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PTV : les branches basses

Voici l'une des difficultés les plus sportives du Parcours en Terrain Varié. Désespérément basses, ces branches simulées obligent le cavalier à déployer des trésors d'agilité, pour un résultat qui n'est jamais acquis d'avance !

Gymnastique pour le cavalier

D'habitude, le cavalier laisse sa monture accomplir le plus gros de l'effort et des performances sportives. Mais, pour cette fois, c'est lui qui aura la tâche la plus ardue.
Une reconstitution sans danger
A première vue, les branches basses ont un aspect étrangement artificiel : ces liteaux bien rectilignes, posés sur des « chandeliers » réglables, n'ont que fort peu de points communs avec les chênes de nos forêts. Mais lorsqu'il faut se lancer plein galop vers ces drôles de branches, placées seulement 20 cm au-dessus du garrot du cheval, on comprend mieux l'intérêt des imitations, légères, fragiles, prêtes à tomber si le dos est trop rond ou si la tête se relève trop tôt !
Un barème sportif
Grâce à cette sécurité le règlement peut se permettre quelques exigences : non seulement chaque refus, chaque changement d'allure et chaque barre tombée fait perdre 3 points sur la note d'efficacité (sur 7), mais de surcroît, la note de style dépend entièrement de l'allure de franchissement : +3 pour le galop, 0 pour le trot, -2 pour le pas. Par exemple. un cavalier qui tente sagement le franchissement au pas et fait tomber une barre obtiendra 7 – 3 – 2 = 2 points. Autant dire que les concurrents chevronnés tentent généralement le galop, lequel est d'ailleurs plus confortable que le trot.
Le bon geste
Il est très rare de voir un cheval garder la tête assez haute pendant le franchissement pour faire tomber les barres. Par contre, cela risque tout de même de se produire, si le cavalier garde le contact avec la bouche ou cherche trop à la tirer vers le bas : encore un effet pervers du réflexe d’opposition.
Au travail
  1. Promenons-nous dans les bois... La première chose à faire, pour préparer les franchissements de branches basses, c'est d'en montrer de vraies au cheval ! On l'habituera ainsi progressivement à sentir son cavalier se pencher à droite, à gauche. Il profitera de l'occasion pour apprendre lui aussi à baisser la tête pour se frayer un chemin et, très important, à supporter le frôlement des petites branches sur son corps et sa croupe.
  2. Pour les premières tentatives, un seul liteau (non fixe), réglé très haut, est bien suffisant. Si le cheval s'inquiète malgré tout, passer d'abord devant lui en le tenant en main. Se mettre ensuite en selle, mais ne pas trop se pencher pour les premiers franchissements. Récompenser abondamment. Augmenter peu à peu la difficulté : s'aplatir davantage, puis tenter le trot, puis le galop. Quand tout va bien, on peut régler la branche à sa hauteur définitive.
  3. Il faudra sans doute attendre une sortie en compétition pour affronter un véritable couloir de branches basses. Comme c'est assez impressionnant, il est préférable de l'aborder lentement, au pas ou, si le cheval semble confiant, au tout petit trot. Un abord au galop pourrait être dangereux pour le cavalier :si sa monture donne un coup de frein de dernière minute alors qu'il est déjà de côté, il passera très facilement par-dessus bord.
  4. Au fil des épreuves, l'assurance du cheval va grandir et le galop de viendra l'allure obligée, même sur les dessins difficiles. Le cheval doit avoir été habitué sur cette allure à l'entraînement et y « aller » tout seul. En effet, chaque fois que le cavalier doit donner des jambes, son dos remonte un peu et risque de faire tomber l'un des liteaux.
Le saviez-vous ?
Cette épreuve est généralement proposée en début de parcours. Effectivement, les juges adaptent la hauteur des linteaux au gabarit de chaque cheval.

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