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Choisir un cheval de randonnée : le physique

N'importe quel cheval bien conformé peut réussir en randonnée, puisqu'il n'y est pas question d'exploit sportif, mais d'un effort modéré et régulier. Quelques points importants doivent cependant être vérifiés au moment du choix, pour assurer le confort et la sécurité du « couple ».

Le cheval de randonnée : adroit et sûr

Comme les aptitudes sportives et les « papiers » n'ont guère d'importance, l'achat d'un cheval de randonnée risque d'être surtout le fruit d'un coup de cœur. Veillez cependant à vérifier quelques points essentiels.
Une monture adroite
Les hasards de l'extérieur vous amèneront sur des pentes et des terrains variés qui mettront fortement à l'épreuve l'équilibre de votre monture. Forcément, il arrivera à votre cheval de glisser ou de trébucher, et il lui faudra alors se sortir d'affaire tout seul, de préférence sans tomber ! Un cheval maladroit représente un réel danger pour son cavalier. Pendant votre promenade d'essai, laissez votre monture marcher et trotter rênes en guirlandes, en la laissant libre de choisir sa piste. Un terrain en dévers, un chemin creusé d'ornières constituent d'excellents tests. Un bon cheval doit vous donner en permanence une impression d'aisance et de sécurité.
Une bonne ligne du dessus
Pour porter lourd et longtemps, quelle que soit sa taille, le cheval d'extérieur doit avoir « bon dos ». Il faut donc se méfier du cheval ensellé, du dos exagérément creux, du rein mal attaché : cherchez une ligne du dos régulière et tendue. L'avis d'un spécialiste est évidemment le bienvenu. Observez les réactions du cheval pendant que vous lui brossez ou lui massez la ligne du dos, ainsi que sa sagesse au montoir : s'il exprime de la contrariété, ce n'est peut-être pas seulement le résultat d'une mauvaise éducation.
Une encolure juste
La randonnée n'offre guère d'occasions de travailler en cercle et de perfectionner le dressage de sa monture. Mieux vaut donc choisir un cheval ayant une encolure naturellement bien dirigée : un dessus arrondi, un chanfrein qui reste proche de la verticale, y compris lorsque le cavalier intervient. Si le cheval a tendance à lever la tête, à pointer le nez vers l'avant, et que le dessous de son encolure est convexe, en « gorge de pigeon », c'est le signe qu'il ne sait pas porter le cavalier, ni accepter la main : il sera raide et inconfortable, et son malaise risque de rejaillir sur son comportement.
Le coin du pro
L'habitude du manège incite les cavaliers à choisir de grands chevaux. Mais, pour l'extérieur, la taille représente souvent un handicap : lorsque les branches sont basses, que les montoirs se multiplient, en cas de chute, etc. En main, une taille excessive rend les manœuvres plus délicates et limite la visibilité. Choisissez donc de préférence une monture par-dessus le dos de laquelle vous pouvez jeter un coup d'oeil. Notez qu'il n'est pas rare de voir des poneys fjords ou des chevaux islandais de 1,45m porter un cavalier adulte.

Un couple fait pour durer

Pour affronter les longues étapes, mieux vaut choisir un partenaire confortable, dont les membres sains et robustes pourront affronter les efforts prolongés en terrains variés.
Des allures confortables
Lorsqu'on part pour une heure, on ne s'en soucie guère, mais pour la randonnée, le confort du cheval devient essentiel. Si son trot et son galop sont fluides et déplacent peu le cavalier dans sa selle, ce sera moins fatigant pour l'un comme pour l'autre. Mais c'est surtout au pas, allure de base en randonnée, qu'il faut être attentif : un balancement trop prononcé peut occasionner, chez le cavalier, points de côté, courbatures ou frottements excessifs, qui risquent de dégénérer en blessure. On veillera cependant à choisir un cheval au pas actif, qui engage correctement : le sabot postérieur doit venir se poser en avant de la trace du sabot antérieur.
Des membres sains
De bons aplombs représentent évidemment un atout, mais il est rare de rencontrer des chevaux irréprochables : des jarrets un peu clos, des pieds légèrement panards ne sont pas dramatiques. Évitez cependant les paturons longs et bas : ils rendent les allures plus confortables, mais fatiguent les articulations. Assurez-vous que les membres ne se touchent pas, même occasionnellement, car le port de protections est impossible en randonnée. Examinez attentivement le bas des membres pour déceler toute blessure de frottement, grosseur, tare ou chaleur suspecte. Inspectez également les sabots, qui ne doivent présenter ni fissure ni anomalie de forme ; une ancienne blessure de la couronne peut affecter la pousse de la corne pendant toute la vie du cheval.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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