Un véritable entraînement anti-peur
Les surfaces artificielles constituent un vrai « concentré d’effroi ». Apprendre à les aborder correctement, c'est créer une vraie relation de confiance avec sa monture.Comprendre ses peurs
Animal de fuite, le cheval ne peut compter que sur ses jambes et son équilibre pour échapper au danger. A l'état sauvage. il ne peut prendre le risque de mettre les pieds sur un sol suspect : s'il se coinçait le pied dans un trou, s'il glissait et tombait, il serait sans défense, à la merci des prédateurs. C'est pourquoi il répugne à s'aventurer sur des terrains douteux ou instables.Bruyante, mouvante et d'une couleur étrange, la bâche en plastique suscite donc beaucoup de méfiance. De son côté, la passerelle, qu'elle soit de bois ou de métal, bouge et résonne sous les sabots ; elle effraie encore davantage si le vide est visible par les interstices.
Les erreurs à ne pas faire
Autant dire qu'on peut s'attendre à des réticences et à des tergiversations lorsqu'on demande au cheval les premiers franchissements de ce genre. Son inquiétude est légitime. Malheureusement, les cavaliers ne prennent généralement pas le temps de le préparer et de le rassurer. Dès qu'ils le sentent ralentir et baisser le nez, effrayé par ce sol bizarre, ils se mettent à le pousser, à le presser, en lui tenant bien la tête.N'ayant ni le temps ni la liberté dont elle a besoin pour examiner l'ennemi, la pauvre bête s'affole encore plus, entre en résistance, parfois même se rebelle franchement. La première expérience se solde par un quart d'heure de lutte et d'angoisse, qui se clôt, au mieux, par un franchissement précipité. Tout sera à recommencer la fois suivante.
Du temps et des rênes
Il est plus éducatif de prendre le temps afin que l'approche, calme et rassurante, instaure un climat de confiance. Arrêtez-vous à bonne distance de l'objet, bien dans son axe, pour que le cheval l'examine et constate son innocuité. Détendez largement les rênes afin qu'il puisse baisser le nez s'il le désire. C'est seulement lorsqu'il semble relâcher son attention que vous l'encouragerez, des jambes ou de la voix, à avancer un peu plus.Contentez-vous alors d'une très légère intention d'avancer, ne serait-ce qu'un pas, ou même d'un simple mouvement des oreilles pointant dans la bonne direction. Peu à peu, calmement, le cheval arrivera assez près de l'objet pour y poser le nez. Surtout, ne le gênez pas, mais continuez de la même manière jusqu'à ce qu'il franchisse la difficulté. Récompensez et recommencez.
1 commentaire:
C'est très intéressant. Une utilisation de la bâche que j'ignorais.
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