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Quel dressage pour le cheval d'extérieur ?

Le cheval de randonnée donne l'impression de s'adapter à tout avec naturel ; on oublie souvent que son cavalier a beaucoup travaillé pour en arriver là. C'est un programme long et qui demande beaucoup de patience.

Ce qu'il doit savoir faire

Un cheval d'extérieur doit impérativement être agréable, facile à monter et avoir un comportement exemplaire : c'est indispensable pour le confort et la sécurité du randonneur.
Les trois allures
Le cheval de randonnée doit marcher, trotter, et galoper uniquement à votre demande. Au cours du dressage, faites vos demandes nettement. Récompensez le cheval quand il obéit. Exigez peu à peu une réponse instantanée, que ce soit dans les transitions montantes ou descendantes. Ne laissez pas un cheval changer d'allure selon son bon plaisir : trottinement, ralentissement ou accélération non demandés doivent être contrés immédiatement. Manifestez votre désaccord d’abord par la voix, puis par les aides. Le pas, essentiel en randonnée, est une allure difficile à travailler : ne le négligez pas.
L'arrêt
Le cheval de randonnée doit apprendre à s'arrêter dans la foulée. Cela peut être utile dans les cas d'urgence. Commencez le travail à pied, à la voix. Ensuite, abordez le travail monté au pas, en utilisant simultanément la voix et les aides. Le cheval doit s'arrêter à l'instant même où vous le lui demandez et rester immobile tant que vous ne le remettez pas en avant. Récompensez chaque arrêt. Dans un premier temps, ne prolongez pas trop les arrêts. Et, surtout, rendez les rênes ; l'arrêt devient ainsi une détente, une sorte de récompense. Vous pourrez sous peu vous passer des rênes !
Le reculer
Pour se dégager du bord d'un ruisseau ou d'un chemin sans issue, reculer sera très utile. Le cheval de randonnée doit savoir reculer dans le calme, sur plusieurs foulées. Comme l'arrêt, le reculer se travaille d'abord en main. Dites « Recule » tout en marchant vers le cheval et en poussant son épaule si nécessaire. Lorsque vous passez au travail monté, faites preuve de patience. Contentez-vous d'un pas ou même d'une esquisse de pas. Récompensez abondamment. Ne coincez pas le cheval entre les mains et les jambes. L'ordre à la voix s'accompagne d'une simple indication des mains et des jambes, avec cession dès que le cheval entame le reculer. Au bout de quelques semaines, il sera capable de reculer de plusieurs dizaines de mètres, ce qui est le minimum nécessaire.
Le travail à une main
En randonnée, on a souvent besoin de ses mains : pour ouvrir une barrière, lire la carte, tenir un cheval en longe, etc. Demandez les choses à une main, puis dans la demi–seconde qui suit, demandez-la à deux mains : il aura tôt fait d'anticiper et, bientôt, la demande à une main suffira.
Les déplacements latéraux
Un cheval souple et musclé s'obtient par des exercices d'épaules en dedans, de hanches en dedans ou en dehors, d'appuyers. Ces figures ne sont pas un but en soi, mais de simples assouplissements. Elles sont bien utiles pour se dégager de situations difficiles.

L’éducation et le comportement du cheval de randonnée

Le dressage « technique » ne suffit pas. Le cheval de randonnée se distingue par une éducation et un comportement exemplaires, résultats d'un apprentissage bien particulier.
L'indépendance
Le cheval de randonnée doit se montrer indépendant, c'est-à-dire rester au pas quand les autres prennent le galop, partir à gauche quand tout le monde va à droite, sans que vous ayez à vous battre. Contraire à son instinct, cette qualité s'acquiert par la patience, le travail devant se faire par petites étapes. Il faut en permanence rassurer le cheval en cours d'apprentissage et, surtout, affirmer votre rôle de dominant.
Le respect en main
Avant tout, le respect que votre cheval vous porte se manifeste à pied. Il doit apprendre à marcher en main en restant derrière vous, à ne pas vous bousculer, à se pousser quand vous marchez vers lui. Il est très attentif à vous et sait oublier les autres chevaux, car il vous voit comme un dominant. Si votre cheval déroge à l'une de ces règles, résolvez vite le problème : un manque de respect en main se traduira à forcément par un manque de respect monté.
Gérer sa peur
Il est normal d'accorder au cheval la possibilité de vérifier qu'un objet nouveau ou inquiétant ne présente pas de danger. C'est un réflexe sain qui vous préservera de bien des ennuis. Apprenez-lui simplement à observer dans le calme et à ne pas s'enfuir. Votre seul travail consiste à le maintenir en présence de l'objet de son angoisse, peu importe la distance. Plus il a peur, plus vos rênes doivent être longues .

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