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Conduire à une main

Conduire son cheval à une main Conduire son cheval à une main demande beaucoup de compétences. Il faut le faire dans les règles de l'art : rênes flottantes, action imperceptible de la main, réponse franche et immédiate du cheval.

Le travail de la main

En accord avec les autres aides, la main joue son rôle par sa position et non par sa force. Vous pouvez faire à une main tout ce que vous faites à deux mains, et même plus encore.
Saisir les rênes correctement
Vous pouvez tenir les rênes indifféremment dans l'une ou l'autre main. Choisissez celle avec laquelle vous êtes le plus à l'aise. De même, vous pouvez tenir vos rênes soit entre le pouce et l'index, soit entre le pouce et le majeur si vous glissez l'index entre les deux rênes. Il est interdit, en concours, de placer plus d'un doigt entre les rênes. Placez le flot des rênes du côté de la main choisie. A droite si vous tenez de la main droite, à gauche si vous tenez de la main gauche.
Marcher, trotter, galoper
Pour mettre le cheval en mouvement ou pour passer à une allure supérieure, avancez votre main pour « ouvrir la porte ». Avancez également vos épaules, sans toutefois incliner tout le buste.
Tourner
Pour tourner, déplacez votre main du côté où vous souhaitez aller. La rêne extérieure ne doit pas entrer en tension, mais simplement venir toucher l'encolure. C'est ce contact qui indique au cheval que le cavalier souhaite changer de direction : c'est la neck-rein.
Ralentir, arrêter
Pour demander à votre cheval de ralentir ou de s'arrêter, levez votre main. Dès qu'il est descendu dans l'allure demandée, ou dès qu'il entame l'arrêt, baissez la main. Vous ne devez pas exercer de tension sur les rênes.
Reculer
Levez la main pour « fermer la porte ». Dès que le cheval entame le reculer, relâchez.

Choisir le bon mors

Trois types de mors sont décrits ici parmi les dizaines qui existent.
Comprendre le principe
Le mors « une main » doit exercer un effet de levier : il doit donc posséder branches et gourmette. Sa sévérité dépend plus de la main qui l'utilise que du mors lui-même. Vous devez choisir le mors selon vos compétences et selon les réactions du cheval.
Mors de filet et mors delta
Les premiers pas du travail à une main se font en mors de filet, mors brisé à anneau. Mais ce mors ne permet pas de transmettre au cheval des informations suffisamment fines. Un bon compromis, pour débuter, est d'employer un mors delta 5 ou 7 pouces. Avec ce mors brisé, le contrôle latéral reste possible. La plupart des cavaliers et des chevaux en resteront à ce mors.
Une progression à respecter
L'étape suivante consiste à apprendre à utiliser le mors à penture. Il s'agit encore d'un mors brisé, mais dont la mobilité est limitée à un plan. Ce mors éducatif est destiné aux chevaux et cavaliers bien avancés. Le mors droit à levier est celui de la dernière étape. On ne l'emploie que sur des chevaux parfaitement sûrs. On ne le met entre les mains d'un cavalier que lorsque celui-ci ne fait plus de fautes de main.
Le romal
Originaires de Californie, ces rênes fermées se tiennent uniquement à pleine main. Mettre un doigt entre les rênes est interdit en compétition. Monter à deux mains est pratiquement impossible avec un romal.
Bon à savoir
  • La façon de tenir les rênes est codifiée. On ne les tient pas de la même façon si on doit démontrer le niveau de dressage de son cheval en compétition ou si on l'entraîne ou l'utilise pour travailler.
  • En concours, une seule position est autorisée : flot des rênes du côté de la main qui les tient, un doigt au plus entre les rênes. Le dos de la main est tourné vers le ciel. A aucun moment la main ne marque de rotation : elle se déplace latéralement ou verticalement. Toucher les rênes avec la deuxième main est éliminatoire.
  • Au travail ou à l'entraînement, les rênes sont tenues à « pleine main » : elles sont croisées sur l'encolure et le cavalier les saisit ensemble, à pleine main. Cela permet notamment de pouvoir agir, si nécessaire, avec la deuxième main pour rappeler le cheval à l'ordre.

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