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Maîtrise des allures : le galop lent

Pour le cavalier d'extérieur, entre la griserie des grands espaces, l'émulation du groupe et l'absence de cercles, le ralentissement du galop n'est pas facile. Il faut beaucoup de patience et de travail pour maîtriser cette allure.

Une préparation délicate

A moins de disposer d'une carrière et des conseils d'un dresseur, le cavalier d'extérieur doit se débrouiller avec les moyens du bord.
Régulariser le galop
Avant de chercher à ralentir le galop, il faut en faire une allure stable que le cheval maintient sans excitation ni paresse. La première précaution consiste il s'interdire les « bouts vite » et les courses entre amis. Le galop doit cesser d'être associé au désordre et au défoulement et constituer un vrai travail. On s'efforcera de trouver des terrains plats et de bons sols, ce qui permettra de demander à sa monture des temps de galop de plus en plus prolongés : d'abord quelques centaines de mètres, puis, quand la mise en condition aura progressé, jusqu'à deux ou trois kilomètres. Le cheval va apprendre à se caler dans son allure et se montrer de plus en plus sérieux.
Apprendre à laisser faire
Si les rênes sont ajustées, le cheval risque de prendre appui contre la main pour accélérer et ne plus se décontracter. Il faut donc abandonner le contact et n'intervenir brièvement que de temps à autre s'il prend trop de vitesse. Même précaution avec les jambes : surtout, ne pas entretenir l'allure, mais laisser faire le cheval. Lorsqu'il retombe dans le trot, intervenir fermement pour rétablir le galop. Ainsi, il apprendra peu à peu à se prendre en charge. L'objectif est atteint lorsqu'on peut rester assis tranquillement dans sa selle à ne rien faire, sur un cheval détendu qui tient de lui-même son allure.
Équilibrer le cheval
On pourra alors lui proposer des exercices destinés à améliorer son équilibre. Par exemple galoper dans un chemin sinueux ou dans un chemin où alternent montées et descentes douces, travailler sur de grands cercles se réduisant progressivement ; slalomer entre des arbres : l'idéal consiste alors à décrire des zigzags réguliers pour que le cheval puisse prévoir sa trajectoire et se rassembler. Enfin, on pourra demander quelques foulées d'accélération suivies d'un retour à la vitesse d'origine.
Le cheval apprend ainsi à s'équilibrer et tout est prêt pour ralentir. Le meilleur des exercices consiste à travailler le départ au galop depuis le pas. Lorsqu'il saura réussir cette transition, il donnera quelques belles foulées rassemblées. Il suffira d'essayer de conserver ensuite ce bel équilibre sur une distance de plus en plus grande.
Le barème des points

Points Temps (s) Points Temps (s)
30 33,8 14 31,4
29 33,6 13 31,2
28 33,5 12 31,1
27 33,3 11 30,9
26 33,2 10 30,8
25 33 9 30,6
24 32,9 8 30,5
23 32,7 7 30,3
22 32,6 6 30,2
21 32,4 5 30
20 32,3 4 29,3
19 32,1 3 28,5
18 32 2 27,8
17 31,8 1 27
16 31,7 0 26
15 31,5

Sur le terrain

Même bien préparée, l'épreuve des allures peut comporter des surprises et des déconvenues.
Des chevaux rouillés !
L'épreuve a lieu le lendemain du parcours d'orientation. Bien souvent, le cheval souffre de raideurs dues à la fatigue de la veille. Donnez des soins attentifs pour l'aider à récupérer pendant la nuit : massages, bandes de repos, homéopathie. Une détente très progressive est nécessaire, au pas libre, d'abord en main. puis sous la selle, avant d'attaquer l'échauffement. Comptez une bonne heure, voire plus, pour rendre à la « machine » un peu d'élasticité.
Un étroit couloir
La piste des allures est un couloir de 150 m de long sur 1,50 m de large. La première difficulté consiste à rester au milieu de la piste : si le cheval se traverse (préparation physique insuffisante) ou si un élément du décor l'effraie, il aura vite fait de poser un pied sur la ligne ou de sortir du couloir, ce qui lui vaudrait la note de 0 sur 30. Certains chevaux ont même peur des contrôleurs, qui se tiennent de part et d'autre du tracé pour vérifier l'allure.
Soigner son entrée et sa sortie
Les difficultés commencent dès l'entrée sur la piste : il arrive que le cavalier ne dispose que de quelques mètres pour prendre le galop, ce qui suppose un départ quasiment de pied ferme. Ensuite, le cheval peut s'effrayer des bornes de chronométrage comme de la ligne de départ (ou d'arrivée), qu'il risque de sauter, à moins qu'il ne s'arrête brusquement. Les deux lignes blanches qui délimitent la piste peuvent aussi l'inquiéter et l'inciter à précipiter.

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