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Le Camarguais

Le camarguais, c'est Crin-Blanc, ce fier petit cheval blanc qui vit libre et sauvage dans le delta du Rhône, au bord de la Méditerranée. Il n'est plus tout à fait sauvage ni tout à fait libre, mais il mène encore une existence assez naturelle dans sa Camargue d'origine.

L'histoire du camarguais

Le camarguais est un cheval résistant et habile qui s'est adapté depuis des milliers d'années au climat difficile et à la nourriture pauvre du delta du Rhône, où un vent violent chargé de sel fouette à longueur d'année l'herbe dure, les roseaux et la salicorne.
Une origine lointaine
L'origine du camarguais est difficile à définir, mais il vivait sans doute dans la région il y a plusieurs milliers d'années. Les peintures rupestres des grottes de Lascaux et de Niaux (15 000 ans avant notre ère) nous montrent des silhouettes très semblables à la sienne. Le camarguais porte sans doute le sang des montures asiatiques et mongoles des Ostrogoths qui écumèrent le sud de la France il y a plus de 2 000 ans. aux VIIe et VIIIe siècles, les vigoureux barbes des Sarrasins vinrent se croiser avec les petits chevaux locaux
Une race préservée
Depuis, les troupeaux de camarguais appelés manades, n'ont plus subi d'influences extérieures. Le camarguais est ainsi l'une des races européennes qui n'a pratiquement pas été modifiées depuis plus de 1 000 ans.
Le camarguais aujourd'hui
La race camarguaise n'a été reconnue officiellement qu'en 1968. Depuis, des éleveurs ont créé une association et le Haras national d'Uzès contrôle les étalons. Les manades ne vivent plus aussi librement qu'avant, mais plusieurs troupeaux repeuplent la région et les gardians utilisent toujours les chevaux pour conduire et garder les troupeaux de bétail. Avec le développement du tourisme autour de la réserve naturelle de l'étang de Vaccarès, le camarguais a de beaux jours devant lui comme cheval de loisir.

Type et tempérament

Extérieur
Sa tête est lourde, son encolure courte est plantée sur une épaule verticale. Son dos relativement bref s'achève par une croupe inclinée, parfois en pupitre. Cependant, sa poitrine est profonde, ses membres sont bien formés avec des articulations solides et ses sabots sont si durs qu'on ne les ferre pratiquement jamais. Son pas relevé et très vif est assez ample, mais on ne pratique guère son trot court et sautillant, car il est aussi inconfortable qu'il est laid ! En revanche, le camarguais tient très longtemps un canter (petit galop) régulier et souple. Le camarguais est petit : 1,40 m en moyenne et parfois moins (on parle alors de poney de Camargue).
Robe
Gris-blanc à l'âge adulte, les poulains naissent avec une robe noire, brune ou gris foncé.
Caractère
Le camarguais est avant tout un cheval extraordinairement résistant, adapté à la vie des régions marécageuses et salines. Il se contente de peu et convient bien comme cheval d'extérieur car il est très agile et a un pied remarquablement sûr. Son caractère facile et son courage en font un compagnon agréable. Cependant, la race doit avant tout rester attachée à sa région d'origine, car c'est là que ce petit cheval donne le meilleur de lui-même. De longues années de cohabitation l'ont habitué au taureau, qu'il côtoie avec le même naturel qu'un chien veille sur ses moutons.

Comment faire une injection

Les injections de médicaments, ou de tout autre produit, à l'intérieur du corps du cheval, relèvent du vétérinaire. Vous devez n'y recourir vous-même qu'en cas d'urgence et après avoir appris de votre praticien comment procéder.

L’injection : réservée au vétérinaire

Les injections sont dangereuses lorsqu'elles sont pratiquées par des néophytes. On ne doit y avoir recours que sur les directives de son vétérinaire (qui prescrit le traitement) ou s'il y a véritablement urgence.
Un moyen parmi tant d'autres
Les injections sont un moyen parmi d'autres d'administrer un traitement à son cheval. N'oublions pas que les médicaments peuvent aussi être appliqués sur la peau, sous forme de crèmes ou de lotions. Certains produits franchissent facilement la barrière cutanée et passent dans le sang. Il existe également de multiples façons de faire avaler un médicament à son cheval. On peut, par exemple, faire passer la potion dans son abreuvoir, la dissimuler dans une carotte ou la lui injecter directement dans la bouche sous forme de pâte. Toutes ces manières d'administrer un médicament, moins dangereuses que les injections, devraient être privilégiées par les particuliers.
Droit dans le sang
Les injections présentent l'avantage de faire passer directement les molécules actives dans le sang du cheval. Elles agissent plus vite que lorsqu'il leur faut traverser la peau ou le tube digestif. Les injections sont donc très utiles en cas d'urgence, quand il faut soulager le cheval au plus vite. On obtient une meilleure concentration du médicament dans le sang en l'injectant qu'en l'administrant par la bouche ; c'est pourquoi on a recours aux injections pour les médicaments, comme les antibiotiques, qui doivent se trouver en forte concentration dans le sang.
Des risques non négligeables
Les produits destinés à être injectés sont plus chers que les autres. Par ailleurs, l’usage de la voie parentérale (les piqûres) signifie que l'on franchit la barrière de la peau avec une aiguille, que l'on injecte des produits étrangers dans l'organisme: ce n'est pas sans danger. Une aiguille que l'on a touchée avec les doigts ou, pire, qui a déjà été utilisée, risque d'introduire toutes sortes de germes dans le corps du cheval. Il est essentiel d'employer exclusivement des aiguilles stériles que l'on jette après usage. Prenez également soin de conserver le capuchon sur l'aiguille le plus longtemps possible. Enfin, ne saisissez pas le corps de l'aiguille avec les doigts, même après vous être désinfecté les mains. Tout produit que l'on injecte, s'il est utilisé à mauvais escient, peut, lui aussi, provoquer une réaction locale et même générale chez le cheval.
Bon à savoir
Il ne faut jamais jouer au vétérinaire et soigner son cheval soi-même. Chaque cas est particulier et il faut beaucoup d'expérience pour déterminer le traitement approprié. Donner le même médicament que la « dernière fois » peut faire plus de mal que de bien.

Trois types d’injection

Les sous-cutanées
Le produit est injecté sous la peau. C’est l'injection la plus facile à exécuter. Il suffit de pincer et de soulever la peau et d'introduire le liquide dans le tissu conjonctif qui se trouve dessous. C’est la voie que l'on utilise, par exemple, pour le sérum antitétanique.
Les intramusculaires
On pique dans un gros muscle de manière à laisser diffuser le produit. C’est assez facile chez le cheval, compte tenu de la taille de ses muscles. Il faut néanmoins injecter le produit lentement, ce qui n’est pas toujours du goût de l’animal
Les intraveineuses
C'est la voie la plus rapide, mais aussi la plus dangereuse. On peut facilement endommager les veines, dont la structure est fragile. Le fait de pousser trop vite le médicament dans les veines peut déclencher de graves réactions du cœur et des poumons. Si l'on rate la veine et que le produit se répand dans les tissus alentour, il risque de provoquer un abcès. Le pire peut survenir si l'on se trompe et que l'on pique une artère au lieu d'une veine. La substance active va alors directement vers les centres nerveux, au lieu de se diriger vers le cœur. Le cheval peut en mourir, car on n'a alors pas le temps d'administrer un antidote. A cause de tous ces risques, on réserve généralement les intraveineuses aux véritables urgences. Elles relèvent de la compétence du seul vétérinaire

L’injection en pratique

Si vraiment vous devez faire des injections vous-même, prenez d'abord des conseils auprès du vétérinaire !
Comment procéder
  1. Lavez-vous soigneusement les mains, puis désinfectez le dessus du flacon à l'alcool.
  2. Avant de remplir la seringue, aspirez à peu près autant d'air que vous souhaitez injecter de liquide.
  3. Ensuite, piquez le flacon, éjectez l'air dans le flacon.
  4. Ensuite, aspirez le produit.
  5. Ressortez l'aiguille, redressez la seringue (aiguille vers le haut) et, à l'aide de quelques petits tapotements, évacuez les quelques bulles d'air. Remettez le capuchon sur l'aiguille jusqu'au moment de piquer.
Où piquer ?
Au moment de pratiquer l'injection, on a le choix entre plusieurs zones :
  • L’encolure : l'avantage est qu'on est à l'abri des coups de pied. Le danger, c'est l'abcès ou l'œdème. Il faut donc n’injecter que de petites quantités et lentement. On peut injecter le produit en plusieurs piqûres côte à côte ou de chaque côté de l'encolure.
  • Le poitrail : c'est tout aussi confortable pour le soigneur, mais les muscles de cette région ne permettent pas d'injecter plus de 10 ml.
  • La fesse : le danger, c'est le coup de pied ! Pour prévenir le danger, il faut rester très proche de la cuisse du cheval.
  • La croupe (pour les intramusculaires seulement) : là encore, danger de coup de pied. Attention aussi à l'épaisseur de la peau, qui nécessite un peu plus de force qu'ailleurs. Pour le cheval, le risque c'est l'abcès qui, dans cette région, peut être très grave.

Rênes et accessoires

Extérieur, obstacle, travail sur le plat : chaque paire de rênes a son usage, chaque discipline a ses rênes ! Avant d'en acheter une paire, déterminez exactement l'usage que vous voulez en faire et les qualités que vous en attendez.

De quelles rênes avez-vous besoin ?

C'est la question qu'il faut vous poser. Préférez-vous une action fine ? Privilégiez la souplesse. Êtes-vous pour une équitation tout terrain ? Pensez : « accroche ».
Des rênes souples
Pour travailler sur le plat et garder la plus grande finesse d'action possible, vous devez trouver des rênes lisses taillées dans un cuir bien souple. La bonne largeur n'est pas la même pour tous : à vous de la déterminer en fonction de votre main et de vos habitudes de travail. On a une meilleure tenue, en général, si les rênes sont un peu larges ; en revanche, pour monter avec quatre rênes, en bride ou avec un enrênement, mieux vaut opter pour des rênes fines. Sachez que ce n'est pas la largeur qui fait la solidité, mais la qualité et l'épaisseur de la peau ainsi que la façon dont elle a été traitée.
Antidérapantes
Votre cheval transpire beaucoup, vous travaillez souvent en terrain varié à l'extérieur, vous montez à l'obstacle ou en cross ? Il vous faut des rênes antidérapantes. Les rênes dites « caoutchouc » sont les plus indiquées pour l'extérieur, le cross et, même, l'obstacle. En cuir, gainées sur une partie de leur longueur, dite la main de rêne, d’un caoutchouc à picots, elles offrent une excellente tenue même sous la pluie ou après un passage dans le gué. Leur défaut : assez épaisses, donc un peu raides, elles ne conviennent pas pour travailler en finesse ni pour monter avec quatre rênes. De plus, quand on monte sans gants, on risque de se blesser les mains.
Mixtes
Pour qu'elles soient à la fois antidérapantes et d'une bonne souplesse, certains fabricants proposent des rênes qualifiées de mixtes : seule une face est doublée de caoutchouc à petits picots. Naturellement les avis sont partagés : pour certains ces rênes ont presque tous les avantages puisqu'elles sont assez souples et assez antidérapantes, pour d'autres, elles n'ont que des défauts puisqu'elles ne sont ni vraiment antidérapantes, ni vraiment souples.
La longueur des rênes
Les rênes doivent être suffisamment longues pour que vous puissiez les passez facilement par dessus la tête de votre cheval et les laissiez filer autant que l'exige l'étendue de son encolure. Attention toutefois de ne pas choisir des rênes trop longues (taille cheval pour un poney, par exemple), dont le flot vous encombrerait, et qui risqueraient de se prendre dans les pieds de votre monture quand vous les tenez à la couture.
Entretenir les rênes en cuir
La plupart des rênes en cuir sont un peu raides au début : elles se feront à l'usage et grâce à vos bons soins. Dans un premier temps et jusqu'à ce qu'elles soient suffisamment assouplies, graissez-les une fois par semaine. Par la suite, quand le cuir est fait, il n'est pas souhaitable de continuer à les graisser autant, cela les rendrait poisseuses et elles risqueraient de devenir molles. Un ou deux graissages par an suffisent. En revanche, vous devez les entretenir très régulièrement avec du savon glycériné, qui les nettoie et dépose un léger film protecteur.

Des solutions pour tous les jours

Il n'est pas question, évidemment, de changer de rênes deux fois par jour : il faut donc trouver une paire de rênes qui se prête sans inconvénients à divers usages.
Le cuir tressé
Les rênes dites tressées sont des rênes en cuir supérieur doublées d'une « tresse» : le plus souvent, il s'agit d'une lanière de cuir que l'on a, en quelque sorte, cousue dans la rêne. Cette « tresse » crée de multiples petits arrêtoirs qui donnent une bonne tenue aux rênes sans pour autant les rendre aussi épaisses ou aussi rigides que les rênes caoutchouc. Elles sont un peu plus chères que les rênes ordinaires et, de plus, la tresse a tendance, avec le temps, à se détériorer au niveau de la prise de main. Sachez toutefois que vous pouvez les faire réparer facilement chez un bourrelier.
Toile et cuir
Les rênes en toile ont leurs adeptes. Ce sont les moins chères, elles sont solides, pas trop glissantes puisqu'elles sont munies d'arrêtoirs, et relativement souples dans la main, parfois même un peu trop, car elles ont tendance à se plier dans la paume sans forcément offrir la résistance nécessaire. Elles conviennent bien à l'extérieur, où l'on monte beaucoup rênes en guirlande.

Monter à cheval

Les jeunes cavaliers n'ont pas toujours eu des poneys à leur disposition ; il fallait bien pourtant qu'ils se hissent en selle quelle que soit la taille du cheval. N'oubliez pas vos assouplissements et apprenez bien la technique !

En souplesse

Monter à cheval est un exercice qui nécessite souplesse, force et légèreté. A long terme, si ce geste est mal fait, il peut provoquer des douleurs dorsales, chez le cheval comme chez le cavalier.
Au travail
  1. Amenez votre cheval au centre du manège ou de la carrière. Placez-vous contre l'épaule gauche du cheval, en regardant sa croupe. Ajustez les rênes sans les tendre excessivement, tenez-les dans la main gauche en même temps qu'une bonne poignée de crins. En vous aidant de la main droite, glissez le pied gauche dans l'étrier.
  2. En vous tournant vers le flanc du cheval, attrapez le troussequin de la main droite. En même temps, fléchissez légèrement votre jambe droite pour prendre un peu d'élan. Cette position demande une certaine souplesse car la jambe gauche est alors assez relevée par rapport à l'axe du corps.
  3. Poussez fortement sur la jambe droite et aidez-vous du troussequin pour décoller du sol. Ne laissez pas votre bassin reculer : plaquez- vous autant que possible contre le cheval. Il s'agit de partir vers le haut, pas vers l'arrière ! En prenant appui sur l'étrier, dépliez la jambe gauche et redressez-vous. Lâchez le troussequin et tournez votre buste en direction de la tête du cheval en soulevant la jambe droite.
  4. Faites passer la jambe droite par-dessus la croupe et faites-la redescendre le long du flanc droit du cheval. Asseyez-vous doucement dans la selle en prenant éventuellement appui sur le pommeau pour ne pas retomber lourdement sur le dos du cheval. Chaussez vos étriers. Vous voilà prêt !
Attention, danger !
Avant de monter, assurez-vous que la sangle est bien ajustée. Sans couper le cheval en deux, elle doit être suffisamment serrée pour empêcher la selle de se déplacer. Sinon, celle-ci pourrait tourner sous votre poids quand vous attrapez le troussequin et vous tomberez à terre.

De l'escalade ?

Votre cheval mesure 1,70 m au garrot et vous avez parfois le sentiment de faire de l'escalade ? Travaillez vos muscles, votre souplesse, votre technique ou . . . utilisez un montoir !
Propulsion plutôt que traction
Nous avons plus de puissance dans les jambes et les fessiers que dans les bras. Pour monter à cheval, une bonne poussée est plus efficace qu'une traction : fléchissez la jambe droite et poussez fortement pour vous enlever. Ce sont les fessiers et les muscles de la jambe qui sont les plus sollicités. Si vous comptez trop sur votre bras droit, vous risquez de faire tourner la selle tout en ayant l'impression d'avoir des fesses en plomb.
Bon à savoir
Lorsque vous montez, le cheval oppose à votre poids (qui le tire vers la gauche) un important effort musculaire. Cela paraît peu de chose mais, à force, surtout si vous êtes lourd, ce geste risque de provoquer des contractures ou des déséquilibres musculaires. C'est pourquoi il est bon, pour économiser son cheval, d'utiliser un montoir. Cela soulage le cheval et le cavalier !
Gros plan
Si votre cheval bouge au montoir, il a peut-être été mal éduqué. Mais il peut aussi redouter ce moment parce que vous commettez certaines erreurs assez communes.
  • N'ajustez pas vos rênes trop sévèrement. Le cheval, ligoté, a tendance à entrer en défense et cherche à échapper à la main en déplaçant les hanches ou en reculant.
  • Prenez soin de ne pas enfoncer la pointe de votre pied gauche dans le flanc du cheval au moment où vous montez.
  • Passez la jambe bien au-dessus de la croupe en évitant de donner un coup au passage avec votre pied.
  • Ne retombez pas dans la selle comme un sac de pommes de terre ! Le cheval a beau avoir les reins solides, cela n'a rien d'agréable.

Quel dressage pour le cheval d'extérieur ?

Le cheval de randonnée donne l'impression de s'adapter à tout avec naturel ; on oublie souvent que son cavalier a beaucoup travaillé pour en arriver là. C'est un programme long et qui demande beaucoup de patience.

Ce qu'il doit savoir faire

Un cheval d'extérieur doit impérativement être agréable, facile à monter et avoir un comportement exemplaire : c'est indispensable pour le confort et la sécurité du randonneur.
Les trois allures
Le cheval de randonnée doit marcher, trotter, et galoper uniquement à votre demande. Au cours du dressage, faites vos demandes nettement. Récompensez le cheval quand il obéit. Exigez peu à peu une réponse instantanée, que ce soit dans les transitions montantes ou descendantes. Ne laissez pas un cheval changer d'allure selon son bon plaisir : trottinement, ralentissement ou accélération non demandés doivent être contrés immédiatement. Manifestez votre désaccord d’abord par la voix, puis par les aides. Le pas, essentiel en randonnée, est une allure difficile à travailler : ne le négligez pas.
L'arrêt
Le cheval de randonnée doit apprendre à s'arrêter dans la foulée. Cela peut être utile dans les cas d'urgence. Commencez le travail à pied, à la voix. Ensuite, abordez le travail monté au pas, en utilisant simultanément la voix et les aides. Le cheval doit s'arrêter à l'instant même où vous le lui demandez et rester immobile tant que vous ne le remettez pas en avant. Récompensez chaque arrêt. Dans un premier temps, ne prolongez pas trop les arrêts. Et, surtout, rendez les rênes ; l'arrêt devient ainsi une détente, une sorte de récompense. Vous pourrez sous peu vous passer des rênes !
Le reculer
Pour se dégager du bord d'un ruisseau ou d'un chemin sans issue, reculer sera très utile. Le cheval de randonnée doit savoir reculer dans le calme, sur plusieurs foulées. Comme l'arrêt, le reculer se travaille d'abord en main. Dites « Recule » tout en marchant vers le cheval et en poussant son épaule si nécessaire. Lorsque vous passez au travail monté, faites preuve de patience. Contentez-vous d'un pas ou même d'une esquisse de pas. Récompensez abondamment. Ne coincez pas le cheval entre les mains et les jambes. L'ordre à la voix s'accompagne d'une simple indication des mains et des jambes, avec cession dès que le cheval entame le reculer. Au bout de quelques semaines, il sera capable de reculer de plusieurs dizaines de mètres, ce qui est le minimum nécessaire.
Le travail à une main
En randonnée, on a souvent besoin de ses mains : pour ouvrir une barrière, lire la carte, tenir un cheval en longe, etc. Demandez les choses à une main, puis dans la demi–seconde qui suit, demandez-la à deux mains : il aura tôt fait d'anticiper et, bientôt, la demande à une main suffira.
Les déplacements latéraux
Un cheval souple et musclé s'obtient par des exercices d'épaules en dedans, de hanches en dedans ou en dehors, d'appuyers. Ces figures ne sont pas un but en soi, mais de simples assouplissements. Elles sont bien utiles pour se dégager de situations difficiles.

L’éducation et le comportement du cheval de randonnée

Le dressage « technique » ne suffit pas. Le cheval de randonnée se distingue par une éducation et un comportement exemplaires, résultats d'un apprentissage bien particulier.
L'indépendance
Le cheval de randonnée doit se montrer indépendant, c'est-à-dire rester au pas quand les autres prennent le galop, partir à gauche quand tout le monde va à droite, sans que vous ayez à vous battre. Contraire à son instinct, cette qualité s'acquiert par la patience, le travail devant se faire par petites étapes. Il faut en permanence rassurer le cheval en cours d'apprentissage et, surtout, affirmer votre rôle de dominant.
Le respect en main
Avant tout, le respect que votre cheval vous porte se manifeste à pied. Il doit apprendre à marcher en main en restant derrière vous, à ne pas vous bousculer, à se pousser quand vous marchez vers lui. Il est très attentif à vous et sait oublier les autres chevaux, car il vous voit comme un dominant. Si votre cheval déroge à l'une de ces règles, résolvez vite le problème : un manque de respect en main se traduira à forcément par un manque de respect monté.
Gérer sa peur
Il est normal d'accorder au cheval la possibilité de vérifier qu'un objet nouveau ou inquiétant ne présente pas de danger. C'est un réflexe sain qui vous préservera de bien des ennuis. Apprenez-lui simplement à observer dans le calme et à ne pas s'enfuir. Votre seul travail consiste à le maintenir en présence de l'objet de son angoisse, peu importe la distance. Plus il a peur, plus vos rênes doivent être longues .