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Le Hanovrien

Puissant, solide et performant, le hanovrien est l'un des plus brillants demi-sang de l'élevage moderne. Son passé de cheval lourd lui a laissé une solidité et une fiabilité qui en font un compagnon sûr et une monture généreuse.

Un cheval historique

On peut retracer l'histoire et les origines du hanovrien avec précision, car ce cheval entama sa carrière sous l'égide d'un roi et la poursuivit de façon toujours officielle.
Au service des rois
Les chevaux blancs de la région du Hanovre était très prisés au XVlle siècle. Ils ornaient les armoiries de l'électeur Ernest-Auguste (1629-1698). En 1714, George-Louis, électeur du Hanovre, devint George Ier d'Angleterre. Il importa des chevaux café au lait du Hanovre, qui furent attelés aux carrosses royaux. Les « crèmes du Hanovre » conservèrent cet emploi jusqu'au règne de George V, dont ils tirèrent le carrosse doré lors de la cérémonie du couronnement en 1910
Le haras de Celle
En 1735, George Il, roi de Grande-Bretagne et duc de Brunswick-Lunebourg, fonda dans l'État du Hanovre le haras de Celle dans le but de développer une race hanovrienne « pour le profit de ses sujets ». Le haras, riche de plusieurs holsteins noirs et de chevaux venus de Prusse, du Danemark, d'Italie et d'Espagne, s'efforça de créer un solide sang chaud surtout destiné à l'agriculture.
Vers un type plus léger
L'apport de pur-sang vint par la suite alléger le hanovrien, qui put servir sous la selle et à l'attelage tout en restant assez fort pour convenir au travail de la terre. Les guerres napoléoniennes décimèrent le cheptel allemand. Le haras de Celle, fort de cent étalons avant ce triste épisode, n'en comptait plus qu'une trentaine en 1816. L'élevage fut relancé avec un nouvel apport de pur-sang et de mecklenbourgs. Au milieu du XIXe siècle, le hanovrien avait changé : plein d'allant, beaucoup plus léger, il était plaisant sous la selle mais ne convenait plus au travail sous le collier. On s'efforça donc de rétablir un type plus lourd pour répondre à la demande des paysans.
Un cheval de sport
Après la Seconde Guerre mondiale, l'élevage des hanovriens subit, comme bien d'autres, le contrecoup de la mécanisation de l'agriculture. Les 539 reproducteurs que comptait le haras de Celle en 1948 n'étaient plus que 149 en 1963 ! Il était temps d'amorcer une reconversion vers les sports équestres.
Pour produire un cheval de qualité destiné aux loisirs et à la compétition, on procéda à de nombreux croisements avec des pur-sang, des trakehners, des pur-sang arabes et de nombreux reproducteurs récemment venus de Prusse orientale. Ces différents apports permirent d'affiner le lourd hanovrien, de lui apporter ardeur, envergure et liberté du geste, tandis qu'il conservait la solidité et la force de son type d'origine.
Le hanovrien aujourd'hui
L'élevage allemand, très sélectif, écarte de la reproduction les sujets qui ne sont pas conformes aux exigences du stud-book. Chaque année, une commission d'experts juge les étalons et leurs produits. Les jeunes étalons doivent passer une série d'épreuves qui permettent de déterminer leurs qualités dans tous les domaines : modèle, allure, endurance, performances et tempérament. En fonction des résultats, les étalons sont répartis dans trois catégories ou écartés de la monte. Cette politique d'élevage a produit un type régulier et compétitif.
Un cheval de prix
Le hanovrien est originaire de l'ancien État du Hanovre, en Allemagne. Il est toujours produit et sélectionné dans sa région d'origine, mais il existe des élevages très importants aux États- Unis, en Amérique du Sud et en Australie. Les hanovriens sont des chevaux chers, mais leur prix est justifié.

Type et tempérament

Aujourd'hui, le hanovrien fait partie des meilleurs chevaux de sport. Il brille dans les compétitions internationales de dressage et de saut d'obstacles. Son tempérament complaisant a contribué, autant que ses allures élastiques et son coup de saut remarquable, à sa réputation.
Modèle
Le hanovrien frappe d'abord par son allure athlétique. Plutôt grand, avec une encolure longue portée haut et de fortes épaules inclinées, il possède un poitrail éclaté et un garrot saillant. Sa tête légère, de taille moyenne, avec un front large et un regard calme, exprime tout l'équilibre de sa personnalité.
Le dos est d'une longueur moyenne, l'arrière-main puissante et musculeuse, avec une queue attachée haut sur une croupe plutôt horizontale. Les os des membres sont épais et solides, les articulations prononcées, les pieds bien conformés. Sa taille est comprise entre 1,60 et 1,68 m.
Robe
Toutes les robes sont admises sauf le pie. Le noir et le bai brun sont fréquents, souvent mis en valeur par de généreuses marques blanches sur la tête et les membres.
Tempérament
Égalité de l'humeur, bonne volonté et courage: le hanovrien est un compagnon facile et agréable à manipuler, une monture généreuse qui se prête bien au dressage. S'il n'a pas la vivacité de l'anglo-arabe ou le charme trouble du pur-sang, le hanovrien cache sous son apparente placidité la trempe d'un champion.

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