En ce qui concerne la position, les différentes disciplines western sont plus ou moins exigeantes. Mais, qu'elle soit académique ou libre, la position adoptée par le cavalier répond en fait à une seule et même contrainte : l'efficacité.
Position naturelle avant tout
On devrait pouvoir reconnaître un cavalier western, quels que soient sa tenue et le matériel qu'il utilise, à sa position : il est naturel, décontracté, en parfaite harmonie avec son cheval.
A califourchon
La position western est naturelle. Elle ne demande aucun effort particulier et peut être soutenue plusieurs heures durant et pendant plusieurs jours. Naturellement, le seul fait d'être à califourchon peut éprouver certains muscles. Mais il suffit de pratiquer régulièrement pour que la position western devienne confortable.
La bonne longueur
La longueur des étriers est capitale pour le confort en selle. En équitation western, on chausse assez long afin que la jambe soit bien détendue, dans une position peu fatigante sans être toutefois complètement étirée. On considère que les étriers sont à la bonne longueur s'ils permettent de soulever les fesses d'environ 10 cm au-dessus du siège.
Bien au centre
Une fois les étriers réglés, essayez de placer le bassin au centre du siège. Vos fesses ne doivent pas toucher le troussequin. Si c'est le cas, avancez-vous dans la selle en basculant le bassin vers l'avant. Si, malgré cela, vous touchez encore le troussequin, c'est que la selle est trop petite pour vous.
En équilibre sur les pieds
On ne doit pas s'asseoir à cheval comme sur une chaise, les fesses en arrière et les pieds en avant. La position western doit plutôt être comparée à l'attitude que l'on adopte lorsqu'on se met à califourchon sur un tronc d'arbre, les jambes pendant droit sous le corps. Faites l'essai sur un tabouret : vous devez être assis au-dessus de vos pieds, de telle sorte que, si l'on retire le tabouret, vous restiez debout sans difficulté.
Et les mains
Placez vos mains à environ 10 cm de part et d'autre de la corne, les épaules et les coudes tombant naturellement. C'est un peu la position que vous adopteriez, par exemple, pour lire un journal.
Les jambes descendues
Laissez tomber vos jambes aussi naturellement que possible, tout leur poids reposant sur les étriers, le poids du reste du corps pesant dans la selle (attention de ne pas prendre appui sur les étriers, ce qui déstabiliserait votre assise). Baissez les talons (ils doivent être un peu plus bas que les orteils), la plante du pied prenant bien appui sur sa partie la plus large. Gardez vos pieds dans une position naturelle, formant un angle d'environ 45° avec le corps du cheval.
Droit et décontracté
Si vos jambes et votre bassin sont bien placés, le haut du corps trouve sa position de lui-même : le buste est droit, il ne se penche ni en avant, ni en arrière, la tête redressée, le regard porté vers l'avant, les épaules décontractées.
D’une discipline à l’autre
Si vous observez attentivement les cavaliers en compétition dans les différentes disciplines, vous serez peut-être surpris : l'un semble penché en avant, l'autre, en arrière... Pourquoi vous oblige-t-on, vous, à tant de rigueur ?
Fonctionnelle
A l'exception du horsemanship, aucune discipline d'équitation western ne sanctionne la position du cavalier. Le juge note la performance du cheval. On pourrait en déduire que la position n'a pas d'importance. En fait, aucun cheval ne peut se montrer brillant si son cavalier n'adopte pas la bonne position. Et, s'il est vrai que cette dernière connaît de légères variantes, elle reste toujours, fondamentalement, la même.
Le reining
En reining, on a parfois l'impression, notamment sur les cercles, que le cavalier se penche en avant. Il est vrai que son buste s'incline légèrement, mais son bassin est en place, le bas du corps restant exactement où il doit être. De même, lors des sliding-stop, les jambes semblent partir en avant : mais seul le bas de la jambe s'avance pour caler le cavalier dans l'arrêt, les cuisses ne bougeant pas.
Le pleasure (plaisance)
Certains cavaliers paraissent extrêmement redressés : c'est que, de même que les cavaliers de reining s'efforcent de faire accélérer leurs chevaux en inclinant le buste vers l'avant, les cavaliers de pleasure, eux, tentent parfois de maintenir une vitesse lente en laissant le buste légèrement en retrait. En revanche, le bas du corps, bassin et jambes, sont parfaitement en place. C'est une technique peu usitée.
En conclusion
Les cavaliers expérimentés utilisent l'ensemble de leur corps avec beaucoup de contrôle et d'indépendance pour favoriser les mouvements qu'ils attendent de leur monture. Mais ils ont d'abord appris à maîtriser la bonne position, dont les variantes qu'ils introduisent respectent les points fondamentaux. Alors, au travail !