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Choisir une selle


Critères de choix

Idéalement, il faudrait une selle pour chaque discipline. Mais, heureusement pour les finances des cavaliers, il existe aussi des selles « mixtes » qui, tant que l'on ne se spécialise pas, se prêtent aussi bien à l'obstacle qu'au dressage et à l'extérieur.
A qui la selle doit-elle aller?
On voit souvent les cavaliers essayer leur future selle dans les salons ou chez les détaillants. Il testent leur position, le confort de l'assise, la place des jambes, etc. Il est en revanche beaucoup plus rare, et c'est regrettable, de voir ces mêmes personnes tester la selle de leurs rêves sur le dos de leur monture. Pourtant une selle doit avant tout isoler le garrot du cheval du poids du cavalier et le protéger de toute blessure. Or, tous les chevaux ne se ressemblent pas. Certains sont ronds comme des barriques avec un garrot noyé, d'autres sont faits comme des tréteaux et ont le rachis de Rossinante. La largeur du dos varie également beaucoup d'un animal à l'autre. Une même selle ne peut donc convenir à tous les chevaux. Même si vous avez le postérieur délicat, songez qu'il n'est pas raisonnable d'imposer votre selle personnelle à tous les chevaux !
Adapter arçon et garrot
Lors de l'achat d'une selle, vérifiez que la largeur et la longueur de l'arçon (l'armature de la selle) correspondent non seulement à votre anatomie, mais aussi à celle de votre cheval. L’idéal est de pouvoir emprunter la selle pour l'essayer à sa monture avant l'achat. Vérifiez que le garrot n'est pas pincé et que la selle épouse bien les formes du cheval. En cas d'incompatibilité, n'hésitez pas à ramener le produit à son revendeur. Au pire, le sellier pourra modifier la selle pour qu'elle s'adapte mieux à votre monture. Il peut, par exemple, rembourrer les panneaux ou matelassures. Sur certains arçons en matière synthétique, on peut même ouvrir plus ou moins l'angle de la selle. Enfin, on peut parfois améliorer l'adéquation entre la selle et le garrot en interposant un padd ou un tapis amortisseur de dos.
Les différents arçons
Bien qu'invisible, l'arçon est la pièce maîtresse de la selle. Il peut être en bois et métal ou en résine moulée. Les premiers s'adaptent mieux aux mouvements de l'animal. La résine présente, en revanche, l'avantage d'être à la fois moins chère, plus légère et plus résistante.
La bonne mesure
La longueur et la largeur d'arçon se mesurent en pouces (1 pouce = 2,54 cm). Dans le sens longitudinal, une selle mesure donc de 14 à 19 pouces. Les tailles les plus courantes varient de 16 à 18 pouces.
A éviter !
Il ne faut pas utiliser une même selle pour monter deux chevaux dont la morphologie est trop dissemblable. Un cheval lourd aura tôt fait de faire travailler l'arçon de votre selle et de l'écarter. Bientôt, la selle devenue trop large frottera contre la colonne de votre anglo-arabe et lui blessera le garrot. Dans ce cas, il vaut mieux acheter deux selles différentes. C'est un sacrifice financier inévitable !

Cuir ou synthétique

Depuis plusieures années, les selles en matière synthétique sont venues concurrencer le harnachement traditionnel. Faut-il préférer le cuir ou le synthétique ?
Pour ou contre le synthétique
Les selles en matière synthétique sont moins chères. Elles affichent des couleurs très «tendance» et ne nécessitent pratiquement pas d'entretien. Elles offrent une meilleure adhérence pour le cavalier. Elles sont plus légères. Les selles en synthétique ont décidément beaucoup d'atouts ! Ces produits résistent également mieux aux climats humides, ou à l'action du sel marin. Ils ne moisissent pas.
En revanche, leur aspect extérieur est moins beau que celui des selles en cuir. Leur toucher n'est pas aussi agréable. Et, en été, le synthétique tient chaud aux fesses du cavalier et au dos du cheval ! Une selle en cuir se fait: au fil des mois et des années, elle s'adapte à votre morphologie, ce qui n'est pas le cas d'une selle en synthétique. Enfin, une selle en cuir peut durer des dizaines d'années, ce qui n'est pas encore prouvé pour les selles en synthétique !
Une grande diversité
Avec le boom de ces nouvelles selles, de nombreux modèles sont nés. On trouve, par exemple, des selles de dressage dans ces nouvelles matières; des selles mixtes de différentes formes; des selles d'obstacles aux taquets réglables grâce à un système de velcro. L’arçon, généralement en résine, est parfois réglable.
Le coin du pro
Si vous comptez vous spécialiser dans une discipline, il faudra vous procurer une bonne selle. Mais, attention, une selle «spécialisée» ne se prête pas à tous les usages.

La visite du vétérinaire

Afin d'éviter tout problème lié à l'excès d'efforts, il est indispensable que l'état des chevaux soit contrôlé par un vétérinaire à différents moments clés d'un concours complet. Ces contrôles constituent l'une des meilleures protections pour le cheval et pour le cavalier.

Un garde-fou indispensable

Le contrôle du vétérinaire, qui s'exerce à plusieurs moments lors des épreuves de haut niveau, est l'un des garde-fous qui ont été mis en place pour protéger les chevaux des dangers de cette discipline éprouvante.
Trois contrôles pour un concours
Dans les épreuves avec steeple, le cheval doit se soumettre par trois fois à l'examen du jury et du vétérinaire officiel :
  • Un premier contrôle a lieu avant le dressage ; cette inspection permet au jury de s'assurer que le cheval est en bonne forme et donc apte à participer à l'épreuve dans son ensemble ;
  • Un second contrôle, très important, se déroule à l'arrivée du second routier, avant que le cheval parte sur le cross. Le vétérinaire contrôle alors l'état du cheval et donne son accord, ou non, pour le départ de ce dernier sur le cross ;
  • Le troisième et dernier contrôle a lieu après le cross. Il permet d'épargner aux animaux trop éprouvés les efforts supplémentaires du CSO (si le CSO vient après le cross) ou écarte du classement les concurrents qui ne sont pas en état (si le cross est la dernière épreuve).
Avant le dressage
Le cheval doit être présenté en main, et en filet, devant le jury et le vétérinaire officiel. Le cavalier, en tenue correcte, fait marcher et trotter son cheval en ligne droite, sur un sol régulier et ferme. Le vétérinaire se contente lors de ce premier examen de juger « à l’œil » de l'état général du cheval et surtout de la régularité de ses allures. Si un membre du jury ou le vétérinaire ont le moindre doute sur l'état physique du cheval, s'ils détectent la moindre irrégularité dans les allures, le cheval ne sera pas autorisé à participer à la compétition. Peu de concurrents sont écartés lors de ce contrôle. Les cavaliers ne prennent pas le risque de présenter un cheval boiteux. Mais cette première inspection permet néanmoins de décourager les cavaliers qui tenteraient d'engager dans une épreuve un cheval qui souffre ou dont l'état laisse à désirer.
Avant le cross
A l'arrivée du second routier, le cheval pénètre dans la zone dite « des dix minutes » : une brève période de récupération est accordée au cavalier et à sa monture. Le groom s'empresse de dessangler ou de desseller le cheval, de le rafraîchir avec une éponge et de lui passer le couteau de chaleur. Si nécessaire, il le couvre. C'est aussi durant ces quelques minutes que le vétérinaire se livre à une auscultation de l'animal : il écoute le rythme cardiaque et respiratoire du cheval, s'assure qu'il ne présente pas de blessure, de boiterie ou de raideur, et jauge son état de fatigue global.
S'il estime que le cheval est en bon état, il l'autorise à partir sur le cross. Sinon, il s'oppose à son départ.

Un dernier contrôle

Un cheval bien préparé doit pouvoir boucler un concours complet sans montrer de signes d'épuisement.
Déterminant
Après le cross, jury et vétérinaire examinent une dernière fois l'état du cheval. Celui-ci est présenté en main par son cavalier, au pas et au trot. S'il le juge nécessaire, ou si un membre du jury le lui demande, le vétérinaire peut se livrer à un examen plus approfondi (palpation, flexion, mise sur le cercle, etc.) avant d'autoriser ou non le cheval à se présenter au CSO (le cas échéant) ou au classement.
Pourquoi ce dernier contrôle ?
Autrefois, l'épreuve de CSO était presque toujours placée après le cross, et ce contrôle avait surtout pour objectif d'épargner les chevaux épuisés, excessivement raides ou boiteux. Dans le cas où le cross vient clore la compétition, comme cela arrive souvent de nos jours, cette visite a pour objectif d'éliminer les chevaux en mauvais état. En interdisant l'accès au classement à des animaux trop éprouvés, les organisateurs espèrent prévenir les abus et décourager les cavaliers peu scrupuleux qui voudraient tenter de participer à des compétitions avec un cheval souffrant, insuffisamment préparé ou en mauvaise forme.

Diriger : la précision

Vous connaissez la rêne d'ouverture et la rêne d'appui, les figures de manège n'ont plus de secret pour vous : vous savez faire tourner votre cheval. Vous devez maintenant vous exercer à le diriger avec une précision toujours plus grande.

Indiquer et non contraindre

Un bon cavalier ne fait pas tourner son cheval : il lui indique seulement avec toutes les aides dont il dispose, la direction à prendre.
Un code
Lorsqu'on débute, on a souvent l'impression que la direction du cheval dépend essentiellement des actions de mains. Le cheval serait un peu comme une bicyclette dont on tournerait le guidon.
Mais le cheval étant un être vivant, il ne tourne pas de façon mécanique et du seul fait des différentes forces en jeu qui, d'ailleurs, ne seraient jamais assez grandes pour déplacer les 500 kg de l'animal. Le cheval tourne avant tout parce qu'il a appris à interpréter le langage des aides et qu'il accepte de se plier aux demandes du cavalier, quand elles sont formulées de façon convaincante.
L'assiette et le regard
L'aide principale du tourner est en général l'assiette. Lorsqu'il souhaite aller dans une direction, le cavalier doit commencer par regarder dans cette direction. Cette simple orientation de son regard modifie le placement de tout son corps de façon sensible pour le cheval. C'est la première indication. Elle est renforcée par l'orientation des épaules, qui suit celle du regard. L'assiette elle-même peut intervenir de façon subtile en poussant plus ou moins franchement le cheval dans cette même direction ou, au contraire, en tempérant le déplacement. L'assiette indique au cheval qu'il doit déplacer son corps selon une incurvation plus ou moins prononcée, ses hanches se maintenant sur la même ligne que les épaules, ou bien à l'intérieur ou à l'extérieur de cette ligne.
Les actions de mains
En équitation classique, pour faire tourner son cheval, on utilise essentiellement deux types d'effets : un effet direct, la rêne d'ouverture qui indique au cheval la direction à prendre en attirant son nez de ce côté ou bien un effet indirect, la rêne d'appui ou contraire qui pousse les épaules du cheval dans la direction souhaitée : le cheval se dirige vers la gauche, par exemple, en maintenant son bout du nez à droite.
Affiner ses aides
Naturellement, plus le cavalier affine l'usage de ses aides, plus il emploie des effets subtils. Il se met ainsi à utiliser en alternance, en coordonnant l'action de ses mains, effet direct et indirect, de façon à contrôler avec exactitude le degré d'incurvation du cheval et le tracé de la figure choisie.
Avec un cheval bien dressé, l'intervention des mains est très légère, voire imperceptible. C'est l'ensemble des aides utilisées qui indique au cheval, de façon très précise, comment il doit déplacer et orienter son corps.

Jeu de jambes

Les jambes jouent un rôle fondamental dans la direction du cheval parce qu'elles interviennent à la fois sur son impulsion, sur son équilibre et sur la position de ses hanches.
Impulsion et engagement
L'impulsion est la condition sine qua non de tout déplacement. Pour que le cheval s'engage dans la direction souhaitée par le cavalier, il faut l'inciter à se porter en avant. Les jambes doivent entretenir l'impulsion pendant le déplacement et, si nécessaire, inciter les postérieurs à s'engager plus ou moins. Ce faisant, elles jouent également sur l'équilibre du cheval, seul un bon engagement des postérieurs lui permettant de maintenir son équilibre.
Contrôler les hanches
Mais l'action des jambes, ensemble ou indépendamment l'une de l'autre, permet également de donner de nombreuses indications au cheval, qui peut alors comprendre très précisément ce que lui demande son cavalier. Ce dernier peut, par exemple, demander à sa monture de tourner sur un cercle à main droite tout en maintenant ses hanches à l'intérieur du cercle. Il obtient alors un mouvement appelé « hanches en dedans ». Dans ce cas, la jambe extérieure (gauche) retient les hanches à l'intérieur du cercle en reculant légèrement.
Ainsi, en conjuguant mains, assiette et jambes, le cavalier peut contrôler avec beaucoup de précision l’avant-main et l'arrière-main de sa monture tout en jouant sur sa vitesse, son engagement et son équilibre.

Choix du cheval de TREC

Le trecquiste choisit rarement son premier cheval de TREC : c'est avec son habituel compagnon de promenade qu'il découvre cette discipline. Mais, à coup sûr, il cherchera par la suite à posséder une monture plus vive ...

Un athlète polyvalent

Discipline très complète, le TREC exige du cheval des qualités sportives variées, des performances d'exception.
L'endurance
Épreuve reine du TREC, le POR met à rude épreuve la capacité des chevaux à parcourir de longues distances. Même si le kilométrage et les vitesses demandées peuvent sembler modestes par rapport à ce qui est requis en endurance, la performance, compte tenu des fréquents changements de rythme (demi-tours, arrêts, « bouts vite » pour rattraper le temps perdu, etc) est notable. En outre, le cheval doit avoir parfaitement récupéré le lendemain, souplesse et décontraction étant nécessaires pour les allures et le PTV. Un cheval peu grand, peu massif, aux membres solides, avec du sang, conviendra mieux qu'un cheval lourd ou qu'un poney rond, qui risquent d'avoir du mal à tenir le rythme et, de souffrir en fin de parcours.
Deux bonnes allures
Bien sûr, le galop rassemblé peut s'acquérir à force de travail. Mais le cavalier d'extérieur ne dispose pas toujours d'une carrière, ni des connaissances ou des conseils qui l'aideraient à atteindre cet objectif. Autant choisir un partenaire présentant déjà, dans cette allure, une certaine aisance : départs faciles, équilibre sur le cercle, pas de précipitation. En ce qui concerne le pas, les prédispositions du cheval jouent un rôle essentiel : il faut s'assurer qu'il se méjuge (chaque postérieur se pose nettement en avant de la trace de l'antérieur) et qu'il se déplace avec énergie dans l'allure, mais sans trop trottiner. Un bon pas est également un atout sur le parcours d'orientation.
Un sauteur adroit
Rares sont les chevaux d'extérieur doués pour le saut ! Les bons sauteurs sont généralement orientés vers le concours hippique, non vers la randonnée. Or, les obstacles de TREC peuvent se révéler assez impressionnants, surtout si l'on monte un cheval peu adroit, qui manque de style et d'équilibre. Le cavalier, de son côté, n'ayant pas toujours l'expérience nécessaire pour régler l'abord, le couple risque de se faire peur et de sauter avec appréhension et dans le désordre. Il est donc important de tester le futur compétiteur sur des barres : le saut doit donner une impression de rondeur, d'aisance, le cheval plaçant sa foulée de lui-même.

Un vrai compagnon de route

En TREC, les qualités morales du cheval comptent autant que ses qualités physiques. Seule une véritable harmonie du couple permet la performance.
L'indépendance
Pour rester calme et concentré, le cavalier doit pouvoir compter sur sa monture. Impossible de se pencher sur la carte s'il faut retenir un cheval affolé par l'éloignement de ses congénères, qui hennit pour les appeler, « chauffe » et trottine pour les rattraper. Certains chevaux sont plus indépendants que d'autres et acceptent plus volontiers de placer leur confiance dans l'homme qui les accompagne. Ils représentent un atout de taille en POR. Bien sûr, l'indépendance peut aussi être le fruit d'une éducation réussie. Encore faut-il s'armer de patience !
La constance
Pour le PTV et les allures, une bonne part de la réussite réside dans la fiabilité du cheval, son aptitude à observer les règles qu'on lui a enseignées. Par exemple, rester au pas sans trottiner sur la piste des allures, dans les pentes ou sur la passerelle ; ne pas toucher les barres lors de la maniabilité, de la bordure maraîchère ou du reculer ; garder ses distances lors des franchissements en main, etc. Il est facile d'évaluer cette aptitude en proposant à l'animal, lors d'une séance d'essai, un petit règlement qui a valeur de test : rester sur la piste rênes longues, tenir une immobilité prolongée, ne pas brouter. Il va de soi que l'éducation reçue compte beaucoup : un cavalier qui ne sait pas ce qu'il veut produit un cheval peu fiable. Il est cependant toujours possible d'améliorer les choses.
Le courage
Bien des difficultés du PTV obligent le cheval à surmonter son appréhension : franchissement de l'eau, d'un pont, d'un fossé. Sur le parcours d'orientation, il est également infiniment plus agréable de disposer d'un compagnon hardi, qui ne vous ballotte pas sans cesse d'écarts en coups de frein. Préférez donc une monture peu craintive. Sachez toutefois qu'un entraînement bien mené peut réellement métamorphoser un cheval. A vous de jouer !