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Le sens de l'orientation


Dans le monde équestre, il arrive fréquemment que le cheval ramène son cavalier à l'écurie. Cela arrive parfois suite à une perte de contrôle de l'animal ; mais parfois, c'est l'homme, qui pour retrouver son chemin, fait appel au sens de l'orientation du cheval.

Le cheval et l'orientation : un mystère ?

Les animaux font appel à différentes techniques pour s'orienter. Certains possèdent de véritables petites boussoles dans leur rétine, d'autres utilisent le soleil, d'autres encore construisent des cartes mentales de leur environnement. On ne sait pas encore comment procèdent réellement les chevaux pour s'y retrouver...
Comme le Petit Poucet et les Indiens
Il existe différentes façons de retrouver son chemin. Il y a, par exemple, celle du Petit Poucet, qui sème des objets repérables pour retrouver sa propre piste. Il y a aussi celle de l'Indien, qui suit n'importe quelle piste à la trace. Les chevaux savent utiliser l'une et l'autre. Il suffit d'un bon odorat et d'un bon sens de l'observation pour repérer un crottin, une trace de fer, une branche brisée, etc. Ils ont donc bien la capacité de suivre une piste, surtout la leur.
Une boussole dans la tête
On peut aussi penser que les chevaux possèdent, comme les passereaux, des cellules visuelles sensibles au champ magnétique terrestre. Bien que cela n'ait jamais été démontré, les équidés dissimulent peut-être de telles petites boussoles quelque part dans leur cerveau ou dans leurs rétines.
Une carte en mémoire
Une troisième manière de retrouver son chemin consiste à se repérer grâce à une carte. Non pas une carte routière, mais une carte mentale: un plan des lieux, mémorisé lors de leur fréquentation. C'est grâce à de telles cartes mentales que nous sommes capables d'aller aux toilettes, en pleine nuit, sans allumer la lumière, et sans nous cogner à tous les meubles. Nous avons un plan des pièces et de leur contenu dans le cerveau.
Observation Les chevaux semblent capables d'une semblable prouesse - même s'ils s'avèrent moins performants que les chiens, par exemple. Les tests de labyrinthe ou de contournement d'un obstacle par le chemin le plus court donnent, en effet, un net avantage à ces derniers. Mieux vaut donc ne pas trop faire confiance à sa monture pour trouver des raccourcis ou des détours pertinents. En revanche, les chevaux ont à la fois une excellente mémoire et un remarquable sens de l'observation. Ces deux qualités leur permettent très certainement de se souvenir, par exemple, que la maison forestière se trouve à gauche du lac et derrière la parcelle en friche.
Un mystère à percer
A lors, quel est le secret des chevaux? La vérité, c'est que personne n'a véritablement étudié l'orientation chez les chevaux. En revanche, l'expérience et une connaissance empirique permettent d'affirmer qu'ils sont très performants dans ce domaine, souvent davantage que leur maître.
Une excellente ouïe
Les chevaux ont une meilleur oreille que leur cavalier. Ils perçoivent des sons de plus faible intensité et sur une plus large gamme de fréquences. Il est donc tout à fait possible que nos montures entendent les hurlements du moniteur ou les bruits de la forge du club bien avant les humains. Ils pourraient donc s'orienter aussi grâce aux bruits.

L'orientation... au pif

Pour retrouver son chemin, il n'est pas toujours nécessaire, pour le cheval, de savoir construire des cartes mentales des régions qu'il traverse, ni même d'avoir le sens de l'orientation. Avec un odorat bien développé et une bonne mémoire, il peut facilement suivre la piste... au nez.
Le parfum de l'écurie
En forêt, lorsque la vision est limitée, les chevaux s'orientent au moins autant par l'odorat que par la vue. Nous avons toujours du mal à l'imaginer, tant nous sommes handicapés, dans ce domaine, par rapport aux animaux. Le cheval ne souffre heureusement pas d'une telle infirmité et possède le flair d'un limier. Il lui est sans doute possible de percevoir l'odeur familière de l'écurie à des kilomètres de distance. Tel le saumon qui remonte les fleuves et les rivières en suivant les effluves de son torrent natal, les équidés se contentent parfois de remonter la piste des senteurs de la maison.
Un paysage d'odeurs
Même loin du club ou en terrain inconnu, les chevaux peuvent aussi utiliser leur odorat. Chaque bosquet, chaque champ, chaque étang possède son odeur. Toutes ces exhalaisons aident vraisemblablement les chevaux à retrouver leur chemin dans la forêt profonde. Il est même possible qu'ils élaborent de véritables cartes mentales sur une base olfactive. De telles cartes d'odeurs se superposeraient dans leur mémoire aux données de leur vision. Cela suffirait à expliquer que nos montures s'y retrouvent dans un sous-bois où nous sommes complètement perdus.
Une vision panoramique
Leur grande taille et leur longue encolure permettent aux chevaux de voir de haut. En terrain découvert, le cheval dispose donc d'un meilleur point de vue que l'homme pour situer les lieux ou repérer au loin un site familier.
Un flair de limier
Faites donc l'expérience de laisser votre cheval rênes longues lorsque vous vous serez aventuré un peu plus loin que d'habitude. Ayant compris que c'est à lui de décider de la direction à prendre, il utilisera ses larges naseaux pour s'orienter.

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