Le franchissement de pentes à pied est l'une des difficultés les plus caractéristiques du TREC. Tout en réclamant du cheval, mais aussi de son cavalier, beaucoup d'adresse et d'énergie, il nécessite un respect sans faille : les distances doivent être scrupuleusement conservées.
Le respect des distances, secret de la réussite
Dans une pente, l'attention des deux partenaires est mobilisée par le maintien d'un équilibre souvent précaire. Ne pas gêner l'autre, telle est la règle de base pour un franchissement réussi.
L'encolure, clé de l'équilibre
Observez un cheval en liberté dans une descente. L'effort qu' il fournit pour s'équilibrer, se freiner ou se pousser est si spectaculaire qu'on en oublierait presque de prêter attention à la position de son encolure. Pourtant, comme c'est la seule partie sur laquelle on peut avoir une influence, il est intéressant de connaître les préférences de sa monture. Ce qu'on peut observer, lorsque la pente est forte, c'est que l'encolure reste dans l'axe du dos : une position particulièrement remarquable en descente, où la tête est alors très basse. C'est seulement si le cheval est gêné par la main du cavalier qu'il abandonnera cette attitude et qu'il relèvera l'encolure.
A chacun son balancier
Pour mener correctement son cheval en main, le cavalier doit être conscient du rôle de l'encolure et respecter la liberté du mouvement de cette dernière. Il n'est pas raisonnable de tenir son cheval de trop près, à 20 cm du mors : privé de balancier, comment se rattraperait-il en cas de faux pas ? Ce n'est pas son léger cavalier qui pourra le retenir. De son côté, le piéton risque également de glisser ou de trébucher. Il peut éprouver alors le besoin de se raccrocher à une herbe, à une racine... chose qu'il ne pourra pas faire s'il est suspendu à la bouche de son partenaire.
Garder ses distances
Pour que chacun puisse faire son chemin dans la pente sans gêner son partenaire, il est donc préférable que le cheval soit tenu de loin, sur des rênes ou une corde largement détendues. Bien sûr, il y gagne alors une grande liberté, dont il doit apprendre à faire bon usage : pas question de rattraper le cavalier, encore moins de le bousculer, ni de perdre l'axe de la pente. Par un travail de préparation progressif il faudra établir avec lui un « contrat », pour définir ses droits et ses devoirs.
Chacun sa place
Selon la forme de la pente, piste étroite ou large passage, le cheval pourra suivre la piste empruntée par son cavalier ou marcher décalé sur le côté. Mais en aucun cas il ne doit le rattraper : sa tête doit toujours rester en arrière du corps de son maître. Même si le règlement n'en demande pas plus, les cavaliers avisés réclament une distance minimale d'un mètre, ce qui donne une marge de sécurité en cas de bond ou de dérapage.
A éviter
Les fautes, pénalisées de 3 points dans la note d’efficacité sont les refus, les arrêts, les changements d’allure ou les écarts par rapport à l’axe de la pente. Une chute du cheval ou du cavalier entraîne la note de zéro. On n’oubliera pas de relever les étriers, sous peine sz perdre un point supplémentaire.
Initiation au langage du corps
Laissé en semi-liberté derrière son cavalier, le cheval doit apprendre à se laisser guider.par des signaux gestuels discrets, qui jouent en outre un rôle très utile dans la relation hiérarchique.
Travail sur le plat
Pour enseigner au cheval où est sa place, inutile de se compliquer la tâche avec des pentes. C'est sur le plat qu'il faut commencer. Si le cavalier a eu jusqu'ici l’habitude de tenir son cheval de très près, tout le langage du corps lui reste à apprendre. C'est grâce à ce langage qu'il pourra lui faire conserver ses distances et, par la même occasion, conquérir son respect.
A petits pas
Placez-vous d'abord dans un chemin creux ou le long d'une clôture, qui canalisera le cheval. Si vous manquez d'assurance, munissez-vous d'une cravache, d'un rouleau de corde ou d'un linge, pour rendre vos gestes plus impressionnants. Laissez beaucoup de longe au cheval (1,50 m) et obligez-le à rester derrière, en le menaçant du bras lorsqu'il s'approche. S'il arrive à portée de main, concrétisez l'avertissement en le touchant au nez. Rapidement, il gardera une distance prudente.
Intercalez des arrêts, que vous marquerez brusquement, en tapant un peu les pieds au sol our attirer son attention. Il doit apprendre à calquer ses déplacements sur les vôtres.
Pentes progressives
Lorsque ce travail donne satisfaction, choisissez de faibles pentes, que vous gravirez ou descendrez tout doucement, sous contrôle. Pensez à réclamer un arrêt au début et d'autres en cours de route. Le cheval apprendra ainsi à s'équilibrer. Félicitez-le abondamment et cherchez d'autres pentes, de plus en plus difficiles, pour développer la confiance.
Le coin du pro
Afin d’obtenir plus facilement la distance convenable, prenez l’habitude de déboucler une rêne. Vous disposez ainsi de 3 m de champs, ce qui est très confortable. Pour des manipulations plus faciles, montez vos rênes sur des mousquetons.
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