Un cheval magnifique, aux origines mirobolantes et aux allures flatteuses, peut s'avérer inutilisable si son caractère est trop difficile ou simplement inadapté à la discipline à laquelle on le destine. Certains comportements en disent plus long que le discours d'un marchand bavard.
Question d'affinité
Entre un compagnon paisible et fiable et une monture fougueuse, que choisiriez-vous ? Et vous, êtes-vous calme ou impétueux ? La bonne adéquation entre le caractère de votre cheval et le vôtre déterminera la qualité de vos relations.
Savoir ce que l'on veut
Avant d'acquérir un cheval, il faut se connaître soi-même : ainsi choisira-t-on un cheval assorti à son propre tempérament. Livrez-vous à un petit examen intérieur. Cela vous aidera ensuite à déterminer les types de chevaux qui vous conviennent, et ceux qui vous paraissent antipathiques ou difficiles à contrôler. Avoir une idée claire de ses propres attentes permet de se montrer plus lucide le moment venu.
Réfléchir avant d'agir
Juger le tempérament d'un cheval ne se fait pas en un coup d'œil. L'achat d'un cheval est une décision lourde de conséquences. Prenez le temps de réfléchir et méfiez-vous du coup de cœur pour ce cheval ombrageux mais si bon sauteur, ou pour cet autre un peu froid mais si gentil. Songez que vous devrez le panser, le soigner et le monter plusieurs fois par semaine. Faites la sourde oreille aux arguments du vendeur et n'écoutez que votre intuition et votre raison.
En toutes circonstances
Un cheval vous plaît ? Tâchez de revenir le voir plusieurs fois, à des heures différentes de la journée. Chaque fois, observez son comportement au box et en liberté. Manipulez-le, promenez-le en main et montez-le. Si possible, testez-le dans différentes circonstances: dans une carrière avec d'autres cavaliers, en extérieur, à l'obstacle, en manège et à la longe.
Comment juger
Pour jauger un cheval, vous disposez de quelques éléments importants : son expression et son attitude corporelle, son comportement au box et sous la selle. Le regard en dit long : vif ou éteint, éveillé ou borné, gai ou triste, calme et bienveillant ou inquiet et mauvais. Les gestes du cheval, décontractés et tranquilles ou saccadés et nerveux, vous révèlent, eux aussi, son tempérament.
Bien sûr, la façon dont il se comporte en main et monté est aussi importante. Mais elle a pu être acquise lors d'une histoire plus ou moins tourmentée et pourra être modifiée.
Connaître sa race
La race d'un cheval donne une idée très générale de son tempérament et de ses capacités. Informez-vous sur sa race, mais sachez prendre vos distances : il existe des pur-sang apathiques et des cobs explosifs !
Les bonnes associations
- Si vous n'aimez pas prendre des risques, si vous êtes d'un naturel timide ou anxieux, si vous ne vous sentez pas sûr de vous, évitez les animaux ombrageux, délicats ou agités.
- Si vous êtes d'un tempérament placide, fuyez les chevaux paresseux ou trop froids, qui ne se portent pas en avant.
- Si vous débutez, il vous faut un cheval calme et de bonne volonté, peu susceptible.
- Si vous êtes ambitieux et sportif, si vous aimez les sensations fortes, il vous faut une monture allante et courageuse, ce qui ne veut pas dire agitée et nerveuse.
Pour estimer le caractère d'un cheval, une seule visite ne peut suffire. Un marchand de chevaux connaît tous les trucs pour présenter le cheval sous son meilleur jour. Un propriétaire avisé détendra un cheval trop chaud avant votre arrivée, ou donnera des rations stimulantes à un cheval trop froid.
L'esprit pratique
Observez longuement et tranquillement le cheval dans son box ou dans son pré. Examinez sa physionomie lorsque vous vous approchez. La première question est : me plaît-il ?
Les bonnes questions
Écartez les critères esthétiques ; cette robe chatoyante, ce poitrail éclaté, et efforcez-vous de cerner sa personnalité. Son expression vous inspire-t-elle confiance ? Entreriez-vous dans son box ou son pré sans réticence? Pointe-t-il les oreilles en vous regardant à son tour calmement ? Boude-t-il dans le coin du box ? Couche-t-il les oreilles en pinçant les naseaux ?
Distinguer le fond et la forme
L'humeur d'un cheval est variable et son comportement est influencé par son mode de vie et par ses relations avec les hommes. Un cheval qui vit paisiblement au pré, en bonne harmonie avec ses compagnons, se montrera plus calme et plus aimable qu'un cheval attaché en stalle.
Un cheval stressé par un travail de manège routinier et contraignant, ou fatigué par un entraînement intense, sera facilement irritable. Enfin, un cheval monté par un cavalier brutal ou incompétent peut prendre provisoirement un comportement vicieux ou rétif.
Le bon geste
Une bonne séance de pansage est une excellente occasion de jauger le caractère d'un cheval. Ses réactions sous la brosse, sa façon de donner les pieds, vous en diront long sur sa sensibilité, sa susceptibilité, son caractère amical ou inamical.
A éviter
Un cheval prostré, indifférent, au regard éteint est un animal usé ou qui a souffert. Un cheval agressif, qui couche les oreilles et pince les naseaux ou qui mord ou tape dangereusement quand on le manipule, ne sera pas un bon compagnon. Il a peut-être été malmené ou logé avec des chevaux qui le harcelaient. Son caractère peut s'améliorer si on le fait vivre dans de bonnes conditions, mais certains chevaux restent aigris et méfiants
3 commentaires:
Et j'ajouterais à tous ces conseils judicieux :
A jeune cheval, vieux cavalier.
A jeune cavalier, vieux cheval.
Ce n'est pas toujours une bonne idée d'acheter un poulain si mignon... à moins bien sûr d'avoir de l'expérience ou d'accepter de confier son débourrage à un professionnel.
Bonne journée.
Cat
Tout à fait, l'inexpérience de l'un est compensé par les connaissances de l'autre.
Il est vrai que comme pour tout animal, l'acquisition d'un poulain est chose à bien penser : on signe pour 25 ans ! Et ce n'est pas à l'achat que ça coûte le plus cher ...
Interesting read thanks for sharing
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