Dans la notation des reprises de dressage, la soumission est une des quatre notes d'ensemble du cheval. Ce mot qui peut sembler sévère cache en fait des principes fondamentaux de dressage : le respect et la confiance.
Le cheval ne doit pas seulement comprendre un nouvel exercice, il faut aussi qu'il ait les moyens de le faire : souplesse, force, équilibre, coordination. Un bon dresseur dose l'entraînement afin de ne jamais demander au cheval ce qu'il n'est pas capable de donner. Un travail progressif est la clé de voûte de l'harmonie.
La soumission à tous les niveaux
A quoi juge-t-on qu'un cheval est soumis? Avant tout à la bonne volonté avec laquelle il exécute les mouvements qu'on lui demande.Précisions
Le règlement précise, pour une reprise D : « Soumission : correction de l'attitude et obéissance à la main et aux jambes ». Alors que pour un prix Saint-Georges on trouve : « Soumission : attention et confiance ; harmonie, légèreté et aisance des mouvements ; soumission au mors et légèreté de l'avant-main » . La soumission recouvre donc bien plus qu'une simple obéissance de la monture aux ordres du cavalier : il s'agit plutôt d'une attitude générale du cheval qui semble exécuter les mouvements volontiers et avec facilité, dans un bon équilibre et en restant décontracté.Attention et confiance
Ces deux points sont le fondement de tout dressage. Vous n'obtiendrez jamais rien d'un animal si vous ne parvenez pas à capter son attention ; vous n'en obtiendrez pas grand-chose s'il ne vous fait pas confiance. Dès les toutes premières séances d'éducation, vous devez avant tout exiger que l'animal s'occupe de vous et non du reste. Cette attention s'obtient facilement si l'on sait se poser en dominant.Une autorité bien fondée
Pour un cheval, le dominant est celui qui assure la subsistance et la sécurité du troupeau. Une autorité solide repose sur le respect que vous inspirez au cheval. Dans son esprit, vous établissez des règles parce que vous savez ce qu'il faut faire. Ces règles sont claires et cohérentes et ne l'exposent jamais gratuitement au danger ou à la souffrance. Lorsqu'il tente de les contourner, vous le rappelez à l'ordre, réaffirmant la hiérarchie. Une fois que le cheval est convaincu que vous êtes un dominant, vous avez toute son attention : sa vie dépend de vous !Harmonie
Si vous avez obtenu l'attention et la confiance de votre cheval, celui-ci exécute volontiers ce que vous lui demandez. De cette bonne volonté découle l'harmonie : le cheval « se livre », il essaie de faire au mieux de ses possibilités, dans la décontraction. Ce fragile équilibre est remis en question à chaque nouvel apprentissage : le cheval hésite, n'utilise pas forcément bien ses forces et son équilibre. Si vous en demandez trop, trop vite, il s'inquiète et la décontraction disparaît. Et, avec elle, l'harmonie et l'aisance.Le cheval ne doit pas seulement comprendre un nouvel exercice, il faut aussi qu'il ait les moyens de le faire : souplesse, force, équilibre, coordination. Un bon dresseur dose l'entraînement afin de ne jamais demander au cheval ce qu'il n'est pas capable de donner. Un travail progressif est la clé de voûte de l'harmonie.
Le coin du pro
Si vous entreprenez de dresser un cheval, respectez quelques préceptes essentiels.- Réfléchissez avant d'agir : vous devez toujours savoir ce que vous cherchez à obtenir et pourquoi vous voulez l'obtenir ;
- Partez toujours de quelque chose de connu ;
- Modérez vos exigences, même si le cheval progresse rapidement ;
- Ne confondez pas incompétence du cavalier et mauvaise volonté du cheval ; avant de vous en prendre à votre monture, assurez-vous que celle-ci a compris ce que vous lui demandez.
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