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Les coliques : causes et symptômes

Les coliques comptent, chez le cheval, parmi les troubles les plus fréquents et les plus graves. Elles sont dues, souvent, à une mauvaise gestion de l'alimentation ou du travail. Il faut agir sans perdre de temps car elles peuvent se révéler fatales.

Des causes très diverses

Les coliques peuvent avoir pour cause des maladies très diverses. Le bon diagnostic est celui qui décèle la véritable cause de symptômes parfois confus.
Le bon geste
Appeler le vétérinaire de toute urgence ! C'est l'attitude à tenir au premier symptôme de coliques. Si vous avez de l'expérience, vous pouvez attendre un vingtaine de minutes avant de téléphoner. Il arrive en effet que le cheval soit victime de simples petits spasmes digestifs sans gravité. Ce genre de malaise s'estompe de lui même très rapidement Mois, attention, au moindre signe d'aggravation, il faut immédiatement faire appel au vétérinaire.
Un mal de ventre venu d'ailleurs
Beaucoup de cavaliers pensent que les coliques sont dues à une maladie unique. En réalité, sous des symptômes très semblables, les causes des coliques sont multiples. Il arrive même que l'origine du trouble n'ait pas pour siège l'abdomen. Un début de fourbure (qui est un trouble de la circulation dans le pied), des crampes musculaires (lors d'un coup de sang) ou encore une atteinte nerveuse (comme la rage) peuvent provoquer des crises de coliques.
Pensez au système génital
Le plus souvent, tout de même, la cause du « mal de ventre » se trouve dans le ventre du cheval. Mais, attention ! Il n'y a pas que le système digestif dans l'abdomen. Un problème gynécologique peut très bien provoquer des coliques ! Une torsion de l'utérus chez une poulinière en fin de grossesse se manifeste aussi par des symptômes tout à fait similaires à ceux des coliques digestives.
Les causes digestives
Lorsque c'est bien le tube digestif qui est responsable des coliques, deux cas sont à considérer :
  1. L'intestin est bouché : il peut se créer un bouchon au niveau du gros intestin. Cela arrive fréquemment aux chevaux qui pâturent sur des terrains sablonneux. Le sable finit par s'accumuler dans le colon et provoquer des troubles.
    Le bouchon peut aussi être fait simplement de crottin. C'est le cas lorsque le cheval est sévèrement constipé. Les contractions musculaires qui font avancer le crottin peuvent se ralentir, voire s'arrêter.
    Il peut aussi se produire un étranglement du tube digestif. C'est ce qui se produit lorsque celui-ci s'entortille sur lui-même. Enfin, certains parasites intestinaux, comme les larves des strongles, peuvent obstruer une artère intestinale.
  2. L'intestin n'est pas bouché : même en l'absence de tout obstacle au transit des aliments, divers troubles peuvent déclencher des coliques. L'ulcère à l'estomac affecte autant les chevaux que les hommes. Il est parfois responsable. L’estomac du cheval, du fait de sa relative petite taille peut être surchargé. Des spasmes des intestins peuvent causer des douleurs insupportables. Au niveau du colon, un excès de fermentation peut ballonner le ventre et provoquer de nombreux troubles.

Les signes de coliques

Quels sont les signes communs à toutes les causes de coliques ? Que faut-il rechercher avant l'arrivée du vétérinaire ? Comment estimer la gravité de la situation ?
Les symptômes
Le cheval gratte le sol avec un antérieur. Il se regarde les flancs avec insistance. Il piétine dans son box, s'agite. Il peut aussi tourner frénétiquement, comme un lion en cage. Parfois, il se roule et semble se débattre contre son mal. Il lui arrive alors de se blesser ou de rester coincé contre une paroi.
Déterminer l'activité des intestins
Une douleur subite et très intense signale souvent une torsion brutale de l'intestin. L'écoute des gargouillis intestinaux est instructive. Leur disparition prolongée signifie que la motricité s'est arrêtée, sans doute à cause d'un étranglement ou de la dilatation excessive d'une anse intestinale. Le fait que le cheval produise encore des crottins ne signifie pas grand-chose car il peut s'agir de crottins qui se trouvaient en aval du bouchon. L'animal peut donc être victime d'une sévère obstruction intestinale malgré cette émission. Bien sûr, s'il n'y a plus aucun crottin, c'est que le transit est interrompu.
L'accélération du pouls
La prise du pouls donne de précieuses indications. Il est normalement de 36 à 44 battements par minute chez un cheval au repos. Il s'accélère avec la douleur et l'anxiété. Plus l'état du cheval se dégrade, plus son rythme cardiaque s'accélère. La prise régulière du pouls permet donc de suivre l'évolution de la situation.
Température normale
La température rectale n'augmente que peu lors de coliques. Une fièvre évoque une infection. En revanche, une température trop basse, associée à une respiration haletante, est très mauvais signe. Elle annonce l'apparition d'un état de choc.
Bon à savoir
Lorsqu'un cheval est longuement immobilisé à cause d'une blessure à un membre, on peut redouter l'apparition de coliques digestives. Il faut réduire beaucoup sa ration et supprimer pratiquement les aliments concentrés au profit du foin.

La soumission

Dans la notation des reprises de dressage, la soumission est une des quatre notes d'ensemble du cheval. Ce mot qui peut sembler sévère cache en fait des principes fondamentaux de dressage : le respect et la confiance.

La soumission à tous les niveaux

A quoi juge-t-on qu'un cheval est soumis? Avant tout à la bonne volonté avec laquelle il exécute les mouvements qu'on lui demande.
Précisions
Le règlement précise, pour une reprise D : « Soumission : correction de l'attitude et obéissance à la main et aux jambes ». Alors que pour un prix Saint-Georges on trouve : « Soumission : attention et confiance ; harmonie, légèreté et aisance des mouvements ; soumission au mors et légèreté de l'avant-main » . La soumission recouvre donc bien plus qu'une simple obéissance de la monture aux ordres du cavalier : il s'agit plutôt d'une attitude générale du cheval qui semble exécuter les mouvements volontiers et avec facilité, dans un bon équilibre et en restant décontracté.
Attention et confiance
Ces deux points sont le fondement de tout dressage. Vous n'obtiendrez jamais rien d'un animal si vous ne parvenez pas à capter son attention ; vous n'en obtiendrez pas grand-chose s'il ne vous fait pas confiance. Dès les toutes premières séances d'éducation, vous devez avant tout exiger que l'animal s'occupe de vous et non du reste. Cette attention s'obtient facilement si l'on sait se poser en dominant.
Une autorité bien fondée
Pour un cheval, le dominant est celui qui assure la subsistance et la sécurité du troupeau. Une autorité solide repose sur le respect que vous inspirez au cheval. Dans son esprit, vous établissez des règles parce que vous savez ce qu'il faut faire. Ces règles sont claires et cohérentes et ne l'exposent jamais gratuitement au danger ou à la souffrance. Lorsqu'il tente de les contourner, vous le rappelez à l'ordre, réaffirmant la hiérarchie. Une fois que le cheval est convaincu que vous êtes un dominant, vous avez toute son attention : sa vie dépend de vous !
Harmonie
Si vous avez obtenu l'attention et la confiance de votre cheval, celui-ci exécute volontiers ce que vous lui demandez. De cette bonne volonté découle l'harmonie : le cheval « se livre », il essaie de faire au mieux de ses possibilités, dans la décontraction. Ce fragile équilibre est remis en question à chaque nouvel apprentissage : le cheval hésite, n'utilise pas forcément bien ses forces et son équilibre. Si vous en demandez trop, trop vite, il s'inquiète et la décontraction disparaît. Et, avec elle, l'harmonie et l'aisance.
Le cheval ne doit pas seulement comprendre un nouvel exercice, il faut aussi qu'il ait les moyens de le faire : souplesse, force, équilibre, coordination. Un bon dresseur dose l'entraînement afin de ne jamais demander au cheval ce qu'il n'est pas capable de donner. Un travail progressif est la clé de voûte de l'harmonie.
Le coin du pro
Si vous entreprenez de dresser un cheval, respectez quelques préceptes essentiels.
  • Réfléchissez avant d'agir : vous devez toujours savoir ce que vous cherchez à obtenir et pourquoi vous voulez l'obtenir ;
  • Partez toujours de quelque chose de connu ;
  • Modérez vos exigences, même si le cheval progresse rapidement ;
  • Ne confondez pas incompétence du cavalier et mauvaise volonté du cheval ; avant de vous en prendre à votre monture, assurez-vous que celle-ci a compris ce que vous lui demandez.
Le bon geste
L'attention du cheval ne peut être continue, c'est pourquoi il faut fractionner le travail en courtes séances, demander peu à la fois et accorder de fréquentes récompenses sous forme de récréation.

Soumission ou contrainte ?

La délicate notion de « soumission au mors » aboutit parfois à des applications qui laissent rêveur.
Non aux mains brutales
Qu'il s'agisse de soumission au mors ou de soumission tout court, le principe reste le même: respect et confiance. Quand on voit sur les terrains de concours certains chevaux véritablement « ligotés » par une main d'acier, on se demande si la notion de soumission n'a pas été mal interprétée. Les juges ne notent pas toujours avec toute la sévérité nécessaire ces démonstrations de brutalité, mais un cavalier exigeant doit s'efforcer d'aller contre cette tendance et de respecter les principes d'une véritable équitation de haut niveau : une main légère et juste en fait partie. Le ramener, rappelons-le, ne doit pas être imposé, mais adopté par le cheval parce qu'il lui permet de bien exécuter le mouvement.
Légèreté de l'avant-main
A haut niveau, le cheval de dressage est rassemblé : il est capable d'abaisser ses hanches en ramenant ses postérieurs sous lui pour alléger son avant-main, ce qui lui permet d'exécuter les airs avec facilité. La légèreté de l'avant-main est une preuve de soumission car elle signifie que le cheval s'engage et se livre, qu'il se place dans la bonne attitude pour exécuter ce qu'on lui demande, sans chercher à échapper aux aides ou à s'y opposer.
Bon à savoir
La soumission n'a rien à voir avec l'obéissance passive d'un sujet rempli de crainte. Elle est, au contraire, le résultat d'une vraie confiance du cheval dans son cavalier. L'animal obéit aux ordres parce qu'il respecte celui qui les donne et parce qu'il sait que ce dernier ne l'exposera pas à la douleur ou au danger. Lorsque l'autorité repose sur la contrainte, la force ou la peur, elle est fragile. Le cheval n'a pas confiance dans le dresseur ; il lui obéit parce qu'il y est obligé mais cherchera toujours à lui échapper à un moment ou à un autre. Il ne se livre pas, ses mouvements ne sont pas harmonieux et son équilibre est sans cesse remis en question.

La bride

Bien qu'elle puisse devenir un instrument d'une grande précision entre des mains expertes, la bride, plus ou moins lourde, est très encombrante pour le cheval. A choisir avec beaucoup de discernement !

Pourquoi acheter une bride ?

Une bride coûte cher et doit être parfaitement adaptée à la tête du cheval. Ne faites pas cet achat, emballé par vos premières leçons de dressage, si vous n'êtes pas propriétaire de votre monture.
Un instrument de dressage
L'achat d'une bride n'est réellement justifié que si vous travaillez votre propre cheval en dressage et si celui-ci a déjà atteint un certain niveau : ramener, travail sur deux pistes. Cela suppose naturellement que vous soyez vous-même capable d'utiliser cette embouchure avec tout le discernement nécessaire et de la régler sur votre cheval. Si votre objectif est simplement de disposer d'un mors à branches, avec son effet de levier et sa gourmette, soit pour l'extérieur, soit pour l'obstacle, il vaut mieux vous orienter vers le hackamore (lui aussi d'emploi délicat ou vers le pelham, moins encombrant dans la bouche du cheval que la bride complète.
Comment choisir une bride ?
On la choisit avant tout en fonction de la tête et de la bouche de son cheval. On acquiert en général les cuirs et les embouchures séparément, ce qui permet de constituer une bride exactement comme on la désire et selon la conformation de sa monture.
La solidité.
Les bons cuirs sont solides, c'est-à-dire non seulement épais, mais également taillés dans des peaux de bonne qualité, bien tannées et bien travaillées. Observez bien les coutures et la bouclerie. La solidité est aussi une garantie de longévité. Les bons cuirs coûtent chers, mais ils durent des années, voire des dizaines d'années.
Le confort.
Un cuir de bonne qualité est souple malgré son épaisseur. Le bord des harnais n'est pas net et râpeux, mais arrondi, l'angle étant cassé. Les boucles sont protégées au niveau des points de friction.
La taille
Une même bride n'est pas toujours disponible dans toutes les tailles, ce qui peut vous obliger à choisir un autre modèle. Il faut préférer celles qui ont le plus grand nombre de possibilités de réglage. N'hésitez pas à changer le frontal s'il est trop juste ou trop lâche.
L'esthétique.
Chacun choisira selon goût : cuir brun, blond ou noir, plat ou rond, bouclerie inox ou dorée. Le tout est d'harmoniser les différentes pièces du harnachement et de tenir compte de la robe du cheval. Certains préfèrent la sobriété du ton sur ton, d'autre, le contraste (cuir noir sur une robe blanche, ou cuir anglais havane sur un cheval noir.
La bonne gourmette
On trouve des gourmettes à bas prix, mais elles sont souvent faites avec un acier de mauvaise qualité qui rouille. Choisissez une gourmette à 24 anneaux dont les anneaux s'emboîtent parfaitement à plat Pour le confort du cheval, utilisez un protège-gourmette en caoutchouc.
Gros plan
La bride exerce un effet abaisseur sur la nuque en même temps qu'elle incite le cheval à céder dans sa mâchoire. Cette double cession correspond à un dressage assez avancé. Ne mettez pas la bride trop tôt à un jeune cheval : il doit d'abord apprendre à se livrer.

Les mors

Les aciers d'une bride doivent être d'une grande solidité. N'optez pas pour le bas de gamme.
Les aciers peuvent être pleins ou creux-pleins, ils sont plus lourds mais aussi plus fins ; creux, ils sont plus légers mais nécessairement un peu plus gros. La plupart des mors sont en inox, mais on en trouve également dans un alliage à base de cuivre, d'une jolie teinte dorée, qui est réputée améliorer la décontraction du cheval en l'incitant à saliver.
Le choix de l'embouchure dépend des problèmes spécifiques du cheval et du travail qu'on lui demandera.
Le filet
Dans une bride complète, le mors de filet est toujours brisé, à anneaux simples ou à olives. Mieux vaut le prendre assez fin pour ne pas encombrer la bouche du cheval et garder une action précise.
La bride
Les mors de bride sont droits, avec un canon cintré (ou à pont) ou avec un passage de langue plus ou moins prononcé. Le passage de langue, comme son nom l'indique, dégage la langue. S'il est trop prononcé, il risque toutefois de toucher le palais du cheval lorsque la bride est en action. On peut également opter pour un mors à pompe, qui peut glisser légèrement de haut en bas sur les branches. Il est indiqué pour les chevaux qui contractent leur mâchoire lorsqu'ils sont montés en bride.