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Enchaîner plusieurs obstacles

Une fois que l'abord et le franchissement de l'obstacle isolé sont bien compris, on peut commencer à enchaîner deux obstacles ou plus. Dans cet exercice les deux mots-clés sont : anticipation et impulsion.

Attention, le temps est compté

Lorsque vous sautez un obstacle isolé, vous avez la possibilité de préparer soigneusement l’abord et de ne vous engager que lorsque vous vous sentez prêt. De même, à la réception, vous avez tout votre temps pour remettre le cheval en ordre. Ce temps est plus sévèrement compté dès qu’on enchaîne plusieurs obstacles.
Au travail !
Le saut en lui-même déstabilise les cavaliers encore peu expérimentés. Après un saut, il n’est pas rare, par exemple, de perdre un étrier. Si un second obstacle arrive rapidement, il se passera vraisemblablement dans des conditions périlleuses. Quant au troisième... Il est donc important de s’entraîner de façon répétée afin de savoir correctement encaisser les sauts et d’être capable de rattraper une situation difficile entre deux obstacles.
En ligne
Travaillez d’abord sur deux obstacles placés à une distance judicieuse l’un de l’autre sur la même ligne. Mieux vaut commencer par des obstacles séparés par quatre à six foulées, que vous rapprocherez ensuite jusqu’à deux foulées. Ce genre de disposition permet de s’entraîner à des sauts rapprochés sans poser de vrais problèmes de direction.
Le bon tracé
Quand vous vous sentez à l’aise dans cet enchaînement, abordez des dispositions plus complexes. Deux obstacles sur un demi-cercle, par exemple, ou deux obstacles placés sur un huit. Pour enchaîner correctement ces deux sauts, vous devez préalablement réfléchir au tracé idéal de l’un à l’autre. Efforcez-vous de calculer ce tracé idéal de telle sorte que le cheval arrive droit face à l’obstacle et au centre.
Anticiper
Préparez le second saut dès le premier obstacle. Pendant le planer, regardez dans la direction du second obstacle. Votre buste s’oriente légèrement et ce déplacement indique vos intentions au cheval, qui se placera correctement dès la réception. Vous pouvez même agir par un effet de rêne direct pendant le saut. Dès la réception, donnez des jambes pour inciter le cheval à se redresser rapidement. Reprenez-le pendant quelques foulées si nécessaire, sans briser le mouvement en avant.
Encadrer
Dans le tournant, encadrez le cheval avec des mains basses et légèrement écartées. Attention : en tournant, le cheval a tendance à ralentir. Maintenez le rythme avec des jambes actives. Sur les courbes serrées, les hanches du cheval risquent de chasser. Ses postérieurs déportés vers l’extérieur ne s’engagent plus correctement. Il ne pourra prendre l’élan et la battue dans de bonnes conditions. Contrôlez les hanches en reculant la jambe extérieure et dessinez des courbes bien rondes, sans cassure. On évite en général de repasser au trot, mais n’hésitez pas à le faire si vous vous sentez débordé par votre cheval.
Vigilant jusqu’au bout
Il est souvent bien de rééquilibrer le cheval avant un tournant ! Reprenez-le en vous redressant et en gardant des jambes présentes. A l’abord du second obstacle, encouragez vigoureusement le cheval avec l’assiette et les jambes. Attention, arrivé là, le cavalier a tendance à se détendre parce qu’il n’y a pas de suite. C’est pourquoi de nombreux chevaux font des barres sur le dernier obstacle d’un parcours. Ils ont senti le "ça y est !" pensé par leur cavalier ! Restez vigilant et actif.
Observer et réfléchir
Dans une épreuve de CSO, la reconnaissance de parcours est très importante. Examinez le terrain dans les courbes, à l’abord et à la réception des obstacles. Réfléchissez au tracé idéal. Si le temps n’est pas compté, prévoyez des courbes larges qui vous amèneront bien au centre des obstacles. Si l’épreuve est chronométrée, calculez les risques que vous pouvez prendre en tournant serré et en abordant les obstacles de biais.
Bon pour le moral
Travaillez dans l’impulsion : cela concerne le cheval, bien sûr, mais aussi vous-même. Un enchaînement de sauts n’est pas fait d’une succession d’efforts entrecoupés de relâchement. Il est un tout. Le cavalier doit se projeter sur l’ensemble du parcours. L’énergie engagée doit être suffisante pour tous les sauts. L’impulsion et la tension doivent rester les mêmes pendant tout le parcours. Cette attitude mentale est plus déterminante qu’on ne pourrait le penser. Ainsi, lorsque vous enchaînez deux obstacles en ligne, vous devez, à l’abord du premier saut, préparer le second mentalement. Votre cheval sent ainsi qu’il y a une suite.
Le coin du pro
Lorsqu’il tourne, le cheval doit galoper sur le bon pied pour conserver son équilibre : il galope à droite pour tourner à droite, et à gauche pour tourner à gauche. Un cheval souple et dressé change de pied de lui-même. Avec un cheval moins expérimenté, il faut demander le changement de pied avant le tournant. Si, par exemple, vous êtes au galop à droite et que vous souhaitez tourner vers la gauche, placez votre jambe gauche à la sangle en reculant sensiblement la jambe droite et, en même temps, exercez un effet direct sur la rêne gauche. Si vous n’êtes pas sûr de vous ou si le cheval est peu avancé dans son dressage, repassez au trot pour quelques foulées et demandez le galop sur le bon pied.

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