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Introduction au dressage

Le dressage est une discipline ardue, qui demande beaucoup de travail et un tempérament réfléchi. Mais il procure des joies à la mesure des peines et vous permettra d'aller très loin dans votre relation avec votre cheval, que vous souhaitiez ou non faire de la compétition.

Le dressage : deux réalités, un seul mot

Un seul mot, «dressage», désigne à la fois le fait de travailler un cheval dans le but de le rendre facile et agréable à manipuler et à monter ainsi qu'une discipline officielle de compétition. Les épreuves de dressage doivent montrer que le cheval est devenu agréable et facile à monter.
Qu'est-ce qu'un cheval dressé?
Les objectifs du dressage varient selon la discipline. Ainsi, l'éducation d'un cheval western se déroule fort différemment de celle d'un cheval de concours complet, de randonnée ou de dressage. L'accent est mis sur des capacités différentes, et les moyens employés pour développer ces capacités ne sont pas les mêmes. Néanmoins, dans toutes les disciplines, il existe des objectifs communs. Ils permettent d'établir une relation agréable et sûre entre le cavalier et sa monture et de développer le cheval physiquement et psychiquement de telle sorte qu'il puisse progresser toute sa vie durant, et qu'il en conserve le désir. Ces objectifs sont :
  • l'équilibre ;
  • la décontraction ;
  • le respect et la confiance.
Principes fondamentaux
Pour atteindre les objectifs du dressage dans les meilleures conditions, le cavalier doit respecter les principes fondamentaux suivants :
  • Être parfaitement cohérent, c'est-à-dire employer toujours les mêmes aides pour obtenir les mêmes réponses.
  • Respecter les étapes de la progression : on ne peut avancer dans le dressage que si le cheval à parfaitement compris l'étape antérieure et qu'il est à même de l'exécuter dans la décontraction.
  • Dominer le cheval. Le cheval doit respecter son cavalier et lui faire confiance. Son obéissance découle de ce respect. La domination n'a rien à voir avec la violence ou la force.
  • Tenir compte des facultés physiques et psychiques du cheval. Cela signifie d'abord ne pas aborder un exercice avec un cheval insuffisamment préparé. Mais, aussi, savoir que la fatigue psychique précède de beaucoup la fatigue physique. Employer la récompense et non la punition pour marquer la mémoire du cheval.
  • Observer, travailler, réfléchir, voilà le programme du dresseur. Un cavalier de dressage ne doit jamais perdre ses capacités de réflexion. Dresser, c'est être capable de se dominer autant que de dominer son cheval, et se remettre en question avant de remettre en question le bon vouloir du cheval.
Le cheval de dressage
Tous les chevaux ne sont pas aptes au dressage de haut niveau. Il faut s'assurer que le cheval que l'on dresse possède les capacités physiques indispensables. Un cheval suffisamment doué progresse régulièrement en restant gai et dynamique. Selon la maxime du général L'Hotte, on recherche avant tout, à toutes les étapes du dressage, un cheval «calme, en avant et droit». Le cavalier de dressage cherche à travailler son cheval dans un équilibre parfait afin d'accéder peu à peu à une grande légèreté. Son travail améliore les allures en développant leur amplitude et leur élasticité, dans une cadence plutôt lente et régulière. Enfin, un cheval bien dressé exécute correctement le mouvement demandé, dans la bonne attitude, sans que le cavalier ait à employer la force.

Le dressage en compétition

La compétition est l'occasion de se mesurer aux autres cavaliers et de se soumettre au jugement d'un jury. Il en découle une saine émulation, qui doit inciter à progresser sans pour autant brûler les étapes.
La reprise de dressage
Une épreuve de dressage se déroule sur un rectangle de dressage de 20 x 60 m, délimité par des lisses blanches basses. Le cavalier exécute une reprise selon un protocole précis, devant un jury. La difficulté de la reprise varie selon le niveau de l'épreuve. Le jury attribue une note à chaque figure selon la façon dont elle est exécutée et des notes générales au cheval et au cavalier.
Les notes du cheval et du cavalier
Bien sûr, on ne juge pas de la même façon un cheval de cinq ans dans une reprise D et un cheval accompli dans une reprise internationale. Néanmoins, le cheval sera toujours jugé sur trois critères de base :
  • la franchise et la régularité de ses allures
  • son impulsion
  • sa soumission.
Le cavalier, lui, est jugé sur sa position, la façon dont il emploie les aides et la précision des figures qu'il obtient.
Quel niveau pour débuter en dressage ?
Pour débuter en compétition officielle de dressage en France, il faut être titulaire du galop 7. Ce diplôme permet d'obtenir l'autorisation de monter dans les reprises D, C et B. Dans un premier temps, il n'est pas indispensable de se spécialiser ; le jeune cavalier a en effet tout intérêt à pratiquer toutes les disciplines. Toutefois, il est difficile d'accéder au niveau national ou international sans une monture très «pointue» dans sa discipline.
Le coin du pro
Le cavalier doit exécuter la reprise, qui dure de trois à sept minutes selon le niveau de l'épreuve, de mémoire. Les erreurs de parcours sont pénalisées et, à la quatrième erreur, le concurrent est éliminé. Il est donc important de répéter la reprise, à cheval ou... à pied : il suffit de reconstituer un rectangle de petites dimensions avec les lettres à leur place pour répéter en chaussons dans son salon ! C'est une excellente façon de se concentrer sur les figures et de réfléchir à la façon dont il faut agir.

Bienvenue au club

Il est bien rare que la structure d'accueil d'un club soit son point fort : il y a déjà tant à faire avec les chevaux et les cavaliers. Voici, pour que vous ne vous sentiez pas perdu, comment se déroulera en gros votre première leçon.

Nous avons tous débuté un jour . . .

Lorsqu'on arrive dans un club pour sa première leçon, il est normal de se sentir un peu intimidé. On ne sait pas à qui s'adresser, les gens qui sont là ont tous l'air de se connaître et de savoir ce qu'ils ont à faire ...
Au travail
La première fois que vous venez monter, arrivez au moins 30 minutes avant l'heure du rendez-vous : cela vous laissera un peu de temps pour prendre contact avec votre moniteur et votre monture. Promenez-vous dans les écuries, lisez le nom des chevaux, repérez l'emplacement du manège, de la carrière, de la sellerie : bref, faites connaissance avec le club et ses pensionnaires.
  1. Lorsque vous arrivez au club, chacun vaque à ses occupations, qui sont nombreuses dans une écurie ! Si un enseignant ou une autre personne responsable du club ne vient pas à votre rencontre, rendez-vous au bureau ; il est généralement indiqué par un panneau. Sinon, n'hésitez pas à vous adresser à un cavalier : ils ont tous débuté un jour !
  2. Une fois que le contact est pris, quelqu'un va vous guider : votre moniteur, un autre responsable ou un cavalier expérimenté. Un cheval ou un poney gentil vous sera attribué pour cette première leçon. Son nom est indiqué en face du votre sur le planning ou le cahier des reprises, que vous devrez consulter chaque fois que vous viendrez monter. Allez faire la connaissance de votre cheval en compagnie de votre guide. N'ayez pas peur d'entrer dans son box et de le caresser en suivant les conseils que l'on vous donnera. Ce premier contact avec le cheval fait partie de l'apprentissage.
  3. Dans la plupart des clubs, le cavalier doit panser son cheval avant de le monter. C'est une bonne occasion pour découvrir l'animal et ses réactions. Un matériel de pansage collectif est à la disposition des cavaliers : utilisez-le, prenez-en soin et rangez-le après usage. Votre guide vous indiquera le nom de chaque objet et son utilisation. Vous verrez, cela paraît très simple après quelques leçons !
  4. Une fois que le cheval est pansé, il faut la le seller (sauf si vous montez à cru) et le brider. Le harnachement est rangé dans la sellerie au nom de votre monture. Mettez le filet sur votre épaule et la selle, avec la sangle repliée, sur votre bras. Votre guide vous montrera comment procéder. Observez bien ses gestes et insistez pour essayer à votre tour : c'est ainsi que l'on apprend !
  5. Le grand moment est venu. Conduisez votre cheval dans le manège ou la carrière en marchant à côté de lui. Le moniteur vous aidera à vous mettre en selle. En général, la première leçon est individuelle ; le moniteur s'occupe de vous et de vous seul. Elle débute avec le cheval en longe afin que vous puissiez découvrir les premières sensations sans avoir à vous préoccuper de contrôler votre monture.
  6. Cette première séance n'est pas très longue : 30 minutes en moyenne. Vous ferez un peu de pas, du trot, du galop si vous vous sentez à l'aise. Le moniteur vous montrera comment faire avancer le cheval, comment l'arrêter et le faire tourner. Une fois la leçon terminée, vous devrez ramener le cheval à l'écurie et lui dispenser encore quelques soins : le desseller, le débrider, le bouchonner si nécessaire, puis vérifier que son abreuvoir fonctionne ou lui apporter de l'eau fraîche. N'oubliez pas de prendre rendez-vous avant de partir !
Attention, danger !
Vous pouvez vous promener dans les écuries et aller caresser les chevaux que vous connaissez bien. Évitez néanmoins d'approcher ceux que vous ne connaissez pas et n'entrez pas dans leur box sans avoir demandé conseil.
Le bon geste
Prévenez toujours un cheval avec la voix avant de l'aborder et évitez les « chatouilles » : les chevaux apprécient les gestes calmes et francs. Préférez une solide caresse sur l'encolure à un délicat chatouillement des naseaux.
Aide-mémoire :
  • bouchonner : frictionner le poil du cheval qui à transpirer avec de la paille pour le sécher ;
  • carrière : espace entouré de barrières d'une dimension de 20 m x 60 m au moins où se déroulent les reprises et où les cavaliers font travailler les chevaux ;
  • manège : espace couvert, clos au moins sur trois côtés où se déroulent les reprises lorsque le temps est mauvais ou que le sol de la carrière est trop détrempé. La paroi en bois, légèrement inclinée, qui entoure le manège est appelée par-botte.
  • panser : nettoyer le poil, les crins et les pieds d'un cheval.

L'Andalou ou Pure Race Espagnole

Le cheval de pure race espagnol s'est toujours signalé, au cours de son glorieux passé, par une grande force physique et mentale. « Équilibre » est sans doute le mot qui lui convient le mieux, tant pour désigner sa morphologie particulière que pour qualifier son caractère à la fois ardent et docile.

Une race mère

De la Renaissance à la fin du XVIIIe siècle, le cheval espagnol, présent dans les meilleures écuries, a dominé l'équitation et l'élevage. Il a été croisé avec toutes les races d'Europe et d'ailleurs. Peu de lignées de chevaux de sport peuvent prétendre avoir échappé à son influence.
De Rome à la cour des rois
Le cheval de pure race espagnole est l'une des plus anciennes races équines. Les auteurs romains louaient la dextérité et la maniabilité de ce cheval de bataille inégalable. Souple, fort, ardent et docile, ce petit cheval poursuivit son chemin glorieux au fil des siècles. Sa réputation, déjà assise dans toute l'Europe à la Renaissance, atteignit son apogée aux XVIIe et XVIIIe siècles. A cette époque, aucune cours d'Europe ne pouvait se passer de cette agile monture. On trouvait tant de qualités au « genet d'Espagne » qu'on l'employa pour améliorer presque toutes les races.
Un mauvais moment à passer
Au XIXe siècle, le cheval espagnol souffrit d'un désintérêt progressif. Ses qualités guerrières perdirent peu à peu leur importance, la tauromachie à cheval, abandonnée au XVIIIe siècle, ne devait reprendre qu'en 1925 ; enfin, l'engouement pour les courses et les pur-sang métamorphosait peu à peu les sports équestres.
Sauvé par des moines
Les éleveurs espagnols, comme beaucoup d'autres éleveurs dans le monde, sensibles à la mode, voulurent améliorer la race en la croisant avec des pur-sang arabes et anglais. Heureusement pour cette race exceptionnelle, quelques moines chartreux, installés à Jerez de la Frontera, s'obstinèrent à ignorer les modes et préservèrent la très pure lignée des « cartujanos ». Cette ligne désormais légendaire a permis à l'élevage espagnol de faire renaître ce cheval aux qualités si particulières.
L'art équestre
Le développement de l'équitation de loisir n'est pas étranger au succès renouvelé du cheval espagnol, car ce dernier excelle en extérieur. Mais le travail de certains écuyers, et notamment du portugais Nuno Oliveira, a aussi montré ce dont les chevaux ibères étaient capables en matière de haute école, attirant de nombreux cavaliers vers cette race et cet art.

Type et comportement

Extérieur
Le cheval de pure race espagnole est tout en rondeur, mais avec des membres fins et élégants. Sa croupe est inclinée et son rein large et relativement long. Il est long jointé. Cette particularité, associée à des jarrets parfaitement d'aplomb et à sa conformation générale, lui permettent une grande amplitude de flexion et confèrent à ses allures leur moelleux caractéristique. C'est un cheval qui semble destiné au rassemblé et aux allures relevées. La tête est assez importante, noble et expressive, avec de beaux yeux en amande. Le standard de la race impose un profil rectiligne, mais le chanfrein est fréquemment légèrement convexe. D'une taille moyenne de 1,52 m, on trouve toutefois des individus dépassant 1,65 m.
Robe
Le gris domine, mais on trouve également le noir et le bai.
Caractère
En or ! Doux et toujours aimable à pied, souple et plein d'énergie monté ou attelé ; intelligent, ardent, mais d'une docilité naturelle. Il faut encore ajouter un courage qui inspire le respect !

L'instinct maternel

D'instinct, la jument connaît les gestes nécessaires à la survie de son poulain. Leur attachement réciproque est immédiat et indispensable. Il se prolonge plus longtemps que l'on pourrait le croire

Il commence avant la naissance

Avant même les premières contractions, l'instinct maternel semble dire à la jument ce qu'elle doit faire pour protéger son poulain. Elle cherche à s'isoler et peut retarder la mise bas tant que les circonstances ne lui paraissent pas convenir à la sécurité de son petit.
Premiers pas
Pendant toutes les phases de la naissance, la jument connaît les gestes qui assurent la survie du poulain : couper le cordon, lécher le poulain pour le réchauffer et pour stimuler sa circulation sanguine. Dès qu'elle le peut, elle se relève et incite son poulain à en faire autant pour prendre sa première tétée. L’échange d’odeurs et de sensations pendant les premières heures de vie du poulain assure l’attachement entre la mère et son petit.
L’instinct
Le poulain se tient sur ses jambes quelques heures après sa naissance. S’il vit en liberté avec sa mère, celle-ci va l’inciter très rapidement à la suivre au galop. Elle lui enseigne à fuir rapidement dès qu'elle émet des signaux d’alerte. C’est le premier apprentissage du poulain pour sa survie. Lors des premiers galops, il reste collé au flanc maternel. La jument se place toujours entre la menace et son poulain.
Mère courage
Lorsque le danger ne permet plus la fuite, la jument fait face. Son poulain est derrière elle ou contre elle au niveau des hanches. Une jument qui sent son poulain menacé se montre très agressive. Elle attaque à coups de dents et de pieds. Plutôt que de laisser toucher à un crin de son poulain, elle se fera tuer sur place. Beaucoup de gens sont touchés par ce courage admirable. C’est une réaction très humaine. La jument est un modèle de mère, mais elle n’a pas d’autre choix : son instinct commande et elle serait incapable de prendre l’initiative d’un autre comportement.
Un dialogue permanent
Peu à peu, le poulain acquiert de l’autonomie. Il décrit autour de sa mère des cercles de plus en plus grands pour explorer le monde. Passé les premiers mois, il gambade assez librement dans le pré, joue avec les autres poulains et visite systématiquement son environnement. Sa mère le surveille constamment et reste en contact avec lui par divers échanges sonores : grognements, petits cris, cris d’alerte, hennissements. Dès qu'il s’éloigne trop, ou s’expose à un danger, elle le rappelle à l’ordre par des hennissements impérieux. La distance tolérée évolue avec l’âge du poulain, mais la jument a toujours très peur d’être séparée de son petit.
Les bonnes manières
Le poulain joue beaucoup avec sa mère. Il la teste en permanence. Elle se prête gentiment au jeu : c’est l’occasion de lui enseigner mille choses. L’attitude maternelle définit les règles et les limites de ce qui est permis. Elle met en garde le poulain contre une effronterie excessive, lui apprend à respecter la hiérarchie sociale, à ne pas s’adonner à des jeux dangereux, à ne pas faire mal. La jument corrige souvent son poulain. C’est son rôle : lui apprendre les règles sans lui faire de mal. Auprès des autres chevaux, l’apprentissage risque d’être plus douloureux.
Un parfum inoubliable
Pendant les premières heures, la jument lèche et flaire abondamment son poulain. Elle s’imprègne de son odeur et l’imprègne de la sienne. Cette imprégnation est indélébile. Ils se reconnaîtront toujours, même au sein d’un troupeau, même après une longue séparation.

L’apprentissage de la nourriture

Le sevrage : dur et cruel !
Le sevrage est le moment où le poulain doit cesser de téter sa mère. Dans la nature, il se fait très progressivement. Mère et poulain prennent des distances peu à peu, mais il n’y a pas de rupture. Mais, dans un élevage, il n’est pas rare que l’on sépare le poulain de sa mère brutalement à l’âge de six mois. Pendant plusieurs jours, mère et poulain manifestent une détresse profonde. Il faut absolument éviter un tel sevrage, qui bafoue l’instinct profond de la jument et traumatise durablement le poulain. Aucun argument ne justifie cette intervention cruelle. Si l’on souhaite que le poulain cesse de téter, il faut le séparer très progressivement de sa mère, quelques instants par jour d’abord, puis quelques heures, enfin une journée.
A table !
Le poulain commence très tôt à brouter avec sa mère. Au début, il se contente de flairer et de mâchouiller quelques herbes. Il mange strictement là où sa mère mange, nez à nez avec elle. C’est ainsi qu'il apprend à identifier les herbes comestibles. Lorsqu’elle trouve une plante toxique, la jument produit une sorte de ronflement avec les naseaux. Ce signe de «grand danger» s’inscrit dans le cerveau du poulain, associé à l’odeur particulière de la plante. Il apprendra de même à manger le foin, les granulés ou tout autre aliment que sa mère absorbe devant lui, interprétant ainsi le message : «Tu peux en manger, c’est bon pour toi.»
L’adolescence
Peu à peu, la vie en collectivité prend le dessus. Le poulain passe moins de temps avec sa mère, plus avec les autres jeunes. Il joue, fait la sieste, broute avec eux. La jument l’encourage à prendre des distances. Elle manifeste de l’impatience quand il cherche à jouer avec elle, ne le laisse plus téter aussi souvent. Le sevrage se fait peu à peu. Dans la nature, la jument laisse téter le poulain jusqu’à la naissance d’un autre petit.

Maintenir le cheval en bonne santé

Résistants à l'état sauvage, parfaitement adaptés à la vie en liberté, les chevaux deviennent plus fragiles lorsqu'ils vivent en captivité. Pour préserver leur santé, il faut écouter la nature et leur prodiguer des soins attentifs et réguliers.

Respecter la nature du cheval

Le meilleur moyen de maintenir un cheval en bonne santé est de lui offrir un mode de vie qui corresponde à sa nature : celle d'un herbivore grégaire et migrateur.
Une compagnie nécessaire
Le cheval est fait pour vivre en groupe, brouter toute la journée et déambuler la majeure partie du temps. Il a besoin de relations avec ses semblables ou, à défaut, avec des humains ou d'autres animaux. C'est à ce prix qu'il conservera un esprit sain dans un corps sain. Il est très mauvais d'isoler un cheval, surtout si on le laisse sans distraction. Un cheval tout seul chez un particulier, par exemple, sera à coup sûr malheureux. Il risque de développer des tics de comportement. A plus ou moins long terme, c'est la santé de l'animal qui est en danger.
L'importance du fourrage
Le cheval a besoin de grignoter à longueur de journée. Il n'est donc pas bon pour son équilibre digestif, ni pour son équilibre mental, de lui donner trois rations qu'il avalera en dix minutes chacune. S’il vit au box, sa ration doit comporter une proportion importante de foin qu'il pourra mâcher des heures durant.
Une litière en guise de pâture
Dans la nature, le cheval ne dépose pas ses crottins près de l'endroit où il mange. Il choisit pour se coucher un endroit propre et aussi sec que possible. La litière du cheval vivant au box doit donc être moelleuse, propre et sèche. Il doit trouver là un substitut du pâturage. Une paille saine (bien récoltée et bien stockée) et de bonne qualité reste la meilleure des litières. En cas d'allergie, le cheval doit vivre au pré plutôt que sur une litière de sciure ou de lin qui lui sape le moral.
Des sorties quotidiennes
Le cheval a besoin de déambuler. Rester immobile dans son box est néfaste pour sa circulation, pour sa digestion, pour sa vitalité, pour son moral. Il doit sortir tous les jours, au moins deux heures. L'activité régulière et longue (marche et trot en extérieur) est la plus saine. L’échauffement avant le travail et le retour au calme après sont fondamentaux pour la santé et la forme de votre compagnon. Les jours de repos sans sortie, où il tourne en rond dans son box, ne font aucun bien au cheval : mieux vaut le mettre au pré ou au paddock en liberté. L'accès libre à un paddock, même petit, est une excellente solution.
Le coin du pro
Contrairement à ce que nous pensons souvent, le cheval n'a pas été conçu pour porter un cavalier sur son dos et déambuler à vive allure sur des terrains variés. Pour lui, c'est un sport. Comme tel, cela lui demande une préparation, qui doit être progressive, puis une gymnastique quotidienne. Comme tous les sportifs, le cheval doit ménager son corps : échauffement avant le travail, mise en souffle, assouplissements progressifs, efforts à la mesure de ses moyens physiques et mentaux, retour au calme avant de rentrer au box. Bien doser le travail, c'est préserver la vitalité de votre monture pour longtemps.
Attention, danger !
Certaines maladies mortelles font encore régulièrement des victimes parmi les chevaux. La vaccination permet de protéger le cheval contre plusieurs d'entre elles. Rage et tétanos en priorité.

Les points à surveiller

Quelques soins élémentaires permettent d'assurer un bien être minimum à votre cheval et de lui donner tous les atouts pour qu'il conserve une santé éclatante.
Les soins des pieds
Les pieds doivent être contrôlés quotidiennement et nettoyés avant et après le travail. Un cheval qui ne vit plus en complète liberté n'use pas ses pieds de façon équilibrée : trop peu s'il vit au pré et travaille peu, trop s'il est monté régulièrement et fait de la route en extérieur. Il doit donc être suivi régulièrement par le maréchal-ferrant (une visite toutes les six à huit semaines).
Contre les vers
Parqué dans de petits espaces, contraint de manger à proximité de ses propres crottins, le cheval est sans cesse infesté de vers. Il n'a pas librement accès aux plantes qui lui permettent de se vermifuger lui-même. Il faut donc lui administrer un vermifuge au minimum trois fois par an.
Les soins dentaires
Lorsqu'on remplace les quinze heures de pâturage du cheval libre par trois repas de tendres granulés, ses dents ne s'usent plus comme elles devraient. Le contrôle régulier de la bouche par le dentiste équin devient nécessaire pour prévenir les problèmes, parfois graves, qu'entraîne l'apparition de surdents : perte d'appétit, mauvaise mastication, mauvaise digestion, voire coliques.
Le saviez-vous ?
Les chevaux ne parlent pas. Ça, vous le saviez ! Mais aviez-vous remarqué qu'ils ne se plaignent pas lorsqu'ils souffrent ? Quand on marche sur la queue d'un chat ou d'un chien, il crie. Chez les chevaux, les plus grandes douleurs sont muettes. Le cavalier doit donc être d'autant plus attentif. Un coup de mors sur les gencives, par exemple, est très douloureux. Pensons-y et souvenons-nous que les douleurs répétées jouent sur l'humeur, qui elle-même ne tarde pas à influer sur l'appétit, la vitalité, la santé.

Comprendre pour dresser

Avant de vous lancer dans la grande aventure qu'est le dressage d'un cheval, et quel que soient le niveau que vous visez et la discipline qui vous intéresse, vous devez chercher à comprendre son comportement et sa psychologie.

Dresser est une science

Il ne faut pas s'improviser dresseur si on n'en a pas la fibre. Et la « fibre » repose essentiellement sur une bonne connaissance du cheval et des techniques qui permettent de communiquer avec lui.
La voie de la nature
Quel que soit le degré de dressage d'un animal, son comportement repose toujours sur ses instincts. L’instinct grégaire et l'instinct de fuite sont ceux qui interfèrent le plus souvent avec le travail du dresseur. On peut les canaliser, on peut en tirer parti, mais il faut éviter d'aller contre eux : on ne ferait que provoquer des problèmes à plus ou moins long terme.
« Potasser »
Acquérir une bonne connaissance de la psychologie et du comportement du cheval est donc le premier devoir du dresseur. Si vous ne côtoyez pas les chevaux depuis toujours, vous avez tout intérêt à consulter quelques ouvrages spécialisés.
Plus vous explorerez de domaines et de méthodes différentes, plus vous serez à même de vous forgez une idée juste du cheval et de la bonne façon de l'aborder et de le manier.
Observer le cheval
La partie théorique, indispensable, n'est pas suffisante. Vous devez apprendre à observer les chevaux en général et le vôtre en particulier. Toutes les occasions sont bonnes pour se faire une idée toujours plus précise de ce qui motive les réactions du cheval dans ses relations avec son environnement, avec ses congénères et avec l'homme.
S'observer soi-même
Avec la même assiduité, réfléchissez à votre propre comportement et à son impact sur les chevaux. Les chevaux, eux, nous observent très attentivement. Ils perçoivent notre attitude, nos gestes, nos actes, nos paroles, mais aussi des choses plus subtiles telles que nos émotions, nos craintes, notre détermination.
Si, par exemple, vous avez peur des chevaux ou d'un cheval en particulier, vous n'arriverez jamais à faire preuve de cette autorité naturelle et rassurante qui est celle du dominant. Si, à l'inverse, vous avez au fond envie de faire « copain-copain », vous vous exposez aux mauvais coups, car le cheval ne vous respectera pas.
L’autorité bienveillante
Pour construire une bonne relation avec un cheval, c'est-à-dire une relation sûre et gratifiante pour les deux parties, vous devez d'abord le rassurer, ensuite le do- miner. Le rassurer en lui faisant comprendre que vous ne représentez pas un danger. Vous ne devez pas provoquer la peur par une attitude agressive, ni infliger la souffrance. Dans un second temps, vous devez vous affirmer comme un dominant, un leader : celui qui prend les décisions, à qui on doit le respect, mais aussi celui. qui protège.
A éviter !
Pour qu'un cheval puisse relier deux choses, elles doivent coïncider dans le temps ou se succéder immédiatement toute intervention, positive ou négative, qui n'intervient pas en même temps que le geste du cheval, ou dans les secondes qui suivent est inutile, voire néfaste.

Asseoir son autorité

C'est à pied que vous établirez votre autorité. N'acceptez jamais un manque de respect à pied : le cheval doit vous céder la place, ne jamais vous bousculer ni esquisser de geste agressif.
Chacun sa place
Remettez fermement à sa place un cheval qui vous manque de respect, en haussant le ton et en le menaçant éventuellement avec une badine ou une longe. Le cheval acceptera votre autorité quand vous êtes sur son dos comme une sorte de prolongement des relations que vous avez établies à pied. N'espérez pas acquérir à cheval la soumission que vous n'avez pas obtenue à pied.
Ne pas surestimer
Ne surestimez pas les capacités de votre compagnon. Un cheval à qui l'on demande des efforts au-dessus de ses moyens finit par être écœuré. Il risque de régresser s'il ne devient pas rétif, vicieux ou neurasthénique. Planifiez un entraînement progressif qui construise peu à peu le cheval, psychologiquement et physiquement. Ménagez des périodes de repos en liberté, des récréations et variez le travail. Enfin, adaptez vos objectifs aux capacités du cheval.
Renforcement positif
Le cheval a son intelligence à lui, avant tout destinée à lui permettre de survivre dans la nature au sein d'un troupeau. A priori, il n'y a aucune raison pour que le cheval comprenne ce que vous attendez de lui. Ne partez donc jamais du principe qu'il « devrait » comprendre. Dès qu'il esquisse la bonne réponse à votre demande, même d'un demi-sabot, votre attitude tout entière doit lui dire « C'est ça », pour le mettre sur la voie. Encouragez-le, récompensez-le souvent. Le renforcement positif, fondement d'un dressage solide et durable, permet des progrès plus rapides.
Le coin du pro
Ne prêtez pas au cheval l'intelligence qu'il n'a pas. C'est à vous de réfléchir. Le cheval ne peut dominer sa peur ou son excitation. Vous devez être capable de vous dominer quand les choses ne prennent pas la tournure attendue. Ne vous laissez jamais aller à l'impatience, à la rage ou à la peur : quand vous les sentez venir, interrompez le travail, vous ne feriez rien de bon.

Etrier : la bonne longueur

A la fois planche de salut et cause de bien des soucis, les étriers sont des outils dont le réglage est parfois délicat. A partir d'une moyenne acceptable, à chacun de trouver la longueur qui lui convient.

Un réglage délicat

La longueur des étriers est une question à la fois technique et personnelle. Apprendre à l'estimer correctement demande un peu d'expérience.
La moyenne
Au cours des premiers mois d'équitation, un cavalier chausse ses étriers selon une longueur moyenne que lui indique le moniteur. Il monte avec des jambes légèrement fléchies afin de pouvoir trotter enlevé sans peine et se mettre en suspension si nécessaire, tout en laissant sa jambe descendre suffisamment pour que le pied repose naturellement sur l'étrier. Par rapport à cette moyenne, le cavalier apprend ensuite à allonger ou à raccourcir ses étriers selon les circonstances et selon ses sensations. On raccourcit ses étriers lorsqu'on souhaite pouvoir suivre les mouvements du cheval en se mettant en suspension : terrain accidenté, déplacements rapides, galop, obstacle. On les allonge lorsqu'on souhaite travailler assis et utiliser ses jambes avec beaucoup de précision.
En balade
On peut raccourcir ses étriers d'un ou deux trous avant de partir en extérieur. Cela permet d'adopter facilement une suspension légère en cas de galop rapide ou de terrain accidenté. En revanche, pour des sorties de plusieurs heures, voire de plusieurs jours, on monte avec des étriers chaussés relativement long, sans quoi les jambes peuvent faire mal.
A l'obstacle
Pour une séance d'obstacle, il faut chausser plus court pour amortir sans difficulté les sauts. En général, on raccourcit d'environ trois ou quatre trous par rapport à la moyenne, parfois plus. En cross, où la vitesse accroît encore les problèmes d'équilibre, la plupart des cavaliers chaussent plus court qu'en concours
En dressage
En dressage, le cavalier travaille généralement assis pour sentir le moindre déplacement de sa monture. Les jambes, très descendues, enveloppent le corps du cheval et agissent avec précision, les fesses se fondent dans la selle. Par rapport à la moyenne, les cavaliers de dressage chaussent facilement quatre ou cinq trous plus long, voire plus. Néanmoins, cette position ne doit pas être adoptée artificiellement. Une assiette parfaitement liante, des jambes très descendues, une grande décontraction sont nécessaires pour se tenir dans cette position avec naturel et aisance. Les jeunes cavaliers qui travaillent sur le plat doivent allonger leurs étriers progressivement, au fur et à mesure que l'amélioration de leur assiette et de leur position le leur permet.
Bon pour le moral
Il n'y a pas, dans l'absolu, de « bonne longueur » pour les étriers. Les indications générales n'ont pas valeur de loi : chacun doit les adapter en fonction de sa morphologie, de celle de son cheval, de son niveau d'équitation et de ses sensations.
Le coin du pro
Avec un jeune cheval, on chausse assez court car on trotte enlevé la plupart du temps, d'autant plus qu'il est parfois nécessaire d'amortir des bonds de gaieté ou d'inquiétude. Plus le dressage progresse, plus on descend les jambes.
Le saviez-vous ?
Les jockeys chaussent si court que leurs pieds descendent à peine en bas des quartiers de la selle (pourtant petits sur les selles de course). Cette position leur permet d'accompagner l'extension de l'encolure au galop et de se faire aussi légers que possible. Mais elle n'a rien de confortable ni de sûr : difficile de rester en selle en cas de problème !

Comment régler ses étriers ?

En général, on essaie de régler ses étriers approximativement avant de monter à cheval.
  1. Descendez les étriers en les faisant glisser le long des étrivières. Glissez la main sous le petit quartier et tendez le bras. De l'autre main, amenez l'étrier sous votre aisselle. L'étrivière doit être tendue lorsque la semelle de l'étrier touche l'aisselle. Réglez l'étrivière en l'allongeant ou en la raccourcissant d'un ou de plusieurs trous. Assurez-vous que les deux étriers sont à la même longueur.
  2. Une fois à cheval, vous pouvez ajuster ce premier réglage selon vos sensations. Chaussez les étriers, essayez de vous mettre en suspension, rasseyez-vous, déchaussez et rechaussez plusieurs fois. Est-ce la bonne longueur ? Pour un réglage moyen adapté au travail sur le plat, la jambe étant naturellement descendue, vous devez pouvoir chausser les étriers en remontant la pointe du pied, sans fléchir davantage le genou. Pour faire votre réglage, le mieux est de déchausser et de reculer la jambe.

Choisir un cheval de randonnée : le physique

N'importe quel cheval bien conformé peut réussir en randonnée, puisqu'il n'y est pas question d'exploit sportif, mais d'un effort modéré et régulier. Quelques points importants doivent cependant être vérifiés au moment du choix, pour assurer le confort et la sécurité du « couple ».

Le cheval de randonnée : adroit et sûr

Comme les aptitudes sportives et les « papiers » n'ont guère d'importance, l'achat d'un cheval de randonnée risque d'être surtout le fruit d'un coup de cœur. Veillez cependant à vérifier quelques points essentiels.
Une monture adroite
Les hasards de l'extérieur vous amèneront sur des pentes et des terrains variés qui mettront fortement à l'épreuve l'équilibre de votre monture. Forcément, il arrivera à votre cheval de glisser ou de trébucher, et il lui faudra alors se sortir d'affaire tout seul, de préférence sans tomber ! Un cheval maladroit représente un réel danger pour son cavalier. Pendant votre promenade d'essai, laissez votre monture marcher et trotter rênes en guirlandes, en la laissant libre de choisir sa piste. Un terrain en dévers, un chemin creusé d'ornières constituent d'excellents tests. Un bon cheval doit vous donner en permanence une impression d'aisance et de sécurité.
Une bonne ligne du dessus
Pour porter lourd et longtemps, quelle que soit sa taille, le cheval d'extérieur doit avoir « bon dos ». Il faut donc se méfier du cheval ensellé, du dos exagérément creux, du rein mal attaché : cherchez une ligne du dos régulière et tendue. L'avis d'un spécialiste est évidemment le bienvenu. Observez les réactions du cheval pendant que vous lui brossez ou lui massez la ligne du dos, ainsi que sa sagesse au montoir : s'il exprime de la contrariété, ce n'est peut-être pas seulement le résultat d'une mauvaise éducation.
Une encolure juste
La randonnée n'offre guère d'occasions de travailler en cercle et de perfectionner le dressage de sa monture. Mieux vaut donc choisir un cheval ayant une encolure naturellement bien dirigée : un dessus arrondi, un chanfrein qui reste proche de la verticale, y compris lorsque le cavalier intervient. Si le cheval a tendance à lever la tête, à pointer le nez vers l'avant, et que le dessous de son encolure est convexe, en « gorge de pigeon », c'est le signe qu'il ne sait pas porter le cavalier, ni accepter la main : il sera raide et inconfortable, et son malaise risque de rejaillir sur son comportement.
Le coin du pro
L'habitude du manège incite les cavaliers à choisir de grands chevaux. Mais, pour l'extérieur, la taille représente souvent un handicap : lorsque les branches sont basses, que les montoirs se multiplient, en cas de chute, etc. En main, une taille excessive rend les manœuvres plus délicates et limite la visibilité. Choisissez donc de préférence une monture par-dessus le dos de laquelle vous pouvez jeter un coup d'oeil. Notez qu'il n'est pas rare de voir des poneys fjords ou des chevaux islandais de 1,45m porter un cavalier adulte.

Un couple fait pour durer

Pour affronter les longues étapes, mieux vaut choisir un partenaire confortable, dont les membres sains et robustes pourront affronter les efforts prolongés en terrains variés.
Des allures confortables
Lorsqu'on part pour une heure, on ne s'en soucie guère, mais pour la randonnée, le confort du cheval devient essentiel. Si son trot et son galop sont fluides et déplacent peu le cavalier dans sa selle, ce sera moins fatigant pour l'un comme pour l'autre. Mais c'est surtout au pas, allure de base en randonnée, qu'il faut être attentif : un balancement trop prononcé peut occasionner, chez le cavalier, points de côté, courbatures ou frottements excessifs, qui risquent de dégénérer en blessure. On veillera cependant à choisir un cheval au pas actif, qui engage correctement : le sabot postérieur doit venir se poser en avant de la trace du sabot antérieur.
Des membres sains
De bons aplombs représentent évidemment un atout, mais il est rare de rencontrer des chevaux irréprochables : des jarrets un peu clos, des pieds légèrement panards ne sont pas dramatiques. Évitez cependant les paturons longs et bas : ils rendent les allures plus confortables, mais fatiguent les articulations. Assurez-vous que les membres ne se touchent pas, même occasionnellement, car le port de protections est impossible en randonnée. Examinez attentivement le bas des membres pour déceler toute blessure de frottement, grosseur, tare ou chaleur suspecte. Inspectez également les sabots, qui ne doivent présenter ni fissure ni anomalie de forme ; une ancienne blessure de la couronne peut affecter la pousse de la corne pendant toute la vie du cheval.

L'équitation western

Il y a quelques années, la monte américaine était encore inconnue en Europe ; on y voyait les vestiges d'un folklore américain. Aujourd'hui, cette école reconnue fait de plus en plus d'adeptes, et les chevaux adaptés à cette monte connaissent un développement important.

Elle vient de l'ouest des Etats-Unis

Un peu d'histoire
Après l’arrivée des conquistadores sur le continent américain, au XVIe siècle, l’utilisation du cheval se répandit rapidement dans tout le sud-ouest et l’ouest du pays. Les vaqueros mexicains et californiens développèrent un style d’équitation qui demandait très peu d’attention au cavalier. Le cheval n’était qu’un instrument pour contrôler le bétail. Il devait se contenter de quelques indications et réagir «au quart de tour». Plus tard, les Texans s’inspirèrent de leur style de monte.
Le sens du bétail
Ces exigences développèrent des races de chevaux intelligents, obéissants et maniables, capables d’un travail autonome, rapides et endurants. Le fameux «sens du bétail» avait beaucoup d’importance. Un cheval devait être capable de séparer une tête de bétail du troupeau ou, au contraire, sur une simple indication, d’aller chercher un animal isolé et le ramener au sein du troupeau.
L’équitation western aujourd’hui
L’équitation western pratiquée partout dans le monde n’a plus la fonction utilitaire d’autrefois. Elle respecte cependant les grands principes de ce type de monte, laquelle repose sur une intervention minimale du cavalier: celui-ci doit veiller à ne pas briser l’impulsion naturelle de sa monture. On distingue deux grandes tendance, le style californien, plus proche de la monte classique, et le style texan, plus confortable et plus stable en terrain difficile. Les épreuves de compétition, destinées à démontrer l’intelligence, l’agilité et la parfaite obéissance du cheval, rencontrent un succès croissant.
Quel cheval ?
Le type idéal du cheval western est un modèle pas trop grand (autour de 1,55 m), avec une arrière-main puissante et solide, un poitrail développé, une encolure plutôt longue. C’est un cheval adroit, aux allures confortables, aux réactions rapides, d’une grande docilité et jouissant d’un caractère équilibré. L’intelligence est très importante puisqu’on attend de lui qu’il comprenne vite avec un minimum d’indications. Les races les plus utilisées pour cette équitation sont le quarter horse, le paint (quarter horse pie) et l’appaloosa. Mais on peut adapter à cette discipline de nombreux chevaux et certains poneys
Un esprit sain dans un corps sain...
Pas de dressage à l’américaine si le cheval n’a pas un mode de vie adapté aux exigences de son espèce. Il doit vivre au pré ou en stabulation libre afin de satisfaire son besoin de mouvement. Ainsi il n’a pas à se défouler lors de la séance de travail. Pour son bon équilibre psychologique, il doit vivre avec d’autres chevaux selon l’instinct grégaire de son espèce. Enfin, il doit pouvoir satisfaire sa curiosité naturelle, faute de quoi il s’abrutit, devient peureux et, donc, imprévisible.
Harnachement
  • Les embouchures : on utilise un filet ou un mors de bride dont les branches sont plus ou moins longues. Dans la deuxième année du dressage, on monte le cheval avec un bosal, filet sans mors à action de levier. Pour toutes ces embouchures, le cavalier utilise des actions brèves, avec des rênes longues, sans maintenir le contact.
  • Selle et tapis : la selle américaine est profonde, confortable et… lourde ! Mais sa dimension fait qu’elle repose sur une large portion du dos du cheval. Le tapis de selle, ou pad, très épais (plusieurs centimètres), protège le dos du cheval.
  • Étriers : les étriers, soutenus par les fenders, larges morceaux de cuir qui servent d’étrivières, se portent longs. Dans la monte texane, les jambes sont assez en avant par rapport à l’assise et le cavalier prend appui sur ses étriers.

Les principales épreuves de compétition

Pleasure
Cette épreuve démontre la régularité et la qualité des allures, le tout, bien sûr, selon les critères stricts de la monte américaine.
Trail
Au cours de cette épreuve, le cheval doit affronter des obstacles tels que la bâche, le pont, les barres passées latéralement. Il doit aussi franchir un portail sans que son cavalier lâche la porte et reculer autour de repères.
Reining
Épreuve très spectaculaire, très rapide, exécutée avec des rênes longues : galops rapides (run downs) suivis de sliding stops (arrêt brusques où le cheval glisse sur ses postérieurs), cercle et huits à diverses cadences, changements de pied, demi-tours au galop et au trot, reculers. Le cheval reste parfaitement sous contrôle sans intervention visible du cavalier.
Western riding
Épreuve très calme, qui permet surtout de juger les changements de pieds au galop exécutés en des points précis.
Cutting
Le cheval doit séparer une tête de bétail du reste du troupeau, puis lui couper la route vers le troupeau. On juge l’autonomie, l’adresse et la vitesse du cheval.
Working cowhorse
Mélange de reining et de travail avec du bétail.
Barrel race
Dans cette épreuve spectaculaire et populaire, le cavalier doit faire le tour de trois tonneaux placés en triangle à une certaine vitesse.
Pole bending
Slalom au galop rapide entre des barres, qui exige de bons changements de pied.

Quelle tenue pour commencer ?

Le tenue de base du cavalier n'a rien à voir avec le snobisme ; elle a tout à voir avec le confort et la sécurité. Inutile d'y investir des sommes folles : seuls le casque ou la bombe doivent être aux normes.

L'équipement de base

Ma tête !
Comme dans beaucoup de sports, il faut absolument porter un casque ou une bombe, qui protégeront votre tête en cas de chute. La visière est également un bon rempart contre les branches qui, sans elle, vous fouetteraient la figure en extérieur. Pour les premières leçons, ne vous inquiétez pas : le club devrait pouvoir vous en prêter. Si vous décidez de poursuivre l’équitation, vous avez intérêt à investir dans une bombe ou un casque à votre taille et à votre goût.
Le bon choix
La bombe, recouverte de velours noir, bleu, vert ou marron, est plus décorative et plus légère. Le casque, muni d’un bourrelet de nuque et d’une mentonnière qui le fixe solidement, apporte une protection plus efficace. On le conseille pour les enfants. Que vous optiez pour la bombe ou pour le casque, choisissez un couvre-chef aux normes. L’attache « trois points » qui passe sous le menton et se fixe devant et derrière l’oreille doit être réglable. La coque répond à des normes de fabrication précises.
Un kilomètre à cheval, ça use...
Il suffit de chevaucher un quart d’heure au pas pour comprendre l’intérêt d’un pantalon adapté. Le mouvement de va-et-vient dans la selle entraîne rapidement une sensation de brûlure aux points stratégiques ! Les cavaliers qui montent régulièrement portent en général des culottes de cheval moulantes, pour éviter les plis de l’étoffe qui blessent la peau, et élastiques, pour laisser toute liberté de mouvement. Un tel achat n’est pas forcément justifié pour un cavalier qui débute. Portez un pantalon confortable, sans coutures épaisses à l’intérieur des cuisses et à l’entrejambe ; le jean est déconseillé. Choisissez-le suffisamment élastique ou ample pour vous permettre un bon écart, sinon vous risquez de déchirer votre fond de culotte en montant !
Avec ou sans selle ?
Si vous montez à cru (sans selle), les bottes ne sont pas obligatoires. Portez simplement des chaussures solides et faciles à nettoyer. Si vous montez avec une selle, n’importe quelle paire de bottes en caoutchouc montantes fera l’affaire pour les premières leçons en manège. Elles protègent le mollet de la friction (et parfois du pincement !) des étrivières et du bas du quartier de la selle. Mieux vaut qu’elles soient relativement ajustées.
Bien chaussé
A long terme, investissez dans une paire de bottes d’équitation. Bien sûr, les superbes bottes en cuir coûtent cher, mais il existe des bottes en caoutchouc fort bien faites pour tous les budgets. Elles peuvent être non doublées, doublées en synthétique ou doublées en cuir. Prenez-les assez grandes pour pouvoir porter une paire de chaussettes épaisses en hiver : les pieds se refroidissent vite dans les étriers ! Assurez-vous qu’elles montent assez haut, mais pas trop : quand vous fléchissez les jambes, elles ne doivent ni gêner le pli du genou, ni arriver à mi-mollet.
Jodhpurs
On peut préférer à l’ensemble pantalon-bottes un jodhpur, longue culotte d’équitation comportant un important renfort en cuir ou en tissu au niveau du mollet et du genou. Plus confortable que des bottes, le jodhpur est aussi plus glissant. Il faut s’y habituer.
Chaps
On porte aussi beaucoup les chaps, sorte de guêtres en cuir avec fermeture à glissière que l’on met par-dessus son pantalon. Très pratiques, elles sont relativement onéreuses car elles sont en cuir.
Le confort avant tout
Pour le haut, portez des vêtements souples et confortables adaptés à la saison. Lorsqu’on est en selle, manteaux et vestes longues sont gênants. Bannissez également les capes ou ponchos qui claquent au vent et entravent les mouvements. En hiver, on peut avoir froid en début de travail. Portez des vêtements chauds. N’oubliez pas les gants, ou gare à l’onglée ! Ils doivent être suffisamment souples pour vous laisser toute votre dextérité !

Le Boulonnais

Ce cheval de trait des bords de mer a tout pour plaire. Cependant, les amateurs de sa race se font de moins en moins nombreux. Pourquoi ? Peut-être, tout simplement, par ce qu'il n'a plus son utilité d'antan.

Un cheval de mareyeurs et de... pêcheurs !

Le boulonnais a des origines bien incertaines et il n'a pas la notoriété de son proche voisin, le percheron. C'est un cheval que le progrès n'a pas épargné : la machine accomplit désormais presque toutes ses tâches. Depuis des années, on se désintéresse de lui. Et pourtant...
Des origines floues
Les chevaux lourds étaient présents dans le nord de la France avant le début de l'ère chrétienne. Les origines lointaines de la race ne peuvent donc être situées avec précision. Cependant, il est certain que le boulonnais a reçu un sérieux pourcentage de sang arabe et, probablement, espagnol. Des grands chevaux venus du Nord puis, plus tard, le mecklembourg, un très gros cheval allemand, ont été utilisés par les éleveurs de la région. Ce n'est qu'au XVIIe siècle que la race reçut son nom. Deux types existaient alors, un grand et un petit.
Attelé de toutes les façons
Jusqu'à la fin du XIXe siècle, les élevages de boulonnais ont été mis à contribution permanente pour la remonte des armées. Ce cheval très puissant était parmi les meilleurs pour tirer voitures, caissons d'artillerie et canons. Dans sa région, il était utilisé de maintes manières. On l'attelait à toutes sortes de voitures et machines agricoles nécessitant une traction rapide: herses, rouleaux, etc. Bien souvent, il lui fallait tremper les pieds dans l'eau de mer: les maraîchers l'employaient en effet pour ramasser des algues utilisées comme engrais. Ils allaient les récolter à marée basse avec une voiture tirée par un boulonnais.
La route du poisson
C'est encore les produits de la mer qui amenaient des boulonnais à effectuer des courses aussi longues que rapides aux brancards. En effet, pendant très longtemps, Paris fut un important débouché pour les mareyeurs de la région. Mais, en des temps où les camions et les wagons réfrigérés étaient encore inconnus, il fallait gagner très vite la grande ville, afin que poissons et coquillages y arrivent encore frais. Les boulonnais devaient couvrir plus de deux cents kilomètres au départ de Boulogne, de Calais ou de Dunkerque, sans guère prendre de repos.
Et aujourd'hui ?
Comme toutes les races de chevaux de trait, les boulonnais ont vu leurs tâches progressivement transférées aux tracteurs et aux camions. Ils ont cependant bien des atouts pour damer le pion aux machines. Le plus important est qu'ils n'écrasent pas le terrain comme les lourdes roues des tracteurs. Certains maraîchers préfèrent toujours biner leurs cultures d'artichauts ou de pommes de terre avec un cheval plutôt que de damer le terrain avec une machine.
Le cheval pêcheur !
Depuis bien longtemps, les pêcheurs de crevettes du Pas-de-Calais se sont arrangés pour se fatiguer au minimum, tout en prenant un maximum de ces crustacés. Aujourd'hui encore, certains d'entre eux pêchent toujours à cheval. Ce qui est simple! Il leur suffit d'enfourcher leur boulonnais, de le faire entrer dans l'eau jusqu'aux épaules. Puis, arrivés sur le lieu propice à la pêche, ils lui font tirer un filet bien plus large et performant que celui qu'ils pourraient pousser eux-mêmes. Et c'est le plus souvent sans quitter leur monture qu'ils vident ce filet et remplissent leur sac.
Le cheval des bords de mer
Le boulonnais est né dans le nord de la France, dans le Pas-de-Calais. L'un des plus célèbres élevages de boulonnais fut le haras d'Eterpigny, près d'Arras, où les d'Herlincourt assurèrent le développement de la race pendant plusieurs siècles.

Type et tempérament

En dépit de sa masse, le boulonnais est élégant d'aspect, tout d'harmonie. Et, quelle que soit l'allure, il se déplace avec une sorte de grâce nonchalante. Nonchalance à laquelle il ne faut toutefois pas se fier, car, en cas de nécessité, il sait donner de sérieux coups de collier.
Extérieur
La tête du boulonnais est expressive et élégante. Elle dénote l'influence arabe. Son encolure particulièrement puissante est parfaitement attachée à des épaules fortes et à une poitrine large et profonde. Il possède des jambes fortes et musclées, dotées d'articulations solides et plus ou moins recouvertes de longs poils. Sa taille varie de 1,60 m à 1.68 m.
Robe
La robe est généralement grise, mais parfois alezane ou baie.
Caractère
Le boulonnais est remarquablement gentil et docile. Mais, malgré sa placidité, il a hérité, comme le percheron, d'une certaine fougue venue de ses lointains ancêtres orientaux. Son courage est loué par tous les amateurs de la race.

Anatomie comparée Homme/Cheval

Un cousin pas si éloigné

L'anatomie du cheval peut être comparée à celle de l'homme. En recherchant les correspondances qui existent entre son squelette et le nôtre on apprend à mieux utiliser son cheval.
A quatre pattes sur les doigts
Pour étudier la correspondance entre les membres du cheval et les nôtres, il faut s'imaginer l'homme à quatre pattes sur le bout des doigts. On constate aussitôt que le sabot du cheval équivaut à nos ongles et que le cheval marche bel et bien sur la pointe du seul doigt qui lui reste. Ce doigt remonte jusqu'au boulet. Le canon correspond donc à notre paume ou à la plante de notre pied. Le genou du cheval est, en fait, notre poignet. Son jarret est notre cheville. Voilà pourquoi ces articulations sont constituées de multiples osselets.
Des noms trompeurs
En remontant encore, on découvre que notre avant-bras et notre jambe (la partie qui va du genou au pied) portent les mêmes noms que chez le cheval. Au-dessus du genou de celui-ci, c'est une autre affaire. Le coude du cheval correspond bien au nôtre, mais on est surpris de le découvrir si près du thorax ... A l'arrière, c'est un peu plus compliqué. Notre genou s'appelle grasset chez le cheval et se situe contre le bas-ventre. En palpant cette articulation, on sent très bien la mobilité de la rotule. Le bras et la cuisse sont dissimulés dans l'avant et l'arrière-main de l'animal.
Pas de clavicule
La belle et longue épaule du cheval correspond à notre omoplate. L'articulation qu'on nomme « épaule » chez l'homme se limite à la « pointe de l'épaule » chez les équidés. Ne cherchez pas non plus de clavicule chez votre monture : elle n'en a pas. Cet os qui unit le bras au thorax est une spécialité des singes grimpeurs dont nous descendons. Chez la plupart des quadrupèdes, le tronc est juste suspendu entre les pattes par des muscles, des tendons et des ligaments.

Aide mémoire

  • Herbivore : qui se nourrit exclusivement d'herbe et de végétaux, contrairement aux carnivores qui mangent de la viande ou aux omnivores qui ont un régime mixte.
  • Ongulé : ce mot signifie que les doigts sont terminée par des sabots. Les vaches, les chèvres, les cochons sont aussi des ongulés.
  • Digitigrade : les digitigrades sont des animaux qui marchent sur le bout des doigts comme les équidés, les ruminants, les chiens, les chats, etc. L'homme et l'ours sont, à l'opposé, des plantigrades : ils marchent sur la plante de leurs pieds et ou sur la paume de leurs « mains ».
  • Périssodoctyle : ce mot désigne les animaux dont l'axe du membre passe par le majeur ou troisième doigt le nombre de ceux-ci étant impair. Le tapir et le rhinocéros partagent cette particularité avec les chevaux. Ce sont donc de lointains cousins.

La toilette quotidienne

Le cheval vivant à l'écurie doit être nettoyé chaque jour. C'est indispensable pour son hygiène et sa santé. Ce pansage quotidien est l'occasion de vérifier l'état de sa peau, de ses membres et de ses pieds.

La toilette : pour l’hygiène et la santé

Dans la nature, le cheval se nettoie la peau et se débarrasse des parasites de diverses manières : il prend des bains de boue, se roule dans le sable ou dans l'eau, se gratte contre les troncs. Le bien-être du cheval au box, au contraire, dépend beaucoup de notre bon vouloir.
Au travail
Le brossage quotidien débarrasse les poils de la boue du crottin et de la poussière, nettoie la peau et démêle les crins. C’est aussi un massage qui détend les muscles du cheval et stimule sa circulation sanguine. Lors du pansage, le cavalier peut déceler de petites atteintes, des maladies de peau, des zones anormalement chaudes ou gonflées. Bref, rien de tel qu'un pansage régulier pour assurer la santé du cheval.
  1. Assurez-vous que vous disposez du matériel nécessaire pour un pansage élémentaire : une étrille (de préférence en caoutchouc), un bouchon ou une brosse en chiendent, une brosse douce et un cure-pied. Dans la mesure du possible, il est préférable d'attacher le cheval dehors pour le brosser : cela lui évite (ainsi qu'à vous) de respirer la poussière. De plus, celle-ci ne retombe pas aussitôt sur son poil !
  2. Commencez par curer les pieds. Retirez le plus gros du fumier ou de la terre avec le cure-pied et grattez les lacunes latérales et médiane sans appuyer pour ne pas risquer d'entamer la corne. Si un caillou est coincé dans le pied, retirez-le. Assurez-vous qu'aucun corps étranger (grosse épine, clou, …) ne s'est enfoncé dans la corne. Par la même occasion, vérifiez que le fer est bien fixé et qu'il n'est pas excessivement usé.
  3. Passez l'étrille sur toutes les parties charnues (encolure, flancs, croupe et cuisses). Certains chevaux supportent qu'on leur étrille le ventre, d'autres ont la peau trop fine. Glissez la main sous la lanière et tenez fermement l'étrille. Vous devez frictionner la peau sans brutalité, avec un mouvement circulaire . Ce geste soulève les poils et décolle la poussière et les saletés. Régulièrement, tapotez l'étrille par terre pour retirer les saletés qui s'y accumulent.
  4. Prenez ensuite le bouchon. Frottez les taches ou les zones de poils collés à rebrousse-poil. Passez ensuite le bouchon sur tout le corps dans le sens du poil, par petits coups, avec un mouvement de poignet qui élimine la poussière. Procédez avec douceur et précision sur la tête, derrière les oreilles et sur les membres. N'oubliez pas de brosser la base des crins, le ventre, le poitrail, le creux des paturons, les coudes et l'arrière des jarrets.
  5. Le cheval a déjà meilleure allure . Prenez l'étrille dans la main gauche et la brosse douce dans la main droite. Commencez en haut de l'encolure. Donnez un coup de brosse à rebrousse-poil, un coup de brosse dans le sens du poil, puis frottez la brosse douce sur l'étrille pour la nettoyer. Continuez ainsi sur tout le corps, avec ce geste en trois temps qui deviendra vite automatique. Le poil doit devenir lisse et brillant. Terminez en passant la brosse douce dans le sens du poil sur la tête et les membres.
  6. Démêlez la crinière avec le bouchon et lissez-la avec la brosse douce. Démêlez la queue en procédant mèche par mèche. S'il y a des nœuds, dénouez-les à la main avant de démêler la mèche. Voilà, votre cheval est prêt à travailler ! Nettoyez vos brosses avant de les ranger soigneusement.
Donne
Pour que le cheval donne le pied, placez-vous contre lui et glissez votre main le long de son membre, antérieur ou postérieur. Saisissez le boulet et tirez-le vers le haut en disant «Donne le pied». Si le cheval résiste, vous pouvez tirer un peu sur le fanon. Prenez bien soin de laisser le pied dans l'axe de la jambe, sans l'écarter par rapport au corps du cheval.

Quand faut-il panser un cheval ?

  • Qu'il soit monté ou non, le cheval qui vit au box doit être brossé et ses pieds curés tous les jours.
  • Respectez si possible son repas et sa digestion et évitez de le déranger pendant une période de somnolence.
  • L'idéal est de procéder au pansage juste avant de monter.
  • Le pansage ne dispense pas des soins indispensables après le travail : bouchonner, vérifier qu'il n'y a pas d'atteintes sur les membres, au niveau de la selle et du passage de sangle, curer les pieds, s'assurer que le cheval dispose d'eau propre.
Délicats
Certains chevaux chatouilleux supportent mal l'étrille. Il vaut mieux alors employer une étrille en plastique, qui est munie de poils plastifiés assez souples et non de crans comme les étrilles traditionnelles. Dans tous les cas, l'étrille en caoutchouc est préférable à l'étrille métallique. Et attention à la peau du ventre, souvent trop fine pour supporter le passage de l'étrille !
Renforcer le lien
Il ne faut pas considérer le pansage comme une corvée. C’est au contraire l'une des meilleures occasions pour établir le contact avec un cheval. Pour le cheval, un pansage fait avec douceur est un moment agréable. Il vous permettra de découvrir certains aspects de la personnalité de votre monture, donc de mieux la comprendre et de mieux la monter. La proximité physique et l'échange établissent une complicité entre l'animal et celui qui le soigne et renforcent au jour le jour le lien entre eux.

La vie du cavalier de concours

C'est décidé, vous voulez monter en compétition. Quelle que soit la discipline où vous espérez briller, vous allez devoir vous adapter à un mode de vie particulier, et à un emploi du temps chargé.

Du rêve à la réalité

Monter en concours, ce n'est pas seulement enfiler sa belle culotte blanche et enfourcher un gagnant : il est plus souvent question de galères sous la pluie, de manque de sommeil et de victoires ratées !
Question d'emploi du temps
A moins que vous ne soyez cavalier professionnel, vous allez devoir agencer votre emploi du temps pour que les heures d'entraînement et les déplacements pour concours trouvent place dans le planning de vos semaines déjà remplies par les cours et les devoirs à faire ou par les heures de bureau. La saison des concours ne dure pas toute l'année : vous aurez quelques mois de répit, tout l'hiver si vous montez en complet, un ou deux mois si vous êtes cavalier de CSO ou de dressage.
Un entraînement quotidien
Pour réussir en concours, il faut s'entraîner et entraîner son cheval. Seule une pratique quotidienne permet une préparation sérieuse. Cela signifie qu'après l'école ou le travail, il faut se changer en vitesse pour se rendre au club. Travail sur le plat, mise en souffle, dressage, saut d'obstacle : la semaine doit être sérieusement planifiée afin que vous et votre cheval gardiez la forme et fassiez des progrès.
Planifier la saison
Si vous montez un seul cheval en compétition, vous ne sortirez pas en épreuve toutes les semaines. Réservez environ un week-end sur deux ou sur trois. Le calendrier des concours officiels les plus importants est publié par la fédération en début d'année : il vous permettra de planifier un peu votre saison. Mais il n'est pas rare que des épreuves soient organisées et annoncées seulement quelques semaines à l'avance. évitez donc de prévoir des vacances à la mer trop longtemps à l'avance, cela pourrait vous faire manquer une épreuve importante pour votre carrière !
Des week-ends chargés
Tant qu'il s'agit de monter dans de petites épreuves régionales, les déplacements ne sont pas très importants. Il suffit souvent de partir le matin même, parfois de très bonne heure. Si le cheval se classe, il faut attendre la remise des prix pour rentrer, mais on est à coup sûr rentré le soir. Les épreuves de plus haut niveau nécessitent parfois des déplacements de quelques jours. Un cavalier qui monte au niveau national part souvent le vendredi soir et revient tard dans la soirée le dimanche. Le logement sur place est aux frais du cavalier : ceux qui ne peuvent s'offrir une chambre d'hôtel dorment sous la tente, dans le camion ou dans la paille !
Bon à savoir
Sortir en concours coûte cher et ne rapporte pas forcément beaucoup d'argent. Frais d'engagement dans les épreuves, frais de transport du cheval et du cavalier, achat de matériel et de la tenue... A moins que vous ne montiez en concours un cheval du club, démarrer en compétition oblige à engager un minimum de frais.
Le coin du pro
Pour réussir en concours, il faut se concentrer : le plaisir de retrouver l'ambiance du terrain ne doit pas entamer le sérieux de votre travail. Accordez toujours l'essentiel de votre attention à votre entraîneur, à votre cheval, au parcours, à l'observation des autres cavaliers. C'est ainsi que vous progresserez.
Bon pour le moral
On ne gagne pas toujours. Dans un premier temps, on gagne même assez rarement. Il arrive qu'on se déplace pour rien : le cheval boîte en descendant du camion, on est éliminé sur le premier obstacle, on fait une mauvaise chute au paddock. Il faut garder le moral et rester déterminé. Pour que la sortie ne soit pas perdue, observez les autres parcours, écoutez les commentaires des entraîneurs, parlez avec des cavaliers dont le parcours vous a plu.

Une bonne organisation

Si vous sortez régulièrement en concours, vous devez vous organiser pour tirer le meilleur parti du temps passé sur les terrains.
Quelques bons conseils
N'attendez pas le dernier moment pour préparer votre malle. Jetez-y plutôt un coup d'œil le jeudi : cela vous laisse un peu de temps pour compléter votre « kit ». Emportez toujours dans votre malle :
  • un vêtement de pluie vraiment imperméable, un parapluie ou un chapeau
  • des gants
  • un pull en laine polaire ou tout autre vêtement chaud
  • une tenue complète de rechange (pour ne pas rester mouillé en cas de chute dans la boue)
  • des bottes en caoutchouc ou des chaussures confortables (pour ne pas rester des heures les pieds dans ses belles bottes de concours et ne pas les abîmer sur un terrain détrempé)
  • en été, des lunettes de soleil, une casquette, un tube de crème solaire Emportez des en-cas nourrissants pour compenser la nourriture de « buvette » : barres de céréales, fruits, fruits secs, biscuits secs, voire pain et saucisson; quand vous le pouvez, emportez un casse-croûte complet. Prenez une grande bouteille d'eau pour éviter de payer 3 boissons à 3 € dans la journée...

Où apprendre à monter à cheval ?

Les centres équestres ne manquent pas dans les villes et les villages de France. Mais, pour choisir un bon centre, il faut savoir faire preuve d'un peu de discernement. Et ne pas hésiter à changer de club si l'on ne se sent pas bien. L'équitation est un plaisir qui engage le bien-être du cavalier et du cheval.

Les chevaux d'abord

Vous souhaitez apprendre à monter à cheval ? Pour que ce sport soit agréable, il faut bien choisir son centre équestre. Avant d'arrêter votre choix, visitez les lieux avec un regard critique.
L'état de la cavalerie
Intéressez-vous avant tout à la cavalerie. On ne peut apprendre à soigner et à monter correctement les chevaux dans un endroit où ces animaux ne sont pas bien traités. Les chevaux ont le poil brillant et l'oeil vif, ils vivent dans des boxes propres et généreusement paillés, ouverts sur l'extérieur et semblent n'attendre que du bien des humains, qu'ils accueillent gentiment ? ils sont sans doute bien traités et vous êtes vraisemblablement à la bonne adresse. Certains sont maigres, portent des plaques de poils blancs, traces d'anciennes blessures de harnachement ? Ils sont tristes ou ombrageux ? Ils ont le poil et l'oeil ternes ? Mieux vaut éviter cet établissement.
Des animaux calmes et dociles
Une fois que vous êtes rassuré sur l'état des chevaux, observez leur comportement. Des chevaux bien traités et bien éduqués se comportent calmement. C'est avec de tels compagnons qu'il faut aborder l'équitation. Dans un club dont la cavalerie est bien soignée et bien dressée, vous verrez de tout jeunes cavaliers mener leurs montures en licol sans difficulté, leur prendre les pieds pour les curer, leur mettre une bride sans engager une bataille. Chacun a l'air content de s'occuper de son cheval et la plupart des chevaux semblent pleins de bonne volonté.
La qualité de l'enseignement
En assistant à quelques reprises, vous vous ferez une idée du style d'enseignement qui est donné. Le moniteur crie sans cesse, il insulte ou décourage ses élèves, il doit reprendre en permanence des chevaux énervés qu'il traite sans ménagement ? Il ne vous aidera sans doute pas à commencer dans de bonnes conditions. Cherchez un enseignant calme, gentil, compréhensif, qui dirige des reprises dynamiques et gaies où chacun semble à la fois s'appliquer et s'amuser, qui aime manifestement les chevaux qu'il traite avec fermeté mais respect.
Apprendre à vivre avec les chevaux
Enfin, un bon centre équestre est un établissement où l'on apprend autant à soigner son cheval qu'à le monter. Vous devez voir de nombreux cavaliers s'activer dans les allées. Évitez les « usines » où l'on prend son cheval tout sellé pour « l'user » pendant une heure et le passer au cavalier suivant sans avoir eu aucun vrai contact avec lui.
L'habit ne fait pas le moine
Ne vous laissez pas tromper par des apparences séduisantes. Un club splendide, avec des écuries aux murs éclatants de blancheur, une cour où ne traîne pas le moindre brin de paille, une sellerie astiquée et un club-house plus confortable que votre salon n'a de valeur que si l'esprit qui y règne fait la part belle aux chevaux. L'état des chevaux et la qualité de l'enseignement sont plus importants que des installations somptueuses. Surtout, choisissez un endroit dont l'atmosphère vous plaît: une bonne ambiance est très importante.

Du club à la ferme

Centre équestre, est une expression désignant un endroit où l'on peut monter à cheval. Mais il existe différentes sortes d'établissements.
L'école d'équitation
Appelée aussi club hippique ou centre équestre, c'est l'endroit par excellence pour apprendre à monter ! Un tel établissement se consacre essentiellement à l'enseignement de l'équitation et accueille des cavaliers de tous âges et de tous niveaux.
Le poney-club
Réservé aux enfants et aux jeunes cavaliers, le poney- club est une école d'équitation spécialisée pour la jeunesse. La cavalerie propose des montures adaptées et la pédagogie y est en général ludique. Tout poney-club sérieux est affilié à la DNEP (Délégation nationale de l'équitation sur poney).
Les centres de randonnée
Ils sont généralement implantés dans les régions touristiques. On y vient pour se balader et randonner. Mais on y apprend aussi l'art de monter et de dresser un cheval d'extérieur ainsi que les techniques du voyage à cheval. Préférez les centres affiliés à la DNTE (Délégation nationale du tourisme équestre).
Les fermes équestres
Ce sont le plus souvent des fermes où l'élevage des chevaux représente une activité d'appoint. En y faisant un stage, on peut découvrir la région à cheval. Mais on a aussi le plaisir de vivre sans cesse au milieu d'une quantité d'animaux, dont des chevaux !
Les centres spécialisés
Ces établissements sont spécialisés dans une ou deux disciplines, pratiquées en général à un niveau compétitif. On peut y faire des stages pour se perfectionner en saut d'obstacles, en endurance, en dressage, en voltige, en équitation américaine, etc. Ces clubs offrent aussi, en général, la possibilité d'acquérir une formation de base.