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Le bon arrêt

L'arrêt paraît si simple : c'est pourtant une des difficultés des reprises de dressage. C'est aussi un élément fondamentale dans le dressage du cheval, quel que soit le type d'équitation pratiqué.

Un exercice de base

Travailler l'arrêt n'attire pas toujours les jeunes cavaliers : cette figure leur semble peu intéressante. C'est une erreur, car la maîtrise de l'arrêt est fondamentale.
Au travail !
S'arrêter comme on veut et quand on veut n'est pas toujours aussi facile qu'on le souhaite ­ le cavalier débutant s'en aperçoit rapidement. Les plus confirmés ont tendance à sous-estimer l'importance de l'arrêt. Pourtant, que de questions sont abordées dans le simple arrêt : précision et concordance des aides, confiance, soumission, impulsion, équilibre et rectitude.
Comment le cheval s'arrête-t-il ?
Pour s'arrêter, le cheval engage ses postérieurs de façon à placer ses pieds d'aplomb sous sa masse. Lancé vers l'avant, il se redresse. Le poids est reporté sur les hanches : plus l'allure est rapide, plus l'effort demandé pour obtenir un arrêt net est important.
Un bel effort
Le cheval doit remonter l'encolure et la tête et engager ses postérieurs sous lui, sollicitant vivement son dos, ses abdominaux et ses cuisses. Il ne faut pas demander des transitions importantes ou des arrêts soudains à un cheval s'il n'a pas le niveau de dressage requis ou s'il n'est pas suffisamment musclé.
En avant et droit
Dans l'objectif du dressage pur, le cheval doit s'arrêter droit, parfaitement d'aplomb : les membres sont parallèles entre eux, de face et de profil. On dit que l'arrêt est «carré». On obtient ce résultat avec un cheval sur la main et en avant.
L'assiette avant tout
Pour permettre au cheval de s'arrêter dans de bonnes conditions, le cavalier doit jouir d'une bonne assiette et avoir des mains fixes. L'arrêt se demande d'abord avec l'assiette : redressez-vous pour que votre cheval fasse de même. Fermez ensuite vos doigts sur les rênes en soutenant légèrement les poignets.
Savoir céder
Les jambes restent au contact afin que le cheval ne réduise pas son engagement, précipitant l'allure ou ralentissant progressivement. Dès que le cheval s'arrête, cédez dans vos mains et laissez descendre vos jambes. Pour repartir, ouvrez les doigts sur les rênes, poussez légèrement avec votre assiette et fermez vos jambes.
Le cheval qui souffre
Les arrêts à partir d'allures vives mettent fortement à contribution le dos et les jarrets du cheval. C'est notamment le cas du sliding-stop américain (comme le montre la photo ci-contre de Bob Grisham). Utilisés de façon trop répétitive, ou sur un cheval insuffisamment préparé, ces exercices peuvent provoquer des douleurs plus ou moins persistantes. Si votre cheval s'arrête mal sans aucune raison évidente, c'est peut-être qu'il souffre. Consultez le vétérinaire.
Bon à savoir
Ne transformez pas le travail de l'arrêt en supplice. Si vous conservez vos rênes ajustées, le cheval attend la suite des événements. Ne prolongez pas l'arrêt indéfiniment, sa capacité de concentration n'y résisterait pas. Si vous souhaitez que le cheval reste longtemps immobile, rendez les rênes: cela devient une pause qu'il accepte volontiers.
Gros plan
Pour pouvoir s'arrêter dans de bonnes conditions, le cheval doit redresser la base de l'encolure et non se creuser. Le cheval qui creuse l'encolure creuse aussi le dos, se mettant dans une position qui rend l'arrêt difficile. Ne tirez pas sur les rênes !
Le bon geste
  • Ne demandez pas brutalement un arrêt avec une action de mains sans avoir prévenu le cheval avec votre assiette. Il risque d'entrer en défense en creusant l'encolure, ce qui ne facilitera pas l'arrêt.
  • N'exercez pas de traction en arrière avec vos mains. Votre cheval s'arrête parce qu'il comprend votre demande, non parce que vous lui opposez votre poids : à ce petit jeu, il sera plus fort que vous. Fermez vos doigts en redressant votre buste dans une action brève et précise.

Le cheval qui se traverse

On dit qu'un cheval se traverse lorsque, au lieu de s'arrêter et de rester d'aplomb, fait un ou plusieurs pas de côté avec les seuls postérieurs ou avec les quatre membres.
Une petite danse
Le cheval qui se traverse est difficile à contrer. On peut essayer de remettre les hanches en place par une action de la jambe isolée, mais le cheval fait parfois un pas de trop dans l'autre sens. De surcroît, pour respecter le principe de l'impulsion bien comprise, il est préférable de remettre les épaules devant les hanches et non l'inverse.
L'origine du problème
Cherchez plutôt l'origine du problème. Souvent, le cheval se traverse parce que son cavalier ne cède pas dans ses aides après avoir obtenu l'arrêt. Cédez dans vos mains et dans vos jambes ! Parfois, le cavalier cède dans ses aides, mais reste tendu ou anticipe déjà la suite de l'action. Il faut donc apprendre à «se poser» mentalement.
L'agitation
Un cheval risque de s'agiter à l'arrêt lorsque quelque chose l'impressionne ou l'excite : le bruit, les autres chevaux, etc. Son instinct lui crie de fuir, vous lui interdisez d'avancer : il prend la tangente ! Un travail approfondi visant la confiance et la soumission, avec des aides peu coercitives, viendront à bout de ce problème.
Travail à pied
Un travail assidu à la longe et aux longues rênes permet d'obtenir d'excellents résultats sur l'attitude du cheval à l'arrêt. Si le cheval s'arrête parfaitement en longe et moins bien lorsqu'il est monté, c'est le cavalier qui doit se remettre en question !

La journée d'un cheval libre

La journée du cheval libre n'est pas rythmée par l'alternance jour nuit. Elle se déroule selon un emploi du temps qui peut sembler décousu mais qui respecte une répartition régulière des différentes activités, la principale étant de s'alimenter.

Un rythme différent

Le rythme de vie des chevaux libres n'a rien à voir avec le nôtre. Il faut le connaître pour offrir à nos compagnons des conditions de vie compatibles avec leur nature profonde et leur permettre ainsi d'être bien dans leur peau.
Manger, manger et manger
L'occupation principale du cheval libre consiste à manger. Il y consacre environ 60 % de son temps, soit approximativement 15 à 16 heures par jour. Le cheval est capable de vivre sur des territoires assez pauvres. Il compense la pauvreté de son alimentation par la quantité. N'étant pas un ruminant, il n'a pas besoin de s'arrêter de brouter. Il se comporte donc comme une «tondeuse» infatigable, passant le plus clair de son temps à manger de l'herbe à proximité de ses compagnons. L'alimentation est d'ailleurs la préoccupation numéro un des chevaux sauvages, après la sécurité, bien sûr ! L’une des responsabilités des dominants est de trouver tous les jours des pâtures et de l’eau pour tout le troupeau.
Le sommeil : par petits bouts
La vie des chevaux libres n'est pas rythmée, comme la nôtre, par l'alternance jour-nuit. Étant donné leur état de proies menacées par divers grands prédateurs, les équidés ne peuvent pas se permettre de dormir huit heures d'affileé. Ils ne se reposent que par intermittence, piquant un petit somme de temps à autre, aussi bien de jour que de nuit. Sur une période de vingt-quatre heures, les chevaux dorment quatre à six heures. C’est bien peu, surtout si on les compare à certains félins, qui passent volontiers seize à dix-huit heures par jour à paresser. Les chevaux se relaient pour prendre du repos. C'est pour eux le seul moyen de s'abandonner aux rêves sans risquer de se faire croquer par le premier puma venu. Quand on observe un troupeau en liberté dans une pâture, on constate en général que certains animaux se reposent ou dorment profondément tandis que les autres broutent tout en surveillant les alentours.
Les déplacements
Lorsqu'ils sont en liberté, les chevaux ne broutent jamais longtemps au même endroit. Ils se déplacent lentement, tout en mangeant, dans la pâture qu'ils ont trouvée. Dès que celle-ci est rasée, le troupeau s'achemine vers d'autres herbages, sous la direction de la jument dominante, qui connaît les possibilités de la région. A moins que l'herbage soit traversé par un cours d'eau, les chevaux se déplacent quotidiennement, en file indienne, pour aller s'abreuver.
Attention, danger !
Un cheval ne se rend jamais seul à un point d'eau : c'est le lieu de guet par excellence pour les prédateurs. Rien de plus vulnérable qu'un cheval qui boit, tête baissée, dos au paysage, plus ou moins bloqué dans sa fuite par le point d'eau.

Nécessité et loisirs

Une fois qu'il a mangé, qu'il a bu, qu'il a dormi, il reste un peu de temps au cheval. Un peu de loisirs en quelque sorte !
La répartition des occupations
Le cheval consacre 60 % de son temps à se nourrir. Cela signifie qu'il broute de jour comme de nuit, sans être gêné par l'obscurité. Sa seconde activité consiste à se reposer en position debout, sans rien faire. Il passe ainsi environ 20 % de son temps. Il se tient alors souvent à côté d'un compagnon, tête-bêche, chassant l'un pour l'autre les mouches. Le cheval ne passe que 10 % de son temps couché (3,3 % allongé sur le côté et 6,6 %, couché en vache). Il lui reste donc encore environ 10 % de sa journée, qu'il consacre au déplacement, au jeu, à la toilette (parfois mutuelle) et à la reproduction lorsque c'est la saison.
La captivité ou l'équilibre chamboulé
La vie que l'homme organise pour le cheval ne reproduit guère cette répartition naturelle des activités Les repas de grain n'occupent plus les chevaux que pendant 5 % de leur temps. Ils parviennent à en passer 10 à 40 % en grignotant le foin et la paille. Il manque donc 15 à 20 % pour atteindre les 60 % prévus par la nature. Les chevaux captifs restent souvent 40 à 50 % de leur temps debout, immobiles. Étonnamment, ils n'en profitent pas pour se coucher davantage. Cette dernière activité se limite à 10-15 % de leur temps. Pour leurs «loisirs», ils dépendent de leur maître.
Gros plan
Les chevaux s'étendent de tout leur long (on parle de décubitus latéral) pendant environ une heure par jour, répartie en deux ou trois siestes de vingt minutes en moyenne chacune. Ils se couchent également en «vache», c'est-à-dire avec les jambes repliées sous le corps. On les trouve dans cette position, dite décubitus sternal, environ une à deux heures par jour.

Le Przewalski

Le cheval de Przewalski est pratiquement le dernier «vrai» cheval sauvage vivant de nos jours. Dans les années soixante-dix, on ne le trouvait plus guère que dans des zoos. Heureusement, un plan de sauvegarde a permis de lui rendre un peu de sa liberté.

Une longue chasse . . . vers la liberté

Au milieu du XIXe siècle, seuls les Mongols, nomadisant en bordure du désert de Gobi, connaissaient ce cheval sauvage. La découverte par le monde de cet animal allait tenir de l'aventure romanesque. Et faire friser l'extinction à la race.
Un explorateur face à des inconnus
1879. Nikolaï Przewalski (1839-1888), colonel cartographe de l'armée impériale russe, explore la région des monts Tachin Schak (les monts du Cheval Jaune). A plusieurs reprises, il aperçoit des hardes de chevaux sauvages, qui ne ressemblent à rien de ce qu'il connaît. Intrigué, il interroge les indigènes et parvient à obtenir qu'un chasseur lui donne la peau d'un ces animaux. Il la ramène à Moscou où un naturaliste, Poliakov, l'étudie et établit la première description de ce cheval primitif, auquel il donne le nom de son découvreur : cheval de Przewalski.
Traques et battues
1889. Des naturalistes russes obtiennent de chasseurs kirghizes qu'ils capturent pour eux quelques-uns de ces chevaux sauvages, toujours presque inconnus. La battue est fructueuse et quatre sujets sont ramenés en Russie. Un an plus tard, ce sont deux étalons et quatre juments qui sont transportés en Ukraine. Dans le même temps, un fournisseur de ménageries organise une expédition pour le comte de Bedford. Avec l'aide des chasseurs nomades, il parvient à capturer quinze juments et dix-sept poulains. Pourquoi cette chasse effrénée, destinée à capturer des chevaux que les nomades, pourtant connaisseurs, ne considèrent que comme du gibier? D'abord pour satisfaire la curiosité des naturalistes. Ensuite pour approvisionner les zoos européens et américains, toujours en quête d'animaux sortant de l'ordinaire.
Prisonniers mais indépendants
Depuis le début du XXe siècle, il semble bien qu’aucun cheval de Przewalski n'ait été aperçu en Mongolie. Sans les quelques animaux capturés et préservés, la race serait sans doute éteinte aujourd'hui. Dans les années 80, les descendants des sujets capturés près de cent ans plus tôt étaient répartis dans 120 parcs zoologiques de par le monde. Au total, ils étaient à peine plus d'un millier... Et ils ne sont guère plus nombreux aujourd'hui. On pourrait penser que, nés et élevés en captivité et au contact de l'homme, ils ont aujourd'hui perdu leur sauvagerie. Mais il n'en est rien. Leur agressivité naturelle est demeurée intacte.
Retour au berceau
Un peu avant 1990, le WWF (World Wildlife Fund, organisme mondial de protection des animaux) a songé à réintroduire ces chevaux dans leur pays d'origine, devenu parc national de Mongolie. Mais il semblait délicat de rendre brutalement des captifs, habitués aux facilités de la domestication, à la liberté totale. On a donc d'abord constitué de petits troupeaux, que l'on a placés en semi-liberté, en divers endroits, dans de très vastes enclos. De plus, on a informatisé le stud-book afin de procéder à la meilleure sélection possible des candidats à la liberté. Ensuite, quelques sujets triés sur le volet et constituant une harde viable ont été transportés et lâchés dans le berceau de la race. Et, en 1999, trente chevaux de Przewalski trottaient entre herbages et points d'eau du désert de Gobi. Des chevaux qui vont faire des poulains !
Ancêtre du cheval
Certains scientifiques pensent que le primitif cheval de Przewalski est l'ancêtre du cheval actuel et de l'âne, dont il possède quelques caractéristiques. D'autres, comme le professeur Bernischke, estiment qu'il n'a rien de commun avec eux puisqu'il possède 66 chromosomes au lieu de 64 (les chromosomes constituent la part des cellules qui contrôle la transmission des caractères héréditaires).
Un avenir riant
Dans son pays d'origine, où il a été récemment réintroduit, le cheval de Przewalski n'a guère pour prédateur que l'homme. Protégé par la loi autant que par son appartenance au patrimoine mongol, il va certainement y proliférer.
Origine
La race peuplait à l'origine les steppes de l'Europe et de l'Asie centrale. Son aire de répartition s'est réduite peu à peu à la seule Mongolie, où Przewalski la découvrit au XIXe siècle.

Type et tempérament

Le cheval de Przewalski est probablement une sous-espèce d'Equus Caballus, l'équidé des origines. Il est agressif, violent et ne se prête pas à la domestication. Sauvage il est, sauvage il demeure.
Modèle
La tête est longue et lourde, avec les yeux placés très hauts, près des oreilles, qui sont grandes et assez rondes. Le garrot est effacé et le dos droit. La croupe avalée et brève ressemble un peu à celle de l'âne. Les membres sont courts et épais, terminés par des sabots relativement petits.
Taille
1,30 m en moyenne.
Robes
Une seule couleur de robe : isabelle, couleur sable, avec raie de mulet et souvent une bande cruciale, ainsi que des zébrures sur le haut des membres, dont l'extrémité est noire. Les crins sont noirs aussi, la crinière poussant en brosse, sans toupet.
Caractère
Véritable animal sauvage, le cheval de Przewalski n'a jamais pu être domestiqué, ni même apprivoisé. De nombreuses tentatives ont été faites dans les zoos où il était en captivité ou lors des opérations de réintroduction, mais ce cheval demeure agressif, violent et imprévisible.

Le harnachement autorisé

Afin d'éviter une mauvaise surprise, il est bon que le cavalier qui concourt en dressage connaisse avec précision le harnachement autorisé durant les épreuves.

Autorisé ou interdit ?

Le règlement de dressage explique très précisément quels éléments du harnachement sont autorisés durant les reprises. Avant tout, il convient de rappeler qu'en un cas le matériel ne doit être susceptible de blesser le cheval.
La selle
Seul la selle dite «anglaise», c'est-à-dire classique, mixte ou spécialement conçue pour le dressage, est autorisée (une selle western, par exemple, ne peut être employée). La coupe «dressage» permet un contact optimal avec le cheval. Ses quartiers longs et droits, associés à une inclinaison particulière du troussequin, favorisent une bonne descente de jambe.
Filet ou bride ?
Dans les épreuves de petit à moyen niveau, le cavalier peut le plus souvent choisir entre le filet ou la bride. Il doit alors décider en fonction du niveau de formation de sa monture. Pour les concours de niveau plus élevé (à partir des reprises A), la bride est obligatoire. Dans tous les cas, le protocole de la reprise spécifie en principe si le concurrent est autorisé à utiliser ou non un filet.
Les embouchures
Le mors de filet peut être en cuir, en caoutchouc ou d'un seul métal, le cuivre étant interdit. L'anneau ne doit pas excéder 8 cm de diamètre. Si le cheval est équipé d'un filet simple, les embouchures autorisées sont les suivantes : ordinaire à canon double brisure, à canon brisé ou sans brisure, de course, à olives, à branches, sans brisure et Baucher. Le mors de bride est obligatoirement en métal. Le cuivre est interdit. Le bras de levier du mors (la longueur sous le canon) ne doit pas dépasser 10 cm. La gourmette est obligatoire : elle doit être à anneaux ; fausse gourmette et protège gourmette sont autorisés.
Avec la bride
En cas d'utilisation de la bride complète, les mors de filet suivants sont autorisés : ordinaire, à double brisure, à olives, à branches, Verdun. En ce qui concerne les mors de bride, il est possible d'employer différentes variantes de mors ordinaires à branches droites (avec ou sans liberté de langue), un mors à pompe ou, encore, un mors ordinaire à branches courbées avec liberté de langue. Pas facile, donc, de s'y retrouver : le règlement étant régulièrement remis à jour, le cavalier qui a l'intention d'utiliser une embouchure inhabituelle fera bien de vérifier si celle-ci est effectivement autorisée
Les muserolles
Quand le cheval porte un filet simple, les muserolles autorisées sont : les muserolles ordinaire (ou française), allemande, irlandaise ou croisée sur le chanfrein. Si le cheval porte une bride, seule la muserolle ordinaire est autorisée.

Les accessoires

Lors d'une épreuve de dressage, l'utilisation de certains accessoires interdits peut être éliminatoire. Mieux vaut donc se tenir informé et, en cas de doute, consulter le règlement le plus récent.
Tapis et chabraque
Au niveau régional, les jurys ne se montreront pas très regardants sur le tapis de selle, qui doit surtout être propre, discret et ne comporter aucun dessin fantaisiste ni aucun nom. Aux niveaux national et international, le tapis de selle doit être rectangulaire (chabraque) et blanc. Les drapeaux des nations, écussons des régions ou logos des sponsors peuvent apparaître sur les côtés du tapis. Une surface maximale de 200 cm2 est accordée aux sponsors sur le tapis, dans les épreuves où le sponsoring est autorisé.
Les enrênements
Les martingales, bricoles et tout autre enrênement sont proscrits, aussi bien sur le terrain de détente que sur le rectangle ; à noter toutefois que l'usage des rênes allemandes est toléré au paddock. De même, les rondelles (sur un filet) ne sont pas autorisées.
Les protections
S'il est permis d'utiliser des protections pendant la détente, guêtres, bandages et cloches doivent en revanche être retirés avant le passage sur le rectangle.
Autres accessoires interdits
Enfin, tout système d’œillères est banni, de même que les oreillères et les bonnets.

La bonne position

En ce qui concerne la position, les différentes disciplines western sont plus ou moins exigeantes. Mais, qu'elle soit académique ou libre, la position adoptée par le cavalier répond en fait à une seule et même contrainte : l'efficacité.

Position naturelle avant tout

On devrait pouvoir reconnaître un cavalier western, quels que soient sa tenue et le matériel qu'il utilise, à sa position : il est naturel, décontracté, en parfaite harmonie avec son cheval.
A califourchon
La position western est naturelle. Elle ne demande aucun effort particulier et peut être soutenue plusieurs heures durant et pendant plusieurs jours. Naturellement, le seul fait d'être à califourchon peut éprouver certains muscles. Mais il suffit de pratiquer régulièrement pour que la position western devienne confortable.
La bonne longueur
La longueur des étriers est capitale pour le confort en selle. En équitation western, on chausse assez long afin que la jambe soit bien détendue, dans une position peu fatigante sans être toutefois complètement étirée. On considère que les étriers sont à la bonne longueur s'ils permettent de soulever les fesses d'environ 10 cm au-dessus du siège.
Bien au centre
Une fois les étriers réglés, essayez de placer le bassin au centre du siège. Vos fesses ne doivent pas toucher le troussequin. Si c'est le cas, avancez-vous dans la selle en basculant le bassin vers l'avant. Si, malgré cela, vous touchez encore le troussequin, c'est que la selle est trop petite pour vous.
En équilibre sur les pieds
On ne doit pas s'asseoir à cheval comme sur une chaise, les fesses en arrière et les pieds en avant. La position western doit plutôt être comparée à l'attitude que l'on adopte lorsqu'on se met à califourchon sur un tronc d'arbre, les jambes pendant droit sous le corps. Faites l'essai sur un tabouret : vous devez être assis au-dessus de vos pieds, de telle sorte que, si l'on retire le tabouret, vous restiez debout sans difficulté.
Et les mains
Placez vos mains à environ 10 cm de part et d'autre de la corne, les épaules et les coudes tombant naturellement. C'est un peu la position que vous adopteriez, par exemple, pour lire un journal.
Les jambes descendues
Laissez tomber vos jambes aussi naturellement que possible, tout leur poids reposant sur les étriers, le poids du reste du corps pesant dans la selle (attention de ne pas prendre appui sur les étriers, ce qui déstabiliserait votre assise). Baissez les talons (ils doivent être un peu plus bas que les orteils), la plante du pied prenant bien appui sur sa partie la plus large. Gardez vos pieds dans une position naturelle, formant un angle d'environ 45° avec le corps du cheval.
Droit et décontracté
Si vos jambes et votre bassin sont bien placés, le haut du corps trouve sa position de lui-même : le buste est droit, il ne se penche ni en avant, ni en arrière, la tête redressée, le regard porté vers l'avant, les épaules décontractées.

D’une discipline à l’autre

Si vous observez attentivement les cavaliers en compétition dans les différentes disciplines, vous serez peut-être surpris : l'un semble penché en avant, l'autre, en arrière... Pourquoi vous oblige-t-on, vous, à tant de rigueur ?
Fonctionnelle
A l'exception du horsemanship, aucune discipline d'équitation western ne sanctionne la position du cavalier. Le juge note la performance du cheval. On pourrait en déduire que la position n'a pas d'importance. En fait, aucun cheval ne peut se montrer brillant si son cavalier n'adopte pas la bonne position. Et, s'il est vrai que cette dernière connaît de légères variantes, elle reste toujours, fondamentalement, la même.
Le reining
En reining, on a parfois l'impression, notamment sur les cercles, que le cavalier se penche en avant. Il est vrai que son buste s'incline légèrement, mais son bassin est en place, le bas du corps restant exactement où il doit être. De même, lors des sliding-stop, les jambes semblent partir en avant : mais seul le bas de la jambe s'avance pour caler le cavalier dans l'arrêt, les cuisses ne bougeant pas.
Le pleasure (plaisance)
Certains cavaliers paraissent extrêmement redressés : c'est que, de même que les cavaliers de reining s'efforcent de faire accélérer leurs chevaux en inclinant le buste vers l'avant, les cavaliers de pleasure, eux, tentent parfois de maintenir une vitesse lente en laissant le buste légèrement en retrait. En revanche, le bas du corps, bassin et jambes, sont parfaitement en place. C'est une technique peu usitée.
En conclusion
Les cavaliers expérimentés utilisent l'ensemble de leur corps avec beaucoup de contrôle et d'indépendance pour favoriser les mouvements qu'ils attendent de leur monture. Mais ils ont d'abord appris à maîtriser la bonne position, dont les variantes qu'ils introduisent respectent les points fondamentaux. Alors, au travail !

Le Camarguais

Le camarguais, c'est Crin-Blanc, ce fier petit cheval blanc qui vit libre et sauvage dans le delta du Rhône, au bord de la Méditerranée. Il n'est plus tout à fait sauvage ni tout à fait libre, mais il mène encore une existence assez naturelle dans sa Camargue d'origine.

L'histoire du camarguais

Le camarguais est un cheval résistant et habile qui s'est adapté depuis des milliers d'années au climat difficile et à la nourriture pauvre du delta du Rhône, où un vent violent chargé de sel fouette à longueur d'année l'herbe dure, les roseaux et la salicorne.
Une origine lointaine
L'origine du camarguais est difficile à définir, mais il vivait sans doute dans la région il y a plusieurs milliers d'années. Les peintures rupestres des grottes de Lascaux et de Niaux (15 000 ans avant notre ère) nous montrent des silhouettes très semblables à la sienne. Le camarguais porte sans doute le sang des montures asiatiques et mongoles des Ostrogoths qui écumèrent le sud de la France il y a plus de 2 000 ans. aux VIIe et VIIIe siècles, les vigoureux barbes des Sarrasins vinrent se croiser avec les petits chevaux locaux
Une race préservée
Depuis, les troupeaux de camarguais appelés manades, n'ont plus subi d'influences extérieures. Le camarguais est ainsi l'une des races européennes qui n'a pratiquement pas été modifiées depuis plus de 1 000 ans.
Le camarguais aujourd'hui
La race camarguaise n'a été reconnue officiellement qu'en 1968. Depuis, des éleveurs ont créé une association et le Haras national d'Uzès contrôle les étalons. Les manades ne vivent plus aussi librement qu'avant, mais plusieurs troupeaux repeuplent la région et les gardians utilisent toujours les chevaux pour conduire et garder les troupeaux de bétail. Avec le développement du tourisme autour de la réserve naturelle de l'étang de Vaccarès, le camarguais a de beaux jours devant lui comme cheval de loisir.

Type et tempérament

Extérieur
Sa tête est lourde, son encolure courte est plantée sur une épaule verticale. Son dos relativement bref s'achève par une croupe inclinée, parfois en pupitre. Cependant, sa poitrine est profonde, ses membres sont bien formés avec des articulations solides et ses sabots sont si durs qu'on ne les ferre pratiquement jamais. Son pas relevé et très vif est assez ample, mais on ne pratique guère son trot court et sautillant, car il est aussi inconfortable qu'il est laid ! En revanche, le camarguais tient très longtemps un canter (petit galop) régulier et souple. Le camarguais est petit : 1,40 m en moyenne et parfois moins (on parle alors de poney de Camargue).
Robe
Gris-blanc à l'âge adulte, les poulains naissent avec une robe noire, brune ou gris foncé.
Caractère
Le camarguais est avant tout un cheval extraordinairement résistant, adapté à la vie des régions marécageuses et salines. Il se contente de peu et convient bien comme cheval d'extérieur car il est très agile et a un pied remarquablement sûr. Son caractère facile et son courage en font un compagnon agréable. Cependant, la race doit avant tout rester attachée à sa région d'origine, car c'est là que ce petit cheval donne le meilleur de lui-même. De longues années de cohabitation l'ont habitué au taureau, qu'il côtoie avec le même naturel qu'un chien veille sur ses moutons.

Comment faire une injection

Les injections de médicaments, ou de tout autre produit, à l'intérieur du corps du cheval, relèvent du vétérinaire. Vous devez n'y recourir vous-même qu'en cas d'urgence et après avoir appris de votre praticien comment procéder.

L’injection : réservée au vétérinaire

Les injections sont dangereuses lorsqu'elles sont pratiquées par des néophytes. On ne doit y avoir recours que sur les directives de son vétérinaire (qui prescrit le traitement) ou s'il y a véritablement urgence.
Un moyen parmi tant d'autres
Les injections sont un moyen parmi d'autres d'administrer un traitement à son cheval. N'oublions pas que les médicaments peuvent aussi être appliqués sur la peau, sous forme de crèmes ou de lotions. Certains produits franchissent facilement la barrière cutanée et passent dans le sang. Il existe également de multiples façons de faire avaler un médicament à son cheval. On peut, par exemple, faire passer la potion dans son abreuvoir, la dissimuler dans une carotte ou la lui injecter directement dans la bouche sous forme de pâte. Toutes ces manières d'administrer un médicament, moins dangereuses que les injections, devraient être privilégiées par les particuliers.
Droit dans le sang
Les injections présentent l'avantage de faire passer directement les molécules actives dans le sang du cheval. Elles agissent plus vite que lorsqu'il leur faut traverser la peau ou le tube digestif. Les injections sont donc très utiles en cas d'urgence, quand il faut soulager le cheval au plus vite. On obtient une meilleure concentration du médicament dans le sang en l'injectant qu'en l'administrant par la bouche ; c'est pourquoi on a recours aux injections pour les médicaments, comme les antibiotiques, qui doivent se trouver en forte concentration dans le sang.
Des risques non négligeables
Les produits destinés à être injectés sont plus chers que les autres. Par ailleurs, l’usage de la voie parentérale (les piqûres) signifie que l'on franchit la barrière de la peau avec une aiguille, que l'on injecte des produits étrangers dans l'organisme: ce n'est pas sans danger. Une aiguille que l'on a touchée avec les doigts ou, pire, qui a déjà été utilisée, risque d'introduire toutes sortes de germes dans le corps du cheval. Il est essentiel d'employer exclusivement des aiguilles stériles que l'on jette après usage. Prenez également soin de conserver le capuchon sur l'aiguille le plus longtemps possible. Enfin, ne saisissez pas le corps de l'aiguille avec les doigts, même après vous être désinfecté les mains. Tout produit que l'on injecte, s'il est utilisé à mauvais escient, peut, lui aussi, provoquer une réaction locale et même générale chez le cheval.
Bon à savoir
Il ne faut jamais jouer au vétérinaire et soigner son cheval soi-même. Chaque cas est particulier et il faut beaucoup d'expérience pour déterminer le traitement approprié. Donner le même médicament que la « dernière fois » peut faire plus de mal que de bien.

Trois types d’injection

Les sous-cutanées
Le produit est injecté sous la peau. C’est l'injection la plus facile à exécuter. Il suffit de pincer et de soulever la peau et d'introduire le liquide dans le tissu conjonctif qui se trouve dessous. C’est la voie que l'on utilise, par exemple, pour le sérum antitétanique.
Les intramusculaires
On pique dans un gros muscle de manière à laisser diffuser le produit. C’est assez facile chez le cheval, compte tenu de la taille de ses muscles. Il faut néanmoins injecter le produit lentement, ce qui n’est pas toujours du goût de l’animal
Les intraveineuses
C'est la voie la plus rapide, mais aussi la plus dangereuse. On peut facilement endommager les veines, dont la structure est fragile. Le fait de pousser trop vite le médicament dans les veines peut déclencher de graves réactions du cœur et des poumons. Si l'on rate la veine et que le produit se répand dans les tissus alentour, il risque de provoquer un abcès. Le pire peut survenir si l'on se trompe et que l'on pique une artère au lieu d'une veine. La substance active va alors directement vers les centres nerveux, au lieu de se diriger vers le cœur. Le cheval peut en mourir, car on n'a alors pas le temps d'administrer un antidote. A cause de tous ces risques, on réserve généralement les intraveineuses aux véritables urgences. Elles relèvent de la compétence du seul vétérinaire

L’injection en pratique

Si vraiment vous devez faire des injections vous-même, prenez d'abord des conseils auprès du vétérinaire !
Comment procéder
  1. Lavez-vous soigneusement les mains, puis désinfectez le dessus du flacon à l'alcool.
  2. Avant de remplir la seringue, aspirez à peu près autant d'air que vous souhaitez injecter de liquide.
  3. Ensuite, piquez le flacon, éjectez l'air dans le flacon.
  4. Ensuite, aspirez le produit.
  5. Ressortez l'aiguille, redressez la seringue (aiguille vers le haut) et, à l'aide de quelques petits tapotements, évacuez les quelques bulles d'air. Remettez le capuchon sur l'aiguille jusqu'au moment de piquer.
Où piquer ?
Au moment de pratiquer l'injection, on a le choix entre plusieurs zones :
  • L’encolure : l'avantage est qu'on est à l'abri des coups de pied. Le danger, c'est l'abcès ou l'œdème. Il faut donc n’injecter que de petites quantités et lentement. On peut injecter le produit en plusieurs piqûres côte à côte ou de chaque côté de l'encolure.
  • Le poitrail : c'est tout aussi confortable pour le soigneur, mais les muscles de cette région ne permettent pas d'injecter plus de 10 ml.
  • La fesse : le danger, c'est le coup de pied ! Pour prévenir le danger, il faut rester très proche de la cuisse du cheval.
  • La croupe (pour les intramusculaires seulement) : là encore, danger de coup de pied. Attention aussi à l'épaisseur de la peau, qui nécessite un peu plus de force qu'ailleurs. Pour le cheval, le risque c'est l'abcès qui, dans cette région, peut être très grave.

Rênes et accessoires

Extérieur, obstacle, travail sur le plat : chaque paire de rênes a son usage, chaque discipline a ses rênes ! Avant d'en acheter une paire, déterminez exactement l'usage que vous voulez en faire et les qualités que vous en attendez.

De quelles rênes avez-vous besoin ?

C'est la question qu'il faut vous poser. Préférez-vous une action fine ? Privilégiez la souplesse. Êtes-vous pour une équitation tout terrain ? Pensez : « accroche ».
Des rênes souples
Pour travailler sur le plat et garder la plus grande finesse d'action possible, vous devez trouver des rênes lisses taillées dans un cuir bien souple. La bonne largeur n'est pas la même pour tous : à vous de la déterminer en fonction de votre main et de vos habitudes de travail. On a une meilleure tenue, en général, si les rênes sont un peu larges ; en revanche, pour monter avec quatre rênes, en bride ou avec un enrênement, mieux vaut opter pour des rênes fines. Sachez que ce n'est pas la largeur qui fait la solidité, mais la qualité et l'épaisseur de la peau ainsi que la façon dont elle a été traitée.
Antidérapantes
Votre cheval transpire beaucoup, vous travaillez souvent en terrain varié à l'extérieur, vous montez à l'obstacle ou en cross ? Il vous faut des rênes antidérapantes. Les rênes dites « caoutchouc » sont les plus indiquées pour l'extérieur, le cross et, même, l'obstacle. En cuir, gainées sur une partie de leur longueur, dite la main de rêne, d’un caoutchouc à picots, elles offrent une excellente tenue même sous la pluie ou après un passage dans le gué. Leur défaut : assez épaisses, donc un peu raides, elles ne conviennent pas pour travailler en finesse ni pour monter avec quatre rênes. De plus, quand on monte sans gants, on risque de se blesser les mains.
Mixtes
Pour qu'elles soient à la fois antidérapantes et d'une bonne souplesse, certains fabricants proposent des rênes qualifiées de mixtes : seule une face est doublée de caoutchouc à petits picots. Naturellement les avis sont partagés : pour certains ces rênes ont presque tous les avantages puisqu'elles sont assez souples et assez antidérapantes, pour d'autres, elles n'ont que des défauts puisqu'elles ne sont ni vraiment antidérapantes, ni vraiment souples.
La longueur des rênes
Les rênes doivent être suffisamment longues pour que vous puissiez les passez facilement par dessus la tête de votre cheval et les laissiez filer autant que l'exige l'étendue de son encolure. Attention toutefois de ne pas choisir des rênes trop longues (taille cheval pour un poney, par exemple), dont le flot vous encombrerait, et qui risqueraient de se prendre dans les pieds de votre monture quand vous les tenez à la couture.
Entretenir les rênes en cuir
La plupart des rênes en cuir sont un peu raides au début : elles se feront à l'usage et grâce à vos bons soins. Dans un premier temps et jusqu'à ce qu'elles soient suffisamment assouplies, graissez-les une fois par semaine. Par la suite, quand le cuir est fait, il n'est pas souhaitable de continuer à les graisser autant, cela les rendrait poisseuses et elles risqueraient de devenir molles. Un ou deux graissages par an suffisent. En revanche, vous devez les entretenir très régulièrement avec du savon glycériné, qui les nettoie et dépose un léger film protecteur.

Des solutions pour tous les jours

Il n'est pas question, évidemment, de changer de rênes deux fois par jour : il faut donc trouver une paire de rênes qui se prête sans inconvénients à divers usages.
Le cuir tressé
Les rênes dites tressées sont des rênes en cuir supérieur doublées d'une « tresse» : le plus souvent, il s'agit d'une lanière de cuir que l'on a, en quelque sorte, cousue dans la rêne. Cette « tresse » crée de multiples petits arrêtoirs qui donnent une bonne tenue aux rênes sans pour autant les rendre aussi épaisses ou aussi rigides que les rênes caoutchouc. Elles sont un peu plus chères que les rênes ordinaires et, de plus, la tresse a tendance, avec le temps, à se détériorer au niveau de la prise de main. Sachez toutefois que vous pouvez les faire réparer facilement chez un bourrelier.
Toile et cuir
Les rênes en toile ont leurs adeptes. Ce sont les moins chères, elles sont solides, pas trop glissantes puisqu'elles sont munies d'arrêtoirs, et relativement souples dans la main, parfois même un peu trop, car elles ont tendance à se plier dans la paume sans forcément offrir la résistance nécessaire. Elles conviennent bien à l'extérieur, où l'on monte beaucoup rênes en guirlande.

Monter à cheval

Les jeunes cavaliers n'ont pas toujours eu des poneys à leur disposition ; il fallait bien pourtant qu'ils se hissent en selle quelle que soit la taille du cheval. N'oubliez pas vos assouplissements et apprenez bien la technique !

En souplesse

Monter à cheval est un exercice qui nécessite souplesse, force et légèreté. A long terme, si ce geste est mal fait, il peut provoquer des douleurs dorsales, chez le cheval comme chez le cavalier.
Au travail
  1. Amenez votre cheval au centre du manège ou de la carrière. Placez-vous contre l'épaule gauche du cheval, en regardant sa croupe. Ajustez les rênes sans les tendre excessivement, tenez-les dans la main gauche en même temps qu'une bonne poignée de crins. En vous aidant de la main droite, glissez le pied gauche dans l'étrier.
  2. En vous tournant vers le flanc du cheval, attrapez le troussequin de la main droite. En même temps, fléchissez légèrement votre jambe droite pour prendre un peu d'élan. Cette position demande une certaine souplesse car la jambe gauche est alors assez relevée par rapport à l'axe du corps.
  3. Poussez fortement sur la jambe droite et aidez-vous du troussequin pour décoller du sol. Ne laissez pas votre bassin reculer : plaquez- vous autant que possible contre le cheval. Il s'agit de partir vers le haut, pas vers l'arrière ! En prenant appui sur l'étrier, dépliez la jambe gauche et redressez-vous. Lâchez le troussequin et tournez votre buste en direction de la tête du cheval en soulevant la jambe droite.
  4. Faites passer la jambe droite par-dessus la croupe et faites-la redescendre le long du flanc droit du cheval. Asseyez-vous doucement dans la selle en prenant éventuellement appui sur le pommeau pour ne pas retomber lourdement sur le dos du cheval. Chaussez vos étriers. Vous voilà prêt !
Attention, danger !
Avant de monter, assurez-vous que la sangle est bien ajustée. Sans couper le cheval en deux, elle doit être suffisamment serrée pour empêcher la selle de se déplacer. Sinon, celle-ci pourrait tourner sous votre poids quand vous attrapez le troussequin et vous tomberez à terre.

De l'escalade ?

Votre cheval mesure 1,70 m au garrot et vous avez parfois le sentiment de faire de l'escalade ? Travaillez vos muscles, votre souplesse, votre technique ou . . . utilisez un montoir !
Propulsion plutôt que traction
Nous avons plus de puissance dans les jambes et les fessiers que dans les bras. Pour monter à cheval, une bonne poussée est plus efficace qu'une traction : fléchissez la jambe droite et poussez fortement pour vous enlever. Ce sont les fessiers et les muscles de la jambe qui sont les plus sollicités. Si vous comptez trop sur votre bras droit, vous risquez de faire tourner la selle tout en ayant l'impression d'avoir des fesses en plomb.
Bon à savoir
Lorsque vous montez, le cheval oppose à votre poids (qui le tire vers la gauche) un important effort musculaire. Cela paraît peu de chose mais, à force, surtout si vous êtes lourd, ce geste risque de provoquer des contractures ou des déséquilibres musculaires. C'est pourquoi il est bon, pour économiser son cheval, d'utiliser un montoir. Cela soulage le cheval et le cavalier !
Gros plan
Si votre cheval bouge au montoir, il a peut-être été mal éduqué. Mais il peut aussi redouter ce moment parce que vous commettez certaines erreurs assez communes.
  • N'ajustez pas vos rênes trop sévèrement. Le cheval, ligoté, a tendance à entrer en défense et cherche à échapper à la main en déplaçant les hanches ou en reculant.
  • Prenez soin de ne pas enfoncer la pointe de votre pied gauche dans le flanc du cheval au moment où vous montez.
  • Passez la jambe bien au-dessus de la croupe en évitant de donner un coup au passage avec votre pied.
  • Ne retombez pas dans la selle comme un sac de pommes de terre ! Le cheval a beau avoir les reins solides, cela n'a rien d'agréable.

Quel dressage pour le cheval d'extérieur ?

Le cheval de randonnée donne l'impression de s'adapter à tout avec naturel ; on oublie souvent que son cavalier a beaucoup travaillé pour en arriver là. C'est un programme long et qui demande beaucoup de patience.

Ce qu'il doit savoir faire

Un cheval d'extérieur doit impérativement être agréable, facile à monter et avoir un comportement exemplaire : c'est indispensable pour le confort et la sécurité du randonneur.
Les trois allures
Le cheval de randonnée doit marcher, trotter, et galoper uniquement à votre demande. Au cours du dressage, faites vos demandes nettement. Récompensez le cheval quand il obéit. Exigez peu à peu une réponse instantanée, que ce soit dans les transitions montantes ou descendantes. Ne laissez pas un cheval changer d'allure selon son bon plaisir : trottinement, ralentissement ou accélération non demandés doivent être contrés immédiatement. Manifestez votre désaccord d’abord par la voix, puis par les aides. Le pas, essentiel en randonnée, est une allure difficile à travailler : ne le négligez pas.
L'arrêt
Le cheval de randonnée doit apprendre à s'arrêter dans la foulée. Cela peut être utile dans les cas d'urgence. Commencez le travail à pied, à la voix. Ensuite, abordez le travail monté au pas, en utilisant simultanément la voix et les aides. Le cheval doit s'arrêter à l'instant même où vous le lui demandez et rester immobile tant que vous ne le remettez pas en avant. Récompensez chaque arrêt. Dans un premier temps, ne prolongez pas trop les arrêts. Et, surtout, rendez les rênes ; l'arrêt devient ainsi une détente, une sorte de récompense. Vous pourrez sous peu vous passer des rênes !
Le reculer
Pour se dégager du bord d'un ruisseau ou d'un chemin sans issue, reculer sera très utile. Le cheval de randonnée doit savoir reculer dans le calme, sur plusieurs foulées. Comme l'arrêt, le reculer se travaille d'abord en main. Dites « Recule » tout en marchant vers le cheval et en poussant son épaule si nécessaire. Lorsque vous passez au travail monté, faites preuve de patience. Contentez-vous d'un pas ou même d'une esquisse de pas. Récompensez abondamment. Ne coincez pas le cheval entre les mains et les jambes. L'ordre à la voix s'accompagne d'une simple indication des mains et des jambes, avec cession dès que le cheval entame le reculer. Au bout de quelques semaines, il sera capable de reculer de plusieurs dizaines de mètres, ce qui est le minimum nécessaire.
Le travail à une main
En randonnée, on a souvent besoin de ses mains : pour ouvrir une barrière, lire la carte, tenir un cheval en longe, etc. Demandez les choses à une main, puis dans la demi–seconde qui suit, demandez-la à deux mains : il aura tôt fait d'anticiper et, bientôt, la demande à une main suffira.
Les déplacements latéraux
Un cheval souple et musclé s'obtient par des exercices d'épaules en dedans, de hanches en dedans ou en dehors, d'appuyers. Ces figures ne sont pas un but en soi, mais de simples assouplissements. Elles sont bien utiles pour se dégager de situations difficiles.

L’éducation et le comportement du cheval de randonnée

Le dressage « technique » ne suffit pas. Le cheval de randonnée se distingue par une éducation et un comportement exemplaires, résultats d'un apprentissage bien particulier.
L'indépendance
Le cheval de randonnée doit se montrer indépendant, c'est-à-dire rester au pas quand les autres prennent le galop, partir à gauche quand tout le monde va à droite, sans que vous ayez à vous battre. Contraire à son instinct, cette qualité s'acquiert par la patience, le travail devant se faire par petites étapes. Il faut en permanence rassurer le cheval en cours d'apprentissage et, surtout, affirmer votre rôle de dominant.
Le respect en main
Avant tout, le respect que votre cheval vous porte se manifeste à pied. Il doit apprendre à marcher en main en restant derrière vous, à ne pas vous bousculer, à se pousser quand vous marchez vers lui. Il est très attentif à vous et sait oublier les autres chevaux, car il vous voit comme un dominant. Si votre cheval déroge à l'une de ces règles, résolvez vite le problème : un manque de respect en main se traduira à forcément par un manque de respect monté.
Gérer sa peur
Il est normal d'accorder au cheval la possibilité de vérifier qu'un objet nouveau ou inquiétant ne présente pas de danger. C'est un réflexe sain qui vous préservera de bien des ennuis. Apprenez-lui simplement à observer dans le calme et à ne pas s'enfuir. Votre seul travail consiste à le maintenir en présence de l'objet de son angoisse, peu importe la distance. Plus il a peur, plus vos rênes doivent être longues .

Le hennissement

Le silence du troupeau

Les personnes qui vivent au contact du cheval savent à quel point cet animal est peu bavard. Les éthologues font le même constat : on entend moins de hennissements en une journée près d'un troupeau de 25 à 30 têtes que dans les dix premières minutes d'un western !
Un échange constant
Les chevaux sont plutôt silencieux. Ils est impératif, pour un mammifère menacé par des prédateurs, d'émettre un minimum de sons car ceux-ci peuvent le faire repérer de loin. Pourtant, à l'intérieur d'un groupe, la communication est continue. Elle passe par les expressions de la tête et les attitudes du corps, même les plus infimes, comme la direction du regard, l'orientation des oreilles et les mouvements de la queue.
Savoir se placer
La position des animaux les uns par rapport aux autres est en soi un langage complexe. La vision du cheval, qui lui permet de couvrir un champ assez important, rend ces échanges particulièrement éloquents. Gestes, expressions et postures sont parfaitement clairs et intelligibles pour les animaux d'un même groupe.
La vocalisation
La complexité et la précision de ce langage corporel rendent généralement superflue la communication sonore lorsque les animaux sont proches. Mais cette dernière existe, avec une infinité de nuances, et va du ronflement des naseaux au long hennissement d'appel. Elle permet aux chevaux de rester en contact même lorsqu'ils sont éloignés. Hennissements et cris sont aussi utilisés pour menacer et mettre en garde.
Comment le cheval hennit-il ?
Le cheval inspire profondément, puis il expulse l'air qui, en passant dans le larynx, fait vibrer les cordes vocales. L'ouverture de la gorge et de la bouche, la position des lèvres, permettent à l'animal de modifier la tension des cordes vocales et, donc, la nature du son émis. La force avec laquelle l'air est expulsé détermine également la puissance et le registre du hennissement, qui résonne dans les cavités de la tête et de la poitrine.
Un langage riche
Les sons émis par le cheval comprennent une infinité de nuances que seuls les spécialistes distinguent clairement. Mais tous les cavaliers peuvent apprendre à reconnaître les principaux types de hennissements du cheval. Le hennissement le plus fréquent est un appel : c'est le plus fort et le plus long. Un cheval isolé, qui voit s'éloigner ses compagnons ou qui entend au loin des congénères, pousse un long hennissement sonore. Ce cri est aussi celui du cheval sauvage qui s'est éloigné du troupeau. Il attire l'attention des autres sur sa détresse et attend une réponse qui lui permettra de situer le troupeau.
De mère à poulain
La période de sa vie pendant laquelle le cheval est le plus bavard est sans doute son « enfance »: le poulain communique beaucoup avec sa mère. Cette dernière appelle son petit quand il s'éloigne : c'est le hennissement: « où es-tu ? ». Il peut se nuancer d'une mise en garde ou d'une menace plus ou moins importante, devenant alors « attention », « reviens », « reviens tout de suite », etc. Le poulain lui-même, s'il s'égare, cherche sa mère à grands cris et son désespoir va croissant. Mère et poulain reconnaissent mutuellement leur voix et peuvent exprimer et identifier de nombreuses nuances.
Bon à savoir
Pour un hennissement d'appel ou d'alarme, le cheval lève la tête et ouvre plus ou moins la bouche, ses naseaux se dilatant au passage de l'air. Cette position dégage et ouvre la gorge et permet au son de résonner puissamment.

Savoir interpréter

Par le hennissement, le cheval exprime toute la gamme des émotions qu'il éprouve.
Le cri d'alarme
Pour être efficace dans le milieu sauvage, le cri d'alarme d'un animal doit porter loin et être immédiatement reconnu par ses congénères. En même temps, ce cri doit être discontinu et d'un registre varié afin qu'un prédateur éventuel éprouve des difficultés à le situer. Un cheval qui donne l'alarme pousse une série de cris plutôt brefs qui commencent dans un registre aigu pour aller vers le grave. L'alarme sonne le rassemblement : en cas de danger, l'union fait la force.
Colère et menace
Lorsque les chevaux veulent effrayer et éloigner un congénère ­ ou un autre animal ­ ils poussent une sorte de couinement aigu qui ressemble à un cri de colère. C'est, par exemple, le cri de la jument qui remet à sa place un étalon entreprenant. On entend aussi ces menaces lors de la distribution de grain : les voisins de box se menacent réciproquement par de violents coups de pieds dans les murs et des cris caractéristiques ­ accompagnés de mimiques expressives. Dans des circonstances plus dramatiques ­ le combat de deux étalons ­, les cris poussés sont vraiment terribles.
Joie et désir
Lorsque le cheval veut exprimer son plaisir, il émet un hennissement assez bref, plutôt grave, qu'il répète parfois plusieurs fois. On l'entend, par exemple, lorsqu'on lui apporte à manger, lorsqu'on ramène au box un compagnon attendu, mais aussi, si l'on est un heureux propriétaire, lorsqu'on vient voir son cheval, qui manifeste ainsi sa joie. Joie et désir provoquent un hennissement très similaire, du moins pour nos oreilles humaines.

Se mettre en selle

Monter sur un cheval et en descendre : voilà deux opérations critiques pour le cavalier et peu agréables pour le cheval. Une bonne technique de mise en selle permet toutefois de les accomplir en toute sécurité sans les rendre pénibles pour le cheval.

A droite comme à gauche

Pratiquez aussi bien à droite qu'à gauche car, à tout instant, vous pouvez être amené à monter d'un côté comme de l'autre. Cherchez le beau geste, celui qui donne l'impression de la facilité et que caractérisent rapidité, équilibre et douceur.
Comment s’y prendre
  1. Amenez le cheval dans un endroit plat ne présentant aucun danger. Évitez le bord de la carrière, vérifiez qu'il n'y a rien où il puisse se prendre les pieds. Placez vos rênes séparées sur l'encolure en faisant le tour du cou, non en les passant par dessus la tête.
  2. Laissez vos rênes flottantes, mais presque au contact. Votre main gauche tient les rênes et la crinière ou le tapis. Placez votre pied gauche dans l'étrier en vous aidant avec votre main droite si nécessaire.
  3. De la main droite, accrochez-vous à la corne de la selle. Portez le regard vers l'avant, entre les oreilles du cheval.
  4. Pour vous hisser en selle, fléchissez votre jambe droite, puis propulsez-vous vers le haut. Passez la jambe droit par-dessus la croupe. Les points 3 et 4 doivent s'enchaîner rapidement.
  5. Asseyez-vous le plus doucement possible dans la selle. Le cheval ne doit rien sentir : rappelez-vous qu'il est sensible au poids d'une mouche ! Attendez au moins dix secondes avant de demander quoi que ce soit. Ainsi, le cheval restera calme au montoir, sans stresser ni chercher à anticiper l'action.
Tenez vos rênes suffisamment longues pour que le cheval puisse avoir l'encolure aussi basse que possible. S'il garde la tête haute, rendez-lui encore 40 ou 50 cm de rênes.

Et pour descendre ?

Réalisez les opérations dans l'ordre inverse, en pensant aux deux points fondamentaux : la sécurité et le confort du cheval. Tenez vos rênes dans la main gauche et agrippez la crinière ou le tapis. Déchaussez l'étrier droit et seulement celui-là. En vous tenant avec la main droite à la corne, passez votre jambe droite par-dessus la croupe. Posez le pied droit au sol. Ensuite seulement, déchaussez l'étrier gauche.
Que faire s'il bouge ?
Aucun cheval western digne de ce nom ne bouge au montoir. Si le vôtre le fait, vérifiez les points suivants :
  • Ne faites-vous aucun mouvement maladroit ou brutal pendant que vous vous mettez en selle Par exemple : rênes trop serrées, coup de pointe de pied à la sangle, gros déséquilibre au montoir, réception brutale dans la selle, etc. Ces fautes peuvent déclencher chez le cheval, pendant le montoir, un réflexe de fuite.
  • Attendez-vous plusieurs secondes dans le calme une fois en selle avant de demander quoi que ce soit ?
  • Montez-vous toujours sereinement ? Un matériel inadapté ou un cavalier nerveux stresse le meilleur des chevaux !
Le bon geste
Lorsque vous descendez de cheval, restez bien droit, ne vous couchez pas sur l'encolure. Vous risqueriez d'accrocher votre vêtement à la carne, ce qui est dangereux. Maintenez le regard en avant, les épaules dans l'axe du cheval.

La tenue du cavalier de CSO et de dressage

La tenue du cavalier de concours est réglementée de manière stricte et très contraignante. La bombe, la veste et la cravate en sont les attributs. Les fédérations ne laissent guère de place à la créativité, ni à la fantaisie des concurrents.

Le concours hippique, haut lieu de l’élégance

En concours hippique, le cavalier arbore toujours une apparence très élégante. Ce sport se pratique encore en veste et en cravate. Les couleurs restent très sobres, malgré quelques fautes de goût parfois évidentes.
La veste
Noire dans les niveaux inférieurs, la veste se fait volontiers « multicolore » à plus haut niveau. Dans les épreuves internationales, on voit des vestes rouges, bleues à col amarante, vert foncé, etc. Les sponsors imposent également de plus en plus souvent le port de vestes et de passementeries à leurs couleurs. La liste des couleurs autorisées pour la veste est : rouge, bleu foncé, vert foncé ou noir. Le col peut en revanche être d'une teinte plus gaie. Le cavalier ne peut pas, bien sûr, arborer de façon trop ostentatoire les insignes de son sponsor. Pas question de le transformer en homme-sandwich comme un coureur cycliste. Seul un petit emplacement de 30 cm2 au niveau de la pochette de la veste lui permet d'afficher les couleurs de l'entreprise qui le soutient.
La chemise et la cravate
Traditionnellement blanche, la chemise est parfois rayée de bleu ou de rose, mais toujours avec un col blanc. La cravate, symbole du respect du candidat vis à vis de l'institution, du jury et de sa monture, est toujours blanche.
La culotte
Dans tous les concours, la culotte est blanche. Tous les cavaliers la portent, quelle que soit la couleur de la veste ou celle de la chemise. Seules les cavalières sont autorisées à porter une culotte de chasse beige clair ou crème, mieux assortie à la veste bleue.
Les bottes
A haut niveau, la mode est aux bottes en cuir souple et pourvues de lacets au niveau du cou de pied. La teinte en est obligatoirement noire. La présence de revers de couleur golden ou rouge est tolérée. Les plus jeunes et les moins fortunés portent des de bottes en caoutchouc ou, plus souvent, en slush.
Les cheveux
Les cheveux longs doivent être attachés et si possible fixés à l'aide d'une résille pour les filles. Pas question, donc, de laisser sa longue chevelure dépasser du casque.

De la bombe au casque

La nécessité de prévenir les traumatismes crâniens a progressivement rendu obligatoire le port du casque en lieu et place de la bombe traditionnelle.
Élégance ou sécurité ?
Traditionnellement, le cavalier d'obstacle portait une bombe. Mais ce couvre-chef était plus esthétique qu'efficace en cas de chute. Tout d'abord, elle ne tenait pas sur la tête. Un petit élastique en guise de jugulaire ne suffisait pas à la maintenir en place. Ensuite, la bombe n'était pas assez épaisse pour absorber les chocs et protéger le crâne d'un éventuel caillou pointu. Le carton qui constituait parfois sa coque avait, en outre, tendance à s'assouplir sous l'action de la pluie. Enfin, la visière fixe venait fréquemment casser le nez du cavalier lors de la chute.
Le casque bienvenu
Pour toutes ces raisons, le casque a progressivement remplacé la bombe en épreuve. L’élastique a été avantageusement échangé contre une véritable jugulaire trois points qui, si elle n'est guère élégante, maintient la coiffe en place lors des chocs. C'est le seul point rendu obligatoire par le règlement. Avec ces nouveaux casques, les concurrents ont un peu pris la grosse tête : le matériau qui en compose les coques est en effet beaucoup plus épais. Il doit résister à la pénétration d'un objet contondant venant heurter la tête. Les protections céphaliques se sont aussi faites plus couvrantes afin d'abriter une plus grande surface crânienne. Enfin, la visière est devenue souple ou amovible. Le léger préjudice esthétique imposé à la silhouette du cavalier par ces casques est largement compensé par le gain de sécurité qu'ils procurent.

Le POR de nuit

Apparu il y à une dizaine d'années, le POR de nuit a suscité bien des polémiques, compte tenu de sa difficulté et des risques qu'il impliquait. Il reste une expérience marquante, à réserver à des trecquistes aguerris.

Une expérience extrême

Entre le jour et la nuit, la différence est saisissante pour celui qui randonne à la carte en terrain inconnu. Frissons garantis !
Une création récente
Le POR de nuit est apparu dans les années 1990, lors du Championnat de France de Pont-l 'Évêque. Dans cette région de bocages, le POR de jour s'annonçait peu sélectif : l'ajout d'une épreuve nocturne devait corser la difficulté. L'expérience fut renouvelée les années suivantes, la région choisie étant parfois plus boisée ou plus accidentée. Traditionnellement, l'épreuve a lieu pendant la nuit du vendredi au samedi. Tracé assez court, une vingtaine de kilomètres, et pénalités divisées par deux par rapport au jour : 1point par minute, 25 points pour une arrivée au contrôle par un mauvais chemin, 50 points par contrôle manqué. Le lendemain, les cavaliers ensommeillés affrontent un parcours de jour classique, la somme des distances parcourues ne devant pas dépasser 60 km.
Un parcours à risques
On trouve également des nocturnes lors de certaines épreuves de sélection pour le Championnat de France, mais rarement dans les TREC de moindre importance. La nuit, en effet, de nombreux dangers guettent le concurrent solitaire, surtout s'il s'égare hors des chemins repérés, ce qui ne manque pas d'arriver. Une branche basse invisible peut l'assommer ou le jeter à terre, une plaque rocheuse peut faire déraper sa monture, un trou entraînera une chute du couple. C'est pourquoi les POR de nuit ont leurs détracteurs, qui jugent qu'on s'éloigne de l'esprit de prudence propre au tourisme équestre. A quoi d'autres répondent qu'il arrive qu'une randonnée se prolonge la nuit et que le TREC constitue ainsi une sorte de laboratoire d'essais pour les systèmes d'éclairage et de signalisation.
Des difficultés spécifiques
Drôle d'aventure, pour le concurrent, que de se risquer ainsi dans le noir complet, avec sa seule monture. La nuit, les repères changent. Le cheval est plus attentif, parfois un peu tendu, car il y a souvent beaucoup d'animation dans les bois et les fourrés. Le cavalier ne peut guère scruter le paysage, ni évaluer les distances à l'œil. Faute de repères visuels, il lui faut recourir davantage à la boussole et au chronomètre pour se situer. L'entrée d'un chemin en sous-bois devient presque invisible si des branches viennent arrêter le faisceau ténu de la lampe. Même une ligne à haute tension passera inaperçue si l'on néglige de balayer le ciel de sa lampe lorsqu'on passe dessous. Pour réussir, il faut encore plus de sang-froid et de concentration que de jour. Mais que d'émotions inoubliables !

Que la lumière soit !

Difficulté inédite que le choix d'un équipement performant pour lutter contre l'obscurité. Chaque cavalier a sa solution.
Signalisation
Avant d'éclairer les chemins, le concurrent doit penser à se signaler aux autres, en particulier aux automobilistes. Solution la plus classique, des bandes réfléchissantes fixées à la selle, autour des membres et, éventuellement, de la queue du cheval par un système velcro. On peut y ajouter une lampe cycliste bicolore ou à flash, qu'on fixe à la cheville gauche. Cet équipement ne dispense pas d'une grande prudence, car les conducteurs de voitures sont peu habitués à de telles rencontres.
Éclairage et variantes
Côté éclairage, l'équipement classique est constitué d'une lampe frontal halogène et d'un projecteur manuel longue portée. Les variantes dépendent de l'inspiration et des capacités de bricoleur de chacun. Certains fixent, de part et d'autre de leur casque, des phares qu'alimentent des batteries de moto dissimulées dans leurs fontes. D'autres fixent un projecteur au poitrail ou au front de leur monture. Certains utilisent des pastilles fluorescentes pour éclairer leur carte. Tout est possible, mais encore faut-il limiter le poids de cet attirail, en tester l'autonomie et s'assurer que tout ce bel équipage résistera aux secousses répétées et à la pluie. Car, parfois, pour couronner le tout, il pleut !

Soigner le cheval sans le stresser

Le secret pour soigner un cheval sans le stresser réside dans le calme, la confiance en soi, la détermination et la fermeté du soigneur, toutes qualités qui rassurent le cheval et l'incitent à rester tranquille. L'énervement et la peur, en revanche, se transmettent aussitôt à l'animal.

La bonne attitude

Pour rassurer les chevaux, il faut savoir rester serein soi-même.
Confiance et respect
Lorsqu'un cheval est bien dressé et a confiance en son soigneur, les soins se passent bien. L'animal sait que l'homme est son dominant et qu'il n'a rien à craindre de lui. Il est donc à la fois respectueux et confiant. A l'opposé, si le soigneur s'énerve ou a peur, le cheval devient automatiquement inquiet et n'a plus qu'une envie : adopter la tactique de défense pour laquelle il est programmé : la fuite !
Règles fondamentales
La règle numéro un lorsqu'on soigne un cheval est donc de conserver son sang-froid, quelle que soit la situation. Le fait de se contraindre à siffloter ou à bâiller aide parfois à garder la décontraction nécessaire. La règle numéro deux est qu'un cheval qui se sent enfermé ou prisonnier panique toujours davantage que celui qui a l'impression qu'il pourrait s'enfuir au cas où. Il est donc toujours préférable, pendant les soins, de faire tenir l'animal par un assistant plutôt que de l'attacher.
Rassurant mais ferme
Si les soins sont douloureux ou simplement désagréables, le cheval peut tenter d'y échapper. Il faut d'abord le rassurer, puis se montrer ferme et déterminé. Il doit savoir qu'il n'échappera pas à votre volonté. S'il bouge, ramenez-le immédiatement, mais sans violence, à sa place. Mais, s'il supporte courageusement les soins, félicitez-le et récompensez-le !

Les moyens de contention

Neuf fois sur dix, il n'est pas nécessaire d'immobiliser le cheval pour lui donner des soins. Un soigneur calme et rassurant suffit. Toutefois, différentes méthodes de contention douce sont possibles
Toujours un assistant
Le premier des moyens de contention consiste à faire tenir le cheval en main par un assistant. Celui-ci sera chargé de rassurer l'animal et de le détendre par des caresses et des mots apaisants. Si l'animal bouge un peu trop l'assistant pourra lui prendre un antérieur. La meilleure technique consiste à tenir le sabot par la pince, en fléchissant un peu toutes les articulations. Attention, il ne faut pas, alors, que l'animal prenne appui sur l'assistant. Dans ce cas, celui-ci doit tromper l'animal en faisant semblant de relâcher un peu sa jambe.
Le pli de l'encolure
Une autre technique consiste à attraper fermement dans la main un pli de peau au niveau du creux de l'encolure, en avant de l'épaule. Une fois la prise assurée, il faut la faire rouler vers l'avant en la tenant, si nécessaire, à deux mains.
La prise de l'oreille
Le fait de se saisir de l'oreille d'un cheval naturellement confiant et de la manipuler détourne son attention. Cette technique est assez efficace si les soins ne durent pas trop longtemps.
La prise du bout du nez
On peut, de la même manière, attraper la lèvre supérieure à pleine main et la serrer plus ou moins. Cela permet de se passer du tord-nez pour les soins de courte durée, comme de l'utilisation d'un aérosol dont le bruit effraie l'animal.
Le caveçon ou le licol d'étalon
Une simple chaîne sur le nez ou sous le menton, ou l'arçon d'un caveçon permettent de maintenir plus fermement un cheval qui se défend. Attention toutefois, ces harnais sont très douloureux et ne doivent pas être manipulés avec brutalité. Les à-coups violents sont à proscrire, la douleur qu'ils suscitent incitant le cheval à réagir plus plutôt qu'à se calmer.
L'injection
Lorsqu'un vétérinaire est présent, il peut administrer un sédatif au cheval pour le tranquilliser ou l'anesthésier légèrement le temps de l'intervention. Le choix du produit, de sa dose et de son mode d'injection dépendent du cheval et des circonstances. Seul un praticien diplômé est habilité à utiliser la contention chimique.
Le tord-nez
Le tord-nez est fait d'une cordelette que l'on glisse sur la lèvre du cheval et d'un manche que l'on tourne pour serrer cette cordelette. Cet instrument un peu barbare se révèle parfois utile pour immobiliser les chevaux pendant les soins douloureux ou déplaisants. Mais, dans certains cas il produit l'effet inverse : il énerve l'animal et l'incite à se révolter. Le tord-nez doit être manipulé avec tact: il faut toujours être prêt à le serrer ou à le desserrer en fonction des réactions de l'animal. Dans tous les cas afin de ne pas risquer une nécrose des tissus, le tord-nez ne doit pas être laissé en place plus de quelques minutes.

Les premiers pas

Vous êtes correctement assis dans votre selle, étriers chaussés, rênes en mains : voici le moment de faire vos premiers pas à cheval et de sentir enfin les mouvements de votre monture. Vous allez voir, c'est simple te merveilleux à la fois !

Les premiers pas accompagnés

Pour votre première leçon, vous ne serez pas abandonné à vous-même : quelqu'un vous aidera à brosser, à seller et à brider votre monture. Et, au manège, vous aurez un moniteur attentionné.
Au travail
Monter à cheval n'est pas vraiment difficile. Pensez que, pendant des siècles, on s'est déplacé ainsi ! Nos jambes se placent naturellement autour des flancs du cheval, son dos semble fait pour nous porter . De la décontraction et du tonus à dose égale, et vous pourrez bientôt partir galoper dans les bois !
Trouver sa position
Le moniteur vous a aidé à monter à cheval. Avant de marcher, prenez le temps de trouver votre place dans la selle. Vous devez être assis dans l'avant de la selle, sur le gras des fesses, le bassin légèrement basculé en avant. Les jambes descendent de tout leur poids vers le bas. Votre dos est droit, la tête bien dégagée des épaules. Portez votre regard vers l'avant.
Le pied à l'étrier
Le moniteur vous fait marcher un peu sans tenir les rênes, pour vous mettre à l'aise. Essayez de trouver la place de vos pieds dans les étriers. Chausser et garder ses étriers n'est pas évident dans un premier temps. Votre pied doit s'engager d'un tiers seulement dans l'étrier. Si la jambe est bien décontractée, le talon descend plus bas que la pointe du pied. Basculez légèrement la cheville, comme pour montrer la semelle du soulier au moniteur : cela place le mollet bien au contact des flancs du cheval.
A vos rênes !
Prenez une rêne dans chaque main. Elles entrent par le bas de la paume ou passent entre le petit doigt et l'annulaire. Elles ressortent par le haut de la paume, où elles se trouvent fermement tenues par le pouce. En fermant ou en ouvrant les doigts, on modifie la tension sur les rênes. C'est ainsi que l'on demande au cheval de ralentir. Si l'on agit sur une seule rêne, le cheval tourne.
Ça balance
Quand le cheval marche, il a besoin de déplacer son encolure dans le mouvement d'un balancier. Il ne faut pas le gêner. Gardez vos coudes souples et laissez vos mains suivre ce mouvement de va-et-vient. Vos fesses avancent et reculent dans la selle avec les foulées du cheval. C'est un mouvement agréable. Décontractez-vous.
Marche-arrêt
Pour vous arrêter, fermez les doigts et redressez-vous en élevant légèrement vos mains. Dès que le cheval s'arrête, baissez les mains et ouvrez les doigts. Pour marcher, exercez une franche pression des mollets sur les flancs du cheval. S'il n'obéit pas, utilisez les talons.
Assouplissements
L'équitation sollicite les muscles bien plus qu'on ne le croit. Avant de passer au trot, il est bon de les échauffer et de les étirer. Déchaussez vos étriers et croisez-les devant la selle. Le moniteur vous indiquera quelques exercices d'assouplissement. Ces mouvements amusants vous aident à trouver votre équilibre sans rester figé. Lorsque le buste se déplace, les jambes adhèrent aux flancs du cheval, surtout au niveau des cuisses et des mollets.
Au trot
Vous voilà plus à l'aise. Pour les premières foulées au trot, il est généralement préférable de rester sans étriers. Ils vous encombreraient plus qu'autre chose. Attrapez le pommeau dans une main pour rester bien assis, les fesses vers l'avant de la selle. Évitez de contracter les jambes et de remonter les genoux. Laissez-les descendre de tout leur poids. Cherchez à envelopper le cheval avec le bas de la jambe. Relâchez vos épaules et laissez tout votre corps suivre les mouvements. Recherchez la décontraction. En repassant au pas, redressez-vous et amortissez souplement avec les reins. Surtout, ne vous penchez pas en avant !
Bon à savoir
Pour vous faire comprendre de votre cheval, vous disposez de moyens naturels qu'on appelle les aides.
  • Les mains, par l'intermédiaire des rênes, vous permettent de ralentir, de vous arrêter et de tourner.
  • Les jambes, par des pressions plus ou moins fortes, font avancer le cheval .
  • Le déplacement de votre poids dans la selle est nettement perçu par le cheval.
  • Regardez où vous allez quand vous voulez tourner, redressez-vous pour ralentir ou pour vous arrêter.
  • La voix est une aide importante. Une voix traînante et grave apaise le cheval. Une voix nette et brève l'incite à l'action. N'hésitez pas à accompagner vos gestes de la voix , discrètement bien sûr, le cheval a l'ouïe fine et vous n'êtes pas seul au manège !

Présenter un cheval

Lorsque l'on souhaite juger les aptitudes d'un cheval, il faut s'assurer que son modèle ne le prédispose pas à une quelconque pathologie et correspond bien à l'emploi auquel on le destine. Il faut ensuite s'assurer de la qualité de la locomotion de l'animal en l'observant en déplacement.

Les allures : sur sol dur

Présenter un cheval en main est moins simple qu'il n'y paraît. Il suffit bien sûr de le faire marcher et trotter à sa droite, mais pas n'importe comment.
Trouver la faille
Pour juger correctement un cheval, il vaut mieux un sol dur. Un sol mou facilite le travail du cheval et amortit chacune de ses foulées. Un sol dur, au contraire, ne pardonne rien. Le cheval doit mettre en œuvre chacun de ses muscles, chacun de ses tendons, chacun de ses ligaments pour amortir ses foulées. Un cheval ne peut trotter souplement sur un sol dur que s'il bénéficie d'une parfaite intégrité de son appareil locomoteur.
Rênes longues
Lors de la présentation, le cheval doit être tenu à bout de longe ou de rênes. Le présentateur ne doit ni gêner le jeu du balancier de l'encolure, ni déséquilibrer le cheval vers la gauche en le tirant comme un âne. Il faut donc se contenter de courir à grandes foulées à côté de son animal, sans trop le tenir. On ne s'étonnera pas de ce que le vétérinaire ou le juge se place dans l'axe du déplacement. C'est en effet de derrière et de devant que l'on détecte le plus facilement les irrégularités d'allure. Le demi-tour a aussi son importance pour les examinateurs.
Arrêt : « hors crinière »
Lors de la présentation arrêtée, il vaut mieux s'arranger pour que la crinière ne masque pas l'encolure de l'animal au juge. Si le cheval n'est pas natté (ce qui est souhaitable), on le présentera donc plutôt hors crinière. Pour permettre de juger des aplombs, il faut essayer d'arrêter son cheval bien droit. Ses quatre pieds doivent reposer au sol et si possible être en léger décalage. On ne se contentera pas d'une posture campée ou d'un cheval sous-lui du devant.
Le physique n'est pas tout
Le plus beau cheval, celui qui se déplace le mieux, ne sera jamais un champion s'il lui manque le tempérament. Les qualités mentales sont en effet tout aussi indispensables que les qualités physiques, même pour un cheval. La capacité d'apprendre, la motivation, le sens de la compétition et l'intelligence sont autant d'atouts qui différencient un cheval bien fait, mais ordinaire, d'un autre peut être moins beau, mais qui gagne.

Les trucs des présentateurs

Le succès et les enjeux financiers des épreuves de modèles et allures ont amené les éleveurs à développer de véritables techniques de présentation des chevaux. A côté d'un savoir-faire manifeste et d'un tact tout aussi incontestable, on voit parfois, hélas, fleurir certains excès.
Fardé comme une mariée
Outre sa foulée légère qui magnifie celle du cheval, le présentateur «pro» dispose d'une foule de trucs destinés à faire paraître plus belle « la mariée ». Les yeux du cheval sont, par exemple, enduits d'un collyre qui les fait paraître plus brillants. Le bout de son nez et le tour des yeux sont maquillés à la vaseline. Les oreilles, l'auge, les jambes sont soigneusement tondus et épilés pour paraître plus fins. La queue est passée au produit démêlant, qui lui donne un aspect chatoyant. Le haut de la crinière est tondu pour affiner l'attache de la tête. Le dresseur apprend également à son « top model » la bonne façon de marcher et de se tenir debout. L'animal doit, en effet, allonger son encolure tout en la soutenant. Tout un art qui s'obtient à l'aide de longues badines, parfois garnies de colifichets. La violence est parfois, hélas, au rendez-vous pour convaincre les « mannequins » récalcitrants.
Des excès répréhensibles
Au registre des excès, citons certaines races américaines comme l'american saddle horse, à qui les éleveurs sectionnent parfois les muscles abaisseurs de la queue pour conférer un plus beau port de cette dernière. Des ferrures orthopédiques obligent ces mêmes chevaux à adopter les allures qu'on souhaite leur voir prendre. Sans parler des produits irritant dissimulés sous les sabots ou dans l'anus des pauvres bêtes à concours !

Partir seul

Partir seul en randonnée, le temps de partager une petite aventure avec son cheval, est le rêve de bien des cavaliers. S'ils sont bien préparés, le cavalier et le cheval reviennent transformés de ces petites ou longues escapades.

Se préparer

La réussite d'une randonnée tient dans sa préparation. Si vous partez seul, vous ne pourrez compter que sur vous-même, sur votre débrouillardise et, surtout, sur votre prévoyance. Savoir monter à cheval ne suffit pas pour randonner seul !
Le bon tracé
Déterminez votre tracé en limitant autant que possible les risques. Contactez les Guides de Tourisme Équestre de la région, demandez leur conseil : ils sauront vous indiquer les passages difficiles, les contournements possibles, les itinéraires de rechange. Éventuellement, reprenez un tracé que vous connaissez déjà. Faites des feuilles de route pour bien analyser le parcours avant de partir.
Pour votre sécurité
Êtes-vous sûr de bien savoir utiliser une carte et une boussole ? Procédez à des révisions et à quelques exercices sur le terrain avant le grand jour. Pour partir seul ,vous devez posséder un minimum de compétences qui vous permettront de réagir face à une situation d'urgence : secourisme humain et vétérinaire, notions de maréchalerie et de bourrellerie, etc.
L'entraînement
Préparez votre cheval. Entraînez-le, physiquement et mentalement. Vous partirez ainsi avec une monture au comportement sûr, en souffle et musclée. Si vous emmenez un cheval de bât, il doit également participer à l'entraînement.
Le matériel
Préparez votre matériel pour que tout soit prêt au moins deux jours avant le départ. Procédez à des essais avec le cheval pour vous assurer que tout a une place et que vous n'êtes pas surchargé. Ne partez pas avec du matériel neuf ou dont vous ne vous êtes jamais servi.
Une solitude mesurée
Ayez en poche les numéros de téléphone des « personnes ressource » de la région. Avant de partir, prévenez-les de votre périple. Informez des proches de votre itinéraire, et dans la mesure du possible, prévenez les gîtes de l'heure probable de votre arrivée. En cas d'accident ou de problème, il faut que quelqu'un s'inquiète afin de déclencher les secours. Enfin, appelez les services météo, mais ne vous y fiez pas aveuglément.
Faire la feuille de route
Une feuille de route est une sorte de compte rendu détaillé de l'itinéraire dans lequel apparaissent toutes les informations relatives au parcours : azimuts, pente, éléments rencontrés (ferme, source, calvaire, pont), distances, aspect du terrain, allures prévues, météo annoncée. Pratiquement vous devriez pouvoir vous passer de la carte et marcher avec la seule feuille de route.
Bon pour le moral
La réussite du voyage dépend de la maturité et de l'expérience du cavalier. Il doit savoir surmonter ses angoisses, résoudre les difficultés qu'il ne manquera pas de rencontrer, apprécier la solitude et établir le contact avec les gens qu'il rencontre. Les vieux routards le savent bien !

Êtes-vous prêt à partir seul ?

Ce petit questionnaire vous permettra de tester votre préparation à la randonnée en solitaire.
Topographie
Repérez-vous bien sur une carte les différents types de chemin, les passages difficiles ou interdits, terrains militaires, par exemple, les pentes trop fortes, les gués qui n'en sont pas toujours en période de pluie ?
Secourisme vétérinaire
Connaissez-vous la température, le pouls, le rythme respiratoire, la couleur des muqueuses que votre cheval doit présenter quand il est en bonne santé ?
Sauriez-vous déceler l'urgence en cas d'accident ou de maladie? Connaissez-vous les symptômes de la myosite d'effort, de l'inversion, du coup de chaleur, d'un début de coliques ? Sauriez-vous comment intervenir ?
En cas d'accident de votre cheval, saurez-vous réagir sans perdre votre sang froid ? Sauriez -vous faire une injection , un pansement compressif sur une artère sectionnée, une attelle ?
Maréchalerie
Savez-vous en lever et remettre un fer ?
Matelotage
Comment fait-on un nœud de randonnée ? de cabestan ? un double-dutchman ?, un nœud de chaise ? un nœud de ligne ?
Préparer le cheval
Le cheval avec lequel vous partez doit être un partenaire sûr. Non seulement il ne doit jamais vous mettre en danger, mais encore il doit toujours chercher à préserver votre sécurité. Il doit avoir appris cela au cours d'une longue éducation comportant de multiples expériences avec vous.
Vous devez pouvoir passer le long d'un pré où s'agitent d'autres chevaux, traverser des rivières, des ponts, passer le long d'une route à grande circulation, croiser tracteurs et remorques, recevoir une averse de grêle, sans que votre cheval donne des signes d'agitation. Votre compagnon doit aussi montrer un pied sûr lors d'un passage difficile (rails de chemin de fer, lit de torrent à sec, raidillon à flanc de montagne), savoir enjamber les troncs, descendre dans les fossés et progresser en main sans jamais vous marcher sur les talons.

Le moral du cheval de dressage

Le cheval de dressage est un athlète soumis à un rude entraînement. Discipline est le maître mot de son existence. Pour qu'il conserve sa vitalité et donne le meilleur de lui-même, travaillez dans la joie et modérez vos exigences.

Travailler dans la joie

Un bon cavalier de dressage qui aime cette discipline s'efforce de la faire aimer au cheval.
Des exigences élevées
Le dressage est une discipline contraignante. Pour parvenir à un haut niveau, le cheval doit suivre pendant des années un apprentissage poussé. Son cavalier le soumet quotidiennement à une gymnastique exigeante destinée à développer sa force et sa souplesse et l'oblige à maintenir des attitudes difficiles. L'exécution des airs d'école demande beaucoup d'énergie et de concentration. Bref, la vie du cheval de dressage n'est pas amusante tous les jours. Pour qu'il conserve sa personnalité, son brio, son allant, il est essentiel de préserver son moral.
Le travail, un plaisir
Dans toute la mesure du possible, le cheval doit aborder chaque séance de travail avec plaisir : c'est une sortie, un moment stimulant, l'occasion de dépenser son énergie joyeusement et de « jouer » avec son cavalier. Un dressage fondé sur le renforcement positif procure des satisfactions à l'animal, le stimule et l'encourage. Toute séance de travail devrait commencer et s'achever par un moment de véritable détente. Marche en extérieur rênes longues, liberté, etc. Le travail lui-même doit s'arrêter sur quelque chose de positif : récompense immédiate après un nouvel exercice bien compris ou révision d'un exercice facile que le cheval exécute volontiers. Évitez de réserver pour la fin de la séance un air difficile ou une figure que le cheval n'aime pas.
La discipline : un moyen, pas une fin
L'entraînement du cheval de dressage impose beaucoup de discipline. Mais la discipline n'est pas l'objectif du dressage. La gymnastique de base, indispensable, oblige à elle seule à une certaine routine. La routine, d'ailleurs, peut présenter des aspects confortables pour le cheval. Il connaît le déroulement du travail et l'aborde dans le calme. Mais le bon dresseur doit s'efforcer d'éviter que cette routine devienne ennuyeuse et que s'instaure une discipline inflexible. L'un des dangers du dressage est de « mécaniser » le cheval, qui se met à exécuter tous les exercices correctement, mais sans âme et sans véritable ardeur.
  • Ne brisez pas toute expression de personnalité et de joie. Les récréations devraient comprendre, en début de séance, une période de « défoulement autorisé ».
  • Morcelez la séance de travail en plusieurs brèves périodes d'une dizaine de minutes, interrompues par des récréations ou des exercices récréatifs : quelques cavalettis, par exemple, ou un galop un peu libre.
  • Variez les exercices. Ne répétez pas les mêmes choses d'un jour à l'autre.

Une atmosphère détendue

Pour son bien-être physique et mental, le cheval doit vivre et travailler dans une atmosphère détendue.
Des conditions de vie adaptées
Pour qu'un cheval apprenne vite et bien, il doit être «bien dans sa tête». Offrez-lui une vie aussi compatible que possible avec sa nature :
  • un box spacieux et confortable qui lui permette de regarder dehors pour se distraire ;
  • une litière à grignoter ;
  • des compagnons avec qui communiquer ;
  • un peu de liberté régulièrement.
La bonne entente
Vous attendez beaucoup de votre cheval ? Il attend beaucoup de vous : la sécurité, le confort et, surtout, une bienveillance constante. Ne vous contentez pas d'arriver et de grimper sur un animal déjà sellé et bridé que vous rendrez au soigneur. Participer aux soins est le seul moyen de bien connaître son cheval et de communiquer étroitement avec lui. Efforcez-vous de passer agréablement un peu de temps avec lui. Emmenez-le brouter pendant quinze minutes en longe, restez auprès de lui pendant qu'il grignote son foin, lâchez-le souvent en liberté. Vous devez lui être parfaitement familier afin qu'il se détende complètement en votre présence et vous accueille avec plaisir.
L'impact du débourrage
Le débourrage, c'est-à-dire le début de l'apprentissage à proprement parler, a un impact très important sur la façon dont le cheval abordera le travail sa vie durant : c'est au dresseur de faire aimer le dressage au cheval.

Démonter et remonter une bride

Démonter une bride est assez simple ; la remonter peut devenir un vrai casse-tête dont l'issue reste incertaine. Pour ne pas vous laisser déborder par les pièces de ce puzzle, procédez avec méthode.

Savoir reconnaître chaque élément de la bride

Pour nettoyer correctement une bride ou la réparer, pour en changer des éléments, il faut la démonter. Et quand vous achetez une bride neuve, on vous la livre le plus souvent en pièces détachées !
Au travail !
Lorsque vous avez bien repéré la place et le nom de chaque pièce de la bride, procédez au petit exercice qui consiste à démonter entièrement votre bride, à en nommer chaque élément, puis à la remonter.
  1. Pour démonter la bride, il vous suffit de détacher toutes les boucles une à une pour désolidariser chaque élément. Nommez mentalement chaque pièce lorsque vous la détachez. Posez les différents éléments à plat, côte à côte, en vous efforçant de les placer selon un ordre logique.
  2. En principe, les deux paires de rênes sont semblables et interchangeables. Pour commencer, fixez une paire de rênes au mors de filet : vous êtes sûr de ne pas vous tromper.
  3. Fixez ensuite le montant droit du filet, qui fait également office de têtière, sur l'anneau gauche du mors de filet, et le montant droit sur l'anneau droit.
  4. Laissez la partie « filet » de côté. Glissez la têtière de la bride dans le frontal, en prenant soin de placer celui-ci vers l'avant, la sous-gorge se trouvant à droite. Bouclez la sous-gorge afin qu'il n'y ait pas de confusion possible.
  5. Fixez les montants de la bride à droite et à gauche sur les anneaux du mors de bride: vérifiez que vous placez le mors dans le bon sens, les anneaux des rênes et les crochets de la gourmette se trouvant vers l'arrière. Attachez ensuite les montants à la têtière.
  6. Glissez le montant droit du filet dans le frontal, sous la têtière de la bride, puis attachez-le au montant gauche. Le mors de filet vient derrière le mors de bride, et un peu plus haut. Glissez le montant de la muserolle dans le frontal, sous le montant du filet et de la bride, puis bouclez-le.
  7. Fixez les rênes de bride, et voilà : la bride est remontée !
Les éléments de la bride
  1. têtière de la bride et sous-gorge
  2. montant de la bride
  3. montant de la bride
  4. mors de bride
  5. gourmette et 5bis. fausse gourmette
  6. frontal
  7. têtière et montant droit du filet
  8. montant gauche du filet
  9. mors de filet
  10. montants et têtière de muserolle, muserolle
  11. rênes de filet
  12. rênes de bride
Gros plan
Placez toujours les attaches à crochet sur la face interne du harnachement, pour qu'elles ne soient pas visibles une fois que la bride est en place. Cela vous aidera à mettre chaque pièce à sa place et dans le bon sens. Les boucles avec ardillon, elles, se placent sur la face externe.

Le Barbe

Il est moins célèbre et il a sans doute moins de panache que l'arabe. Mais ce cheval vif et élégant a participé lui aussi à l'élaboration de bien de races de valeur.

Un « barbare » venu du désert

Le barbe est originaire d'Afrique du Nord et, plus précisément, de ce qu'on appelait autrefois les États barbaresques, d'où son nom.
Des poulains chéris
Durant des siècles, ce cheval du désert a surtout été utilisé et, bien sûr, apprécié par les Bédouins, qui vivaient en lisière du Sahara. Pour ces guerriers, un cheval vif, endurant et frugal était un auxiliaire sans prix. Ils l'élevaient donc avec le plus grand soin. Ils appelaient leurs juments leurs « filles » et laissaient les poulains pénétrer sous leur grande tente pour qu'ils profitent de la fraîcheur. Leurs chevaux faisaient quasiment partie de leur famille.
Un des ancêtres de l'andalou . . .
Selon certains auteurs, les Romains auraient déjà utilisé des barbes, en particulier pour les courses de chars dans les arènes. Il est donc possible que les amateurs de jeux du cirque en aient importés à cette époque, mais cela n'a jamais été prouvé. Plus tard, au VIIIe siècle, les Maures envahirent l'Espagne et amenèrent avec eux quantité de chevaux barbes. Comme souvent en pareil cas, certains s'échappèrent et vécurent en liberté. Leur croisement avec les juments locales produisit l'amorce de la race andalouse (que d'autres sangs ont contribué par la suite à fixer).
. . . et du pur-sang anglais
En 1662, Charles II d'Angleterre, passionné de courses de chevaux, reçut dans la dot de sa femme le port marocain de Tanger. Durant les vingt et un ans où la ville demeura sous sa domination, on expédia vers la Grande-Bretagne, à partir d'elle, une grande quantité de chevaux barbes. Ceux-ci furent utilisés pour améliorer la vitesse et la vigueur des premiers chevaux de course britanniques. Le barbe a donc été, avant l'arabe, un ancêtre du pur-sang.
Colonisation et chevaux
La domination française en Afrique du Nord a duré du XIXe au milieu du XXe siècle. La remonte de la cavalerie, au Maroc et en Algérie, pour les spahis par exemple, et même en métropole, était alors constituée, pour une bonne part, de barbes. En effet, ces chevaux possèdent toutes les qualités nécessaires au cheval d'arme : ils sont rapides, maniables, rustiques et endurants donc « économiques ».

Type et tempérament

Si l'on connaît l'origine géographique du barbe, nul ne peut dire quand il est apparu en Afrique du Nord. Si l'on s'en tient aux récits et aux légendes, il semble que ce cheval ait toujours été présent aux côtés des hommes de sa région d'origine.
Extérieur
La tête est plutôt longue, avec un profil rectiligne, de larges naseaux et des ganaches prononcées. L'encolure est forte et rouée et le garrot haut placé. L'épaule est longue et plus ou moins inclinée, la croupe avalée et la queue portée bas. Le poitrail est parfois étroit. Les membres sont longs et forts, bien musclés, avec des canons relativement longs. Sa taille varie entre 1,40 m et 1,57 m.
Robe
Alezane, alezan brûlé, bai foncé, noire ou grise.
Caractère
Ce n'est pas sans raisons que les guerriers Bédouins chérissaient le barbe. Ce cheval courageux affrontait vaillamment aussi bien le tohu-bohu des combats que les longues retraites. Au cours de ces chevauchées, qui étaient parfois longues, la rapidité des barbes a bien souvent sauvé la vie de leur maître. En outre, il est intelligent, parfois un peu malicieux, avec une personnalité généralement prononcée. Et, s'il n'a pas toujours bon caractère, sa gentillesse est bien réelle.