Ce poney anglais est un compagnon adoré des enfants pour sa douceur et son caractère paisible et docile. En Europe, on le retrouve dans beaucoup de poney-club mais aussi sur les terrains de concours.
Dix siècles pour naître
L'histoire du New-forest est aussi compliquéequ'elle est ancienne. On le connaissait bien avant l'an 1000, mais ce n'est qu'en 1960 que fut ouvert son stud-book.
Un terrain de chasse pour pâture
Au temps de Richard-Cœur-de-Lion et de Robin des Bois, des poneys vivaient déjà dans l'immense forêt qui s'étendait au sud-est de Londres. Après la conquête de l'Angleterre par les Normands, le roi Guillaume II décréta que cette zone serait une réserve de chasse royale. Cependant, il permit aux riverains de continuer à faire pâturer leurs animaux dans cette New Forest (c'est le nom du lieu). Les poneys continuèrent donc à vivre là en troupeaux. Les gens du pays prélevaient chaque année les sujets dont ils avaient besoin. Ces animaux ne donnant pas entière satisfaction, on essaya d'améliorer la race en lâchant dans le pays, en 1208, dix-huit juments welsh. C'était le premier des nombreux sangs étrangers que l'on allait introduire dans les troupeaux au fil du temps.
Une tentative manquée
La trace de ces poneys se perd jusqu'en 1765, date à laquelle un fermier acheta un étalon pur-sang, Marske, qui n'avait jamais gagné une course. Pour tenter d'en améliorer la race, l'homme fit saillir des juments new-forest par cet animal. Mais, quatre ans plus tard, Eclipse, un fils de Marske, devint un champion - sans doute le plus grand cheval de course de tous les temps! De nombreux riches propriétaires firent alors des offres alléchantes pour acquérir Marske, que le fermier revendit pour un bon prix. Cette brève parenthèse dans l'histoire des new-forests fut ainsi close.
Nouveaux apports
Un siècle passa, durant lequel on croit savoir qu'une certaine sélection fut opérée parmi les géniteurs. Cependant, les poneys étaient toujours d'une si pauvre conformation qu'en 1852, la reine Victoria prêta un de ses étalons arabes, Zorah, pour tenter à nouveau d'en améliorer les produits. Les résultats obtenus n'étant pas ceux escomptés, en 1889 la reine prêta deux autres étalons, un arabe, Abeyan, et un barbe, Yrassan. Cette fois, le sang nouveau apporta aux poneys de la substance, de l'ossature et de la résistance. Mais la série des croisements n'était pas encore terminée.
Un curieux cocktail
Chaque éleveur continua à chercher à produire des poneys selon ses souhaits. Les petits chevaux de la forêt furent croisés avec des poneys de l'île de Rum, des highlands, des dales, des fells, des dartmoors, des welshs, et même un basuto, qu'un militaire avait ramené d'Afrique du Sud. Quel cocktail !
Des aventures fort bien terminées
Finalement, ce serait un poney de polo, Field Marshall, qui apporta enfin à la race - encore quasi inexistante - les caractéristiques et qualités que l'on attendait d'elle. Il fit la monte dans le New Forest en 1918 et 1919. Ensuite, jusqu'après la Seconde Guerre mondiale, les croisements inconsidérés semblèrent cesser. Vers 1950, cinq étalons new-forest étaient particulièrement recherchés: Danny Denny, Goodenough, Brooming Slipon, Brookside David et Knightwood. Ils allaient devenir les fondateurs de la race actuelle, et presque tous les new-forests d'aujourd'hui ont de leur sang dans les veines. Après plus de mille ans d'aventures, le new-forest devenait enfin une véritable race. En 1960 fut créée la New Forest Breeding and Cattle Society, qui mène depuis une politique d'élevage rigoureuse.
Type et tempérament
Extérieur
La tête est plutôt fine, distinguée, assez semblable à celle du cheval. Des yeux intelligents et coquins encadrent un front large et plat. L'encolure, bien greffée, est courte comme le dos. Le poitrail est profond et l'épaule longue et oblique. L'arrière-main puissante est balayée par une queue plantée haut. Les membres sont droits, minces et solides. Le new-forest mesure entre 1,20 m et 1,47 m.
Robe
Toutes les robes sont admises, sauf le pie.
Caractère
Le new-forest possède un caractère doux, aimable et calme. Mais c'est un calme malin et généreux. Il est réputé pour sa docilité et sa grande faculté d'adaptation. Il n'a pratiquement peur de rien et s'adapte avec philosophie au trafic routier et au fracas urbain. Sa gentillesse en fait le compagnon idéal des enfants et des débutants. Les grands poneys sont assez forts pour porter un adulte.
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