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Le Cob Normand

C'est le plus sportif des chevaux de trait français. Il possède la charpente et les allures d'un brillant cheval d'attelage sans avoir les lourdeurs de certains chevaux de trait. Les verts pâturages normands lui assurent une santé et une longévité exceptionnelle.

Un trait pas très lourd

Moins épais que le comtois, moins colossal que le percheron, moins charnu que le breton : le cob normand est le cheval de trait qui se rapproche le plus du cheval de selle. On lui prédit donc un bel avenir dans les compétitions d'attelage!
Une région d'élevage
La Normandie a acquis dès le Moyen Age une solide réputation comme région d'élevage. Elle produisait alors de puissants destriers, fort réputés pour leurs qualités au combat. Au XVIe siècle, le normand fut allégé, comme presque toutes les races françaises, par l'apport de sang arabe. Au XIXe siècle il fut croisé avec des étalons anglais (pur-sang, hunter, roadster). Ces croisements donnèrent l'anglo-normand, père du selle français.
Naissance du cob
Les haras nationaux français, et notamment le haras de Saint-Lô, berceau du cob normand, produisaient au début du siècle deux types d'anglo-normands: des animaux assez légers, destinés à la selle, pour l'armée ou l'équitation; d'autres plus trapus, que l'on employait pour l'attelage ou les petits travaux agricoles (on réservait au percheron le travail de force du labour). Les chevaux d'attelage furent bientôt baptisés "cob" à cause de leur ressemblance avec le cheval anglais du même nom, et reconnus comme race à part entière.
Passage à vide
Avec l'apparition des machines agricoles et la transformation de l'agriculture, le cob normand s'est trouvé, comme de nombreux chevaux lourds, sans emploi. Et comme beaucoup de ses congénères, il n'a plus été élevé que pour la boucherie. Ce sont les haras nationaux français qui l'ont sauvé de l'extinction en poursuivant son élevage en dépit d'une baisse considérable de la demande. Depuis quelques années, éleveurs et haras s'attachent à redonner au cob sa ligne et sa prestance, ainsi que son emploi de cheval de traction, parfois même de sport (attelé).
L'élevage aujourd'hui
Il n'existe pas de stud-book pour le cob normand. Cependant, de nombreuses épreuves de modèles et allures sont organisées pour tester les poulinières et leurs petits. Les candidats étalons font l'objet d'un signalement vérifié sous la mère. En 1996, on comptait 1728 reproducteurs de cette race en France: 58 étalons et 1670 poulinières. Ces chiffres le placent loin derrière les races bretonne, comtoise et percheronne. Il est important de préserver le patrimoine génétique du cob normand car il constitue un excellent réservoir pour la production de chevaux de selle. Pour l'attelage, il permettra sans doute de développer un animal à la fois adapté et sportif.
Bon à savoir
Comme beaucoup de chevaux de trait, le cob normand est souvent logé en stalle. Il s'y prête de bon gré, mais il n'en reste pas moins vrai que ce mode d'hébergement n'est pas adapté aux chevaux, si placides soient-ils.
Le saviez-vous ?
En Angleterre, on appelle cob les demi-sang qui sont utilisés aussi bien pour la selle que pour l'attelage. Leur gabarit, bien que plus solide que celui des chevaux de selle, est un peu plus fin que celui des cobs normands. Le cob anglais n'est toutefois pas une race, mais un type morphologique.
La force d'un normand
Le cob normand est sans doute le plus léger des chevaux de trait français. Il se déplace souvent avec brio, notamment au trot. Il bénéficie d'une longévité exceptionnelle et d'une santé remarquable.
Origine
Le haras de Saint-Lô et le haras du Pin sont aujourd'hui les deux principaux lieux d'élevage du cob normand. Mais le véritable berceau de la race est incontestable- ment la Manche, avec son sol calcaire et ses riches pâturages.

Type et tempérament

Modèle
Tête imposante avec un front large et des yeux plutôt petits qui expriment son tempérament docile. Le chanfrein est parfois busqué. L'encolure est forte et bien formée. Dans l'ensemble, le modèle est trapu et puissant, assez carré, avec une épaule forte et un peu plus inclinée que celle de la plupart des traits, ce qui lui donne une action ample. Charpenté, avec une ossature solide, il possède des membres plutôt courts, mais sans épaisseur. La jambe est très musclée et le jarret bien placé. Depuis quelques années, il est interdit d'amputer la queue des cobs normands, comme cela se pratiquait autrefois. Le cob est plutôt grand : de 1,60 m à 1,70 m.
Robe
La robe la plus fréquente est l'alezan, mais on trouve aussi des bais et quelques rares gris, aubères et rouans.
Caractère
Le cob est réputé pour son courage et son énergie. Il est beaucoup moins placide que ses cousins de trait lourds, mais sait se montrer docile comme tous les chevaux d'attelage.

Le toucher

Parler de l'ouïe, de la vue ou encore de l'odorat du cheval semble naturel. Mais on songe rarement à évoquer son toucher, un sens pourtant très important chez ce grand quadrupède.

Une sensibilité à fleur de peau

Dès qu'on évoque le toucher, on pense aux doigts et à la main. Mais c'est oublier que ce sens n'est pas propre à l'homme : il concerne en effet toute la surface du corps des animaux.
Hypersensibilité
Si l'on touche une chenille avec une brindille, on la voit immédiatement se contracter, réagir, se déplacer pour éviter ce contact. Si l'on est soi-même heurté si peu que ce soit, à un bras, au dos ou ailleurs, on sent cet attouchement et on cherche instantanément à savoir ce qui l'a provoqué. Le cheval est lui aussi sensible sur tout son corps. Il est même très sensible, son sens du toucher étant extrêmement développé. Ainsi, le simple contact d'une mouche, sur presque toutes les parties de son corps, fait immédiatement frémir sa peau.
Le toucher : une source de plaisir
Qui dit sensibilité de la peau dit aussi conscience des caresses. Et les chevaux aiment les caresses! Celles de leurs congénères, bien sûr, avec lequels ils peuvent, tête-bêche, se gratter, se mordiller mutuellement la base de l'encolure. Mais ils aiment aussi les caresses de l'homme. Et pas seulement les tapotement amicaux sur l'encolure, destinés à les récompenser d'un effort au cours d'une balade ou après un parcours sans faute. A ces flatteries, ils préfèrent une longue séance de pansage, pour autant qu'elle soit correctement effectuée (sans passer l'étrille sur les os, par exemple). Ainsi, lorsque le pansage lui est agréable, il n'est pas rare que le cheval se mette à mordiller délicatement celle ou celui qui le panse. Exactement comme il ferait avec un congénère en train de lui gratter le cuir du garrot.
Un sens inégalement réparti
La peau, parcourue de nerfs sous-jacents, est donc le siège du sens du toucher. Ces nerfs sont plus ou moins nombreux et développés selon les zones du corps. Ainsi, le bas des jambes est relativement peu sensible aux mouches, alors que l'animal supporte difficilement la présence de ces insectes sur le pourtour des yeux et de la bouche.
La preuve par les « grattouilles »
Comme tout organe, la peau du cheval peut être agressée de bien des manières (irritations, hématomes, maladies, etc.). On voit alors l'animal se gratter, par exemple derrière la tête avec un de ses postérieurs, ou se frotter la croupe contre un arbre en manifestant une satisfaction visible. N'est-ce pas là une preuve de plus de la sensibilité de sa peau ?
Des « poils-mains »
Les vibrisses, ces longs poils tactiles qui ornent le bout du nez du cheval, sont pour lui l'égal d'une véritable main. C'est grâce à elles qu'il découvre, qu'il « ausculte » les objets excitant sa curiosité. Toucher quelque chose du bout du nez est plus important pour lui que de le voir. Et si on coupe ses vibrisses, sous prétexte de toilette, on le voit alors se heurter brutalement les lèvres au bord de sa mangeoire. Pourquoi? Parce qu'il ne peut plus tâtonner pour la trouver.

La sensibilité des pieds : une source d'informations

Les chevaux libres ont un pied très sûr. Une grande sensibilité leur permet de jauger sans erreur le sol sur lequel ils marchent et de poser les pieds avec une grande précision.
Une marche adaptée au terrain
Chez le cheval, le pied est l'un des sièges privilégiés de la sensibilité tactile. La chair située sous la sole et la fourchette, très riche en vaisseaux sanguins et en terminaisons nerveuses, perçoit la moindre aspérité du terrain ­ solide, marécageux, caillouteux, sablonneux, etc. ­ et permet au cheval d'adapter son équilibre, le déplacement de ses membres et son allure en fonction des informations reçues. Et quatre pieds, ça donne beaucoup d'informations!
Plus doucement ou plus vite ?
Une nuit, en Inde, un cavalier français suivait un guide sur un mauvais sentier, pour retourner en ville. Trouvant l'allure du cavalier du pays un peu rapide dans l'obscurité, il lui demanda de ralentir. Mais sa mauvaise connaissance de la langue, lui fit dire « Plus vite ! » au lieu de « Plus doucement ! ». Le guide fut étonné, mais il accéléra. La galopade à travers la nuit noire devenant très risquée, le Français redemanda de ralentir. En se trompant encore de mots ! Et l'allure s'accéléra encore... Cette folle chevauchée se termina sans que les chevaux aient buté ou fait un seul faux pas. Mais il faut préciser que les deux cavaliers avaient complètement rendu la main à leur monture : un cheval libre « voit » avec ses pieds !
Attention, danger !
Pour faire disparaître certaines boiteries, on procède parfois à une opération: la névrotomie. Mais il s'agit d'une véritable modification du pied du cheval, qui présente de sérieux inconvénients: ce pied perd toute sensibilité tactile. En conséquence, le cheval n'est plus très sûr lorsque le terrain est varié, comme à travers landes et forêts.
Toucher et équitation
C'est évidemment en faisant appel à la sensibilité tactile de tout le corps du cheval que le cavalier parvient à obtenir de lui ce qu'il souhaite. Car que donneraient les effets de rênes, les actions de jambes ou les déplacements d'assiette sur un animal dépourvu du sens du toucher ?

La souplesse du cheval et du cavalier

La souplesse est souvent un des éléments clés de la performance. Le cheval aussi bien que le cavalier doivent s'entraîner pour acquérir cette qualité, pour l'améliorer et la conserver.

L'assouplissement du cavalier

La plupart des cavaliers s'intéressent davantage à la souplesse de leur cheval qu'à la leur. Pourtant, étirements et assouplissements font partie de l'hygiène élémentaire des sportifs, cavalier compris.
Avant de monter
Avant de se mettre en selle, le cavalier devrait se livrer à quelques exercices d'étirement afin de préparer ses muscles à l’effort. Cette petite préparation de quelques minutes évite bien des accidents. Les muscles des jambes sont concernés au premier chef ; ceux qui se trouvent à l'avant et à l'arrière de la cuisse, mais aussi ceux qui sont situés à l'intérieur de la jambe : les adducteurs. Pensez aussi à faire quelques étirements des mollets et des chevilles. Pour les cavaliers d'obstacle, quelques flexions de la nuque sont utiles.
En descendant de cheval
Afin de détendre vos muscles après l'effort, livrez-vous, après chaque reprise, à une courte séance d'étirements. Les exercices sont les mêmes que ceux qui sont pratiqués avant de mettre en selle.
En dehors du centre équestre
L’équitation n'est pas un sport très complet et il est bon de pratiquer en parallèle un autre sport qui développe davantage l'endurance et la souplesse. La natation, le jogging, le roller, la danse, le vélo sont des disciplines souvent pratiquées par les cavaliers. Il est également recommandé de prendre le temps de faire quotidiennement des exercices d'assouplissement.
Les sports qui assouplissent
  • La natation est sans doute le sport de complément le plus souvent associé à l'équitation. Elle a l'avantage de bien muscler le dos, d'assouplir les muscles des épaules et d'étirer ceux des jambes.
  • La danse est également une excellente école qui permet de bien connaître son corps. Elle entretient à la fois la souplesse, la musculation et la résistance.
  • La gymnastique rythmique convient aussi très bien, mais concerne plutôt les jeunes cavaliers.
  • La voltige est excellente pour la souplesse et, bel avantage, ne nous éloigne pas des chevaux.
  • Pensez aussi au yoga et aux arts martiaux.
Quelques assouplissements pour le cavalier
  • Pour tendre les muscles de la face antérieure de la cuisse, tenez vous debout, bien droit. Pliez une jambe, attrapez le pied et tirez votre talon tout contre votre fesse en prenant soin de ne pas laisser avancer votre genou (figure 1)






  • Pour tendre les muscles postérieurs de la cuisse, assoyez-vous, une jambe en extension en avant, l'autre repliée en arrière. Fléchissez votre buste sur la jambe allongée. Changez ensuite de jambe (figure 2).



    • Pour étendre les muscles adducteur des cuisses, tenez-vous debout et posez un pied, de côté, sur un banc ou sur un tabouret. Inclinez votre buste, toujours de côté, vers votre jambe ainsi surélevée. Changez ensuite de jambe (figure 3).




    • Pour assouplir vos chevilles, tenez-vous debout sur une marche, en y posant seulement le premier tiers des pieds. En gardant les jambes tendues, faites monter et descendre les talons (figure 4).





    • Ou bien mettez vous en appui contre un mur, une jambe fléchie en avant, l'autre franchement en arrière, le talon restant plaqué au sol (figure 5).

     

     

     

     

     

    L'assouplissement du cheval

    Les assouplissements font partie du travail quotidien des chevaux, qu'ils rendent plus disponibles et plus agréables à monter
    En long, en large et en travers
    Il faut assouplir le cheval aussi bien dans le sens latéral que dans le sens longitudinal. Le travail sur les figures de manège et, tous les exercices sur deux ou trois pistes (épaule en dedans, croupe au mur, etc.) assouplissent latéralement. Les variations d'allure, les allongements, la recherche du rassembler, mais aussi le travail en terrain varié et le saut étirent le dos du cheval et lui permettent de bien engager ses postérieurs. Ces exercices font aussi travailler ses abdominaux (davantage en contraction qu'en étirement, sauf pour le saut).
    Ne pas demander trop
    La difficulté, pour le cavalier, consiste à proposer à sa monture des exercices qui correspondent â son niveau d'entraînement. Imaginez, par exemple, qu'on vous oblige à faire le grand écart alors que vous parvenez à peine à toucher la pointe de vos pieds jambes tendues : quand on force, la souffrance est au rendez-vous et les lésions ne sont pas loin !
    C'est ce qui arrive à certains chevaux que l'on contraint à se ployer ou à s'étirer à l'aide d'enrênements plus ou moins coercitifs et qui, s'ils ne sont pas définitivement abîmés, résistent en développant des attitudes fausses et contractées. Les mots d'ordre en matière d'assouplissement sont :
    • Ne jamais forcer son cheval ;
    • Ne pas demander plus que l'animal ne peut donner ;
    • Savoir se montrer très progressif dans ses exigences.

    Le cheval en groupe

    Le cheval de randonnée apprécie au moins autant que son cavalier le fait d'évoluer en groupe : pour un animal aussi grégaire, la présence de ses congénères est synonyme de confort et de sécurité. Il en oublierait presque ses devoirs !

    Facilité et complication !

    En flattant l'instinct grégaire du cheval, le travail en groupe semble faciliter celui du cavalier. Attention, cependant, car la médaille a son revers.
    Pilotage automatique
    Lorsqu'il évolue en groupe, derrière un chef de file, le cheval retrouve l'ambiance familière et rassurante du troupeau : il n'a plus qu'à se laisser faire, la voie est ouverte, la piste est sûre. Sa tendance naturelle consiste alors à suivre exactement celui qui le précède, à marcher là où il a marché, à calquer sur lui ses allures. Dans ces conditions, le cavalier risque de perdre peu à peu son rôle normal de leader et de devenir un simple passager clandestin. C'est assez reposant lorsqu'on souhaite se détendre, regarder le paysage ou discuter. Mais, parfois, on aimerait reprendre le contrôle, s'éloigner du groupe, modérer l'allure. On s'aperçoit alors soudain que le cheval n'obéit plus.
    Garder le contrôle
    Deux raisons expliquent cette rapide perte d'autorité :
    • L'habitude : si le cheval passe 90% de son temps à suivre et à imiter ses congénères plutôt qu'à écouter son cavalier, il aura tendance à généraliser ce comportement. Il suffit, en principe, de maintenir l'équilibre entre travail en groupe et travail individuel (promenade, carrière) pour éviter ce problème.
    • L'absence de repères : pour un cheval, ce qui est permis de temps à autre est considéré comme toujours autorisé. L'erreur commise par la plupart des cavaliers, en groupe, c'est de laisser leur monture prendre des initiatives, en particulier celle de changer d'allure, sans en avoir reçu l'ordre. Il suffirait d'être un peu plus vigilant, d'anticiper les mouvements du groupe, pour donner le signal de la transition à temps ou, même, avec un léger retard. Ainsi le cheval conserverait l'habitude de respecter la volonté de son cavalier.
    Mise en confiance
    Le groupe rassure le cheval face aux surprises de son environnement. Il acceptera volontiers de traverser un ruisseau, de franchir un fossé ou de croiser des véhicules s'il est précédé par ses congénères. Le revers de la médaille, c'est qu'à force de soigner la peur par la « thérapie de groupe », le cavalier risque de ne jamais établir de relation de confiance avec sa monture. Celle-ci donnera l'impression de passer partout tant qu'elle sera bien entourée, mais s'inquiétera devant les mêmes éléments une fois seule avec son cavalier. Il est donc important de varier les situations en donnant sa place au travail individuel.

    Les secret d’une cohabitation pacifique

    Comme il le ferait dans le troupeau, le cheval va chercher à établir sa place dans le groupe. Une source potentielle de conflit qu'il faut savoir gérer.
    Laisser faire...
    Lorsque les chevaux sont montés par des cavaliers peu assurés, incapables de maîtriser les réactions de leur monture, la hiérarchie naturelle est presque incontournable. L'accompagnateur place les chevaux dans la file en respectant les rapports de dominance qui se sont établis au pré, ce qui lui permet d'obtenir une colonne bien stable. En effet, par respect pour le dominant qui le précède, chaque dominé tient ses distances et s'abstient de dépasser. Ainsi, le groupe reste en ordre malgré le manque de compétence des cavaliers.
    ... ou intervenir?
    Mais dès que les cavaliers maîtrisent leur monture, il n'est plus possible de laisser celles-ci décider de l'organisation hiérarchique. Sinon, adieu la liberté de dépasser, de changer de place dans la colonne, de marcher de front, etc. On risque des menaces, des tentatives d'intimidation, des coups de pied. Toute cohabitation avec des chevaux inconnus se révélerait risquée, les rapports hiérarchiques n'ayant pu être préalablement établis en liberté. La solution, c'est de demander au cheval de faire taire ses pulsions et de s'en remettre complètement à l'arbitrage de son cavalier, qui joue le rôle d'un « super-dominant ». Pour ce faire, il faut que l'homme ait pris sur sa monture un fort ascendant et qu'il veille au grain en protestant au moindre signe de menace ou d'agression.
    Le coin du pro
    Pour évoluer en groupe sans perdre son ascendant sur sa monture, voici quelques comportements clés, à connaître et à adopter :
    • Continuer à donner chaque signal de changement d'allure pour ne pas laisser le cheval imiter bêtement le groupe ;
    • Changer régulièrement de position dans la colonne : marcher de front, en tête, en queue ;
    • Faire régulièrement de petits crochets pour tester la direction : aller, par exemple, on tourner un arbre ou un poteau proche (il est bon d'avoir un but concret).
    S'affirmer hiérarchiquement
    Pour obtenir une meilleure écoute de son cheval malgré la présence du groupe et mettre fin à d'éventuelles manifestations agressives, la solution est simple : le cavalier doit s'affirmer comme le leader. L'essentiel de ce travail se fait en main. Quelques pistes à suivre :
    • ne jamais se laisser dépasser par le cheval ;
    • lui réclamer le respect des distances de sécurité ;
    • ne jamais s'écarter devant lui mais, ou contraire, lui apprendre à « faire place » ;
    • le promener en main en respectant ces règles.

    Seller

    Après quelques leçons, vous commencez à vous familiariser avec le cheval. Vous allez pouvoir le préparer et la harnacher vous-même. Seller est un geste simple, qui ne demande pas beaucoup de technique, simplement un peu d'attention : il s'agit d'assurer le confort du cheval et votre sécurité.

    Seller ou brider : par quoi commencer ?

    Si votre cheval est attaché avec un licol, sellez avant de brider. Mais si vous le sellez au box, commencez toujours par le brider. Vous éviterez ainsi qu'il se sauve ou qu'il se roule sur le dos avec la selle, au risque de briser l'arçon.
    Au travail
    1. Tirez la selle de son support de la main droite et glissez votre bras gauche sous le tapis de selle, côté pommeau. Le pommeau est bien calé dans le creux du coude et vous gardez une main libre.
    2. Posez le filet sur la barrière ou sur la porte du box. Placez-vous à gauche du cheval. Saisissez le troussequin de votre rnain droite. Prévenez le cheval, puis soulevez la selle au-dessus de son dos et posez-la un peu en avant de sa vraie place.
    3. Dégarrottez. Ce geste essentiel consiste à tirer un peu le tapis de selle vers le haut en le faisant remonter contre le pommeau, de façon à dégager le garrot du cheval. Un tapis non dégarrotté risque de blesser le cheval. Faites glisser la selle en arrière jusqu'à sa place, en lissant le poil.
    4. Passez de l'autre côté du cheval et vérifiez que le tapis ou les quartiers ne se sont pas pliés. Faites descendre la sangle doucement en prenant soin de ne pas laisser les boucles cogner contre l'antérieur du cheval. Repassez à gauche du cheval. Penchez-vous et tendez le bras pour attraper la sangle.
    5. Ajustez la sangle sans la serrer en utilisant les deux contre-sanglons extérieurs. Bridez votre cheval, puis rattachez-le avec le licol par-dessus le filet, ou bien passez les rênes dans votre coude si le cheval est calme.
    6. Réglez vos étriers à votre taille. Descendez-les le long des étrivières. On dit que les étriers se règlent à la longueur du bras. C'est une approximation qui peut vous aider au départ. Glissez les doigts d'une main sous le petit quartier et de l'autre main amenez la semelle de l'étrier sous votre aisselle. Ajustez l'étrivière pour qu'elle soit tendue dans cette position.
    7. Remontez les étriers et conduisez votre cheval au manège. Avant de monter, resserrez la sangle d'un ou deux trous afin que la selle ne tourne pas lorsque vous monterez à cheval. Descendez ensuite les étriers et ... à cheval !
    Le bon geste
    Votre cheval est prêt mais la reprise ne commence que dans 5 minutes. Coincez les rênes en les passant derrière les étrivières pour qu'elles ne risquent pas de tomber à terre si le cheval baisse la tête.
    Les différentes parties de la selle
    1. Troussequin
    2. Siège
    3. Pommeau
    4. Petit quartier
    5. Etrier
    6. Quartier
    7. Etrivière
    8. Sanglons
    9. Sangle
    10. Arçon
    11. Contre-sanglons
    12. Faux-quartier