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Les coliques : traitement et prévention

Les coliques font parties des maladies graves qui peuvent causer la mort du cheval. Une fois qu'une crise se déclare, il faut appeler le vétérinaire. Mais le mieux est, bien sûr, de prévenir son apparition en procurant au cheval une vie active et une alimentation naturelle.

Prévenir, c’est guérir

Une bonne connaissance de la physiologie et de l'éthologie du cheval permet de lui apporter les conditions de vie dont il a besoin. C'est en respectant sa nature que l'on prévient les coliques, souvent meurtrières.
Le dentiste
Une visite régulière du dentiste évite la formation de surdents sur les molaires, ces pointes osseuses qui empêchent les chevaux de s'alimenter normalement, perturbent leur digestion et sont donc la cause, souvent, de coliques.
Vermifuger
Les multiples vers qui envahissent sans cesse les intestins des chevaux provoquent très souvent de redoutables coliques. Rappelons que les chevaux doivent être vermifugés régulièrement,trois fois par an en général, selon un programme qu'on aura établi avec le vétérinaire.
Une alimentation routinière
En matière de nourriture, les chevaux détestent le changement ! Toute modification de leur régime alimentaire doit être planifiée et mise en œuvre progressivement. La transition d'un menu A à un menu B doit être étalée sur une semaine au minimum. A l'écurie, les horaires des repas doivent être immuables.
L'importance du foin
Une partie de la ration du cheval au box doit être donnée sous forme de foin. Il ne faut pas donner celui-ci en plus de la ration de grains. mais remplacer une partie des grains par du foin.
Le foin, qui est digéré dans le gros intestin, doit être donné avant le grain, et non en même temps ou juste après, sans quoi il pousse les grains vers le colon et ne leur laisse pas le temps d'être normalement digérés par l'intestin grêle.
Il faut éviter les fourrages fermentés ou moisis. Il n'est pas bon, non plus, que les chevaux consomment trop de paille : s'ils le font, c'est sans doute qu'ils s'ennuient ou ne reçoivent pas assez de foin. Ils ont besoin de mastiquer plusieurs heures par jour.
L'importance de l'eau
Les chevaux doivent avoir de l'eau propre à température ambiante à leur disposition. Elle ne doit pas être trop froide. Lorsque la température est très basse, il faut s'assurer que les chevaux boivent suffisamment et, si nécessaire, les y encourager.
Une activité régulière
La plupart des chevaux ne bougent pas assez : 23h à tourner en rond dans un box avec une seule heure de sortie quotidienne est traumatisant car, à l'état sauvage, le cheval marche 15 à 16 heures par jour en pâturant. Le cheval qui vit au box doit sortir au moins deux heures par jour. Cependant, pour prévenir les coliques, une activité peu sportive et plus continue convient mieux, ce qu'on obtient par une mise en liberté au paddock ou au pré. En outre, le jour de repos doit se passer en liberté, non en réclusion à l'écurie.
Enfin, évitez toute activité soutenue pendant une heure, au moins, après les repas.
Donner des extras
Afin de régulariser le transit intestinal de son cheval, il est bon de lui donner, de temps à autre, un barbotage (son mouillé plus graines de lin) ou un mash (préparation plus complexe de grains et de son bouillis). L'administration de pro-biotiques (levures, comme dans le yaourt) et d'argiles (comme les zéolites) peut aussi améliorer l'équilibre de la flore intestinale.

Le traitement des coliques

Pour traiter les coliques, il faut être sûr de l'origine du trouble. Selon les causes, l'attitude à tenir peut être tout à fait différente. D'où la nécessité de faire appel au vétérinaire.
  • Appeler le vétérinaire : le traitement des coliques relève du vétérinaire, qui doit être alerté en urgence.
  • Mettre le cheval à la diète : en attendant le vétérinaire, il faut empêcher le cheval de manger. Mettez-lui un panier, cette espèce de muselière en plastique qui lui interdit de grignoter mais lui permet de boire. Dans certains cas, quand les symptômes sont violents, il faut aussi l'empêcher de boire.
  • Faire marcher lentement : on recommande, en général, de sortir le cheval atteint de colique de son box et de le faire marcher lentement au pas. On l'empêche ainsi de se rouler et il n'est pas rare que cette petite activité le soulage. Toutefois, cette indication n'est pas valable dans tous les cas.
  • Administrer un antispasmodique : les professionnels qui veulent faire l'économie d'une consultation vétérinaire sont souvent tentés d'administrer eux-mêmes un, médicament antispasmodique au cheval atteint de coliques.
    C'est, en effet, l'un des traitements qu'emploient souvent les vétérinaires. Mais, attention ! Donner un analgésique n'est pas sans danger. Il peut supprimer la douleur alors que le cheval n'est pas guéri. Son état continue alors d'empirer sans que rien le laisse deviner. Un tel traitement équivaut, parfois, à débrancher le voyant rouge.
    Il faut donc continuer à surveiller de près l'évolution du pouls, des crottins, etc., pendant plusieurs heures après l'administration du traitement, même si l'animal semble aller nettement mieux.

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