour éviter les tuyaux qui traînent, s'emmêlent, se percent équipez votre écurie d'un tuyau à enrouleur automatique. Dès que vous cessez de vous en servir, il suffit de déclencher l'enroulement et le tuyau se range tout seul.

Le pelham

Plus autoritaire qu'un filet, mais d'un emploi plus simple qu'une bride, le pelham est une sorte de solution intermédiaire qui convient, temporairement, à certains chevaux. Il rend également service aux jeunes cavaliers débordés par l'ardeur de leur monture.

Deux actions pour un seul mors

Le pelham a ses adeptes : il n'encombre pas la bouche du cheval de toute une ferraille, comme la bride complète. Hélas, il n'est pas accepté en épreuve de dressage.
Un mors simple
Le pelham est un mors simple, droit ou brisé, muni de branches sur lesquelles sont fixés trois anneaux : celui du haut permet de fixer le mors sur le montant ; celui du milieu, qui se trouve au niveau du mors, correspond à la rêne de filet ; celui du bas à la rêne de bride. Un œillet sert à fixer la gourmette.
Filet et bride
Le pelham présente donc, en une seule embouchure, à la fois les caractéristiques d'un filet et celles d'une bride. Les rênes de filet permettent en effet d'agir de façon directe sur la commissure des lèvres, sans effet abaisseur, comme avec un filet ordinaire. Les rênes de bride agissent sur les branches du mors, qui, grâce à la gourmette, ont un effet de levier. Toute action sur les rênes de bride entraîne un appui qui peut être très puissant sur les barres. Le pelham, comme le mors de bride, incite donc, le cheval à céder dans sa bouche en se plaçant.
Un effet abaisseur
L'action sur les branches du mors provoque également une traction sur le montant du harnais, qui se traduit par un léger appui sur la nuque. On considère donc que le pelham, comme tout mors de bride, a un effet abaisseur, qui incite le cheval à céder dans sa nuque.
Quelle différence ?
Lorsqu'on tend les rênes de filet en laissant les rênes de bride flottantes, un pelham à mors brisé peut être employé tout à fait comme un filet. C'est un mors simple, qui n'encombre pas la bouche du cheval, comme le fait un mors de bride, et dont l'action peut être très douce. Lorsqu'on agit sur les rênes de bride, le pelham a une action similaire à celle d'une bride, avec, toujours, la différence qu'il n'encombre pas la bouche comme les deux mors de la bride complète. De surcroît, parce qu'il est placé plus haut que le mors de bride (qui appuie sur les barres plus bas que le mors de filet), il entraîne une cession moins marquée de la bouche.
Pourquoi utiliser un pelham ?
L'utilisation d'un pelham est moins complexe que celle d'une bride. On peut l'employer chez un cheval encore assez « vert » dans son dressage, après lui avoir fait comprendre en main l'action du mors et la cession à la rêne de bride (cela est surtout vrai avec un pelham brisé). Le pelham droit est plus sévère et moins précis, notamment lorsqu'on agit sur le mors de filet. Le pelham est plus autoritaire qu'un filet simple et oblige le cheval à céder dans sa bouche et dans sa nuque.
Ajuster un pelham
  • Le pelham doit être ajusté comme un filet, le mors appuyant légèrement sur la commissure des lèvres sans la faire plisser. La largeur du mors doit être adaptée à la bouche du cheval.
  • La gourmette doit être bien à plat et venir au contact quand le mors fait un angle de 45° avec la bouche.
  • La muserolle française est la plus indiquée, mais de nombreux cavaliers ont recours à la muserolle croisée, qui est assez sévère.

Quand employer un pelham

Le pelham peut être une bonne embouchure pour le travail sur le plat. C'est aussi un mors utile pour contrôler le cheval dans le feu de l'action d'un parcours d'obstacles.
Le pelham en dressage
Certains cavaliers emploient le pelham de façon transitoire, c'est-à-dire pour préparer le cheval en cours de dressage à l'usage de la bride. D'autres dresseurs considèrent qu'il apporte les avantages de la bride sans en avoir les inconvénients (l'encombrement et le poids des deux mors) et l'emploient couramment. Toutefois, le pelham n'est pas autorisé en compétition de dressage.
Le pelham comme outil de contrôle
Le pelham est plus autoritaire qu'un simple filet. Il permet donc de contrôler un cheval difficile, qui a tendance à échapper à la main ou à charger, mieux qu'un mors simple. Il présente sur d'autres mors sévères (le releveur, par exemple) l'avantage de laisser le choix de recourir ou non à une plus grande coercition : tant que le cheval se soumet, on agit sur les rênes de filet; s'il entre en défense, on peut employer les rênes de bride.
Le pelham pour les poids légers
En compétition, et notamment sur les parcours de CSO ou de cross, les cavaliers éprouvent souvent le besoin, dans le feu de l'action, d'avoir un moyen de contrôle plus autoritaire qu'un simple filet. C'est particulièrement vrai pour de jeunes cavaliers qui n'ont pas la force de s'opposer à l'ardeur de leur monture. Dans ce cas, le pelham peut être employé avec une seule paire de rênes que l'on fixe sur une alliance reliant les deux anneaux (milieu et bas) du mors.

Le sommeil et le repos

Le cheval dort debout, c'est bien connu ! Mais il lui arrive aussi de se coucher. Qu'il dorme debout ou couché, il est essentiel de lui ménager des phases de repos au calme, garantes d'un cheval bien disposé et en bonne santé.

Un sommeil très concentré

Comme beaucoup de quadrupèdes herbivores, le cheval consacre peu de temps au sommeil et ne s'y abandonne totalement que pendant de très courtes périodes. En outre, il a le sommeil susceptible : il lui faut du calme !
Jamais deux sans trois
Comme le nôtre, le sommeil du cheval se répartit en trois phases : une phase d'endormissement, une phase de sommeil lent et une phase de sommeil paradoxal. Pendant la première phase, l'animal somnole. Le cœur et la respiration ralentissent. Pendant le sommeil lent, le cerveau se met au repos, mais la tonicité musculaire persiste en partie. Le sommeil paradoxal est à la fois le plus profond et le plus agité. Durant cette phase, l'animal (ou la personne) est totalement relâché mais son cerveau s'active : il rêve.
Dormir debout
Pendant les phases d'endormissement et de sommeil lent, le cheval peut dormir debout. Il dispose pour cela d'un système très efficace de blocage des articulations : certains ligaments bloquent les jarrets et les genoux. Les membres du cheval deviennent aussi rigides que des piquets de clôture. Il peut dormir sur ses deux oreilles ou du moins sur ses quatre pattes !
Comme une vache ?
Le cheval choisit parfois de se coucher « en vache» , avec les membres repliés sous lui, pour se reposer ou pour piquer un somme. Cela dépend des circonstances, de l'environnement et de son état de fatigue. Cela varie aussi d'un sujet à l'autre : certains chevaux se couchent souvent, même pour une simple somnolence, d'autres très peu.
Rêver couché
Pendant la phase de sommeil paradoxal, le cheval se couche presque toujours. Durant cette phase, ses muscles sont totalement détendus: on dit qu'il est en état d'atonie musculaire. Il s'allonge sur le côté, de tout son long. Son sommeil paradoxal est de courte durée.
Inquiet de nature
Si le cheval dort peu, c'est sans doute parce qu'il occupe une place délicate dans la chaîne alimentaire : herbivore, il doit consacrer beaucoup de temps à brouter et à se déplacer pour se procurer une nourriture suffisante. Il vit plutôt dans des espaces dégagés, exposés au regard des nombreux prédateurs qui le menacent. Pour avoir la vie sauve en cas de danger, il doit réagir vite et fuir. Dans ces conditions, difficile de caser 8 h de sommeil d'affilée ! Les gros dormeurs se trouvent plutôt parmi les carnivores qui mangent de grosses quantités en une fois et ont peu d'ennemis dangereux ; il suffit d'étudier la journée d'un lion pour s'en convaincre !
Le saviez-vous ?
Un étalon domestiqué se comporte exactement de la même manière qu'un étalon sauvage. C'est pourquoi la présence d'une jument en chaleur peut rendre un cheval entier difficile, voire dangereux à monter pour le cavalier.
Le coin du pro
Les chevaux qui se couchent fréquemment « en vache » peuvent souffrir d'une tare molle, l'éponge, qui se forme à la pointe du coude, là où le fer appuie. Il suffit en général de faire poser aux antérieurs des fers adaptés, tronqués. La friction étant supprimée, la tare disparaît en général d'elle-même.

Relais du silence

Chacun son tour
Comme beaucoup d'animaux, le cheval a besoin de se trouver dans un environnement calme et de se sentir en confiance pour piquer un somme. En liberté et au pré, les chevaux se relaient afin qu'un ou plusieurs d'entre eux montent la garde tandis que les autres dorment. Ils choisissent souvent les moments les plus chauds de la journée pour, selon les saisons, s'endormir au soleil ou s'étendre à l'ombre.
Trois étoiles
Au box, le cheval doit disposer d'un espace suffisamment grand pour pouvoir s'allonger de tout son long. Malheureusement, les stalles ne sont pas toujours d'un grand confort. Une litière épaisse et propre fournit une couche moelleuse. Le cheval doit pouvoir se retirer au calme plusieurs fois par jour, de préférence après les repas. Il est bon d'aménager une sorte de couvre-feu dans les écuries entre 12 h et 14 h pour que les chevaux récupèrent tranquillement.
A surveiller
Un cheval qui se couche plusieurs fois par jour pendant des périodes prolongées souffre sans doute d'une fatigue excessive ou « couve quelque chose ». S'il subit un entraînement intensif, relâchez l'effort. Si votre cheval a un rythme de travail qui ne justifie pas sa fatigue, surveillez-le et faites-le éventuellement examiner par un vétérinaire.
Le rêve : une fonction vitale
Les mystères du rêve ne sont pas encore élucidés, mais on pense aujourd'hui qu'une de ses fonctions est la «mise à jour» des données de notre ordinateur interne. Si l'on prive un individu de son cycle de sommeil paradoxal, durant lequel survient le rêve, il devient irritable, montre des troubles de la mémoire et des signes d'épuisement nerveux.

Aborder un cheval à l'écurie

Pour un cavalier inexpérimenté, aborder un cheval dans son box représente parfois une vraie difficulté : il faut affronter seul un animal que l'on ne connaît pas !

Pénétrer sur son territoire

Lorsque vous entrez dans le box d'un cheval, vous pénétrez en quelque sorte sur son territoire. Il faut donc le prévenir puis vous comporter avec la fermeté d'un dominant. Un cheval d'instruction a été éduqué et sait en principe vous recevoir aimablement. Vous devez respecter le code qui lui a été enseigné et vous comporter avec assurance et calme. Si vous êtes tout à débutant, il est d'aborder le cheval un licol à la main, de le passer et de procéder aux soins hors du box, le cheval étant attaché.
Au travail
  1. Le cheval est tranquillement dans son écurie, en train de grignoter sa litière ou de somnoler. Même s'il perçoit parfaitement vos pas, il n'est pas forcément conscient que vous allez entrer dans son box. Vous devez donc vous annoncer de la voix en l'appelant par son nom.
  2. Ouvrez la porte. Si le cheval a la croupe tournée vers vous, dites-lui d'une voix ferme « tourne ». Si nécessaire, renforcez cet ordre en levant la main vers sa croupe.
  3. Il doit se placer le long de la paroi du fond. Avancez vers son épaule tout en lui parlant, caressez-le et passez la longe autour de son encolure.
  4. Présentez-lui le licol, glissez la muserolle sur le chanfrein, puis faites passer la têtière par-dessus sa nuque et bouclez-la. Le cheval est prêt à vous suivre.
  5. Pour le sortir du box, tenez la longe à une vingtaine de centimètres de la boucle du licol (au moins), marchez devant lui sans le regarder, ouvrez la porte en grand et sortez calmement.
Rassurez-le
Votre autorité repose avant tout sur votre capacité à rassurer le cheval en lui donnant l'impression que vous savez ce qu'il faut faire. Hésitation, incertitude, mais aussi énervement et brutalité risquent de vous disqualifier aux yeux du cheval : vous n'êtes pas un bon maître s'il ne se sent pas en sécurité avec vous.

Savoir s’affirmer

Si le cheval ne vous laisse pas pénétrer sur son territoire, c'est qu'il estime que vous n'avez pas assez d'autorité pour ça.
Pourquoi en profite t il ?
Si vous vous montrez hésitant en entrant dans le box d'un cheval, il se peut fort bien que celui-ci décide de ne pas tenir compte de votre présence et continue à grignoter sa litière comme si de rien n'était, croupe tournée vers vous. En langage de cheval, c'est une façon de vous dire qu'il vous méprise, que vous vous situez en dessous de lui dans la hiérarchie sociale. Il ne tient donc pas compte de vos demandes.
Une attitude plus ferme
Le cheval perçoit avec la plus grande finesse le langage corporel : une personne qui avance timidement d'un pas puis recule, incertaine, qui ne sait pas où mettre ses bras, ou qui jette des regards inquiets vers la sortie pour être sûr de pouvoir s'enfuir déclare ouvertement : «Je ne suis pas un dominant, je ne sais pas ce qu'il faut faire, j'ai peur.» Le cheval décide alors de prendre la situation en main : c'est lui qui décide. Comme il ne vous respecte pas, il peut même se montrer agressif si vous approchez. Pour qu'il fasse attention à vous et qu'il vous obéisse, vous devez montrer davantage de fermeté : entrer d'un pas tranquille, parler d'une voix posée mais autoritaire, regarder dans sa direction (il vaut mieux regarder son encolure ou son épaule que ses yeux).

L'Appaloosa

De ses origines indiennes, l'appaloosa a gardé robustesse et sûreté de pied. Bien adapté aux disciplines d'extérieur, ce cheval à la surprenante beauté se distingue dans toutes les disciplines.

L'histoire de l'appaloosa

Après Dieu . . .
L'Espagnol Cortez parvint au Mexique en 1519 avec de nombreux soldats et . . . seize chevaux. Cela semble bien peu : pourtant, ces quelques animaux semèrent la terreur chez les Indiens, qui ne les connaissaient pas. Les charges des cavaliers contribuèrent largement à la victoire des Espagnols. Cortez déclara même : « Après Dieu, nous dûmes notre victoire aux chevaux. »
Ils eurent beaucoup d'enfants . . .
La petite troupe équine de Cortez comportait cinq juments et onze étalons, dont deux pies et un tacheté. Voilà d'où tant de chevaux indiens ont tiré leur robe ! Ces quelques animaux se reproduirent et s'éparpillèrent, remontant vers les régions plus riches en herbages de l'Ouest et du Nord-Ouest. au XVIIe siècle, on comptait déjà de nombreuses hordes de chevaux sauvages. Les Espagnols fondèrent des élevages dans le Sud-Ouest américain. Peu à peu, chevaux d'élevage et chevaux sauvages se répandirent sur tout le continent américain.
Un compagnon idéal
Les Indiens furent tout d'abord effrayés par ce puissant animal. Mais ils comprirent rapidement l'aide précieuse qu'il pouvait leur apporter pour chasser le bison, à la guerre ou lors de leurs nombreux déplacements.
Des éleveurs exigeants
Les Indiens Nez-Percés, qui peuplaient le Nord-Ouest de l'Amérique, avaient la réputation d'être les plus habiles éleveurs. Dès 1750, ils développèrent la race appaloosa de manière très sélective. Ils castraient les mâles qui ne répondaient pas à leurs attentes et échangeaient les juments imparfaites. L'apparence avait beaucoup d'importance, mais les Nez-Precés recherchaient avant tout des montures rapides et robustes, aussi performante à la guerre qu'à la chasse.
Le massacre
La race faillit être exterminée lorsque les Américains s'emparèrent des terres des Indiens. Après une longue résistance et une fuite éperdue de plus de 2 000 km vers le Canada, les Nez-Precés virent leurs biens confisqués et leurs troupeaux massacrés.
La renaissance
Au début du XXe siècle, la race appaloosa commença à renaître à partir des quelques descendants des chevaux indiens. L'Appaloosa Club fut créé dans l'Idaho. On compte aujourd'hui plus de 400 000 chevaux appaloosa aux Etats-Unis.

Type et tempérament

Cheval de western, comme le quarter-horse, l'appaloosa fût élevé à l'origine par les Espagnols dans le sud-ouest des Etats-Unis et, surtout, par une tribu indienne du Nord, dans l'Etat de Washingtown.
Extérieur
L'appaloosa le plus recherché est compact, avec des membres assez forts et bien faits. D'une taille moyenne (de 1.47 m à 1.60 m), il doit avoir une encolure assez longue, un poitrail profond, un corps compact et un dos plutôt court avec une croupe haute. L'épaule oblique et le garrot bien marqué sont les indices de l'étendue et de la fluidité de ses allures. Les crins sont fins et clairsemés. Le chanfrein est droit, le nez arrondi, les oreilles plutôt longues, plantées sur un front ouvert et plat ; mais ce qui distingue surtout l'appaloosa, c'est son iris entouré de blanc et ses naseaux marbrés.
Robes
Cinq robes principales sont admises pour la race. Toutes comprennent un mélange de poil blanc et sombre (du rouge au brun ou au brun-noir).
  • Léopard : poil banc parsemé de taches sombres en forme d'oeuf sur tout ou partie du corps.
  • Snowflack : poil rouge à brun couvert de blanches plus concentrées sur les hanches.
  • Blanket : poil brun, dos blanc plus ou moins tacheté.
  • Marbleized : cheval couvert de marbrures
  • Frost :neigeuse sur un fond sombre.
Caractère
L'appaloosa est un cheval très sensible, très maniable, agile et athlétique. Étant donné son bon caractère, il est utilisé, aux Etats-Unis, dans toutes les disciplines : course, obstacle, dressage. Il est aussi largement employé comme cheval de travail et de loisir. Il est très prisé pour la randonnée, où sa robustesse et la sûreté de son pied font merveille et, bien sûr, pour la monte américaine, qui exploite sa maniabilité et sa rapidité.

La peur

Les réactions provoquées par la peur sont souvent les plus dangereuse : une bonne connaissance de la psychologie du cheval permet de les prévenir ou, du moins, de savoir comment se comporter pour ne pas accroître sa panique.

Une force pas très tranquille

Malgré sa masse, malgré sa force, malgré la peur qu'il nous inspire parfois, le cheval a la réputation d'être un animal craintif. Et ses réactions en cas de peur comptent parmi celles que le cavalier redoute le plus.
Mangeur ou mangé ?
On pourrait schématiquement diviser le règne animal en deux grandes catégories: les mangeurs et les mangés, c'est-à-dire les prédateurs et les proies. Évidemment, rien n'est si simple car on peut être mangeur et se faire manger. Mais tous les herbivores sont des proies et seulement des proies. Ils n'ont pas un comportement agressif et s'appliquent à éviter les prédateurs.
Le salut collectif
En liberté, le cheval vit à l'intérieur d'un troupeau. La sécurité est assurée par le groupe. Chacun reste vigilant, prêt à signaler aux autres le moindre danger. Lorsqu'une partie du troupeau se repose, l'autre reste en éveil pour « monter la garde ». Un prédateur ne s'attaque jamais au groupe, mais toujours aux sujets isolés. C'est pourquoi l'instinct grégaire est si puissant chez des animaux comme le cheval: la sécurité, c'est le groupe.
Courir vite
La sécurité, c'est aussi la fuite. Les meilleurs moyens que la nature donne au poulain pour assurer sa survie, ce sont ses longues jambes, qui lui permettent, quelques jours après la naissance, de courir aussi vite que sa mère et de suivre le troupeau. Cela reste vrai à l'âge adulte. Le cheval n'a ni griffes, ni dents acérées, il ne peut ni grimper aux arbres ni se glisser dans un terrier : il n'a que sa vitesse pour se mettre à l'abri.
A l'état domestique
Dans la plupart des cas, le cheval domestique est séparé de ses congénères et privé de la possibilité de fuir ­ quand il n'est pas carrément attaché le nez au mur. En isolant un cheval et en l'enfermant dans un box, on brime deux instincts fondamentaux : l'instinct grégaire et l'instinct de fuite. Même lorsqu'il est monté, le cheval est « bridé », coincé entre les mains et les jambes du cavalier. En cas de danger, on l'empêche souvent de fuir.
La peur est dangereuse
On ne peut donc s'étonner que le cheval domestique développe des réactions de peur parfois excessives. Privé de ses moyens de défenses naturels, il se sent très menacé. Les chevaux d'un tempérament nerveux, ceux qui ont subi un débourrage brutal ou un traumatisme, risquent de devenir névrosés. Tout leur fait peur, ils sont constamment sur la défensive. Ce sont des montures difficiles et dangereuses.
Que faut-il faire ?
Si l'on a la chance d'acquérir un poulain, il faut s'inspirer du débourrage éthologique pour l'éduquer en lui inculquant à la fois respect et confiance.
Dans le cas (beaucoup plus fréquent !) où l'on achète un cheval déjà débourré, il faut l'éduquer en tenant compte à chaque instant de ses instincts et des frustrations que lui impose la vie domestique.
A ne pas faire
Frapper un cheval qui a peur ne fait que renforcer son sentiment de crainte : « Vraiment, ce danger est grave, puisqu'il m'arrive des choses désagréables dès que je le rencontre ». La fois suivante, il s'en méfiera encore plus.
Le coin du pro
Il existe des situations qui effraient beaucoup de chevaux, comme monter dans un van ou traverser un gué. Les « trucs » employés pour convaincre le cheval ­ le faire précéder par un autre cheval par exemple ­ apportent une solution utile mais provisoire. Le problème de fond demeure. Et c'est à lui qu'il faut s'attaquer par des séances de familiarisation et de mise en confiance quotidiennes mais brèves. Le but est d'amener le cheval à comprendre qu'il n'y a pas de danger (il ne le comprendra pas s'il est contraint ou corrigé) et qu'il peut se fier à vous : si vous entrez dans le van ou dans l'eau, il peut y aller aussi.

Rassurer avant tout

Quand on monte un cheval peureux, il faut éviter de renforcer son sentiment de crainte en le « coinçant » et en le menaçant. Si vous avez un cheval à vous, cherchez à établir durablement une relation de confiance.
Une vraie mère
Dans la nature, un poulain suit sa mère partout, quel que soit le danger potentiel. Il a confiance en elle et lui obéit. Un dressage intelligent cherche à recréer cette relation entre le cheval et l'homme. C'est le credo du dressage éthologique ­ et, depuis toujours, des cavaliers qui ont « le sens du cheval ». Le cheval doit nous accorder une confiance totale et justifiée. Pour lui, nous devons être un dominant bienveillant.
Une existence plus équilibrée
Si tant de chevaux se montrent susceptibles et peureux, c'est parce que leur existence les prive de ce dont ils ont besoin : de l'espace, du mouvement et des relations avec leurs congénères. Les chevaux qui vivent en stabulation libre ou en partie au pré sont en général plus équilibrés et moins craintifs.
Si un cheval se montre ombrageux, s'il réagit pour un oui pour un non, une modification de son mode d'existence peut apporter une amélioration sensible.
Bon à savoir
Lorsqu'un cheval tente de fuir devant quelque chose qui l'effraie, il faut le rassurer de la voix et, sans l'empêcher de se porter en avant, canaliser le mouvement en le faisant tourner autour du danger. Il se calmera beaucoup vite que si vous tentez de le contraindre à rester sur place en le corrigeant.

Choisir le bon vétérinaire

Le cheval est un animal fragile. Il a besoin d'être suivi par un bon vétérinaire qui le connaisse, c'est-à-dire qui connaisse les maladies propres aux chevaux et le passé médical du vôtre. Un médecin de famille en quelque sorte.

Le véto qu’il vous faut

Un bon vétérinaire connaît très bien les chevaux et s'intéresse au vôtre de près. Il accourt au premier coup de téléphone et est de bonne humeur, même en pleine nuit. Enfin, il gagne sa vie sans s'enrichir sur le dos de propriétaires crédules...
Spécialiste ?
Vérifiez avant tout que le praticien auquel vous vous adressez connaît bien les chevaux. Tous ne connaissent pas ces gros animaux. Ceux qui soignent surtout les chiens et les chats, en ville, manquent d'expérience avec les équidés. En revanche, il n'est pas indispensable de sélectionner un hippiatre, c'est à dire un médecin spécialiste des chevaux. Certains vétérinaires de campagne qui s'occupent de toutes sortes d'animaux connaissent parfois bien les chevaux.
L'âge du vétérinaire...
La seconde question que l'on se pose généralement concerne l'âge et l'expérience du vétérinaire. Jeune au fait des dernières nouveautés ou vétérinaire expérimenté, chacun a ses avantages et ses inconvénients. Un vétérinaire âgé a beaucoup d’expérience, ce qui est très important en médecine. Il a déjà presque tout vu. D'un autre côté, le succès aidant, il n'est pas toujours aussi disponible qu'un confrère plus jeune dans le métier. Et puis, il n'est pas sûr que les connaissances de ce vétéran soient parfaitement à jour. L'art vétérinaire évolue constamment.
Un vétérinaire débutant manque d'expérience et peut confondre deux maladies qu'il n'a pas encore rencontrées. Mais il est souvent plus motivé et plus disponible. En outre, vous êtes sûr qu'il a bénéficié des enseignements scientifiques les plus récents. Il n'y a donc pas de règle concernant l'âge de votre vétérinaire.
Atomes crochus
Le critère le plus important est, peut-être, le contact que vous avez avec ce praticien. Choisissez un vétérinaire qui sait vous comprendre, mais surtout qui sait se faire comprendre. Il doit vous exposer clairement et avec des mots simples ce qui arrive à votre cher compagnon. Il doit, en outre, faire preuve d'un excellent sens pratique et ne pas chercher à tout prix à vous faire plaisir si ce n'est pas l'intérêt de votre cheval. Ainsi, il est normal que le vétérinaire ne vous délivre pas de diagnostic et ne vous donne pas de traitement lors de la première consultation. L’établissement d'un bon diagnostic nécessite souvent le recours à des examens complémentaires qui coûtent cher et prennent un peu plus de temps. Il faut l'accepter, car seul le dépistage de la cause de la maladie permet de choisir le meilleur traitement. Les vétérinaires qui, pour épater leurs clients ou ménager leur portefeuille, se passent de ces examens font prendre des risques au cheval. Ils ne soignent souvent que les conséquences d'une pathologie (ses symptômes) et non sa cause réelle.
Bon à savoir
On considère souvent le vétérinaire, et à plus forte raison l'hippiatre, comme un spécialiste. Pourtant, si l'on réfléchit bien, ce n'est jamais qu'un généraliste du cheval. Il est donc tout à fait normal que votre vétérinaire vous adresse à un confrère, spécialiste de la chirurgie ou de l'ophtalmologie, par exemple. Un vétérinaire qui prétendrait tout savoir faire serait un charlatan. Au contraire, le praticien avisé ne doit pas hésiter à faire appel à d'autres compétences quand le besoin s'en fait sentir.

Un choix bien subjectif

Faute de connaître la médecine vétérinaire, le propriétaire fait souvent son choix en s'appuyant sur des critères irrationnels. Il est vrai qu'il n'en a pas d'autres. Alors, autant bien analyser ceux-ci.
La voiture ne fait pas le moine
Neuf fois sur dix, le propriétaire ne dispose pas des connaissances qui lui permettraient de juger de la compétence de son vétérinaire. Il en est donc réduit à se baser sur des impressions subjectives. Le premier préjugé naît souvent avec l'arrivée du praticien en voiture. Une énorme berline rutilante fait craindre une facture lourde ou, au contraire, inspire confiance. A l'opposé, une vieille guimbarde laisse supposer que l'hippiatre est négligent ou qu'il n'est guère connu. En fait, il s'agit souvent d'un choix personnel : ne jugez pas le vétérinaire sur sa voiture ou sur sa tenue !
Une sage prudence
L'attitude du docteur envers les chevaux influence beaucoup les propriétaires. Qu'il se montre prudent et on l'accusera d'avoir peur des chevaux. Pourtant, les individus les plus téméraires ne sont pas forcément les plus avisés. Lorsqu'il pénètre dans le box, le vétérinaire ne connaît pas forcément le cheval. De plus, il a affaire à un animal effrayé et éprouvé par la maladie. Souvent il doit lui faire un peu mal. C'est donc sagesse s'il se montre prudent.
Bon pour le moral
Un bon vétérinaire comprend les chevaux et leur maître. Vous devez vous sentir à l'aise avec lui, pouvoir exprimer ce qui vous tracasse et obtenir les informations que vous souhaitez recevoir dans un langage clair. Mais n'attendez pas de lui qu'il « pouponne » votre cheval : ce n'est pas son rôle.
Le coin du pro
Les propriétaires sont souvent sensibles à la gentillesse du vétérinaire envers leur cheval. Mais attention : certains praticiens ont le sens du commerce et flattent le cheval pour flatter son maître. D'autres semblent bourrus mais se concentrent fort bien sur l'analyse des symptômes... Ne vous y trompez pas : le vétérinaire n'est pas celui qui doit aimer votre cheval, c'est celui qui doit le soigner.

Obstacle : la bonne position

Avant d'aborder seul, au galop un obstacle isolé, vous avez travaillé votre équilibre et votre position sur des cavalettis, puis sur des obstacles pris au trot. Vous savez désormais encadrer votre cheval et contrôler son allure : vous pouvez commencer à travailler votre position !

Ne pas gêner l'équilibre du cheval

Le cheval sait d'instinct franchir les obstacles qu'il rencontre dans la nature. Mais sauter avec un cavalier sur le dos est une autre affaire. Le rôle du cavalier est donc d'amener son cheval dans les meilleures conditions possibles, de lui donner confiance par son propre allant et de ne pas devenir une charge encombrante !
Au travail
Au moment d'aborder un obstacle, vous devez avoir la sensation de contrôler la situation. Cela signifie se sentir à l'aise et en équilibre, savoir exactement ce que l'on va faire et maîtriser sa monture. Si votre cheval cherche à accélérer brutalement dans la ligne droite précédant l'obstacle, votre moniteur vous demandera sans doute de vous mettre sur un cercle avant d'aborder de nouveau l'obstacle dans le calme.
  1. Repérez bien l'obstacle et la trajectoire que vous devez suivre jusqu'à lui. Mettez le cheval au galop. Vous pouvez galoper en suspension (en équilibre en appui sur vos étriers). Calculez votre trajectoire de façon à réserver plusieurs foulées en ligne droite avant l'obstacle.
  2. Quelques foulées avant l'obstacle, asseyez-vous et poussez votre cheval avec l'assiette et les jambes. Gardez les mains basses, les rênes tendues. Votre regard doit se porter au-delà de l'obstacle et surtout pas au pied de celui-ci. Au moment de la battue des antérieurs (quand le cheval prend son appel en frappant le sol des antérieurs), soulevez-vous sur les étriers, en suspension, en même temps que le cheval s'enlève. N'avancez pas les mains, le contact avec la bouche doit rester constant. Si vous avancez les mains brusquement, le cheval se sent «dans le vide» et risque de refuser.
  3. Le cheval est au-dessus de l'obstacle. Vos coudes sont souples et vos mains accompagnent l'extension de l'encolure, rênes toujours tendues, au contact. Accentuez la flexion de vos genoux. Vous devez avoir le sentiment de vous étirer comme un chat, les fesses restant à leur place au-dessus de la selle tandis que le dos et les bras s'allongent. Continuez à regarder devant vous. Vous devez déjà savoir quelle direction vous prendrez à la réception.
  4. Le cheval bascule et déplie les antérieurs. Redressez le buste en gardant un contact constant avec la bouche du cheval, sans à-coups. Lorsque les antérieurs touchent le sol, le cheval ne doit pas se sentir dans le flou, mais recevoir des indications claires sur la direction à prendre.
  5. Après l'obstacle, le cheval doit reprendre la même allure. Entretenez l'impulsion avec les jambes pour l'inciter à conserver son allant et gardez un contact ferme pour qu'il ne cherche pas non plus à accélérer. Il est bon d'exécuter une volte ou une demi-volte après l'obstacle: cela vous oblige à conserver le contrôle de votre cheval et c'est une bonne préparation à l'enchaînement de deux ou plusieurs obstacles.
A éviter
Regarder au pied de l'obstacle est une faute courante et un des meilleurs moyens d'inciter votre monture à refuser le saut : il faut au contraire vous projeter mentalement de l'autre côté de l'obstacle en portant votre regard au-delà. Cela vous aidera aussi à adopter la bonne position au moment de la battue.
Attention, danger !
Il ne faut jamais sauter un obstacle sans s'être au préalable assuré que la réception ne présente aucun danger. Cela est particulièrement vrai, bien sûr, en extérieur. De même, on évitera de faire sauter son cheval si le terrain est glissant, boueux ou, au contraire, gelé ou excessivement dur.
Gros plan
Lors d'un bon saut, cheval et cavalier semblent en parfaite harmonie. Il s'agit avant tout d'équilibre et de sens du mouvement. Mais un bon saut s'accompagne aussi d'un sentiment d'étroit contact avec sa monture : contact constant avec la bouche, qui permet de suivre le déroulé du saut ; contact ferme des jambes qui doivent adhérer aux flancs du cheval tout en conservant souplesse et élasticité.
Le coin du pro
Vous avez sans doute déjà vu, en concours, des cavaliers amener leur cheval de biais sur l'obstacle : cela leur permet d'aller plus vite en dessinant le parcours le plus direct possible entre deux obstacles. Mais il faut pour cela maîtriser parfaitement sa monture, car on lui offre ainsi la possibilité de dérober. Dans un premier temps, il est préférable d'arriver bien droit sur l'obstacle, le plus possible au centre. Si le cheval dérobe, il faut immédiatement le mettre sur un cercle qui le ramène face à l'obstacle.

Le matériel pour commencer

C'est d'abord la façon de monter à cheval et un certain esprit qui font le cavalier d'équitation western. Le matériel ne fait que lui permettre de respecter les techniques et l'éthique de celle-ci. Pour débuter, n'accordez au choix de votre équipement qu'une importance secondaire.

Sécurité, confort, tradition

Le matériel de base pour la pratique de l'équitation western qui doit respecter trois impératifs (sécurité, confort, tradition), offre une grande variété de choix. Attention, le plus cher n'est pas forcement le meilleur !
La tenue du cavalier
Vos premières leçons peuvent se dérouler dans une tenue simple et confortable : un pantalon dans lequel vous êtes à l'aise pour bouger, un tee-shirt ou un pull et un blouson selon la saison. Les bottes sont nécessaires car les chaussures basses risquent de se coincer dans l'étrier. Un instructeur sérieux ne vous fera aucune remarque sur votre tenue les premiers jours.
Pour la suite, sachez que l'équitation western repose sur des traditions qui ont une raison d'être. Il vaut mieux s'y habituer rapidement.
Le westerner porte un jean bleu ou d'une autre couleur, dont la longueur est suffisante pour couvrir le bas de la jambe lorsqu'il est en selle. Une paire de bottes western, un tee-shirt simple, une ceinture large, un chapeau western, et le tour est joué. Prévoyez une dépense d'environ 200 € pour l'ensemble.
Les chaps : facultatifs
Quand vous serez fatigué de laver vos jeans (un cavalier western est toujours propre !), de les voir s'user avant l'heure, quand vos cuisses seront gelées par le froid ou la pluie, vous comprendrez vite que le cavalier western ne porte pas des chaps pour la frime. Vous aurez le choix entre les chaps de travail, qui portent sous le genou, et les chaps longues, qui traînent au sol lorsqu'on est à pied mais protègent la botte quand on est en selle.
La selle, dès que possible
Traditionnellement, le cavalier western possède sa propre selle.
Il existe presque autant de formes de sièges que de selles. Pour un même siège, on trouve plusieurs tailles, plusieurs emplacements d'étriers, etc. Quand vous vous sentez vraiment bien dans une selle, mieux vaut vous l'approprier ! Sinon, à chaque leçon, vous allez devoir vous faire à un autre siège ou, pire, ne pas vous y faire du tout !
Choisissez de préférence une selle mixte, car les selles spécialisées risquent de fausser votre position. L'idéal est de trouver une selle d'occasion de très bonne qualité : son prix sera identique à celui d'une selle médiocre neuve. Coût : 900 à 1 500 €.
A envisager rapidement : les éperons
Pas de cavalier western sans éperons ! Tôt ou tard, vous en aurez besoin. Si vous êtes vraiment un cavalier débutant, attendez quelques mois. Si vous montez déjà dans une autre équitation, que votre jambe est assez fixe, munissez-vous de cet outil. Le choix dépend un peu de votre morphologie. Jambes longues et pieds loin sous le cheval : tiges longues, afin que vous soyez près du cheval sans pour autant le toucher involontairement. Jambes courtes : tige courte. Attention: la taille des molettes ne conditionne pas la sévérité. Demandez conseil à votre moniteur.

Matériel nécessaire au propriétaire

Montant de filet, mors, rênes
Si vous et votre monture êtes débutants en équitation western, optez pour un mors de filet simple (snaffle-bit) avec des anneaux en forme de D (D-ring).
Montez-le sur un montant avec frontal ou un montant avec passage une oreille et fixez une paire de rênes séparées (split-reins) d'au moins 2,30 m chacune.
Au moins 75 % du travail peut se faire avec ce type de matériel. Si vous avez des difficultés, mieux vaut voir un entraîneur professionnel plutôt que changer de mors. C'est la main du cavalier qui fait la bouche du cheval, pas le mors.
Tapis et sous-tapis
Tapis et sous-tapis doivent protéger le dos : amortir les chocs, absorber la sueur, éviter les frottements et les échauffements. Inutile de vous ruiner : un bon tapis d'entraînement suffit si vous l'utilisez avec un sous-tapis de coton qui, lui, passe facilement à la machine à laver et ne coûte qu'une centaine de francs. Ainsi, votre tapis principal s'usera moins et n'aura pas besoin d'être lavé !
Guêtres de protection
Pour le travail en carrière, munissez votre cheval de solides guêtres au moins aux antérieurs. Leur fonction est d'éviter à tout prix qu'il se blesse ou simplement ressente une douleur lors d'un mouvement quelconque. Certaines assurent également le maintien des tendons : cela dépend de leur forme.

La régularité en POR

A la différence de l'endurance, le TREC ne se joue pas sur la vitesse mais sur la régularité : le cavalier s'efforce de progresser à vitesse constante en respectant la moyenne indiquée pour chaque tronçon. Pas si facile !

Vitesse sous contrôle

Progresser à vitesse constante malgré les difficultés de l'orientation, tel est le délicat défi proposé au trecquiste. Vigilance, organisation, connaissance du cheval sont indispensables pour réussir.
Le règlement
Lors de son départ sur le POR, le cavalier se voit indiquer une « vitesse imposée » comprise entre 6 et 12 km/h. Pendant toute la durée du premier tronçon, il doit s'efforcer de respecter cette vitesse moyenne, sans prendre de retard ni d'avance, jusqu'au premier contrôle, dont il ignore évidemment l'emplacement. Lorsqu'il en franchit les fanions, les contrôleurs relèvent son temps d' arrivée, qu'ils arrondissent à la minute affichée. Ils l'inscrivent sur son carnet de route. Le temps effectué est comparé au temps idéal, que le traceur calcule à partir de la vitesse imposée. Chaque minute de décalage coûte 2 points de pénalité (1 point seulement lors des nocturnes ou des championnats internationaux).A chaque- contrôle une nouvelle vitesse est indiquée, par affichage, pour le tronçon suivant.
Le curvimétrage
Comment s'y prendre pour respecter, sans compteur, une vitesse moyenne ? Tout simplement en portant des repères kilométriques sur le tracé de la carte, c'est-à-dire tous les 4 cm. L'opération s'effectue en général en recourant à un calque gradué. A l'aide d'un crayon à pointe fine, le concurrent pique l'axe central du calque et le fait pivoter pour épouser l'itinéraire, sur lequel il tracera de petits traits tous les 2 ou 4 cm. C'est un travail très facile sur les lignes droites, plus minutieux quand il s'agit de courbes. Autant s'entraîner d'abord un peu chez soi. Notez que, par convention, ces mesures ne tiennent pas compte des pentes. Un kilomètre en montagne sera donc un peu plus long qu'un kilomètre en plaine.
Les techniques de chronométrage
La première chose qui compte, quand on est sur le terrain, c'est de bien connaître les allures de son cheval. Savoir qu'au pas il marche, par exemple, à 7,5 km/h et que son petit trot est calé à 11 permet de s'organiser. Ce sont des mesures à effectuer à la maison , sur un tronçon de promenade d'au moins 500 mètres. Mais le chronomètre est indispensable si l'on veut être d'une parfaite précision. On le déclenche au départ de chaque contrôle, puis on utilise la table des vitesses ou une montre spéciale pour savoir si l'on est en avance ou en retard. Comme les contrôles sont généralement invisibles, il faut s'efforcer d'être toujours « dans la minute », à moins qu'un terrain bien dégagé ne permette d'éviter les mauvaises surprises.
La table des vitesse
6 km/h
7 km/h
8 km/h
9 km/h
10 km/h
11 km/h
12 km/h
0,5 km
5'
4'17
3'45
3'20
3'
2'43
2'30
1 km
10'
8'34
7'30
6'40
6'
5'27
5'
2 km
20'
17'08
15'
13'20
12'
10'54
10'
3 km
30'
25'42
22'30
20'
18'
16'21
15'
4 km
40'
34'17
30'
26'40
24'
21'49
20'
5 km
50'
42'51
37'30
33'20
30'
27'16
25'
6 km
1 h
51'25
45'
40'
36'
32'43
30'
7 km
1 h
52'30
46'40
42'
38'10
35'
8 km
1 h
53'20
48'
43'38
40'
9 km
1 h
54'
49'05
45'
10 km
1 h
54'32
50'
11 km
1 h
55'
12 km
1 h

Ne tombez pas dans le piège de la précipitation

Sans les vitesses imposées, le POR ne présenterait guère de difficulté. L'urgence est un facteur d'erreur important qu'il faut apprendre à gérer.
Sous pression
Elle était pourtant bien visible, cette ligne haute tension ; elle était pourtant bien sensible, cette pente raide et vous aviez également remarqué une certaine dérive du côté de la boussole. Seulement, voilà, vous étiez en retard et, dans votre précipitation, vous n'avez tenu compte d'aucun de ces indices. Vous arrivez au contrôle presque à l'heure mais par le mauvais chemin ! Un joli lot de 50 points bêtement perdus parce que vous aviez souci de la vitesse. Rassurez-vous, tout concurrent est un jour ou l'autre passé par là. Il est très difficile de se concentrer sur la carte quand le chrono tourne trop vite. « Se hâter lentement », comme dirait La fontaine, voilà le secret d'un POR réussi.
Gagner du temps
Pour ne pas prendre de retard, la meilleure solution consiste à anticiper : ne pas attendre d'arriver au carrefour pour réfléchir au prochain changement de direction. Un examen minutieux de la carte et du chrono permet de se préparer : « deux minutes de pas environ après le tournant en épingle, je dois trouver un chemin en légère descente sur la droite , un peu avant la sortie du bois ». Quand tous les indices sont clairs, on peut plus facilement se concentrer ! Il est parfois judicieux de prendre quelques minutes d'avance, quand l'itinéraire ne présente aucune difficulté, en prévision d'une grimpée, d'un sous-bois ou d'un bout de tracé douteux. On pourra ainsi les aborder avec plus de sérénité et, donc, réfléchir plus efficacement...

Mise en forme du cavalier de compétition

Observez les cavaliers en compétition : vous verrez combien ils sont athlétiques. Pour les affronter avec les meilleures chances de gagner, travaillez votre corps.

Une forme hippique

Ceux qui prétendent que l'équitation n'est pas un sport sont mal informés. Non seulement c'est un sport, mais c'est un excellent sport, qui fait travailler le corps sans l'abîmer.
Il y a beaucoup de vieux cavaliers
Il suffit d'ailleurs d'observer les professionnels de haut niveau pour se convaincre que l'équitation est une discipline sportive très saine : beaucoup de cavaliers qui tournent dans les compétitions internationales ont dépassé la quarantaine, voire la cinquantaine. Ce qu'on ne peut pas dire des professionnels des autres sports. Il est vrai qu'en équitation, l'athlète, c'est d'abord le cheval. Le cavalier exerce plutôt une saine activité physique, qui le muscle et le maintient en forme, qu'un sport intense.
Un corps harmonieux
Le cavalier de compétition, qui monte plusieurs heures par semaine, fait travailler son corps constamment, sans guère produire d'efforts intenses ou violents. C'est sans doute pourquoi il développe une musculature aussi harmonieuse. L'équitation fait plus particulièrement travailler les muscles du dos, les abdominaux, les biceps, les fessiers et les adducteurs des cuisses. Les à-côtés (le pansage des chevaux, l'entretien des box, la manipulation continuelle du matériel) contribuent à fortifier les pectoraux et les épaules.
Un travail complémentaire
On oublie aussi souvent que les secousses transmises par le cheval au cavalier sont excellentes pour la calcification osseuse et pour le renforcement des tendons. Toutefois, pratiquée de façon intensive, l'équitation peut entraîner des problèmes de dos. Les cavaliers qui se destinent à la compétition et pratiquent intensément ce sport doivent y penser. Il faut savoir parfois remplacer quelques heures de monte par une séance de longe ou un travail d'observation. Surtout il faut, comme tout sportif, s'adonner à un travail, physique complémentaire. En effet, malgré ses qualités, l'équitation n'est pas tout à fait un sport complet. Les cavaliers sont en général un peu raides, souvent, manquent d'endurance. Deux défauts qui peuvent les handicaper dans certaines épreuves ou en cas de chute.

Une vraie mise en forme

Pour une forme parfaite, ajoutez aux séances d'équitation quelques exercices quotidiens.
Question d'équilibre
Pour les cavaliers de compétition, pratiquer un sport en plus de l'équitation peut sembler difficile et superflu : quand on monte déjà plusieurs heures par semaine, on ne voit pas très bien comment ni pourquoi caser des heures de sport supplémentaires. Vous avez toutefois intérêt à vous plier, sinon à la pratique d'une autre discipline sportive, du moins à une activité physique complémentaire qui vous permettra de mieux connaître votre corps, d'équilibrer votre développement musculaire et d'améliorer votre souplesse et votre souffle.
Protéger son corps
Bien connaître son corps est une des meilleures façons de le protéger des éventuels effets néfastes d'un sport pratiqué intensivement. Intéressez-vous à des pratiques physiques qui vous apprennent à contrôler votre attitude, votre équilibre, votre respiration, à respecter votre corps en le faisant travailler sans contractions inutiles : yoga, stretching, tai-chi, etc.
Échauffement et décontraction
Apprenez auprès d'un professionnel (sportif ou kinésithérapeute) à bien vous échauffer avant de monter et à bien vous détendre après. Des étirements adaptés à votre cas, pratiqués systématiquement avant de monter et après la séance de travail (ou en fin de journée), vous aideront à conserver votre souplesse et à éviter de nombreuses contractures et douleurs articulaires.

Marcher et courir en main

Si le cheval, animal de trois à cinq cents kilos, se laisse mener par le bout du nez de bonne grâce, c'est uniquement une question d'éducation. De la confiance et du respect à dose égale garantissent sa décontraction et son obéissance.

L'obéissance en douceur

Un cheval bien dressé suit son maître littéralement comme un chien. Il ne doit ni tirer, ni se faire traîner, mais vous suivre de son plein gré en se réglant sur votre allure.
Un apprentissage précoce
La plupart des chevaux apprennent à se laisser mener quand ils sont très jeunes. Dans les élevages, on habitue le poulain au licol de bonne heure : lorsqu'on conduit les juments au pré, une personne tient la jument et une autre le poulain. Il apprend ainsi, en imitant sa mère, à marcher calmement et en confiance près de l'homme. Cette familiarité précoce facilite beaucoup, par la suite, l'apprentissage du travail en main.
C'est lui le plus fort
Il peut arriver toutefois que l'on ait affaire à un cheval de deux ans ou plus qui ne sait pas marcher correctement en main. Peu habitué à être manipulé, il réagit à tout instant, passe devant, tire, se cabre, fait des écarts... Cette situation est dangereuse. En main, le cheval nous oppose un poids important. Inutile d'essayer de résoudre le problème par la force ou par une autorité qui n'est pas encore acceptée. Travaillez avec lui comme avec un poulain : en utilisant un cheval locomotive !
Le petit train
Que ce soit avec un cheval adulte ou avec un poulain, l'apprentissage du travail en main se fera facilement avec l'aide d'un autre cavalier et d'un cheval calme. Suivez celui-ci à une distance suffisante pour éviter les coups de pied. Accompagnez les actions avec la voix (marche, oooh, trotte, etc.) tout en imitant le cheval qui précède. Après plusieurs séances sur ce modèle, commencez à promener le cheval en main seul à proximité de son box ou dans son enclos, puis sur des trajets qui lui sont familiers. Complétez l'apprentissage par un travail à la longe. Consacrez du temps au travail en main : c'est le fondement de l'obéissance et de la confiance du cheval envers vous. Le dialogue qui s'établit alors déteindra sur l'ensemble de vos relations !
Et s'il refuse d'avancer ?
Si le cheval refuse d'avancer, ne le tirez pas en vous plaçant devant lui. Évitez surtout de lui faire face en le regardant ! Poussez fortement sur son épaule tout en l'amenant à courber l'encolure pour l'obliger à tourner sur place. Profitez du moment où il déplace son antérieur pour amorcer le mouvement en avant.
Licol ou filet?
S'il s'agit d'un poulain, on utilise bien sûr le licol. Pour un cheval plus âgé mais difficile, le choix est plus délicat. Il ne doit pas faire l'expérience de sa force en vous arrachant la longe des mains. D'un autre côté, des sensations douloureuses infligées par le filet risquent de compromettre son débourrage ou son dressage ultérieur. Préférez si possible le licol ou, si le cheval est ombrageux, le caveçon, qui a plus d'impact mais ne risque pas d'abîmer la bouche.
A droite et à gauche
Bien que l'on se place généralement sur sa gauche, le cheval doit savoir marcher et courir en main qu'il soit tenu à gauche ou à droite. C'est indispensable en extérieur car on ne marche pas toujours où l'on veut. Sur la route, par exemple, vous devez vous placer entre le cheval et la circulation afin de le rassurer et d'éviter les débordements côté voitures.

Apprendre à tourner en main

Un lien invisible
Une fois que le contrôle de la direction et de la marche est au point, enseignez au cheval à marcher franchement quand vous vous tenez au niveau de son épaule, mais aussi à marcher derrière vous avec une longe ou des rênes lâches. Il doit vous suivre et rester attentif à vos indications sans pour autant vous marcher sur les talons comme s'il était lié à vous par quelque fil invisible !
Et au trot !
Passez ensuite au travail au trot. Quelques foulées d'abord, aussitôt suivies d'une mise au pas et d'un arrêt. Dessinez ensuite un large cercle, puis une ligne droite suivie d'un demi-cercle. Faites toujours suivre le trot d'un arrêt afin que le cheval ne s'imagine pas que l'on va vite et loin de cette façon. Arrivé à ce stade, votre cheval est prêt pour une présentation de modèles et allures !

Choisir un cheval de complet

Dressage, obstacle, fond : le cheval de complet doit être capable de tout. Rapide, vif mais calme, en condition avant les autres, courageux et généreux mais prudent, c'est souvent un animal doué et délicat à la fois.

Une quête difficile

Parmi les champions de concours complet, on voit un peu de tout, et souvent des modèles assez éloignés de la perfection. Mais tous sont près du sang.
Un cheval qui a du coeur
En concours complet, le courage fait parfois toute la différence entre deux chevaux de capacités similaires. Pour terminer un cross et continuer à bien réagir face aux difficultés malgré la fatigue, le cheval doit avoir un «coeur» énorme. Par «cœur», on entend un mélange d'ardeur et de sang-froid que l'on trouve souvent chez les chevaux près du sang.
Galoper et sauter
Une bonne classe de galop est une qualité indispensable pour aller vite (et loin) dans une épreuve de fond. Là encore, c'est chez les chevaux près du sang que l'on est le plus sûr de trouver un bon galopeur. Des origines pur-sang sont presque une garantie. Un coup de saut important, c'est une marge de sécurité : si les obstacles ne sont pas trop gros en complet, ils sont nombreux et le cheval doit encore sauter alors qu'il est pratiquement épuisé. Un animal qui dispose d'une grosse puissance, qui est capable d'avaler des oxers de 1,40 m sans sourciller, pourra encore sauter même quand la fatigue l'aura privé d'une partie de ses moyens. Les capacités à l'obstacle se jugent aux résultats, mais aussi sur les origines. Consultez les publications officielles pour connaître les gains en CSO ou en steeple de toute la parenté de votre cheval.
La condition
Un cheval de complet doit pouvoir atteindre un niveau de condition physique élevé relativement rapidement, et posséder naturellement une bonne endurance. Ces qualités se trouvent, là encore, chez les chevaux près du sang, de modèle relativement léger.
En conclusion
Certains cavaliers de complet considèrent que le cheval idéal est aux trois-quarts du sang : de mère pur-sang et de père fils d'un pur-sang, ou l'inverse. Un seul quart d'une autre race. Ce quart a son importance. Il doit apporter au cheval l'équilibre physique et mental et la solidité qui manquent parfois aux pur-sang. Les chevaux qui réussissent le mieux en complet en Europe, actuellement, sont les pur-sang et AQPS, les anglo-arabes, les selles français près du sang, les trakehners et holsteiners près du sang.
Pur-sang : le pour et le contre
Le pur-sang est un peu le roi du complet. Réactif intelligent et prudent (donc respectueux), il apprend vite et est en condition avant les autres. Sa classe de galop, son endurance, son influx nerveux en font une véritable «formule 1». Naturellement, il a les défauts de ses qualités : il est fragile, mentalement et physiquement, il est délicat et doit être traité avec beaucoup de tact... et de patience. Il ne faut pas grand-chose pour transformer cet élève doué et plein de charme en un animal rétif et incontrôlable. Si vous faites l'achat d'un pur-sang qui a couru, soyez d'une prudence toute particulière : il a vraisemblablement été éprouvé physiquement et moralement.

Modèle et allures

Vous avez trouver un cheval aux origines prometteuses ? Reste à juger sur pièce s'il présente bien les qualités requises.
Le modèle
Il faut rechercher un modèle plutôt léger, mais qui présente des points de force importants : une belle épaule oblique, une encolure bien orientée, une cage thoracique développée, une arrière-main suffisamment puissante. Les chevaux de complet n'ont pas forcément un modèle éblouissant. Ne jugez pas l'esthétique. Il faut par contre éviter certains défauts de conformation rédhibitoires pour cette discipline : une épaule droite, un dos fait en descendant, des jarrets faibles, ouverts ou, au contraire, clos, des membres long-jointés. Les modèles un peu lourds seront handicapés dans l'épreuve de fond.
Les allures
Dans l'idéal, de belles allures permettent de récolter des points en dressage. Mais des allures moyennes et une reprise «propre» valent mieux que des allures brillantes et un cheval incontrôlable. Assurez- vous que le cheval marche d'un pas ample et souple, qu'aucune de ses allures n'est étriquée ou piquée, et qu'il possède un vrai coup de saut. Comptez sur le travail pour faire le reste !
Tout dans la tête
Le cheval de complet doit être intelligent et d'un tempérament calme. Son entraînement, puis les compétitions elles-mêmes, développeront considérablement sa fougue et sa capacité à réagir vite. S'il s'agit d'un animal nerveux au départ, il risque de devenir incontrôlable en dressage et en CSO. Du sang, donc, mais du sang-froid !
Bon à savoir
Si vous débutez en complet, vous n'avez pas besoin d'une «formule 1». Un cheval de cette catégorie pourrait même s'avérer dangereux et cesserait vraisemblablement de fonctionner rapidement car vous ne sauriez pas vous en servir correctement. Choisissez le vôtre pour ses qualités mentales : cœur, bonne volonté, prudence. Un cheval qui fait une reprise propre, galope gentiment, saute avec bonne volonté et vous apprend à boucler un cross sans vous mettre en danger est le champion qu'il vous faut pour commencer.

Un cheval pour l'équitation western

Pour pratiquer l'équitation western, il faut un cheval approprié. Les exigences de finesse, d'adresse et de fluidité des allures imposent en effet une confrontation particulière et un bon mental.

Qu'est-ce qu'un bon mental ?

Les deux qualités mentales essentielles chez le cheval western sont l'absence d'agressivité et la bonne volonté. Viennent s'y ajouter d'autres qualités, comme la capacité à apprendre vite.
Juger le mental du jeune cheval
Voici quelques critères pour vous aider à choisir un jeune cheval. Au pré, en compagnie des autres, le jeune cheval doit jouer, mais sans chercher la bagarre. Il ne mord pas, ne tape pas, couche rarement les oreilles. Il respecte naturellement l'homme. Qu'il soit craintif n'est pas un problème. Mieux vaut un jeune cheval un peu timide qu'un autre trop insolent. S'il s'éloigne gentiment pour rester hors de portée quand vous cherchez à l'approcher, ne vous inquiétez pas. En revanche, méfiez-vous de celui qui part comme un fou ou se montre agressif.
Une saine curiosité
Un regard tourné vers vous, curieux, même de loin, est bon signe. Face aux choses nouvelles, le cheval doit montrer de la curiosité, éventuellement hésiter, sembler réfléchir avant d'accomplir. Il doit se souvenir de ce qu'il a compris la veille. Un cheval indifférent aux choses nouvelles est moins intéressant.
A éviter
Évitez le dominant du troupeau, ainsi que l'individu situé le plus bas dans la hiérarchie. Un cheval qui refuse tout systématiquement, avec qui tout semble difficile, est à écarter. De même, un animal lunatique, qui se comporte un jour avec calme et s'énerve le lendemain, ne sera pas facile à canaliser.
Évaluer le mental du cheval au travail
Le cheval western doit être soumis. Sans soumission, il prend lui-même des décisions dès qu'il n'est pas contraint. Il essaie, par exemple, de rejoindre ses copains dès que vous avez les rênes longues. Ce genre de cheval ne trouvera pas son compte dans votre compagnie parce qu'il ne vous reconnaîtra pas comme un partenaire dominant. Vous voulez un compagnon avec qui vous partagez des moments de vie, pas une bête de somme à qui vous devez imposer en permanence une ligne de conduite et qui ne rêve que du moment où ça va s'arrêter !
Repérer le bon tempérament
Pour repérer cette disposition, observez bien le cheval au travail. Il est expressif, attentif, les oreilles tournées vers le cavalier. Il regarde à peine les autres chevaux tant qu'il est en présence de l'homme. Il ne fouaille pas de la queue, garde la tête basse, semble vif et disponible. Son regard reste franc. Son comportement ne varie pas en fonction de l'environnement.
Un cheval soumis ?
Un cheval soumis est un cheval qui a compris qu'il a tout à attendre de l'homme: respect, nourriture, bien-être. Dans son esprit, la volonté de l'homme est incontournable, il la respecte. C'est avec l'homme qu'il passe ses meilleurs moments. Cela exclut toute forme de soumission par la force et toute violence. C'est par son intelligence que l'homme doit obtenir ce résultat.
Le déplacement du cheval pour l'équitation western
Au pré, un bon cheval western se déplace naturellement en gardant la tête vers le bas ou tout au plus en position naturelle. Ses allures sont rasantes, non par paresse, mais par nature. Son trot semble confortable, facile et son galop fluide et très souple. Le cheval montre naturellement un bon engagement. Il change spontanément de pied au galop.

La conformation du cheval western

Un cheval western possède un corps harmonieux, rond et non osseux. Il donne l'impression de pouvoir porter. Il est musclé, puissant. Selon les disciplines, il doit toiser entre 1,45 m et 1,60 m.
Une bonne avant-main
Il a le regard doux, indiquant calme et bonne volonté. Une jolie tête carrée avec un front droit indique une ossature généreuse qui permet au cheval de bien respirer, de bien voir et de bien s'alimenter. La gorge doit être fine pour la souplesse. L'encolure, suffisamment longue pour faire un excellent balancier, est attachée assez haut pour alléger l'avant-main et a une inclinaison se rapprochant le plus possible de l'horizontale.
Solide mais agile
On cherche un dos plutôt court, avec un garrot aussi effacé que possible. La croupe est ronde et le cheval culotté très bas pour la puissance de l'engagement. Ses aplombs sont corrects. Il peut être légèrement sous lui des postérieurs, mais surtout pas campé. Examinez les membres : ils sont solides mais ni épais, ni trop courts ­ ce qui réduirait l'agilité ­, ni trop longs, car le centre de gravité serait trop haut. L'angle des paturons est parallèle à celui de l'épaule, qui se trouve à 45°. Les pieds petits, sans être ridicules, favorisent la légèreté des allures, la vélocité et l'agilité.
A éviter
Si vous possédez un jeune cheval qui a un bon mental, ne le mettez pas en compagnie d'autres dont le mental est moins bon. En l'agressant, ces derniers lui apprendraient à se défendre. Il comprendrait vite qu'en tapant et en mordant, il se débarrasse des gêneurs. Dont vous, le jour où ce sera nécessaire !

Nettoyer un box

Quoi de plus agréable que de ramener son cheval après le travail dans un box propre et garni d’une belle épaisseur de paille ? Cela demande bien sûr un effort quotidien, mais c’est un effort nécessaire au bien-être de votre compagnon.

Des résultats gratifiants

Entretenir la litière est une tâche qui peut être faite rapidement dès qu'on a le coup de main. Et le résultat procure toujours une grande satisfaction. Pour l'opération assez simple qui consiste à nettoyer et à renouveler la litière, vous n'aurez besoin que de trois outils: une brouette, une fourche et un balai dur.
Comment s’y prendre
  1. Commencez par retirer les crottins et la paille souillée en surface. Glissez la fourche sous la motte de paille sale aggloméré avec l'urine ou les crottins. Soulevez-la sans la laissez basculer, déposez son contenu dans la brouette en la posant à plat, puis dégagez les dents en tirant le manche vers vous. Évitez de retourner la fourche pour la vider, car ce qu'elle porte se répandrait autour de la brouette.
  2. Au fur et à mesure, triez la paille sèche et propre et accumulez-la sur les côtés du box de façon à dégager au maximum le sol. Prenez soin de ne pas laisser de crottins ni de paille souillée dans cette litière réservée.
  3. Lorsque la brouette est pleine, allez la vider sur le tas de fumier. Ce geste demande une certaine pratique. En effet, pour que le tas puisse être monté assez haut sans qu'il s'effondre ou se répande - le fumier n'étant pas collecté très souvent - il faut le bâtir «au carré». Déposez chaque fourchée bien à plat, en répartissant le fumier sur toute la largeur du tas, jusqu'aux bords.
  4. Quand vous aurez retiré toute la paille souillée et les crottins, balayez le sol du box. Lorsqu'on cure un box à fond, on désinfecte le sol. Mais, au quotidien, l'usage d'un désinfectant n'est pas indispensable, ni même souhaitable.
  5. Répartissez sur le sol du box la paille que vous avez réservée sur les côtés afin qu'elle constitue la couche de fond de la litière. Allez chercher une botte de paille. Déposez-la dans le box, puis coupez les ficelles qui la lient. Répartissez la paille propre dans tout le box, en soulevant les morceaux agglomérés de la botte et en les secouant pour faire une litière aérée et bien répartie. Attendez que la poussière retombe avant de remettre le cheval dans son box.
Le bon geste
On peut nettoyer la litière en laissant le cheval dans son box, mais cela demande certaines précautions et ne facilite pas la tâche. Si vous n'avez pas la main très sûre, vous exposez le cheval à des «piqûres» de fourche qui sont souvent des blessures fâcheuses. De plus, le renouvellement de la litière soulève beaucoup de poussière et il n'est pas souhaitable que le cheval la respire. Dans la mesure du possible, sortez donc le cheval et mettez-le dans un box libre ou au paddock.

Une propreté rigoureuse

Lorsqu'il fait très froid, on laisse parfois une couche de fumier sous la litière, car cela isole le cheval du sol. Mais la litière elle-même doit toujours être propre et débarrassée des crottins.
D'instinct
Comme la plupart des animaux, le cheval sait d'instinct qu'il ne doit pas souiller son «nid». Les chevaux en liberté déposent les crottins à des endroits précis et ne broutent jamais à proximité. Le troupeau se déplace constamment et change fréquemment de pâture. Ce comportement instinctif est une règle d'hygiène de base, qui évite la transmission des parasites internes et d'éventuelles maladies contagieuses. Lorsque le cheval est en captivité, il est indispensable de nettoyer quotidiennement son box afin de le débarrasser des crottins et de la paille souillée.
Bon a savoir
Une litière épaisse et propre est indispensable au confort et à l'hygiène du cheval. Elle lui sert de fourrage et sa richesse en cellulose stimule le transit intestinal. Elle doit être suffisamment abondante pour former un matelas qui isole le cheval du sol souvent froid et en atténue la dureté. Un cheval ne se couche pas sur un sol trop dur. Or, le repos allongé, même pour des périodes très brèves, contribue à une bonne récupération.

Les repères pour s’orienter

Pour lire facilement sa carte, le cavalier doit se familiariser avec les codes et les symboles de la cartographie, qu'il doit savoir mettre en rapport avec la réalité du terrain. Un véritable jeu de recherche et d'observation.

Carte : chaque détail compte

A première vue, la carte inquiète par la richesse de ses détails. Mais, peu à peu, le trecquiste apprivoise les symboles et apprend à en tirer profit.
Eaux et forêts
Sur la carte, les plans colorés constituent l’une des informations de base, très facile à déchiffrer. La petite tache bleue d’un étang ou d’une mare, par exemple, est un point de repère parfait. Les concurrents débutants pensent moins à tirer parti de la représentation de la forêt, qui est d’un vert soutenu. C’est un milieu riche de chemins et de pièges topographiques, où le tracé ne manquera pas de les entraîner. Le dessin découpé de la lisière et les quelques taches blanches des éclaircies constituent alors les seuls repères sûrs à condition qu'une coupe récente n'ait pas trop modifié les lieux
Courbes de niveau
Beaucoup plus symboliques à première vue, les courbes de niveau sont une source exceptionnelle d'informations. Elles présentent l'avantage d'être stables dans le temps. Grâce à elles, le concurrent peut situer le prochain embranchement ou choisir le chemin à prendre sur des critères faciles à vérifier : pente faible ou forte, montante ou descendante, qui s'accentue (courbes qui se resserrent) ou s'adoucit (courbes qui se desserrent), etc. Les zones les plus difficiles à « lire » sont les plus découpées, celles qui comportent de fréquents changements de pentes. Pour s'y retrouver, un détail dont il faut se souvenir : l'eau coule dans les creux !
Détails caractéristiques
Généralement reportés en noir, les constructions et aménagements effectués par l'homme constituent d'autres bons points de repère. Une ligne de haute tension, un pont, un calvaire ou une bergerie permettent de se situer avec précision. Mais, de leur côté, les traceurs connaissent bien l'existence de ces éléments et s'en servent volontiers. L'un des pièges les plus connus en POR consiste à tracer un itinéraire qui contourne une maison par un sentier alors que la piste principale passe de l'autre côté. Seuls ceux qui ont fait leur tracé et relu leur carte avec attention déjoueront la difficulté.
Le coin du pro
Puisque son rôle consiste à mettre à l’épreuve la sagacité topographique des concurrents, le traceur n'hésitera pas à tirer parti des faiblesses de la carte : erreur du relevé ou, plus souvent, modification du terrain trop récente pour apparaître sur le papier. Quelques exemples classiques :
  • un sentier existant mais non porté sur la carte, ou l'inverse ;
  • une maison ou un hangar neufs ;
  • une ligne de haute tension déplacée, une rivière ayant changé de lit ;
  • un chemin devenu route. ou inversement ;
  • un étang vidé, un pré devenu forêt, ou inversement
Pensez à regarder la date de la carte. Ne vous contentez jamais d'un seul indice, mais travaillez par recoupements.

La boussole, la meilleure amie du trecquiste

Il ne faut pas attendre d'être perdu pour dégainer sa boussole ! C'est d'abord un outil de prévention, à utiliser en continu, ce qui aide à l'apprivoiser.
Orienter sa carte
Les concurrents débutants tiennent généralement leur carte comme un livre, avec le haut en haut, de façon à pouvoir lire le nom des villages ou des lieux-dits. Des noms qui ne leur seront d'aucune utilité puisque les chemins utilisés ne comportent guère de pancartes ! Cette méthode les contraint à une terrible gymnastique intellectuelle, puisque leur trajet sur la carte n'a pas la même direction que celui qu'ils empruntent sur le terrain. Il est beaucoup plus pratique de tenir sa carte le haut vers le nord, nord que la boussole indique constamment.
Un suivi plus facile
De cette façon, le chemin que le cavalier voit se dérouler devant lui sur la carte est le même que celui qu'il voit devant lui sur le terrain ; la droite et la gauche coïncident ; le repérage des détails caractéristiques et la lecture des courbes de niveau deviennent plus simples. Au fur et à mesure qu'il progresse, le cavalier fera pivoter sa carte dans ses mains pour que le chemin de la carte coïncide avec le chemin réel. S'il effectue cette opération correctement, le nord de la boussole continuera de coïncider avec le haut de la carte. Si ce n'est pas le cas, alerte ! De petits coups d'œil réguliers à la boussole vous permettront ainsi de déceler très tôt les erreurs de direction.

Quand pourrai-je sortir seul(e) ?

Partir seul, enfin ! S'offrir ce petit tête-à-tête avec son cheval, choisir son chemin et son allure : quel sentiment de liberté ! Pourtant, au regard de la sécurité, il ne faudrait jamais partir seul à cheval dans la campagne, quelque soit son niveau d'équitation.

Un rêve de solitude risqué

Votre niveau
Si vous envisagez de sortir seul, c'est que vous vous sentez déjà très à l'aise à cheval et que vous n'avez pas peur. Votre jugement est-il objectif ? Demandez l'opinion de votre enseignant et tenez-en compte. Si vous devez vous en remettre à votre seul jugement, soumettez-vous à un questionnaire serré. Vous devez pouvoir répondre oui à toutes les questions!
Votre assiette est-elle bonne ?
Êtes-vous parfaitement à l'aise au trot assis et au trot enlevé ? Restez-vous en place quand votre cheval fait un écart ? Savez-vous réagir quand il se cabre ? Êtes-vous parfaitement en équilibre en suspension ? Êtes- vous capable de rester en selle sans étriers aux trois allures ?
Avez-vous le contrôle de votre cheval?
Savez-vous vous faire obéir de votre cheval aux trois allures ? Savez-vous réagir lorsque votre cheval s'énerve ou qu'il panique ? Lorsque vous demandez un arrêt, votre cheval reste-t-il immobile, une fois que vous avez rendu les rênes, jusqu'à ce que vous lui demandiez de marcher ? Cet exercice de base est un excellent test du respect que le cheval vous accorde et de la qualité de son éducation.
Votre cheval est-il adapté à la balade en solitaire?
Tous ne le sont pas : certains sont à tel point menés par leur instinct grégaire que, passé le premier tournant, ils ne songent qu'à retourner à l'écurie. Il faut refaire l'éducation d'un tel cheval avant de songer à sortir seul avec lui. De même, un cheval sur l'oeil, qui fait des écarts ou des démarrages soudains dès qu'une douce brise agite le feuillage, n'est pas recommandé.
Sens de l'orientation
Vous avez envie de vous promener seul. Connaissez- vous parfaitement les sentiers ? Avez-vous le sens de l'orientation ? Avant de partir seul, vous avez intérêt à apprendre à vous servir d'une boussole que vous glisserez dans votre poche. Après avoir repéré l'orientation de votre point de départ !
Ne ressortez pas la bombe de grand-père
Vous avez retrouvé la bombe de votre tante ou de votre cousine, elle vous va parfaitement... Mais les normes de sécurité ont changé. Les bombes d'il y a quelques années n'étaient ni assez solides, ni assez sûres. Et certaines avaient tendance à se ramollir sous la pluie ! Il vous faut une bombe épaisse et solide, parfaitement à votre taille, avec une attache trois points.

Ne plaisantez pas avec la sécurité

Avec l'habitude, il n'est pas rare qu'on se mette à négliger les règles de sécurité les plus élémentaires. Pourtant, même les gens de métier sont à la merci d'une simple branche en travers du chemin ou d'une mauvaise chute.
Jamais sans ma bombe
Avant tout, vous ne devez jamais, même sous la pire canicule, sortir sans avoir dûment mis votre bombe fixée à la mentonnière. Ce n'est peut-être pas ce que vous voyez autour de vous, mais dites-vous que plus d'une vie aurait été sauvée par le simple port d'une bombe aux normes. Sauvez votre tête plutôt que les apparences !
Laisser une piste
Avant de partir, indiquez à quelqu'un l' itinéraire que vous envisagez de suivre ou au moins indiquez dans quel coin vous pensez vous balader. On saura où va chercher si vous tardez ou si votre cheval rentre sans vous.
Votre matériel
Contrôlez toujours votre matériel avant de sortir. Examinez étriers et étrivières, notamment aux points de friction. Contrôlez la sangle, les sanglons et les contre-sanglons. Accordez aussi un peu d'attention au filet : boucle, montants, rênes et même mors : il arrive qu'il casse et cela donne lieu à des situations cocasses, mais pas faciles à gérer.
Détendre le cheval
Avant de sortir, il est toujours préférable de détendre un peu son cheval. Une séance de longe de 10 ou 15 minutes, ou une détente montée au pas et au trot dans le manège ou la carrière échauffe le cheval et lui permet de jeter son premier feu. Cela vous donne aussi l'occasion de tester votre compagnon. S'il se montre particulièrement gai, prolongez un peu la détente afin qu'il ne vous réserve pas de joyeux sauts de mouton sur les sentiers.