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Obstacle : rythme et cadence

Quand il s'agit d'enchaîner plusieurs obstacles, on aborde des notions nouvelles. Il faut trouver la cadence et garder le rythme. Ce sont d'ailleurs des caractéristiques propres aux bons parcours

Le tempo d'un parcours

Quand on sent la cadence d'un cheval sur un parcours, on commence à prendre sérieusement goût à l'obstacle !
Impulsion et cadence
Pour enchaîner des obstacles sans heurt, vous devez maintenir votre cheval dans une impulsion constante : il se porte en avant d'un bout à l'autre du parcours, qu'il s'agisse d'un enchaînement de trois ou quatre obstacles dans la carrière ou de vos premières expériences en parcours d'entraînement. Impulsion constante ne signifie pas vitesse toujours égale. Mais vous devez trouver la bonne cadence pour votre cheval et chercher à la conserver pendant tout le déroulement des sauts.
La cadence, qu'est-ce que c'est ?
En équitation comme en danse, la cadence est la mesure qui règle le mouvement : mettez un métronome en marche et essayez ensuite de marcher en respectant la mesure qu'il donne. Selon le réglage que vous choisissez, vous devrez marcher rapidement ou, au contraire, retenir vos pas. Mais que vos foulées soient longues ou courtes, vos pieds doivent se poser selon une cadence constante. C'est exactement ce dont il est question quand on parle de la cadence du cheval, que ce soit en dressage ou à l'obstacle.
Trouver la cadence
La cadence qu'il faut maintenir sur un parcours d'obstacle varie selon les chevaux, et un ensemble de critères complexes comme le niveau de l'épreuve, le barème, etc. A votre niveau, vous devez seulement vous préoccuper d'essayer de sentir dans quelle cadence de galop votre cheval est à l'aise tout en restant énergique et équilibré. Certains chevaux un peu mous doivent être menés à une cadence assez rapide, d'autres, chauds, maintenus dans une cadence un peu lente. Naturellement, trouver la cadence d'un cheval ne se fait pas en une fois. Pour régler l'allure selon la cadence qui convient le mieux à sa monture, il faut bien connaître celle-ci.
Sur le parcours
Sur un parcours, le cheval, bien sûr, ralentit et accélère : mais cette vitesse plus ou moins grande doit se traduire par un allongement ou un raccourcissement des foulées plutôt que par une modification de leur tempo : c'est le principe même de la cadence. Apprendre à écouter la cadence, et chercher ensuite à la maintenir durant tout un parcours, vous aidera à éviter les pièges de l'obstacle : la précipitation, la réticence, les pertes d'impulsion dues aux tournants, etc. En effet, pour maintenir la cadence, le cheval doit sans cesse engager ses postérieurs et rester en équilibre : deux conditions qui lui permettent de bien sauter.
Gros plan
Quand on "sent" la cadence, on se met dans le train de sa monture : on est dans le mouvement en avant, et toutes les actions que l'on entreprend restent plus facilement en phase avec le cheval. Trouver et respecter la cadence, c'est trouver et respecter le principe même de l'impulsion.
Bon à savoir
La qualité de la cadence dépend largement de la qualité de l'impulsion. Un cheval froid ralentit, voire repasse au trot entre les obstacles et dans les tournants, si bien qu'il faut sans cesse le relancer : la cadence est hachée et fait penser à une voiture mal réglée. Une monture surexcitée, ce qui est aussi un défaut d'impulsion, doit être ramenée à la raison par des actions énergiques ; sa cadence, mélange de précipitation et de heurts, étant irrégulière, on peut s'attendre à des fautes sur les obstacles. Un cavalier plein d'appréhension reprend trop fort et relance avec brusquerie : la cadence est inexistante et, souvent, le cheval s'arrête. De même, des actions désordonnées perturbent le rythme et entament l'impulsion du cheval, favorisant fautes et refus.

Le bon rythme

Bien que rythme et cadence soient intimement liés, il convient de les distinguer.
La régularité des sauts
Tandis que la cadence se rapporte au tempo du galop du cheval, le rythme renvoie plutôt à la vitesse générale maintenue sur le parcours, au tracé plus ou moins serré, à la trajectoire plus ou moins ample, enfin au rythme plus ou moins rapide auquel les sauts se succèdent. Un bon parcours donne l'impression d'être fortement rythmé, les sauts s'enchaînant de façon régulière sans qu'on perçoive de temps morts ou de cassures dans le déroulement.
Chacun son rythme
De même que la cadence n'est pas la même pour tous les chevaux, le rythme doit être adapté à votre monture. Certains chevaux rapides et agiles, bondissants, tournent court et avalent les obstacles les uns après les autres à un rythme soutenu. D'autres, plus inexpérimentés ou plus lourds, ont besoin d'un peu plus de temps entre chaque saut. Leur parcours semble posé, réfléchi. Quand on débute en concours, il est sage, en général, de s'en tenir à un rythme moyen, ni trop lent, le cheval risquerait de s'arrêter par défaut de vitesse, ni trop rapide, il pourrait alors refuser à cause d'un abord précipité.
Le coin du pro
Naturellement, lorsque l'épreuve est chronométrée ou que l'on est au barrage, il est nécessaire d'accélérer le rythme. Seuls les chevaux les plus agiles parviennent à sauter correctement malgré un rythme un peu bousculé.

La douche

Rafraîchissante et hygiénique, la douche doit être réservée aux beaux jours. Le cheval l'apprécie si l'on sait éviter certaines erreurs. Il est tentant de résoudre les problèmes de pansage par un bon coup de jet, mais la douche doit être consommée avec modération !

La douche : un plaisir et non une corvée

Une bonne douche donne des résultats éblouissants du point de vue de la toilette ! Il faut respecter quelques règles pour qu'elle reste agréable et profitable au cheval.
Au travail
  1. Avant de commencer le shampooing, brossez soigneusement la crinière et la queue avec un bouchon ou une brosse en soie. Démêlez la queue mèche par mèche, en défaisant patiemment les nœuds pour ne pas casser ou arracher les crins. Il n'y a qu'ainsi que votre cheval gardera une belle queue fournie et soyeuse.
  2. Utilisez un shampooing spécial pour chevaux ou, à la rigueur, un shampooing naturel et très doux, sans parfum. Versez-le dans un seau et allongez-le avec un peu d'eau tiède. Préparez une éponge. Mouillez votre cheval avec un jet sans pression, o u bien en pluie, en commençant par les membres.Tout en faisant couler l'eau, frictionnez le poil de la main afin que l'eau pénètre bien. Cela masse aussi le cheval et atténue la sensation de froid.
  3. Remontez doucement le jet sur la cuisses, la croupe, les flancs et le dos, les épaules, puis sur l'encolure et la crinière, en prenant soin de ne pas diriger le jet vers la face du cheval.
    N'oubliez pas le ventre, le poitrail et l'intérieur des cuisses. Placez enfin le jet à la naissance de la queue, dirigé vers le bas, pour bien mouiller les crins sur toute leur longueur.
  4. Prenez le seau et l'éponge et shampouinez vigoureusement le cheval sur l'ensemble du corps. Rincez souvent votre éponge sous le jet avant de la replonger dans le shampooing, qui reste ainsi propre. Mouillez abondamment la crinière et frottez la base des crins.
    N'oubliez pas de nettoyer le cheval sous la queue, entre les cuisses, sous le ventre et entre les antérieurs (les ars et interars). Frottez également le creux des paturons et l'arrière des jarrets.
  5. Passez l'éponge sur la figure avec douceur, en évitant le pourtour des yeux et des naseaux. Le shampooing pourrait piquer les muqueuses du cheval, qui ne se laisserait plus shampouiner par la suite. Il est parfois préférable de se contenter de laver la tête à l'eau claire.
    Pour finir, trempez la queue dans le seau de shampooing en remontant celui-ci de bas en haut, et lavez-la comme on lave des cheveux.
  6. Rincez le cheval sur l'ensemble du corps jusqu'à éliminer toute trace de shampooing. Rincez-lui la tête de préférence avec l'éponge.
    «Essorez» ensuite le poil à l'aide d'un couteau de chaleur, sur les parties charnues seulement : plat de l'encolure, épaules, flancs, reins, croupe et cuisses. Essuyez le ventre, le poitrail, la tête et les membres à l'aide d'une serviette éponge ou d'un autre chiffon absorbant propre.
    Essorez la queue en la balançant vigoureusement de part et d'autre comme un fouet. La douche est terminée ! Emmenez votre cheval et laissez-le brouter au soleil jusqu'à ce qu'il soit sec.
Bon à savoir
Une douche complète est un bon moyen d'obtenir un cheval superbe en vue d'une présentation ou d'un concours. Le lavage à grande eau est aussi très indiqué pour « récupérer » un cheval qui revient du pré et dont le poil et les crins sont collés par la boue et la poussière. Enfin, quand il fait bien chaud, la douche permet tout simplement de rafraîchir le cheval, de dégraisser son poil et ses crins et de retirer la poussière en profondeur.

Eau chaude, eau froide : précautions d'emploi

Peu de robinets extérieurs sont branchés sur l'eau chaude et c'est bien dommage. Une eau tiède serait plus agréable pour le cheval que l'eau glacée qui sort du tuyau.
A la belle saison uniquement !
Bien évidemment, une douche complète n'est envisageable qu'à la belle saison, quand le temps est franchement chaud. Le cheval doit être « essoré » au couteau de chaleur et éventuellement frictionné, puis exposé au soleil le temps qu'il sèche. Attention au ventre et au poitrail, où toute l'eau descend et qui mettent longtemps à sécher. Ne mettez pas un cheval encore mouillé à l'ombre ou dans un courant d'air.
Le coin du pro
Certains chevaux ne se laissent pas volontiers doucher, notamment près de la tête. Ils gardent sans doute de mauvais souvenirs d'une douche peu délicate. Certaines maladresses peuvent dégoûter le cheval de la douche.
Tout comme nous, les chevaux redoutent les éclaboussures dans les yeux, dans les oreilles et dans le nez. Ne dirigez jamais le jet vers la figure du cheval. Évitez de shampouiner la tête. Si vous souhaitez le faire, placer le jet à faible pression, dirigé vers l'avant, entre les deux oreilles, de façon que l'eau coule doucement sur la figure. Lavez à l'éponge en prenant soin de ne pas mettre de shampooing près des yeux ou des naseaux.
N'utilisez pas de jet à forte pression. Lorsque vous mouillez le cheval, faites-le progressivement, en commençant parles membres, afin qu'il ne soit pas surpris par l'eau glacée.

Marcher au pas

Allure fondamentale de la randonnée, le pas mérite toute l'attention des cavaliers d'extérieur. Bien sûr, il n'est pas toujours facile d'obtenir du cheval qu'il marche vite sans trottiner et sans changer d'allure lorsque le terrain devient irrégulier, mais c'est un apprentissage essentiel.

La liberté de balancier est le secret de l'efficacité

Pour obtenir un bon pas, dans une attitude juste, il faut rendre au cheval son balancier en supprimant tout contact avec la bouche.
La bonne attitude
L'attitude idéale pour un pas ample et efficace, c'est une encolure basse et détendue, portée à l'horizontale, dans le prolongement du dos. A cette allure, la tête décrit un large huit en accord avec le mouvement des membres. Si le cavalier gêne ces oscillations, s'il impose une attitude d'encolure relevée, le pas perdra de sa décontraction et de son efficacité.
Bouche libre, rênes longues
En extérieur, il est impossible, et même nuisible, d'essayer de garder le contact avec la bouche. Car, dans ces conditions, même s'il a une certaine confiance dans la main, le cheval ne se décontractera pas complètement : il relèvera légèrement l'encolure, réduira les mouvements de son balancier et marchera moins vite. On risque une perte de sensibilité, mais aussi l'excitation et le trottinement. La méthode idéale consiste donc à tenir les rênes à la couture.
Un réflexe à perdre
N'importe quel cheval peut apprendre à marcher au pas sans être constamment tenu. Il suffit d'une ou deux séances pour lui expliquer le règlement : cette nouvelle méthode représente pour lui un tel confort qu'il l'acceptera très vite. En revanche, c'est probablement au cavalier que l'apprentissage paraîtra difficile s'il a eu l'habitude de travailler avec des rênes constamment ajustées : le réflexe risque d'être si profondément ancré qu'il aura l'impression d'avoir les mains vides : il cherchera alors inconsciemment à retrouver le contact en raccourcissant les rênes.
Un contrat à établir
Pour les premières expériences, on pourra profiter d'un moment où le cheval est calme et demander aux autres membres du groupe de marcher lentement. Il faut donner l'ordre vocal du pas et abandonner les rênes, tenues à la couture. Le cavalier guette alors la faute, la petite secousse du départ au trot, sans anticiper. Quand elle se produit, il intervient aussitôt de la voix, de l'assiette puis des rênes afin de rétablir le pas. Puis, dès qu'il sent que le cheval va obéir, il rend immédiatement toutes les rênes. C'est la récompense du cheval et, en même temps, un moyen de l'aider à marcher correctement.
La voix
Elle permet de mieux se faire comprendre et d'économiser la bouche. Il suffit de choisir un ordre désignant le pas (« Au pas», « marche » au autre) et de l'utiliser chaque fois qu'on demande l'allure. Ensuite, on évite de le répéter à tue-tête, mais on s'en sert lorsque le cheval fait une faute ou lorsque quelque chose risque de l'inciter à trotter : un congénère qui dépasse, une irrégularité de terrain, etc. Bien sûr, les rênes doivent intervenir immédiatement si le cheval continue à trotter. Mais, peu à peu, la voix suffit.

Laissez-lui le temps d’apprendre

Sauf chez certains chevaux particulièrement bien conformés, le bon pas, comme tout mouvement de gymnastique, est le résultat d'un apprentissage. Il faut éviter de bousculer sa monture.
Attendre le bon moment
De nombreux cavaliers commettent l’erreur de pousser leur monture pour lui faire allonger le pas alors qu’elle n’est pas encore dans une bonne attitude et qu’elle n’a pas perdu l’habitude de trottiner. C’est trop tôt et c’est contraindre le cheval à désobéir : n’étant pas encore mûr pour allonger, il prendra le trot ou ignorera la demande du cavalier.
Des signes qui ne trompent pas
C'est le cheval qui vous fera sentir quand il sera devenu physiquement capable de tenir un début d'allongement : il étendra de lui-même l'allure dans les légères descentes et sur le chemin du retour. Alors seulement vous pourrez de temps à autre lui demander quelques foulées plus vives.
S'adapter au groupe
En attendant qu'un allongement prolongé soit devenu possible, laissez le cheval marcher à son rythme (mais vous pouvez lui demander de rattraper le groupe au trot lorsqu'il a trop de retard). C'est en outre un bon exercice d'indépendance.
L'usage des jambes
Lorsqu'on monte un cheval mou, qui flâne et qui ralentit, il est tentant de le pousser et d'entretenir le pas à grand renfort d'assiette et de jambes. Peu à peu, on se met à agir de manière inconsciente, sans que les efforts déployés produisent le moindre effet. Le cheval s'habitue à avancer sans se préoccuper des constantes interventions des jambes. Et si on les desserre, il s'arrête. II n'est pas facile de sortir de ce cercle vicieux à moins de tenir les jambes un peu écartées des flancs et de se munir d'une cravache. Lorsqu'on donnera une pression de jambes, on vérifiera que le cheval accélère aussitôt. Sinon, un petit coup de cravache viendra le rappeler à l'ordre.

Soins de la jument après le poulinage

Juste après le poulinage, il faut se garder de trop intervenir. C’est le moment ou se nouent les liens entre la jument et son poulain. Ne troublez pas ces instant essentiels.

Le suivi des juments suitées

Après le poulinage, la jument ne nécessite pas de soins particuliers, mais un suivi attentif : pré dès que possible, alimentation adaptée et beaucoup de tranquillité.
Appeler le vétérinaire
La plupart des poulinages ont lieu de nuit. Le plus souvent, ils se déroulent sans difficultés et l'on découvre le nouveau-né au petit matin dans le box réservé aux mises bas. Même si tout semble s'être bien passé, il est prudent d'appeler le vétérinaire afin qu'il examine le poulain et la poulinière.
Respecter l'intimité
Dans les instants qui suivent la naissance, le poulain et sa mère apprennent à se connaître. Une fois que la jument a léché son poulain, que celui-ci s'est levé et a pris sa première tétée, et à ce moment-là seulement, vous pouvez vous autoriser un bref contact avec lui : approchez-le en lui parlant, caressez-le sur tout le corps et la tête de façon douce et rassurante. Puis disparaissez : il ne faut pas trop interférer dans la relation naissante entre la mère et le poulain.
Un peu de tranquillité
Après le poulinage, la jument peut être un peu fatiguée. La mise bas représente un effort important, le poulain sollicite constamment son attention, l'allaitement qui commence lui prend une bonne partie de son énergie. La nature ayant prévu tout cela, aucun soin particulier n'est nécessaire. Contentez-vous de surveiller de loin que tout se déroule bien. Nourrissez la jument selon les conseils du vétérinaire : attention, une alimentation trop riche peut être néfaste ! Accordez-lui beaucoup de tranquillité, si possible au pré.
Le pré dès que possible
Le meilleur des fortifiants, pour la jument comme pour le poulain, c'est une bonne pâture. Si le temps est trop froid, il est parfois difficile de mettre la mère et le poulain dehors toute la journée. Guettez les heures où la température est la plus douce pour leur accorder une sortie. C'est essentiel pour le moral de la jument et pour le développement du poulain, qui découvre le monde et commence à se dégourdir. Dès que le temps le permet, pré toute la journée ! Les premiers jours, donnez-leur un pré pour eux seuls, mais rapidement vous pouvez les mettre avec d'autres juments ayant des petits. Cette compagnie est nécessaire pour sociabiliser le poulain.
Bon à savoir
Si le poulain naît en début d'année, il peut être nécessaire de donner un supplément de foin ou de grain à la mère. Si le poulain naît normalement à la fin du printemps, les prairies sont le plus souvent assez grasses pour alimenter la jument. Comptez un hectare par poulinière.

Les complications possibles

Les soins lors des premières heures devraient, le plus souvent, se limiter à une observation attentive, simplement pour alerter le vétérinaire au cas où quelque chose se passerait mal.
Une complication fréquente
La complication la plus fréquente du poulinage est la rétention du placenta. Normalement, la jument doit expulser les déchets placentaires dans les deux à trois heures qui suivent la naissance du poulain. Surveillez la poulinière pour être sûr que tout se passe normalement. Pendant cette phase d'attente, il est prudent de faire un nœud avec les enveloppes du poulain qui pendent de la vulve. On évite ainsi que le poulain et la mère ne marchent sur ces tissus. Si un morceau de placenta reste dans la vulve de la jument, il faut recourir au vétérinaire. Ce dernier pratiquera une injection d'ocytocine afin de déclencher l'évacuation du placenta. Si celle-ci n'intervenait pas dans les sept à huit heures qui suivent la naissance, la poulinière devra être mise sous antibiotique et sous anti-inflammatoire. Le vétérinaire sera peut-être alors amené à extirper lui-même les déchets coincés dans l'utérus.
Surveiller l'allaitement
Il faut également surveiller que l'allaitement se passe bien, ce qui est généralement le cas. Examinez attentivement les mamelles pour détecter une éventuelle mammite. Assurez-vous que le petit tète normalement, les mamelles ne doivent être ni dures ni très gonflées et que les trayons sont encore humides de la dernière tétée.
Le bon geste
Il faut s'assurer que le poulain parvient à téter dans un délai maximum de trois heures afin qu'il avale le précieux colostrum sécrété par sa mère juste après la naissance. Dans un premier temps, il ne faut pas chercher à aider le nouveau-né : vaincre cette première difficulté est essentiel pour lui. Mais s'il ne parvient pas à se mettre debout ou à trouver les mamelles de sa mère après une ou deux heures, il faut intervenir.
Gros plan
Peu de temps après le poulinage, dans les trois à douze jours, la jument connaît une courte période d'œstrus (qui dure de deux à sept jours). C'est ce que l'on nomme les chaleurs de lait. Il faut les guetter si l'on souhaite que la poulinière produise un poulain tous les ans. Dès qu'elle se montre réceptive aux sollicitations du souffleur, il faut sans attendre procéder à la saillie avec l'étalon choisi.