Aussi frisé qu'un mouton, le Curly American Horse, aussi appelé Bashkir curly, est la coqueluche des éleveurs américains. En dépit de la faiblesse de ses effectifs, on ne parle que de lui : ce petit mustang a le vent en poupe.
Un frisé bien mystérieux
Personne ne sait vraiment d'où vient le curly. A-t-il débarqué avec les colons espagnols ? Est-ce un mutant ou bien encore le dernier des chevaux américains ? Mystère ! En revanche, son avenir semble tout tracé, tant il a la cote outre-Atlantique.
Une origine mystérieuse
L'origine du Curly American Horse reste mystérieuse. Ce petit cheval descend très certainement de certaines souches de chevaux importées par les conquistadores espagnols. On ignore s'il a acquis ses frisures à la suite d'une mutation intervenue sur le territoire américain ou si le gène «bouclette» existait déjà chez quelques chevaux de l' Ancien Monde. Une théorie concurrente prétend toutefois que le curly pourrait être arrivé seul en Amérique du Nord, via le détroit de Béring, à l'époque des glaciations. Ceci expliquerait alors sa parenté avec certaines races russes ou chinoises.
Russie ou Chine ?
Le nom de «bashkir» curly a été attribué à ce petit cheval américain parce qu'on le croyait apparenté aux chevaux de la Volga et de l'Oural. Toutefois, des recherches plus récentes rapprochent plutôt le petit frisotté du lokai du Tadjikistan, parfois frisé lui aussi. Les éleveurs de curly aiment d'ailleurs rappeler qu'il existait déjà en Chine, au IIe siècle après J.-C., une race de chevaux frisés.
Le cheval des Indiens
Plusieurs tribus indiennes ont également possédé des chevaux frisés. Les Crows en élevaient encore au début du XIXe siècle. Les Sioux en ont d'ailleurs volé certains pour créer une lignée que l'on retrouve aujourd'hui.
On évoque aussi la présence du Bashkir curly parmi les Indiens Big Foot. Ils auraient remonté les guerriers de Sitting Bull à la bataille de Little Big Horn. Quelques-uns se seraient alors échappés pour vivre libres dans le Nevada. Les descendants de ces rescapés de Little Big Horn forment de nos jours un groupe connu sous le nom de sage seekers, «chercheurs de sauge», plante sacrée chez les Indiens. Ils vivent dans la réserve de Standing Rock Reservation, dans l'Etat du Sud Dakota.
Le curly aujourd'hui
C'est un dénommé Peter Damele qui a, le premier, isolé quelques mustangs frisés (les futurs curlies) parmi les chevaux sauvages du Nevada. Il appréciait ces chevaux pour leurs qualités d'endurance et leur bonne volonté au travail. L'association de la race du Bashkir curly est née en 1971, à partir des vingt chevaux du Ranch de Peter Damele. Aujourd'hui, l'association ne recense que quelque deux mille curlies dans le monde. Les petits bouclés ont donc commencé comme chevaux de ranch, pour le travail du bétail, avant de devenir des montures de loisir. Les curlies commencent aujourd'hui à briller dans des disciplines aussi diverses que l'endurance, l'attelage et, bien sûr, l'équitation américaine.
Un poil très particulier
Le trait distinctif du Bashkir curly est incontestablement le manteau d'astrakan, frisé, qui lui sert de pelage. Son poil possède en outre la propriété de ne pas être allergène, c'est-à-dire de ne pas affecter les gens allergiques aux chevaux.
Origine
Les origines lointaines du Bashkir curly sont encore incertaines. Mais c'est aux États- Unis, dans le Nevada, que la race fut véritablement établie.
Type et tempérament
Le curly est bien fait de sa personne. Il donne une impression de douceur, évidemment accentuée par le côté «nounours» de son pelage et de ses crins frisés.
Modèle
Le curly est un cheval solide sans lourdeur, avec des membres plutôt courts. Son épaule est droite et son garrot effacé. Ses sabots sont durs comme la pierre. Sa crinière, généralement double, retombe de part et d'autre de son encolure. Ses yeux, situés très latéralement sur sa tête, lui confèrent un champ de vision exceptionnel. A noter également que le curly possède une couche graisseuse sous la peau qui l'isole du froid.
Taille
Avec une taille comprise entre 1,42 m et 1,62 m, le curly oscille donc entre le grand poney et le petit cheval.
Robe
On rencontre à peu près toutes les robes chez notre petit frisé : bai, alezan, noir, souris, palomino, etc. L'alezan est toutefois la robe la plus fréquente. Les robes diluées, comme le souris, s'accompagnent de zébrures noires sur les membres et d'une raie de mulet. L'extrémité des oreilles est souvent sombre également. On rencontre aussi des Bashkir curly pie sabino, c'est-à-dire avec du blanc en dentelle sous le ventre et l'encolure.
Caractère
Le curly est d'un naturel plutôt confiant. Doux et amical, facile à dresser, il mérite un cavalier capable de le respecter et de le ménager. C'est un cheval vif et intelligent, calme, d'une endurance exceptionnelle, ce qui fait de lui le compagnon rêvé du randonneur.
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