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Le Clydestale



Des mines à la chaussée

Le début d'une longue histoire
Au début du XVIIIe siècle, on commença à exploiter des mines de charbon dans la vallée écossaise de la Clyde. Les routes de la région étaient très mauvaises; tous les transports avaient été assurés jusque-là par des trains d'animaux bâtés. Pour évacuer la production de charbon, il devint nécessaire d'améliorer et d'élargir les routes afin de les rendre praticables pour de lourds chariots. Il s'ensuivit une soudaine demande de chevaux de trait puissants, alors inexistants dans la contrée. Les éleveurs s'empressèrent, bien évidemment, de tenter de satisfaire cette demande nouvelle. C'est ainsi que commence l'histoire du clydesdale.
Croisements de hasard
La souche de chevaux de trait locale étant de peu de valeur, on importa vers 1720 des étalons flamands réputés pour leur puissance et leur résistance. A cette époque, on utilisa sans doute également, pour la monte, quelques étalons de race shire. Les croisements ayant été effectués sans aucune rigueur, les résultats furent fort inégaux. Les éleveurs parvinrent à satisfaire la demande du marché, mais la race des clydesdales n'en était qu'à ses balbutiements.
La fondation de la race
Peu à peu, les animaux furent utilisés autant pour la traction en ville que pour le transport du charbon. On chercha donc à sélectionner des chevaux plus élégants et plus vifs. Au XIXe siècle, une politique d'élevage fut mise en place. On employa les services de grands étalons, dont Prince of Wales et Darnley, qui engendrèrent deux lignées de chevaux de valeur. Leurs descendants furent croisés avec un certain bonheur et constituèrent la souche du clydesdale. Mais la véritable naissance de celui-ci est due à l'étalon Glancer. Ses fils devinrent des reproducteurs très recherchés, car ils avaient la capacité de transmettre régulièrement leurs caractéristiques. Celui dont le nom est resté dans toutes les mémoires, portait le nom de... Clyde!
Deux stud-books !
En 1878, la race semblait fixée. La Clydesdale Horse Society ouvrit donc son stud-book. Mais deux éleveurs, Lawrence Drew et David Rydell, pensaient que le standard devait encore évoluer, le clydesdale et le shire n'étant que deux variantes de la même souche. Ils favorisèrent donc encore les apports en poulinières shire, jusqu'au jour où ils jugèrent à leur tour la race fixée. En 1883, ils créèrent la Select Clydesdale Horse Society et ouvrirent un nouveau stud-book. Au fil du temps, la race devint réellement homogène si bien qu'elle n'a plus aujourd'hui qu'un seul stud-book.
Origines
Le clydesdale est né dans la vallée de la Clyde, au sud-est de l'écosse, où il est toujours élevé avec le plus grand soin.

Type et tempérament

Extérieur
Le clydesdale possède une tête importante marquée par un profil plutôt rectiligne - parfois convexe, mais nettement moins que celui des shires - et un front large encadré de grands yeux brillants. L'encolure est assez longue et la poitrine profonde sous un garrot nettement marqué. L'arrière-main, ronde et massive, est très imposante. Les membres aux grosses articulations, garnis d'épais fanons soyeux, sont plus longs que chez la plupart des races de trait. Leur qualité et leur endurance sont très prisées. Les pieds sont plats et larges, avec une fourchette bien formée, adaptés au sol dur des chaussées urbaines. Sa taille se situe en moyenne à 1,70 m pour un poids dépassant souvent une tonne.
Robe
Elle est le plus souvent baie ou bai brun, mais le gris, le noir et le rouan ne sont pas rares.
Caractère
Comme beaucoup de chevaux lourds, le clydesdale est calme, gentil et docile. Cela ne l'empêche pas, en cas de difficulté, de faire preuve tout à la fois de courage et d'un grand brio. Chez les éleveurs écossais, il a la réputation de veiller, sitôt attelé, à la largeur de la voiture qu'il tire.

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