Même s'il est l'affaire de quelques courtes minutes pour le concurrent, le PTV (parcours en terrain varié) représente le moment le plus intense de la compétition. Un point de vue partagé par le public, qui suit toujours son déroulement avec beaucoup d'intérêt.
Un concentré d’émotions
Conçu comme un résumé des aléas de la randonnée, le PTV regroupe toutes les difficultés de dressage et d'éducation qui attendent le cavalier en extérieur.
Le parcours du combattant
Généralement proposé le dimanche après-midi en dernière épreuve, le PTV constitue un spectacle très apprécié du public. Les cavaliers partent les uns après les autres, à quelques minutes d'intervalle, pour ce parcours de moins de 5 km qui rassemble un concentré de difficultés inspirées de la randonnée. Le rythme est soutenu : un temps idéal à ne pas dépasser oblige à ne pas traîner entre deux franchissements. Une minute de retard coûte 5 points, ce qui n'est pas négligeable. Les concurrents ont reconnu le parcours à pied avant l'épreuve, soit individuellement, soit sous la conduite du traceur qui a précisé les consignes. et donné quelques conseils.
Seize difficultés
Le parcours comporte en général seize difficultés, réparties sur toute la longueur. Certaines, comme le montoir au l’immobilité peuvent être proposées hors temps, en début ou en fin de tour. L’entrée et la sortie de chaque difficulté sont balisées par des fanions de couleur, rouge à droite, blanc à gauche. Une zone de pénalité peut être matérialisée (par exemple à la chaux) autour du franchissement pour indiquer jusqu'où s'appliquent les pénalités de refus ou de chute. Sur le parcours, on peut également trouver des « passages obligés » signalés par des fanions. A noter que toute erreur de parcours est éliminatoire. Si le cavalier ne souhaite pas franchir l'une des difficultés, ce qui est son droit, il doit cependant se présenter devant, et communiquer sa décision au jury. Il obtiendra la note 0 pour la difficulté en question, mais ne sera pas éliminé.
Notation
Chaque franchissement se fait en effet sous l'œil attentif d'un jury d'une à deux personnes, qui attribue une note sur 10. Les critères de notation sont spécifiques à chaque difficulté : à chaque fois, 7 points sont accordés pour « l'efficacité », toute faute (refus, barre tombée, rupture d'allure imposée) coûtant 3 points. Si ce premier score est positif, la note de « style » (de +3 à -2) viendra s'y ajouter ou s'en retrancher. Elle évalue la finesse des interventions du cavalier, sa position, l'harmonie du couple. Mais, sur certaines difficultés, elle peut sanctionner seulement un point précis, par exemple, l'allure de franchissement (bordure maraîchère, slalom, etc.). Notez qu'une pénalité de 3 points est retenue en cas de brutalité ou de franchissement dangereux.
Inventaire des principales difficultés
- Obstacles sautants : Tronc, haie, fossé, contrebas, contre-haut ;
- Tests d'adresse et d'équilibre : montée ou descente en selle. branches basses, bordure maraîchère ;
- Difficultés regardantes : passerelle, gué, embarquement en van ;
- Franchissements en main : descente, montée, contrebas, contre-haut, fossé ;
- Maniabilité, dressage : Reculer, bordure maraîchère, slalom, maniabilité en double U, portail ;
- Sagesse, éducation :Immobilité au montoir à gauche ou à droite, immobilité libre.
Le jeu des enchaînements
Prises séparément, les embûches du PTV peuvent paraître anodines. Bien souvent, la difficulté réside surtout dans leur succession.
Changements de rythme
Même si le temps idéal n'a rien à voir avec celui d'un cross, le cavalier se voit quand même contraint de trotter, voire de galoper entre les difficultés. Le cheval prend donc l'habitude de repartir énergiquement après chaque franchissement. Puis, il lui faut ralentir et se calmer pour aborder, au pas, une maniabilité, un reculer, un portail. Certains ont du mal à « refroidir », chauffent, trottinent et perdent ainsi de précieux points. Il est indispensable que le cavalier apprenne à sa monture à se relaxer instantanément à la demande. Il doit, par exemple, instaurer à la maison des pauses-récompenses, rênes en guirlande, au pas et à l'arrêt. Rapidement, il lui suffira d'abandonner les rênes pour obtenir un retour au calme immédiat.
Enchaînements délicats
L'éventail des difficultés n'étant pas très étendu, les traceurs du PTV peuvent corser la difficulté en proposant des associations difficiles : placer une bordure maraîchère quelques mètres après les branches basses ; demander le reculer après une longue galopade ; faire enchaîner contrebas et contre-haut, ou inversement, choisir une montée en main précédée d'un petit fossé qui incitera le cheval à s'élancer et à devancer son cavalier ; placer des ânes ou des chèvres à côté du portail, pour détourner son attention... Ces raffinements constituent autant de défis à relever pour les cavaliers expérimentés aux montures bien dressées, loin de la routine des parcours standardisés.
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