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Le Frison


Ce splendide cheval noir doit beaucoup de sa beauté altière à un port de tête hors du commun. Cette merveille se négocie de nos jours à prix fort, mais les amateurs sont prêts à tout pour acquérir un frison !

A la conquête du monde !

Le frison vient de la Frise, région d'élevage des Pays-Bas. Jusqu'à une époque récente, on connaissait surtout, de cette région, la frisonne, belle vache laitière pie. Mais, ces dernières années, c'est ce beau cheval noir qui a conquis le monde.
A travers l'histoire
Les Romains connaissaient déjà le frison. Ils considéraient ce cheval venu des régions bordant la mer du Nord comme une race... plutôt laide. Comme beaucoup de races répandues et largement utilisées alors, le frison présentait des caractères de frugalité, d'endurance et de robustesse qui lui permirent de servir, un millier d'années plus tard, sous la selle des chevaliers frisons et germains.
Efficace dans toutes les disciplines
Remarquable cheval de bataille, il fut amélioré et affiné par l'apport de sang oriental, puis de sang andalou et castillan lors de la domination espagnole aux Pays-Bas aux XVIe et XVIIe siècles. Sa docilité et sa bonne volonté étant restées inchangées, il devint un animal très prisé en Europe occidentale à l'attelage, sous la selle et pour le travail de la terre. Les paysans appréciaient sa frugalité: ce grand travailleur demandait peu pour conserver toute son énergie.
La coqueluche de l'élevage
Exporté par voie terrestre mais aussi par voie maritime depuis les ports de la mer du Nord, le frison servit à améliorer de nombreuses races en Europe. Sa parenté avec le dales et le fell saute aux yeux ; il est en outre l'ancêtre incontesté du puissant shire. Il permit également de créer de nouvelles souches en Allemagne et en Norvège - l'oldenbourg, le wurtenberg et le d¿le-gudbrandsdal.
Cheval de course
Au XIXe siècle, la carrière du frison se développa du côté des champs de courses. Ses qualités de trotteur incitèrent éleveurs et propriétaires à le croiser avec des races plus légères et plus rapides. Le type d'origine fut peu à peu délaissé. Au début du XXe, on pouvait compter les étalons frisons sur les doigts d'une main.
A quelque chose malheur est bon...
Paradoxalement, ce fut la guerre qui sauva le frison. Restriction d'essence et réquisition des véhicules remirent le frison au premier rang des animaux utilitaires. Il reprit du service à l'attelage et dans les fermes. Après la fin de la guerre, la Société royale d'élevage de Hollande entreprit d'assurer la sauvegarde de la race et de préserver son type. De nos jours, le frison se distingue à l'attelage, mais on l'apprécie aussi comme cheval de dressage, de spectacle et de loisir.

Type et tempérament

Les conditions d'inscription au stud-book des frisons sont très sévères. Juments et étalons peuvent, selon leur qualité et leur modèle, être rattachés à différentes catégories : veulenboek ou stamboek et, pour les juments, deux autres catégories supérieures, ster et preferent. On prend aussi en considération leur bon caractère et leur docilité. Un étalon ou une jument dont les produits ne sont pas jugés satisfaisants sont rétrogradés et inscrits dans une catégorie inférieure .
Caractéristiques
La frugalité et l'endurance du frison sont restées intactes. Malgré son modèle imposant, il mange modérément et se maintient dans une forme splendide sans grandes exigences. C'est un animal très sain et résistant, d'un entretien facile. Ses allures amples et élastiques, cadencées, avec un mouvement du genou assez relevé, font partie de ses meilleurs atouts.
Modèle
L'encolure très haute du frison, parfaitement attachée à des épaules larges et longues et à un garrot bien sorti, porte une tête importante mais sans lourdeur, expressive, avec un regard vif et des oreilles mobiles. Le corps, structuré par une ossature plutôt lourde, est compact avec un dos court et fort. La croupe est légèrement oblique, la queue, élégante, est attachée assez bas. Les crins, très fournis et légèrement ondulés, se portent plutôt longs! Les membres, secs, avec des articulations saines et solides, sont abondamment poilus au niveau du paturon. Les sabots sont durs et bien formés. Sa taille est comprise entre 1,50m et 1,63m.
Robe
Seul le noir sans marques blanches est admis. Une minuscule étoile en tête et quelques poils gris aux lèvres peuvent être tolérés, mais pas pour les étalons haut de gamme.
Caractère
La Société royale d'élevage s'est appliquée à préserver la docilité et la gentillesse du frison. C'est un cheval facile à dresser et agréable à manipuler.

Desseller

Après le travail ou la reprise, on retire au cheval tout son harnachement afin qu'il profite confortablement du repos qui lui est accordé. Ne bâclez pas cette tâche: faites-en plutôt un agréable moment de contact et de détente avec votre monture.

Le temps d’apprendre

On desselle le plus souvent son cheval au box. Mais si vous n'êtes pas encore sûr de vous, vous pouvez également l'attacher à l'extérieur avec un licol, ou encore demander à quelqu'un de tenir votre monture un bref instant. Attention, on desselle toujours avant de débrider. Après le travail, le cheval ressent souvent une forte envie de se gratter le dos. Dès qu'il est débridé, il devient difficile de l'empêcher de se rouler énergiquement, ce qui risque de briser l'arçon de la selle ou, en tout cas, d'endommager celle-ci.
Au travail !
  1. Passez les rênes par-dessus l'encolure. Glissez la rêne gauche dans le pli de votre coude afin de garder le contrôle de votre cheval et d'éviter que les rênes ne tombent à terre s'il baisse la tête.
  2. Soulevez le quartier de la selle et dessanglez. Ne laissez pas tomber la sangle, les boucles pourraient heurter les antérieurs, ce qui est assez douloureux pour le cheval, mais accompagnez sa descente.
  3. Saisissez la selle par le pommeau et le troussequin. Soulevez-la un peu afin de dégager le garrot du cheval, puis tirez-la doucement vers vous.
  4. Posez la selle sur votre avant-bras gauche afin de pouvoir attraper la sangle de la main droite.
  5. Ramenez la sangle sur le siège de la selle afin qu'elle ne traîne pas par terre, ce qui l'abîmerait et risquerait de vous faire trébucher.
  6. Le temps de débrider, posez la selle sur le porte-selle fixé près du box ou, à défaut, sur la porte (en surveillant le cheval afin qu'il ne la grignote pas).
Le bon geste
Si le cheval a beaucoup transpiré et que les poils sont mouillés et collés à l'emplacement de la selle, passez une éponge mouillée avec un peu d'eau chaude pour éliminer la sueur. En hiver, frictionnez ensuite avec une serviette éponge ou un bouchon de pail1e pour sécher le poil.
Bon à savoir
Si vous devez poser votre selle à terre, ce qu'il vaut mieux éviter, respectez les règles de base : placez le tapis de selle plié en deux à terre et posez la selle dessus « debout », les bourrelets avant au sol, le troussequin appuyé contre un mur ou un poteau. Afin que le cuir ne s'érafle pas, placez la sangle entre le troussequin et l'appui.
La bonne manière de porter sa selle :
  • les deux avant-bras glissés sous la selle ;
  • sur un seul avant-bras, pommeau dans le pli du coude ;
  • sur la hanche, troussequin appuyé sur la hanche, pommeau dans la main.

Choisir sa discipline

En équitation, comme dans d'autres domaines, il arrive un moment où il faut se spécialiser. Mais ce choix ne doit pas être fait prématurément. Et il ne vous engage pas pour la vie !

Connaître pour choisir

L'orientation d'un cavalier se fait souvent un peu malgré lui, au gré des circonstances : selon le club auquel il est rattaché, les stages qu'il a l'occasion de faire, etc. Il doit donc rester ouvert à toutes les disciplines pour opérer le bon choix le jour venu.
Rester ouvert
Le club dans lequel vous apprenez à monter est certainement orienté vers une certaine équitation. De ce fait, vous êtes influencé par sa philosophie et par ses choix, et vous êtes initié à certaines disciplines plutôt qu'à d'autres.Cela ne doit cependant pas vous inciter à vous fermer aux autres disciplines, bien au contraire. Un jeune cavalier doit impérativement rester ouvert à toutes les équitations. Il y a des choses à apprendre partout. Chaque nouvelle découverte peut vous offrir de nouvelles pratiques ou simplement venir enrichir et affiner votre façon de monter.
En connaissance de cause
Il serait dommage, par exemple, d'opter pour le dressage simplement parce que c'est la discipline pratiquée par votre enseignant, sans connaître les autres possibilités offertes par l'équitation. Dans toute la mesure du possible, profitez des occasions qui vous sont offertes pour faire connaissance avec les autres façons de monter. Si vous avez des amis qui pratiquent la voltige, le horse-ball ou le TREC, allez les voir travailler. Si vous le pouvez, inscrivez-vous à des stages variés. Quand vous êtes en vacances, visitez les clubs des environs. Dès que vous le pouvez, assistez à des compétitions en tous genres, et ne manquez pas les émissions télévisées consacrées à l'équitation.
Ne rien exclure
La lecture est une excellente façon de faire connaissance avec d'autres disciplines. Consultez les ouvrages de bibliothèque, achetez de temps à autre un magazine. Et quand vous tombez sur un chapitre ou un article consacré à une autre équitation, ne tournez pas la page : lisez-le ! Ce n'est qu'ainsi que vous saurez si vous ne passez pas à côté d'un domaine passionnant.Progressivement, vous vous ferez une idée de la discipline qui vous attire le plus et dans laquelle vous souhaitez vous perfectionner. Une discipline n'en exclut pas une autre. Mais, arrivé à un certain niveau, vous devrez faire des choix.
Bon pour le moral
Si vous aimez le cheval avant tout, si vous ne vous destinez pas à la compétition, vous pouvez pratiquer l'équitation de loisir : pour le plaisir, sans vous spécialiser.
Gros plan
L'équitation western repose sur des préceptes assez différents de l'équitation classique. Un même cheval peut difficilement se prêter à ces deux écoles. Le cavalier doit aussi abandonner certaines habitudes pour passer d'une équitation à l'autre.

La spécialisation : parfois inévitable

Il est préférable de retarder autant que possible une spécialisation qui se ferait au détriment des autres disciplines. Mais certains événements vous obligeront à choisir : par exemple la demande d'une licence de compétition ou l'achat d'un cheval.
La compétition
Si vous commencez à sortir régulièrement en compétition, il vous sera de plus en plus difficile d'exercer plusieurs disciplines. Le temps requis pour vous entraîner et vous améliorer en vue des concours ne vous laissera plus guère de loisir. Certains établissements pratiquent à la fois le CSO et le dressage, ou le TREC et la voltige, etc. Néanmoins, il est rare de trouver dans un même lieu un spécialiste de concours complet et un instructeur d'équitation western, ou un grand meneur en attelage et un écuyer de dressage. Choisissez votre écurie en conséquence.
L'achat d'un cheval
De nombreux chevaux sont assez polyvalents pour se prêter gentiment à des concours d'entraînement en dressage, en concours hippique, en concours complet, tout en s'adaptant à la randonnée ou au TREC. Mais, arrivé à un certain niveau, une monture plus spécialisée est souvent indispensable. Certaines disciplines sont compatibles et même complémentaires. D'autres, au contraire, ne peuvent être mélangées. Un cheval mis pour l'équitation western ne conviendra pas dans les épreuves classiques ; en revanche, il sera parfait dans les disciplines d'extérieur. En général, les chevaux de dressage ont des allures peu confortables et peu économiques, pas très indiquées en randonnée. Bref, si vous achetez un cheval, vous devez savoir quelle équitation vous intéresse le plus.

Les obstacles verticaux

S'ils paraissent souvent moins impressionnants au public que les énormes oxers, les obstacles verticaux n'en présentent pas moins de sérieuses difficultés, notamment quand ils viennent à peu de distance d'un autre obstacle. En effet, ils demandent à la fois beaucoup d'impulsion et une vitesse décroissante.

Des obstacles techniques

Considérés comme des obstacles « techniques », les verticaux peuvent devenir redoutables lorsque les cotes sont élevées.
Qu'est-ce qu'un obstacle vertical ?
Un obstacle vertical ou droit est un obstacle dont les différents éléments se situent tous dans un même plan vertical : c'est le cas des stationata, des palanques, des barrières et même du mur, bien qu'il soit à considérer comme un cas à part. Un obstacle vertical ne présente pas, en principe, de largeur et, dans la plupart des cas, n'est pas appelé. C'est en partie ce qui fait sa difficulté, car le cheval place d'autant plus difficilement sa battue qu'il a du mal a bien repérer le pied de l'obstacle.
Un obstacle technique
Sur un obstacle vertical, le cheval n'a en principe aucun problème de couverture. En revanche, il doit bien se redresser à l'abord et placer sa battue avec précision afin de pouvoir monter fortement ses épaules et bien basculer son dos au-dessus des barres. La trajectoire sur un droit, surtout s'il est élevé, doit être précise et bien arrondie. Plus le vertical est d'aspect léger, moins il impressionne le cheval. Les deux problèmes majeurs à l'abord d'un droit sont donc l'équilibre et le respect.
Comment aborder un vertical
Un vertical s'aborde sur des foulées plutôt décroissantes afin d'inciter le cheval à se redresser et à engager ses postérieurs sous la masse, reportant le plus de poids possible sur son arrière-main : cela lui permet de bien monter ses épaules et de passer ses antérieurs sans commettre de faute. Il faut donc se présenter avec une certaine vitesse dans les 6 ou 8 foulées qui précèdent l'appel, puis reprendre dans les dernières foulées en « recueillant » l'impulsion donnée. Les mains doivent agir et céder en alternance, l'assiette et les jambes favorisant l'engagement des postérieurs sous la masse.
Pas d'action brutale
Une reprise progressive avec un cheval un peu tendu donne de meilleurs résultats qu'une reprise brutale, qui risque de briser l'impulsion et d'inciter le cheval à passer au-dessus de la main en creusant son dos. Il est important de garder son cheval en ordre afin de conserver une cadence régulière et bien marquée. Des foulées irrégulières entraînent une dispersion des forces et une perte d'équilibre peu favorables au franchissement correct de l' obstacle : la probabilité d'une faute est élevée.
Les erreurs à éviter
Les cavaliers peu expérimentés doivent apprendre à reprendre leur cheval en douceur, à l'inciter à se redresser sans trop intervenir afin de ne pas perturber sa battue. Il faut savoir tendre et attendre ! Précéder le cheval ou le mettre dans le vide sont les deux erreurs les plus redoutables, qui mènent immanquablement au refus ou à la chute de l'obstacle et éventuellement, à celle du cheval.

Les différents types de verticaux

A chaque vertical sa difficulté. Plus le pied est étoffé, plus le saut est facilité.
Le stationata
C'est le droit par excellence : il s'agit de barres toutes placées, évidemment, sur le même plan. Le pied est souvent plein, ce qui aide le cheval à bien voir l'appel et à placer sa battue. Plus les barres sont serrées, plus elles incitent au respect. Le stationata est un droit sans histoire tant qu'il n'est pas trop élevé.
Les palanques
Les palanques sont des planches de bois assez plates, souvent de couleur claire, la première étant souvent posée assez haut au-dessus du sol. Les verticaux de palanques, malgré leur simplicité, sont souvent à l'origine de fautes. Les chevaux peu francs ou peu expérimentés ont tendance à hésiter, voire à s'arrêter ou à dérober. Ceux qui ne sont pas impressionnés ne les respectent pas et les tutoient. Les palanques n'étant pas stables, c'est la faute assurée.
La barrière
Blanche et légère, souvent peu étoffée, elle incite peu les chevaux au respect. Il faut l'aborder sans vitesse, dans un galop bien cadencé, sans bousculer le cheval.
Le mur
Bien qu'il fasse partie de la famille des verticaux, le mur est un cas à part car il présente une certaine épaisseur. Son aspect massif incite les chevaux à se redresser d'eux-mêmes à l'abord, ce qui facilite le saut.
L'obstacle d'Orgeix
Ce vertical composé seulement de deux barres supérieures pose davantage de problèmes au cavalier, qui ne sait comment l'aborder, qu'au cheval, qui regarde vers le haut et, donc, se redresse de lui-même. Le cavalier doit se comporter comme sur un stationata, en se gardant de passer devant ou de bousculer.
Le point d'appel
Plus le vertical est haut, plus il est technique. Le cheval doit placer sa battue avec la plus grande précision pour pouvoir monter fortement ses épaules et bien s'enrouler autour des barres. Le point d'appel idéal se situe à une distance équivalant à la hauteur de l'obstacle.

PTV : franchissements en main — les sauts

Autant la pratique de l'obstacle peut inquiéter un cavalier peu aguerri, autant les franchissements en main se révèlent amusants. A condition, bien sûr, de savoir inspirer respect et confiance à sa monture.

Faites vos gammes

Même si les TREC officiels ne proposent que le contre-haut et le contrebas, il est bon d'offrir à sa monture une formation plus diversifiée.
Un règlement bien inspiré
Avant de commencer l'entraînement, imprégnez-vous, pour travailler dans le bon sens, de l'esprit du règlement. Trois points essentiels :
  • attitude calme et confiante du cheval, qui doit aborder les accidents de terrain avec franchise ;
  • sécurité de franchissement : cheval qui se tient en arrière et à distance de son cavalier ; les étriers sont remontés ;
  • collaboration efficace, le cavalier s'efforçant de faciliter l'effort de sa monture en la plaçant correctement et en évitant tractions et à-coups sur la longe.
Il va de soi qu'un tel programme suppose que le contrôle du cheval s’effectue facilement et à distance, c'est-à-dire essentiellement par gestes. Une longe, longue d'au moins 2,50 m, est indispensable.
Petit talus deviendra gros
Le bon sens suggère évidemment de commencer l'entraînement sur des terrains faciles : si le cavalier se montre incapable d'imposer des distances à sa monture en terrain plat et dégagé, qu'en sera-t-il à l'obstacle ? Testez donc le comportement du cheval sur le plat avant de vous mettre en quête de difficultés de terrain éducatives. L'idéal pour commencer ? Les talus qui bordent les chemins. Il suffit d'en choisir un bien herbeux, au profil doux, que ne jouxte aucun fossé. Prenez la précaution de vérifier la réception : elle ne doit se faire ni dans un champ cultivé, ni dans une prairie à foin. Assurez-vous que le sol n'est ni trop profond, ni boueux.
Soignez la manière
Objectif des premiers franchissements : d'une part établir et confirmer le contrôle gestuel, d'autre part développer la confiance du cheval. Pour lui apprendre à respecter son cavalier et à le laisser passer le premier, demandez-lui des arrêts par gestes avant et après la difficulté et, même, quand c'est possible, en cours de franchissement. Par ailleurs, veillez à toujours lui laisser sa liberté de balancier pour qu'il puisse flairer le passage s’il éprouve la moindre inquiétude. Lorsqu'il se livre à ce geste important, laissez-lui le temps. Une fois que les franchissements faciles donnent satisfaction, mettez-vous en quête de nouveaux lieux, un peu plus raides, un peu plus sautants, pour développer l'adresse et la confiance de votre partenaire.

Profils à connaître

Chaque type d'obstacle a ses particularités. En connaître les difficultés aide à les vaincre.
Le contre-haut
La réussite est pour beaucoup fonction de la reconnaissance du parcours. Le cavalier doit en effet estimer s'il est ou non capable d'escalader le contre-haut dans la foulée, les cotes variant de 80 cm à 1,10 m. Parfois, il y a des aspérités sur lesquelles les pieds peuvent prendre appui ; d'autres fois, il est vraiment indispensable de s'aider des mains. Ce point détermine la stratégie : soit un franchissement fluide, la monture étant simplement placée à 2 ou 3 m derrière le cavalier, qui aborde le saut à petites foulées ; soit un franchissement « différé », le cheval étant arrêté à bonne distance de l'obstacle (longe longue indispensable), pendant que le cavalier se hisse au sommet du contre-haut, puis appelle sa monture. Dans les deux cas, une fois en haut, veillez à ne pas vous laisser dépasser avant d'avoir franchi les fanions de sortie.
Le contrebas
Le contrebas se révèle nettement plus facile à franchir, même s'il atteint sa taille limite de 1,40 m. En effet, le cheval ayant naturellement tendance à freiner pour regarder le trou, cela permet au cavalier de sauter et de prendre du champ pour le laisser sauter à son tour. La seule difficulté peut venir d'un manque de préparation : si le cheval n'a pas assez vu de difficultés de ce genre, ou s'il ne fait pas suffisamment confiance à son partenaire, il réclamera un long temps d'arrêt et d'inspection avant de se décider à passer. L’erreur serait alors de tirer sur la longe pour abréger l'opération. Il est indispensable de se présenter devant la difficulté sans tirer le cheval, qui doit se sentir libre d'examiner ce terrain inquiétant. Rappelons que le franchissement de pied ferme est autorisé. A ne pas faire Lorsqu’on cherche à tirer le cheval en avant à l’aide des rênes ou de la longe, on l’oblige, par réflexe d’opposition, à raidir et à relever l’encolure. Comme il ne peut plus baisser la tête pour flairer le danger, il risque de se bloquer complètement.

La vue


Oreilles dressées, œil vif, le cheval a vraiment l'air de prendre des nouvelles de tout ce qui l'entoure. Rien n'échappe à ses sens toujours aux aguets, car la domestication a atténué ses réactions, mais pas sa perception.

Un cheval est toujours sur le qui-vive

Des cils et des vibrisses
Les cils du cheval, serrés et raides, protègent les yeux de la poussière et des lumières violentes. Le cheval possède aussi, autour des yeux, de longs poils plus ou moins raides, qui sont des vibrisses. Ils sont importants, car ils stimulent le réflexe de clignement de l’œil. Ils permettent au cheval de sentir la proximité d’un objet (une branche par exemple) et de l’éviter. Il ne faut jamais couper ces poils, même en vue d’un concours de modèle et allures.
Bon pied, bon œil
L’œil d’un cheval en bonne santé est humide et brillant, bien ouvert et vif. Il ne présente pas d’écoulement. La muqueuse autour de l’œil et à l’intérieur de la paupière doit être rose. Un cheval dont l’œil est éteint, larmoyant ou rouge est un cheval qui souffre physiquement ou moralement. En général, l’iris du cheval est d’une couleur noisette assez claire et transparente. Elle permet de distinguer autour de la pupille de curieuses excroissances noires en forme de chou-fleur – qui sont tout à fait normales. Certains chevaux ont un seul œil bleu – on dit qu’ils sont vairons. Les deux yeux bleus se voient surtout chez les chevaux albinos.
L’œil, reflet de l’âge
Les yeux du cheval sont très expressifs, en particulier quand on les observe en même temps que les oreilles. On comprend vite leur langage. Ils donnent également des indications précieuses sur l’état physique et mental du cheval et sur sa personnalité. La vivacité du regard, la rondeur de l’œil et le dessus de l’arcade sourcilière permettent aussi de situer l’âge du cheval: rond, vif et ouvert chez un jeune cheval, l’œil devient plus étroit et le regard plus blasé avec l’âge. L’arcade sourcilière, d’abord pleine et bombée, se creuse en formant des «salières» au fur et à mesure que le cheval vieillit.
Bon à savoir
En général, on croit que le cheval montre le blanc de l’œil (sclérotique) quand il est inquiet. Cependant, il suffit qu’il tourne les yeux pour que la sclérotique apparaisse sans qu’il ressente le moindre sentiment de crainte. Certains chevaux, parmi les pur-sang ou les appaloosas par exemple, ont le blanc de l’œil visible même au repos.

Une vision latérale

Les yeux du cheval sont placés latéralement, de chaque côté de la tête. Ils sont saillants et leur mobilité leur permet de balayer un champ de vision latéral de plus de 180°. Cela signifie que le cheval peut voir presque tout ce qui se trouve autour de lui avec l’un ou l’autre œil. Il a également une vision binoculaire (des deux yeux en même temps) à 2 m devant lui. Il détecte le moindre mouvement, devant lui, derrière lui ou sur le côté. Si l’objet est hors de son champ visuel, il lui suffit d’une légère flexion de l’encolure pour le voir. Toutefois, l’implantation des yeux du cheval présente un inconvénient : son champ de vision frontale comporte un important angle mort. Il faut en tenir compte.

PTV : franchissements en main — les pentes

Le franchissement de pentes à pied est l'une des difficultés les plus caractéristiques du TREC. Tout en réclamant du cheval, mais aussi de son cavalier, beaucoup d'adresse et d'énergie, il nécessite un respect sans faille : les distances doivent être scrupuleusement conservées.

Le respect des distances, secret de la réussite

Dans une pente, l'attention des deux partenaires est mobilisée par le maintien d'un équilibre souvent précaire. Ne pas gêner l'autre, telle est la règle de base pour un franchissement réussi.
L'encolure, clé de l'équilibre
Observez un cheval en liberté dans une descente. L'effort qu' il fournit pour s'équilibrer, se freiner ou se pousser est si spectaculaire qu'on en oublierait presque de prêter attention à la position de son encolure. Pourtant, comme c'est la seule partie sur laquelle on peut avoir une influence, il est intéressant de connaître les préférences de sa monture. Ce qu'on peut observer, lorsque la pente est forte, c'est que l'encolure reste dans l'axe du dos : une position particulièrement remarquable en descente, où la tête est alors très basse. C'est seulement si le cheval est gêné par la main du cavalier qu'il abandonnera cette attitude et qu'il relèvera l'encolure.
A chacun son balancier
Pour mener correctement son cheval en main, le cavalier doit être conscient du rôle de l'encolure et respecter la liberté du mouvement de cette dernière. Il n'est pas raisonnable de tenir son cheval de trop près, à 20 cm du mors : privé de balancier, comment se rattraperait-il en cas de faux pas ? Ce n'est pas son léger cavalier qui pourra le retenir. De son côté, le piéton risque également de glisser ou de trébucher. Il peut éprouver alors le besoin de se raccrocher à une herbe, à une racine... chose qu'il ne pourra pas faire s'il est suspendu à la bouche de son partenaire.
Garder ses distances
Pour que chacun puisse faire son chemin dans la pente sans gêner son partenaire, il est donc préférable que le cheval soit tenu de loin, sur des rênes ou une corde largement détendues. Bien sûr, il y gagne alors une grande liberté, dont il doit apprendre à faire bon usage : pas question de rattraper le cavalier, encore moins de le bousculer, ni de perdre l'axe de la pente. Par un travail de préparation progressif il faudra établir avec lui un « contrat », pour définir ses droits et ses devoirs.
Chacun sa place
Selon la forme de la pente, piste étroite ou large passage, le cheval pourra suivre la piste empruntée par son cavalier ou marcher décalé sur le côté. Mais en aucun cas il ne doit le rattraper : sa tête doit toujours rester en arrière du corps de son maître. Même si le règlement n'en demande pas plus, les cavaliers avisés réclament une distance minimale d'un mètre, ce qui donne une marge de sécurité en cas de bond ou de dérapage.
A éviter
Les fautes, pénalisées de 3 points dans la note d’efficacité sont les refus, les arrêts, les changements d’allure ou les écarts par rapport à l’axe de la pente. Une chute du cheval ou du cavalier entraîne la note de zéro. On n’oubliera pas de relever les étriers, sous peine sz perdre un point supplémentaire.

Initiation au langage du corps

Laissé en semi-liberté derrière son cavalier, le cheval doit apprendre à se laisser guider.par des signaux gestuels discrets, qui jouent en outre un rôle très utile dans la relation hiérarchique.
Travail sur le plat
Pour enseigner au cheval où est sa place, inutile de se compliquer la tâche avec des pentes. C'est sur le plat qu'il faut commencer. Si le cavalier a eu jusqu'ici l’habitude de tenir son cheval de très près, tout le langage du corps lui reste à apprendre. C'est grâce à ce langage qu'il pourra lui faire conserver ses distances et, par la même occasion, conquérir son respect.
A petits pas
Placez-vous d'abord dans un chemin creux ou le long d'une clôture, qui canalisera le cheval. Si vous manquez d'assurance, munissez-vous d'une cravache, d'un rouleau de corde ou d'un linge, pour rendre vos gestes plus impressionnants. Laissez beaucoup de longe au cheval (1,50 m) et obligez-le à rester derrière, en le menaçant du bras lorsqu'il s'approche. S'il arrive à portée de main, concrétisez l'avertissement en le touchant au nez. Rapidement, il gardera une distance prudente. Intercalez des arrêts, que vous marquerez brusquement, en tapant un peu les pieds au sol our attirer son attention. Il doit apprendre à calquer ses déplacements sur les vôtres.
Pentes progressives
Lorsque ce travail donne satisfaction, choisissez de faibles pentes, que vous gravirez ou descendrez tout doucement, sous contrôle. Pensez à réclamer un arrêt au début et d'autres en cours de route. Le cheval apprendra ainsi à s'équilibrer. Félicitez-le abondamment et cherchez d'autres pentes, de plus en plus difficiles, pour développer la confiance.
Le coin du pro
Afin d’obtenir plus facilement la distance convenable, prenez l’habitude de déboucler une rêne. Vous disposez ainsi de 3 m de champs, ce qui est très confortable. Pour des manipulations plus faciles, montez vos rênes sur des mousquetons.

Le Holstein


Le holstein fait partie de la famille des surdoués du sport allemand. Puissant, solide, mais aussi élégant et délié, il possède un geste généreux qui lui réussi aussi bien en dressage qu'à l’obstacle.

Un grand champion

Le holstein est vraiment taillé pour le saut d'obstacles, mais cela ne l'empêche pas de réussir aussi en dressage et en concours complet, où on le retrouve souvent au niveau olympique.
Les origines
Au Moyen Age, les moines cisterciens avaient déjà développé un important élevage de chevaux dans la région du Holstein. à la Renaissance, des étalons espagnols et napolitains se mêlèrent à cette souche locale. Le produit de ces unions fit la remonte aux haras de Celle et de Dillenbourg. à cette époque, le holstein était un excellent cheval d'attelage et de guerre. Louis XIV lui-même utilisa cette race pour améliorer sa cavalerie lourde. La Guérinière vantait alors les belles allures du holstein. Au XIXe siècle, on croisa ce cheval allemand avec des yorkshires afin de lui donner de l'os, du modèle et des allures relevées. Le haras de Traventhal fut fondé à cette époque, sous l'influence de l'armée prussienne, qui avait repris en main l'élevage du holstein.
Le holstein aujourd'hui
C'est maintenant à Elmshorn que siège l'association d'éleveurs qui gère la race. Le holstein fut souvent croisé avec des pur-sang anglais dans les années soixante-dix. Plus récemment, des étalons selle français furent aussi utilisés. Le plus célèbre d'entre eux est sans aucun doute le fameux Cor de la Bruyère (par le pur sang Rantzau). De nos jours, le livre généalogique du holstein reste ouvert aux étalons performers (seux qui continuent à sortir en compétition) étrangers (sur décision du syndicat) et aux pur-sang. La sélection est toutefois très sévère puisque sur 400 candidats annuels, seuls 90 sont agréés comme étalons. Bien que le Holstein soit la plus petite région d'élevage allemande, il naît tout de même environ 3400 poulains holstein chaque année.
Les stars de la race
En saut d'obstacles, les vedettes des années 1990 se nomment Calvaro V (le géant gris du Suisse Willy Melliger, quatrième au Championnat du monde de Rome, en 1998), Nissan Calvaro Z (le bai monté par le Néerlandais Jos Lansink) ou San Patrigniano Cassini (la monture de l'Allemand Franke Sloothaak). En dressage, Corlandus, le cheval de Margitt Otto Crépin, fut longtemps le meilleur ambassadeur de la race. Ce véritable "Schwarzenegger" des chevaux décrocha la médaille d'argent à Séoul en 1988. Avant lui, Granat, le cheval de la Suissesse Christine StŸckelberger, avait déjà fait flotter le drapeau du holstein à la tête du dressage mondial. En concours complet, Brilliante, le bai de Inken Johannsen, défendait les couleurs de l'Allemagne aux Championnats du monde de Rome, en 1998.
Un solide athlète
Le holstein semble aussi solide psychologiquement que physiquement. Rien ne semble devoir perturber les performances de cet athlète.

Type et tempérament

Cheval de sport polyvalent, le holstein ressemble un peu au hunter irlandais. Il est solide, il a de l'os, mais en étant tout de même plus léger que beaucoup de demi-sang. Les Allemands le considèrent toutefois comme moins léger que le hanovrien, son concurrent. Sa conformation lui donne beaucoup d'envergure et sa parenté avec les pur-sang lui confère allant et hardiesse. Toutes ces qualités font du holstein un excellent cheval de jumping surtout, ce qui ne l'empêche pas de briller dans les deux autres disciplines olympiques.
Modèle
Le holstein a perdu le profil busqué de ses ancêtres pour adopter une tête très proche de celle du pur-sang anglais. Son garrot est bien sorti et son épaule longue et oblique. Il a du coffre. Ses membres sont élégants, avec des canons plutôt courts. L'ensemble de son corps est relativement fin et évoque celui d'un athlète. Comme tous les chevaux de sport, le holstein est plutôt grand. Sa taille oscille entre 1,63 et 1,73 mètre.
Robe
Le plus souvent bai ou gris, le holstein est parfois alezan ou noir. Sur 200 étalons agréés en Allemagne, il n'y a que deux alezans. La moitié des reproducteurs sont bais, bai foncé ou bai brun. L'autre moitié est de couleur grise.
Caractère
Venu du monde de l'attelage, le holstein a toujours eu un caractère plutôt docile. Cette race prouve par son tempérament équilibré et complaisant qu'il est possible de sélectionner un animal pour ses qualités sportives tout en privilégiant les individus de nature soumise par rapport aux sujets caractériels.

Mettre en pâture

Pour le cheval, rien de tel que de parcourir de grands espaces avec ses congénères, libre de brouter et de se chauffer au soleil. Mais, parce que nous lui avons imposé un mode de vie artificiel, ce qui était pour lui naturel et bon peut devenir un danger. Prenez quelques précautions lors du passage du box à la pâture.

Les étapes de la mise en liberté

Attention, danger !
Le seul vrai risque d'une mise en pâture est le changement brutal des conditions de vie et, notamment, de l'alimentation. Pour éviter les accidents, il faut procéder par étapes.
Du box au paddock
Un cheval reclus depuis plusieurs semaines ou plusieurs mois a perdu l'habitude de déambuler librement. Pour que sa nouvelle liberté dans le grand espace du pâturage ne l'enivre pas, sortez-le d'abord au paddock : quelques heures de liberté les deux premiers jours. N'hésitez pas à lui mettre des protections. La liberté au manège n'est pas une bonne préparation : ce n'est pas un espace suffisamment ouvert.
Faites une «mise à l'herbe»
Le système digestif du cheval doit s'habituer progressivement à tout changement alimentaire. Après des semaines ou des mois d'aliments secs, une brutale mise à l'herbe peut être dangereuse . Introduisez une ou deux heures de pâture les premiers jours, soit en le faisant brouter en main, soit en aménageant un mini-pré à l'aide d'une clôture électrique. Prolongez chaque jour le temps de pâture: Diminuez en conséquence le grain et si nécessaire, le foin
Rencontre avec ses futurs compagnons
Avant de lâcher votre cheval avec des congénères, vous devez vous assurer que le contact sera facile. Aménagez une rencontre pendant laquelle ils pourront s'approcher et se flairer sans risque de se blesser. Pour cela , vous pouvez les placer dans des box voisins ou, mieux, dans deux paddocks contigus. Vous ne les mettrez dans une même pâture qu'à condition qu'ils se tolèrent et ne montrent plus d'agressivité.
Laissez pousser le poil
En automne et au début de l'hiver, vous pouvez compter sur une pousse rapide du poil. Ne couvrez pas le cheval lorsque vous le mettez au paddock, à moins qu'il ne tombe une pluie glaciale ou que ne souffle une forte bise. En cas de nécessité, les poils poussent à une vitesse étonnante.
Le grand jour
Après une huitaine de jours de préparation, votre cheval peut aller au pré, d'abord dans une pâture de dimensions assez réduites pour que vous puissiez le rattraper facilement. Surveillez son comportement, assurez vous qu'il se nourrit bien, ne souffre pas de troubles digestifs sérieux (des crottins très mous sont normaux dans un premier temps) et cohabite paisiblement avec ses compagnons. Si tout va bien, il est prêt pour la liberté des grands espaces.
Déferrez-le :
A moins que le cheval n'aille en pâture que pour quelques jours, pensez à déferrer au moins les postérieurs. Cela lui évitera de perdre un fer dans la boue et, s'il marche ensuite dessus, de se blesser gravement au pied. Surtout, cela rendra moins dangereux les inévitables échanges de coups de pied entre rivaux.

Intégrer un cheval dans un troupeau

Lorsqu'on souhaite intégrer un nouvel individu dans un groupe de chevaux déjà constitué, la prudence est de mise.
Une hiérarchie bien établie
Dans le troupeau, la hiérarchie est déjà instaurée et l'arrivée d'un nouveau membre va la remettre en cause. Cela peut donner lieu à de sérieuses bagarres qu'il vaut mieux éviter. Il est indispensable que le nouveau venu ait déjà fait connaissance avec un des chevaux du groupe dans une autre pâture avant d'aller se frotter à tout le troupeau.
Faire des paires
Choisissez bien ses premiers amis. Si votre cheval est d'un caractère doux, trouvez-en un de tempérament similaire. Quand vous réintégrerez les deux dans le troupeau, le nouvel arrivant prendra modèle sur son compagnon, qui lui montrera où est sa place.
Le jeune cheval
Un tout jeune cheval de moins de deux ans risque d'être écarté du troupeau. Procédez de la même façon, mais trouvez-lui pour compagnon une vieille jument dominante. Après l'avoir «mis au pas», elle va le protéger. Et les autres membres du troupeau ne s'aviseront pas de lui chercher noise.
Bon à savoir
Associer des chevaux en pâture est tout un art. Si vous avez un doute, abstenez-vous : les risques de blessures graves sont importants.
A faire
Avant de mettre le cheval en pâture, nettoyez celle-ci. Faites broyer les ronces et autres mauvaises herbes. Ramassez: tous les objets qui traîne ; dans le pré et qui pourraient présenter un danger. Installez une clôture électrique autour des éventuels trous. Enfin, contrôlez l'état de la clôture sur tout le pourtour du pré.

Choisir une sangle


Le choix d'une sangle est dicté avant tout par le confort du cheval. Viennent ensuite la solidité, la simplicité de l'entretien et le prix.Dre la sangle en toile à la sangle à bavette, en passant par la sangle anatomique, le choix est vaste.

Les multiples sangles du marché

Les néophytes sont toujours surpris face à la diversité des modèles de sangle. Il faut dire qu'en 4000 ans d'histoire équestre, les hommes ont eu le temps de se montrer créatifs.
Une sangle à la bonne taille
La première qualité d'une sangle, c'est d'être à la taille de l'animal auquel on la destine! Cela parait tout bête, mais toutes les sangles ne vont pas à tous les chevaux. Un poney n'a pas le même tour de poitrine qu'un cheval de trait, un pur-sang n'a pas les mêmes mensurations qu'un selle français. Les sangles sont toujours proposées en plusieurs tailles. Par exemple: 125, 135, 145 et 155 cm pour les modèles classiques. Chez le cheval comme chez les humains, les très grandes tailles sont difficiles à trouver. Les propriétaires de chevaux lourds doivent souvent faire confectionner leur sangle sur mesure
Les différents types de sangle
  • La sangle en textile : Facile à laver, la sangle textile ne blesse pas le cheval si elle est de bonne qualité. Il faut néanmoins prendre le soin de la nettoyer. Différentes fibres peuvent être employées: coton, synthétique, laine, etc.
  • La sangle portefeuille : Cette sangle en cuir est repliée deux fois sur elle-même, en portefeuille. L'avant de la sangle est donc composé d'un pli arrondi. Solide, souple et confortable pour les chevaux, peu irritante, elle est de surcroît facile à nettoyer.
  • La sangle anatomique : En cuir ou en synthétique, elle est dessinée pour s'adapter à la morphologie du cheval.
  • La sangle en cuir à sanglons élastiques : Elle est conçue pour permettre au cheval de respirer facilement en dépit d'un solide sanglage. L'élastique qui sert de sanglon est hélas souvent son point faible. Il a tendance à se détendre et à s'effilocher.
  • La sangle à bavette : Très à la mode en concours hippique, cette sangle est pourvue d'une large protection en forme de bavette sous le ventre de l'animal. Ce «bouclier» intégré évite au cheval de se blesser avec les crampons des fers antérieurs. Il existe également des bavettes que l'on peut enfiler sur une sangle classique. Elles présentent l'inconvénient de se «balader» entre les antérieurs de l'animal.
  • La sangle auto-ajustable : Récemment apparue sur le marché, cette sangle ressemble un peu à celles qui sont utilisées en équitation américaine. Elle se termine par deux grandes boucles à chacune de ses extrémités. Une seule lanière munie de deux boucles à chaque extrémité vient coulisser dans le gros anneau de la sangle. Il se crée donc un jeu entre chacun des deux contre-sanglons.
Les sanglages particuliers
Certains types de selles sont pourvues de sangles spéciales. C'est le cas des selles de dressage, dont les sanglons descendent très bas sur le ventre de l'animal. Ces modèles nécessitent donc de toutes petites sangles que l'on ne peut pas boucler ni resserrer une fois en selle. En revanche, leur conception permet au cavalier d'avoir la jambe plus proche de son cheval. Les sangles de dressage mesurent en général 50, 60 ou 70 cm. Les selles américaines nécessitent également des sangles particulières. Elles sont munies de deux gros anneaux à chaque extrémité. Un système de lanière permet ensuite de nouer (au sens propre) la sangle à la selle. Les selles d'amazone possèdent une deuxième sangle destinée à empêcher la selle de tourner. La cavalière, ayant les deux jambes du même côté, a parfois une assise déséquilibrée. Cette seconde sangle compense ce phénomène. Les selles de course se fixent parfois avec une sursangle qui ressemble à un surfaix très plat.

Les blessures de sangle

La blessure au niveau du passage de sangle est une affection fréquente chez les chevaux de selle. Pour la prévenir, utilisez du matériel de qualité et nettoyez-le quotidiennement.
Une friction continuelle
En frottant contre le ventre de l'animal et en pinçant sa peau, la sangle finit souvent par blesser le cheval. La première des règles de prévention consiste à prendre soin d'étirer vers l'avant chacun des antérieurs de sa monture après avoir sanglé. Après le travail, il faut toujours jeter un oeil sous le ventre, afin de s'assurer qu'un «bobo» n'est pas en train de se former.
Comment y remédier
Plusieurs astuces permettent aussi d'éviter que les bords de la sangle ne viennent irriter la peau du cheval. La plus simple consiste à acheter dans le commerce un fourreau de sangle en peau de mouton véritable - ou synthétique. Cette gaine protège la peau du cheval. Depuis peu sont également commercialisés des fourreaux dans une matière proche du néoprène. Cette matière poreuse absorbe les chocs et ajoute de l'élasticité entre le cuir et le thorax de l'animal.

Figures de reining : le spin

Le spin est une figure d'équitation western, plus précisément de reining, dans laquelle le cheval se déplace autour d'un pied postérieur pivot pour réaliser un ou plusieurs tours sur lui- même, à 360° et à grande vitesse. C'est très impressionnant et, quand on est en selle, ça décoiffe !

Pour traquer le bétail

L'origine du spin se trouve, comme pour beaucoup de figures de l'équitation western, dans le travail du bétail. Il faut que le cheval puisse suivre les déplacements d'une vache cherchant à s'échapper et la prendre de vitesse.
Faire un spin
Pour faire un spin, le cavalier doit bien maîtriser son équilibre, comme pour toutes les figures de reining, car le mouvement est très rapide et exige une excellente assiette. Coordination et confiance dans le cheval sont deux autres qualités nécessaires.
Préparer le spin
Faites un arrêt carré. Maintenez le cheval sous « pression positive ». Ne le stressez surtout pas, mais sollicitez son attention afin qu'il soit prêt à se lancer dans un mouvement qui demande beaucoup d'énergie. Restez bien assis dans la selle. Le bas des jambes se porte un peu en avant, mais ce n’est pas une raison pour vous pencher en arrière ! Regardez loin devant vous pour conserver l'équilibre.
Donner l'impulsion
Utilisez vos mains en neck-rein, comme pour « pousser » le cheval. C'est une manœuvre en mouvement avant : il ne faut donc pas retenir le cheval. Pour aller dans un spin vers la gauche, placez votre jambe droite au contact, en la rapprochant un peu de la sangle, pour obtenir la mobilité des épaules. Pour accélérer, utilisez-la de nouveau.
Arrêter le spin
Pour vous arrêter, anticipez suffisamment, selon la vitesse du déplacement. Dites « Wôa », posez vos mains, relâchez votre jambe d'accélération et placez l'autre au contact comme pour « bloquer » le cheval. Dès qu'il entame l'arrêt, relâchez l'ensemble des aides.

Amener un cheval au splin

Le spin est le résultat d'une longue préparation du cheval. Cependant, certains chevaux bien conformés auront plus de facilité que d'autres pour cette manœuvre.
Préparation
Travaillez le cheval à deux pistes afin qu'il acquière la mobilité des hanches et des épaules en réponse à la jambe isolée. Avant de travailler le spin, le cheval doit posséder les connaissances de base du cheval western, en particulier le pivot sur postérieur. Préparez le travail du spin en marchant sur un cercle de 4 à 5 mètres de rayon. Le cheval doit s'incurver, sans se coucher, et croiser facilement les antérieurs. Au fil des progrès de votre monture, réduisez le cercle mais gardez les mêmes impératifs.
Réduire le cercle
Réduisez de plus en plus le cercle en maintenant votre main extérieure en neck-rein. Utilisez la main intérieure pour contrôler la direction. Poussez le cheval avec votre jambe extérieure en la rapprochant de la sangle. Lorsque le cheval a compris et pivote autour de son postérieur pour faire ne serait-ce qu'un quart de tour, en bonne position, de façon fluide, récompensez-le. D'autres techniques existent. Elles ont en commun une longue préparation, la patience et la bienveillance du cavalier à l'égard de son cheval.
Le spin parfait
Le cheval est calme, droit, l'encolure décontractée et plutôt concave. Les mains n'agissent pas, la jambe ne fait qu'effleurer. Le cheval réalise des tours parfaits, sans soulever son postérieur pivot. Il passe l'antérieur extérieur devant l'antérieur intérieur, dans une allure glissée et non sautée. La figure est effectuée dans une excellente impulsion.

Premières notions : l'équilibre


L'équilibre est une notion fondamentale qui sous-tend tout le travail d'un bout à l'autre de la carrière d'un cheval. Le poulain doit d’abord apprendre à trouver son équilibre avec le cavalier sur son dos, puis parvenir peu à peu à se redresser poue exécuter avec aisance des exercices simples.

Une recherche fondamentale

De la première leçon sous la selle au Grand Prix, l'équilibre est la clé de tout dressage. On ne doit pas, cependant, lui sacrifier l'impulsion.
Qu'est-ce que l'équilibre?
L'équilibre est la qualité qui permet au cheval de se déplacer en tous sens avec aisance, de maîtriser sa vitesse et d'affronter les accidents de terrain sans difficulté. L'équilibre du cheval est constant mais sans cesse mouvant, le poids du corps se déplaçant vers l'avant-main ou l'arrière-main, vers la droite ou la gauche, selon le mouvement effectué. Schématiquement, en termes de dressage, on peut considérer que le cheval se tient dans un équilibre horizontal (le poids étant équitablement réparti entre avant-main et arrière-main), sur les épaules (davantage de poids sur l'avant-main) ou sur les hanches (il reporte son poids sur l'arrière-main).
En liberté
Un cheval libre reporte spontanément le poids de son corps vers l'avant ou l'arrière, vers la droite ou la gauche, selon les nécessités du déplacement qu'il entreprend. Néanmoins, il est généralement davantage sur les épaules et, entraîné par sa masse, il se porte naturellement en avant en "courant après son équilibre". L'ajout du poids du cavalier, juste en arrière du garrot, contribue naturellement à charger les épaules.
Ajuster son équilibre
Au moment du débourrage, un jeune cheval est généralement sur les épaules. Le travail préparatoire en longe lui permet de modifier un peu sa musculature et son équilibre. Marcher et trotter en longe l'assouplit et l'oblige à se redresser un peu. Une fois qu'il est débourré, le travail de base des premières semaines doit lui permettre de prendre la mesure des ajustements nécessaires pour conserver son équilibre quand le cavalier est sur son dos.
Un travail varié et progressif
Dans cette perspective, on doit le faire travailler aux différentes allures, lui demander des transitions et des changements de direction, puis lui présenter de petites difficultés comme des barres au sol et des cavalettis. Dès que son niveau de dressage le permet, il faut l'emmener en extérieur en terrain varié, éventuellement derrière un cheval d'école. Franchir au pas montées, descentes, petits fossés et autres accidents de terrain est l'une des meilleures façons de développer à la fois la musculature, le souffle et l'équilibre.
A éviter
Dans un premier temps, il n'est pas rare que le jeune cheval s'appuie assez fortement sur le mors. Sans attendre de lui un contact aussi léger que celui qu'on attend d'un cheval mis, il ne faut en aucun cas lui laisser prendre cette habitude. Cette tendance est particulièrement évidente lors des changements de direction, le poulain ayant tendance à se ruer littéralement dans la rêne d'ouverture. Découragez-le par des actions alternées, qui ne lui offrent aucun appui constant. Apprenez à céder et à rendre pour l'inciter à se soutenir.
Le coin du pro
Le travail en longe permet d'améliorer l'équilibre du poulain en vue du débourrage: parce qu'un simple exercice régulier au pas et au trot, et sur des cavalettis, développe sa musculature et parce que le travail sur le cercle l'assouplit et l'oblige à se redresser. On peut commencer ce type de travail de bonne heure - plusieurs mois avant le moment du débourrage.

L'attitude, question d'équilibre

L'une des erreurs le plus fréquemment commises, lors du débourrage et du dressage, consiste à croire qu'en imposant une attitude on modifie l'équilibre: c'est au contraire en modifiant l'équilibre qu'on améliore l'attitude.
La bonne attitude
Le poulain se déplace d'abord dans une attitude assez ouverte, l'encolure basse et presque horizontale. Ses allures sont étendues et plutôt rapides: son poids l'emporte vers l'avant. Le travail sur des cercles, les changements de direction de plus en plus rapprochés, les transitions l'amèneront progressivement à se redresser et à reporter un peu de poids vers l'arrière-main.
Un redressement progressif
Le travail sur le plat, les cavalettis et le terrain varié permettent au cheval d'acquérir peu à peu la musculature et la souplesse nécessaires à ce changement d'attitude. En aucun cas, le placer de la tête et le relèvement de l'encolure ne doivent être imposés de façon artificielle, par la coercition du mors ou l'usage d'un enrênement: dans ce cas, on n'obtient qu'un faux équilibre au détriment de l'impulsion. Le cheval se "rétrécit" plus qu'il ne se redresse. Au contraire, le jeune cheval doit adopter peu à peu une attitude plus haute parce que celle-ci lui permet d'effectuer plus facilement et plus confortablement les exercices demandés, qui exigent de plus en plus un équilibre horizontal et, plus tard, un équilibre sur les hanches. La recherche de l'équilibre vient du cheval - le cavalier la provoque par ses demandes.
Le bon geste
Le jeune cheval doit travailler beaucoup au pas et au trot. C'est d'abord au pas, par des changements de direction fréquents (serpentines assez lâches) et des arrêts répétés, que l'on obtiendra un certain soutien.

Travailler en souplesse

Comme les humains, il semble que certains chevaux soient naturellement doués d'une plus grande souplesse que d'autres. Mais, dans tous les cas, des exercices appropriés contribueront beaucoup à développer cette qualité essentielle du cheval.

Des exercices appropriés et de la patience

Un cheval ne devient pas souple du jour au lendemain. Un travail régulier et de longue haleine est nécessaire. Mais le jeu en vaut la chandelle.
Souplesse et décontraction
Conformation et éducation sont les deux facteurs qui déterminent la plus ou moins grande souplesse du cheval. Dans tous les cas, cette dernière peut être considérablement améliorée par le travail, à condition que le cavalier veille à favoriser la décontraction : des actions maladroites, injustes ou trop contraignantes sont souvent à l'origine d'une raideur qui s'installe peu à peu et se confirme de mois en mois. Le premier objectif, dans la perspective d'un travail d'assouplissement, est donc d'obtenir la décontraction du cheval. Sur la base de celle-ci, on s'efforce ensuite d'améliorer l'élasticité et la flexibilité de l'animal. Le cheval devrait au bout du compte se comporter comme une sorte de ressort pouvant être compressé ou déployé à volonté et capable de s'incurver dans toutes les directions.
Souplesse latérale
Bien des figures contribuent à développer la souplesse du cheval. Le travail sur des cercles, des huit et des serpentines favorise l'incurvation, donc la souplesse latérale. Dans ces mouvements, il faut veiller, par des aides appropriées, à encourager sa monture à bien engager ses postérieurs et à venir progressivement sur la main. Le travail latéral est également très utile. La cession à la jambe, l'épaule en dedans, puis les appuyers sont autant de mouvements qui font appel à la souplesse. Ces exercices doivent être abordés progressivement, d'abord au pas puis au trot, toujours en fonction des possibilités du cheval. Le travail au galop nécessite beaucoup d'équilibre et de souplesse.
Souplesse longitudinale
La souplesse longitudinale du cheval se travaille surtout en pratiquant des transitions dans une même allure et d'une allure à l'autre. Au cours de ces exercices, le cavalier doit veiller à maintenir l'impulsion et l'engagement par une action appropriée des jambes tout en canalisant l'énergie par des résistances intermittentes avec ses mains. Les mains recueillent ce que les jambes ont produit. Peu à peu, la ligne du dessus s'assouplit, la ligne du dessous se renforce. Le cheval modifie son attitude, soutient son avant-main, engage son arrière-main. Il se déplace avec une souplesse de plus en plus grande, ses allures se font plus élastiques tandis que les transitions deviennent à la fois plus nettes et plus fluides. On est alors à même de régler avec précision la longueur des foulées et la cadence ce qui s'avère extrêmement utile, par exemple, lors d'un concours de saut d'obstacles.
Le travail sur les barres au sol
Le travail sur des barres au sol favorise l'extension et la détente des muscles de l'encolure tout en fortifiant l'arrière-main. On peut, par exemple, placer plusieurs barres sur le sol (quatre ou six séparées d'environ la distance d'une foulée de galop). Il faut les aborder à toutes les allures en encourageant le cheval à étendre son encolure, à faire travailler son dos et à bien lever ses membres. Le cavalier doit adopter une suspension légère, près de la selle, pour dégager le dos et favoriser la liberté d'encolure. On recherche la plus grande décontraction et la plus grande régularité possibles.

Les flexions d’encolure

Le cavalier s'efforce avant tout d'améliorer la souplesse et la décontraction de l'encolure et du dos ce qui entraîne une amélioration générale de la souplesse et de l'élasticité. Dans cette perspective, les flexions d'encolure sont un exercice très profitable.
Comment faire ?
Il s'agit d'obtenir, sur des rênes mi-longues, un léger pli de l'encolure, le cheval continuant d'avancer droit. L'une des mains du cavalier agit latéralement pour faire ployer la tête du cheval. Par des vibrations sur la rêne du côté choisi, on essaie alors de décontracter la mâchoire de l'animal. Le reste de son corps doit rester droit, la flexion ne modifiant pas la direction. L'autre main du cavalier agit donc de façon à maintenir cette rectitude. Dès que le cheval cède dans sa mâchoire et dans son encolure en fléchissant cette dernière, le cavalier suspend son action. Il reprend ensuite de la même manière pour l'autre côté.
Progressivement
Les flexions d'encolure nécessitent une grande décontraction et un bon équilibre de la part du cheval. On les aborde à l'arrêt, puis au pas et, enfin, au trot. Progressivement, le mouvement doit devenir aussi régulier et rythmé que possible.
A faire
Le travail à la longe, bien exécuté, est un bon moyen d'améliorer la souplesse du cheval. Il permet en particulier d'étirer les muscle dorsaux et abdominaux ainsi que ceux de l'encolure. De plus, il assouplit les articulations.

La piroplasmose

Le microbe de cette maladie est inoculé aux chevaux par les tiques. Il provoque une destruction des globules rouges et une anémie. Certains chevaux sont parfaitement immunisés contre cette affection, d'autres y sont plus sensibles.

Une maladie endémique

La piroplasmose est une maladie endémique dans le sud de l'Europe. Les chevaux qui vivent dans les régions concernées sont souvent immunisés. Ce sont, en général, les animaux originaires de régions où elle n'existe pas qui développent la maladie.
Un ennemi nommé babésia
La piroplasmose qui sévit chez les chevaux rappelle un peu le paludisme. Elle est transmise par la morsure des tiques. En suçant le sang des chevaux, les tiques contaminées injectent à leur victime le microbe de la piroplasmose ou babésia. Ce parasite unicellulaire pénètre dans les globules rouges du cheval et les détruit.
D'un cheval à l'autre
Mais tous les chevaux ne réagissent pas de la même manière à cette invasion. Les chevaux habitués à vivre dans les régions où sévit la piroplasmose semblent relativement immunisés et ne tombent pas vraiment malades, tandis que ceux qui proviennent d'autres régions et qui sont attaqués pour la première fois par ce microbe peuvent être gravement affectés et, même, mourir. Il en va de même pour le paludisme : les indigènes qui ont grandi avec cette maladie y résistent assez bien alors que les gens de passage en meurent. Les signes de la piroplasmose sont : fièvre, urines anormalement foncées et œdèmes. Les examens révèlent une anémie et une jaunisse
Un traitement décevant
Le traitement n'est guère satisfaisant. Il existe deux espèces distinctes de babésia. Contre le plus fréquent de ces microbes, on ne dispose d'aucun médicament. Contre l'autre, il existe bien un traitement, mais celui-ci doit être donné à une dose proche de la dose toxique. On comprend donc qu'en matière de piroplasmose, comme en matière de paludisme, il vaut mieux prévenir que guérir. C'est pourquoi on donne aux chevaux qu'on introduit dans une zone infestée un traitement préventif, exactement comme on prescrit de la Nivaquine aux Européens se rendant en Afrique.
Bon à savoir
La piroplasmose n'est pas une maladie qui se transmet par contagion directe. Les chevaux ne se la communiquent pas de box à box. Pour transmettre la maladie, un cheval porteur doit être mordu par une tique, laquelle mordra plus tard un autre animal, lui inoculant le microbe. Comme les tiques vivent dans les bois ou dans les herbes hautes, c'est plutôt en forêt ou en herbage que les chevaux peuvent être infectés. Dans le cadre du club hippique ou du terrain de concours hippique, le risque est quasiment nul.
Les porteurs sains
Les chevaux qui vivent dans les régions infestées parla piroplasmose (le sud de fa France, par exemple) sont fréquemment des porteurs sains. Ils vivent très bien avec la maladie et sont en pleine forme, malgré quelques parasites qui « traînent » dans leur sang. D'autres présentent une légère anémie et sont plutôt des malades chroniques.

Séropositif àla piroplasmose

Être séropositif à la piroplasmose signifie, pour un cheval, posséder des anticorps contre cette maladie et non être malade.
Protection sanitaire
On entend souvent parler de tests à la piroplasmose ou de séropositivité à la piroplasmose dans le monde de la compétition. Certains pays sont exempts de cette maladie. Ils souhaitent donc s'en protéger en interdisant l'entrée sur leur territoire des chevaux susceptibles d'être porteurs' du microbe.
Sur les traces du microbe
Il n'est pas facile de détecter l'agent de la piroplasmose dans le sang des chevaux. On se contente de rechercher les anticorps que l'animal a développés pour lutter contre ce parasite. Un cheval séropositif est donc un animal qui possède une solide immunité contre la maladie. Cela signifie que le cheval a déjà rencontré babésia, l'agent de la piroplasmose. Le plus souvent, les chevaux de compétition séropositifs sont en excellente santé. Ils sont souvent originaires de régions où sévit la maladie, comme le sud de la France. Ce sont leurs globules blancs qui les protègent.
Une prévention contestée
Ces chevaux se voient pourtant interdire l'accès a de certains pays raison sanitaire. Cette mesure de prévention est souvent contestée car elle disqualifie certain des meilleurs chevaux de la planète. C'est un peu comme si l'on interdisait l'accès des Jeux olympiques aux athlètes africains sous prétexte qu'ils possèdent des anticorps contre le paludisme et qu'ils pourraient ainsi réintroduire cette maladie en Europe ou aux États-Unis.

Débourrage au sol (1/2)

Vous viendrait-il à l'idée d'aller au collège sans avoir fréquenté l'école primaire ? Sûrement pas ! C'est pourtant ce qu'on fait quand on débourre un cheval sous la selle sans l'avoir débourré au sol. Commencez toujours par l'éducation au sol.

Obtenir sa confiance

Que vous possédiez un jeune poulain ignorant ou un cheval plus âgé avec lequel vous ne partagez pas que des moments de bonheur, débourrez-le au sol. Votre travail monté en sera transformé.
Comment faire
Débourrer un cheval au sol, c'est obtenir en main tout ce que l'on demandera sous la selle. Des allures aux déplacements latéraux, de l'arrêt au départ au galop depuis le reculer, se travail permet d'établir la communication entre vous et votre cheval.
  1. Lâchez le cheval en liberté dans un round-pen et chassez-le comme lors de tout travail en liberté, jusqu'à ce qu'il revienne vers vous quand vous cessez de le pousser. Par ce geste, il montre son désir de se soumettre. Caressez-le.
  2. Poussez-le ensuite à nouveau sur le cercle, puis restez immobile. Chaque fois qu'il s'arrête ou fait une transition descendante, remettez-le en avant. Il doit maintenir l'allure tant que vous n'avez pas demandé autre chose. Régulièrement, arrêtez-le et caressez-le.
  3. Faites-lui faire demi-tour en vous déplaçant en avant de lui. Continuez ce jeu suffisamment longtemps pour qu'il comprenne que vous ne l'agressez pas mais que vous lui demandez de changer de direction.
  4. Vous devez garder le contrôle de la situation et rendre le cheval attentif à tous vos gestes. Pour cela, agissez sur sa vitesse. Déplacez-vous doucement vers son épaule pour qu'il ralentisse.
  5. En marchant vers son arrière-main, vous obtiendrez une accélération plus ou moins importante selon votre mouvement. Travaillez ceci jusqu'à obtenir à volonté les trois allures, puis des variations de vitesse dans chaque allure.
Ne pas dépasser ses limites
Vous devez toujours garder le contrôle de la situation. Ne demandez jamais rien au cheval que vous ne soyez sûr de pouvoir obtenir.
Tous les chevaux comprennent le langage du corps, qui leur permet de savoir lequel, de vous ou de lui, est supérieur à l'autre, donc si vous êtes capable de protéger, de rassurer, de décider. Si le cheval vous met en défaut à plusieurs reprises, il considérera que vous êtes un suiveur, non un leader.

Plus difficile : le reculer

Le cheval a compris que vous communiquez avec lui par le langage du corps. Il cède lorsque vous vous déplacez vers son épaule, sa hanche. Vous pouvez passer à l'étape suivante: la pression de face.
Au travail
  1. Passez un licol au cheval. Fixez- y une longe assez lourde, longue de 3 m environ. Placez-vous face au cheval, à environ 1,50 m.
  2. Faites osciller la longe de gauche à droite tout en vous dirigeant fermement vers lui. Dès qu'il amorce un pas de reculer, interrompez l'action. Marchez doucement vers lui et caressez-le abondamment.
  3. Recommencez jusqu'à obtenir plusieurs pas de reculer dans le calme, sans qu'il lève la tête. Si l'apprentissage est bien fait, le cheval reculera sans longe simplement lorsque vous marchez de face, avec détermination, vers lui.
C’est vous le dominant !
Par manque de respect, certains chevaux ne reculent pas ou, même, cherchent à fuir en se jetant en avant. Si nécessaire, remettez-le à sa place en faisant claquer la longe sur son poitrail. Surtout, ne reculez pas vous-même ! Ce serait une abdication, et le cheval considérerait alors qu'il se place plus haut que vous dans la hiérarchie : désastreux pour vos futures relations...

Engager son cheval pour une épreuve

Prendre part à des épreuves officielles est, pour beaucoup de cavaliers, un rêve. Pas facile, pourtant, de s'y retrouver parmi toutes les démarches à accomplir, ni d'établir quelle catégorie correspond le mieux à son niveau d'instruction et à son budget.

La marche à suivre

Pour prendre part à un concours officiel, il faut connaître les règlements et faire un certain nombre de démarches administratives.
Un cheval en règle
Le cheval doit être vacciné contre la grippe équine et la rage. De plus, il faut qu'il soit enregistré au SIRE et muni du livret d'identification délivré par cet organisme. Seuls les chevaux « pleins papiers » (dont on connaît les origines) peuvent être inscrits sur la liste des chevaux de sport, condition nécessaire pour participer à une épreuve officielle. Par ailleurs, pour être qualifié pour une épreuve, un cheval doit correspondre aux critères spécifiés dans les conditions d'engagement, notamment en ce qui concerne la somme de ses gains.
Quant au cavalier
De son côté, le cavalier doit être titulaire, en plus de sa licence d'adhérent à un club, d'une licence de compétition. Valable pour un an, cette licence est délivrée par la Fédération. Il faut joindre à sa demande un certificat médical de « non contre indication à la pratique du sport équestre en compétition ». Certaines épreuves sont accessibles dès le Galop 2, mais le cavalier qui désire prendre part à des épreuves de 4e catégorie doit avoir obtenu le Galop 7. Sa participation à des épreuves de niveau plus élevé est soumise à des règles de qualification. Enfin, il faut ouvrir un compte auprès de la Société des steeple-chases de France, de façon à pouvoir régler son engagement à toute épreuve. Les catégories en concours de saut d'obstacles L'importance d'un concours dépend de la catégorie des cavaliers admis à y participer. Les épreuves A et B, de niveau national, sont réservées aux cavaliers de 1e et 2e catégorie. Elles s'adressent donc aux professionnels. Les épreuves C et D, en revanche, dites régionales et départementales, sont ouvertes respectivement aux cavaliers de 3e et de 4e catégorie et concernent les cavaliers amateurs. Quant aux épreuves de niveau E, elles permettent aux cavaliers de faire leurs premières armes en compétition et sont destinées à la 5e catégorie.
Dressage et concours complet
Le système est, à quelques différences près, similaire pour le dressage et le concours complet. La licence de compétition est d'ailleurs la même pour toutes les disciplines sportives. En dressage, le cavalier de se catégorie pourra choisir entre trois épreuves individuelles (E3, E2, E1) et deux épreuves par équipe avant d'essayer des reprises de classe D, C, B puis enfin A. Le passage d'une classe à une autre est, bien entendu, déterminé par les résultats. En concours complet, on distingue deux filières. La filière « normale » s'adresse uniquement aux couples cavaliers-chevaux qualifiés. Dans la « filière bis », en revanche, les épreuves ne sont pas qualificatives.
Nul n'est censé ignorer la loi
Toute personne qui engage ou monte un cheval dans une épreuve doit connaître le Règlement général des compétitions ainsi que les règlements spécifiques des différentes disciplines. Ceux-ci sont édités par la Fédération française d'équitation. Ces textes étant régulièrement mis à jour, il faut essayer de se tenir au courant des modifications qui peuvent intervenir d'une année à l'autre.

L'engagement

Comment et à quel moment s'inscrire ? Quel budget faut-il prévoir ?
Quand et comment s'inscrire
Le calendrier des compétitions est publié dans le Bulletin officiel (B.O.) des Compétitions équestres qui paraît chaque semaine. Il est également possible de le consulter sur le site de la FFE. Pour s'inscrire à une épreuve, le cavalier peut saisir et valider son engagement sur le site de la FFE ou utiliser les formulaires délivrés par la Fédération. La date de clôture des engagements est mentionnée sur le programme de chaque concours. Mais, en règle générale, les engagements peuvent être faits jusqu'au mardi de la semaine précédant celle de la compétition.
Êtes-vous qualifié?
Avant de s'engager, il faut vérifier que cheval et cavalier sont effectivement qualifiés pour l'épreuve considérée. Prêtez attention aux conditions particulières qui, parfois, limitent la participation, âge des chevaux, gains ou encore nombre de chevaux autorisés par concurrent.

La gymnastique du jeune cheval (1/2)

En quelques mois de travail, le poulain est capable de développer une musculature d'athlète. Mais il faut savoir lui laisser le temps de s'assouplir et de se muscler à son rythme.

Retrouver l’aisance

Dans un premier temps, le poulain est bouleversé par la présence et le poids du cavalier. Mais, en quelques semaines d'exercices adaptés, il retrouve son aisance.
Le bon choix
La gymnastique imposée au jeune cheval a pour but d'améliorer son équilibre, son agilité, sa force et sa souplesse. Tout le travail en longe et monté contribue à cet objectif. Toutefois, chaque exercice développe plus particulièrement certaines qualités. Il faut donc bien choisir les exercices et les répartir de façon à obtenir un développement harmonieux et progressif du jeune l'animal. Il convient, en fonction de sa progression, de mettre l'accent sur tel ou tel exercice pour compenser ses raideurs, ses maladresses, ses faiblesses.
La force et l'équilibre
Dans un premier temps, il faut développer chez le poulain la force nécessaire pour porter son cavalier et parvenir à retrouver, malgré ce poids, un bon équilibre dans les différentes allures. Tout travail longé ou monté constitue en soi une excellente gymnastique pour le futur athlète. Le dresseur doit se contenter d'exercices très simples et de séances courtes afin de ne pas fatiguer le jeune animal et, surtout, de ne pas lui infliger des contractures douloureuses.
Une étape préliminaire
Le travail en longe est une étape préliminaire indispensable. Elle permet une première mise en souffle et un début de développement musculaire. Le fait de travailler sur le cercle est en soi une contrainte importante par rapport aux déplacements adoptés naturellement par le cheval en liberté. Arès quelques semaines de travail en longe, surtout au pas et au trot, le poulain acquiert un meilleur équilibre. Son souffle s'améliore, son arrière-main se muscle, il s'assouplit latéralement. Toutefois, cette première gymnastique a ses limites : le travail en longe est contraignant et fastidieux. Il n'est pas question de prolonger les séances : au bout d'un moment, le développement possible par ce type de gymnastique atteint ses limites. Il est alors temps d'en venir au travail monté afin d'augmenter la dose quotidienne d'exercice et d'en varier le contenu.
Transitions et changements de direction
Lors des premières séances sous la selle, vous devez rester au pas et au trot, car le cheval aura du mal à trouver son équilibre au galop. Demandez-lui deux exercices simples : des transitions, qui sont des exercices longitudinaux, et quelques changements de direction, qui sont des exercices latéraux. Avec ces deux exercices, le cheval éprouve son équilibre et apprend à employer ses muscles de façon adéquate.

Dans la pratique

Les exercices suivants conviennent pour les toutes premières séances de travail. Lorsque le poulain accepte facilement cette gymnastique, vous pouvez passer au stade supérieur.
A son niveau
Au cours de chaque séance, demandez-lui quelques transitions et quelques arrêts, qui mettront fortement sa musculature et son sens de l'équilibre à contribution. Commencez par demander quelques arrêts depuis le pas. Mettez ensuite le poulain au trot (trottez enlevé) et laissez-le trotter assez librement afin qu'il se concentre sur ses sensations et adapte de lui-même son équilibre. Attendez qu'il trouve une cadence régulière pour repasser au pas. Quelques transitions et quelques arrêts suffiront à le fatiguer.
Les premiers cercles
Demandez quelques changements de direction au pas : le cheval doit apprendre à suivre le bout de son nez, à s'incurver dans le sens du tournant. Commencez par de simples tournants pour doubler dans la largeur par exemple, puis, lorsque ce geste se déroule bien, travaillez sur des cercles de 20 m de diamètre aux deux extrémités du manège. Prévoyez large et accordez-lui une marge d'erreur. Ne faites pas suivre immédiatement un tournant à droite par un tournant à gauche : laissez- lui le temps de retrouver son équilibre droit avant de changer à nouveau de direction. Travaillez de même au trot. Contentez-vous de deux ou trois tours à chaque main.

Crevasses et dermatophilose

Provoquées le plus souvent par l'humidité et la boue, les crevasses et la dermatophilose nécessitent des soins attentifs. Une bonne prévention est, comme toujours, le meilleur des remèdes.

Les crevasses

Il ne faut pas confondre crevasses et dermatophilose : les premières sont la simple manifestation d'une altération de la peau au niveau d'un pli, tandis que la seconde est d'origine microbienne.
Repérer les crevasses
Une crevasse se présente comme une sorte de plaie horizontale située dans le creux du paturon ou, plus rarement, dans le pli du genou ou du jarret : on peut croire que le cheval s'est coupé avec un fil de fer ou un barbelé et que la plaie a mal cicatrisé, En fait, cette plaie est le résultat d'une irritation de la peau, due à l'origine à une exposition répétée à l'humidité (plus rarement à une sécheresse excessive) ou à une substance irritante (urine d'une litière souillée).
Une prédilection pour l'hiver
Les crevasses surviennent le plus souvent lorsque le climat est humide et froid et le sol détrempé (en automne et en hiver), chez un cheval qui vît au pré ou qui sort beaucoup en extérieur. Elles peuvent aussi être provoquées par un sol irritant pour la peau : certains terrains crayeux, mais aussi une litière inadaptée et malpropre. Sous l'action conjuguée de l'humidité et/ou de la substance irritante (boue, etc.), la peau se détériore au niveau du pli de flexion du paturon et réagit en s'hypertrophiant. Le surcroît de peau de part et d'autre de la crevasse contribue au maintien de l'humidité dans celle-ci et la guérison devient de plus en plus difficile.
Prévenir
La prévention est, comme toujours, le meilleur des remèdes. Si le cheval vit au pré, assurez-vous que sa pâture ne devient pas excessivement boueuse ; si nécessaire, aménagez une zone sèche en paillant une partie du pré. En cas de crevasses, il est préférable de retirer le cheval du pré jusqu'à sa guérison. En rentrant d'une promenade en terrain boueux, rincez rapidement les membres du cheval pour en ôter la boue, puis séchez-les avec le plus grand soin, notamment dans le creux des paturons. Évitez les douches prolongées des membres, surtout si le temps est froid et humide. Chez les chevaux qui sont sujets aux crevasses, mieux vaut appliquer préventivement, avant les sorties, un peu de vaseline dans le creux des paturons, sur la peau propre et sèche.
Soigner les crevasses
Dès l'apparition de crevasses, nettoyez la zone avec une lotion savonneuse antiseptique tiède, puis séchez la avec soin et douceur. Appliquez ensuite une ou deux fois par jour la lotion ou la pommade au zinc et au plomb que le vétérinaire aura prescrite.
Gros plan
Les crevasses ne sont pas provoquées par un germe et ne sont donc pas contagieuses. Mais il n'est pas rare qu'à la faveur de l'irritation, une dermatophilose, d'origine microbienne, elle, s'y développe, provoquant une infection pouvant parfois atteindre toute la zone périphérique (paturon et boulet).
Bon à savoir
Attention, des fanons abondants peuvent cacher les crevasses, que l'on ne repérera que tardivement souvent parce qu'une dermatophilose s'y sera installée. C'est peut-être pourquoi les chevaux lourds ont la réputation d'être sujets à la dermatophilose.

Une complication

La dermatophilose, contrairement aux crevasses, est d'origine microbienne et doit impérativement être traitée en conséquence.
La dermatophilose
La dermatophilose est provoquée par un champignon, Dermatophilus congolensis.Celui-ci profite d'une altération de la peau (crevasse ou ramollissement dus à l'humidité), pour y pénétrer. La dermatophilose provoque de petites croûtes suintantes qui envahissent peu à peu la zone touchée. Ces croûtes protègent l'agent microbien qui se multiplie ainsi à l'abri. Ce sont en général les paturons qui sont touchés, mais les lésions peuvent remonter le long des membres et s'installer jusque sur le ventre . Du fait de l'infection, les membres atteints sont parfois enflés.
Soigner la dermatophilose
Pour pouvoir procéder aux soins, il est nécessaire, le plus souvent, de tondre la région atteinte. Nettoyez ensuite avec un shampoing antiseptique qui ramollira les croûtes, puis éliminez ces dernières. Pour finir, passez une pommade antibiotique (prescrite par le vétérinaire) qui tuera les germes. Dans certains cas, un traitement antibiotique par voie interne est nécessaire.
Le bon geste
Si votre cheval a souffert de dermatophilose, vous devez surveiller quotidiennement la partie atteinte et vous assurer du bon état de la peau. Humidité et sécheresse excessives favorisent l'installation de Dermatophilus congolensis. Protégez la zone concernée avec de la vaseline lorsque le sol est détrempé.

Bandes de repos, de travail et de queue

Mis à part le principe du bandage, ces trois types de bandes n'ont pas grand-chose en commun ! Sachez les reconnaître, les choisir et les employer à bon escient.

Un vaste choix

Au rayon des bandes, le choix est vaste. Pas toujours facile de s'y retrouver. Optez pour la qualité, car rien n'est plus difficile à poser qu'une mauvaise bande.
Les bandes de repos
Posées par-dessus des sous-bandes, qu'on appelle aussi « cotons », les bandes de repos assurent une contention douce qui stimule la circulation sanguine et prévient les engorgements lorsque le cheval est au repos. Elles assurent une récupération confortable après l'effort.
Elles permettent aussi d'appliquer un médicament (poudre armoricaine, eau blanche, argile, antiphlogistine) et de maintenir en place un pansement. Enfin, on utilise couramment les bandes de repos comme protection durant les transports.
Facile à poser
Sans entrer dans les querelles qui divisent les cavaliers sur l'art de poser les bandes, il est important de savoir reconnaître les qualités d'une bonne bande de repos.
Une bonne bande de repos se pose facilement et reste en place : elle doit pour cela être très légèrement élastique (mais pas trop). Les bandes de repos de qualité sont en jersey de coton tissé fin et serré, étoffe qui conserve longtemps son élasticité malgré les lavages et qui reprend toujours sa forme.
Une fixation de qualité
Le système velcro s'est imposé. Seul un velcro suffisamment large et suffisamment long assure une vraie tenue et résiste à long terme. Pour plus de sécurité, lors d'un transport ou si l'on est le propriétaire d'un petit plaisantin qui joue avec ses bandes, on peut avoir recours à des courroies de fixation amovibles et élastiques, qui sont vendues séparément.
La bonne taille
Les bandes de repos n'ont pas toutes la même longueur ni la même largeur. Question de qualité et de prix, mais aussi d'adaptation à la taille du cheval. Une même bande de repos est en général proposée en trois longueurs : poney (2,50 m environ), cheval antérieurs (3,50 m environ), cheval postérieurs (4 m environ). La largeur varie selon les marques. Les bandes très larges sont difficiles à poser et elles se déforment beaucoup.

Les bandes de travail et de queue

Plus fines et plus élastiques que les bandes de repos, elles sont aussi d'une pose et d'un usage beaucoup plus délicats.
Les bandes de travail
Les bandes de travail sont des bandes fines et élastiques fortement compressives. Elles sont employées par les professionnels pour soutenir les tendons et les articulations fatiguées d'un cheval soumis à un travail intense. Elles sont le plus souvent employées sans sous-bandes et le moindre pli peut provoquer des lésions graves. Trop serrées, elles gênent la circulation sanguine. Trop lâches, elles risquent de se défaire et de se prendre dans les pieds du cheval. Leur pose délicate est donc réservée aux connaisseurs.
Les bandes de travail sont en général en synthétique, qui est plus léger, plus solide et moins sensible à l'humidité que le coton. Fines, élastiques, elles doivent posséder une bonne fixation.
La bande de queue
La bande de queue est employée durant le transport et parfois avant une présentation dans le but de préserver la « mise en pli » du cheval. Sa matière fine et élastique la rapproche de la bande de travail, dont elle a d'ailleurs les inconvénients : une bande de queue mal posée risque d'altérer la circulation du sang et de blesser le couard. Elle peut même provoquer une chute partielle ou totale des crins si elle reste posée trop longtemps. Préférez-lui un protège-queue.
L’art de rouler les bandes
Une bande est d'autant plus facile à poser qu'elle a été correctement enroulée, bien à plat sur elle-même. Il existe des enrouleurs de bandes que l'on peut fixer sur une paroi et qui facilitent l'opération. Sinon, on peut faire tenir l'extrémité de la bande par quelqu'un, l'attacher à un anneau ou à un fil à l'aide d'une pince à linge. L'essentiel est que la bande reste propre, soit enroulée à plat et dans le bon sens (il faut que le velcro de fixation se trouve à la fin et dans le bon sens). Notez qu'il existe des bandes réversibles, qui sont donc toujours dans le bon sens.

Enseigner l'arrêt et l'immobilité calme

A cheval, comme en voiture, la sécurité dépend beaucoup de la qualité des freins. C'est surtout vrai en extérieur, où le danger est omniprésent. Élément essentiel de l'éducation, l'arrêt peut être amélioré par un travail bien pensé.

Répéter pour progresser

Bien des chevaux se montrent agités et mal à l'aise à l'arrêt simplement parce qu'ils n'ont pas appris à bien se comporter. La solution ? Un peu de technique et du temps.
Au travail
Pour être amélioré, l’arrêt doit devenir un souci permanent. Soyez attentif à votre monture :
  • ne l’arrêtez pas sans y penser ;
  • ne lui imposez pas d’arrêts trop longs ;
  • ne le laissez pas redémarrer sans qu’elle ait reçu le signal du départ.
Comment procéder
  1. Travaillez d'abord les arrêts en main, étape particulièrement utile avec un cheval de randonnée. Prenez l'habitude de demander de fréquents temps de pause, toujours annoncés à la voix, pendant les petites activités quotidiennes : retour du pré, départ de promenade, etc. Dès l'immobilité, détendez nettement la longe et caressez. Une friandise donnée dans la seconde qui suit l'arrêt peut accélérer les progrès.
  2. La durée de ces arrêts en main est un élément très important de réussite. Au début, il suffit d'une à trois secondes : évitez de demander toujours le même laps de temps, sinon votre élève finira par redémarrer tout seul. C'est à vous de sentir combien de temps il est capable de supporter l'immobilité. N'augmentez que très lentement vos exigences.
  3. Bien sûr, de temps en temps, le cheval redémarre avant votre signal. Ne le laissez pas faire. Si vous êtes vigilant, il se pliera aisément à votre règlement. En cas de démarrage non commandé essayez de rétablir l'immobilité à l'aide d'un simple geste, suivi, si nécessaire, d'une secousse sur le licol. Une simple traction n'a guère d'effet dissuasif.
  4. Quand vous obtenez aisément des arrêts en main stables de dix à vingt secondes, vous pouvez commencer les essais en selle. Choisissez un environnement susceptible de vous faciliter la tâche : un autre cheval calme qui donnera l'exemple, des emplacements dépourvus d'herbe pour supprimer la tentation de brouter, etc. Mieux vaut dix arrêts réussis dans des conditions favorables qu'une alternance de réussites et d'échecs.
  5. Comme pour tout apprentissage, le bon usage des récompenses permet d'accélérer les progrès : relâchement des rênes, félicitations vocales et caresses. Dans les cas difficiles, ou pour des progrès rapides, la friandise est l'idéal. Quand l'immobilité est devenue facile et gardée sans problème vous pouvez commencer à récompenser moins souvent : une fois sur deux, puis sur trois, etc.
  6. N'augmentez la durée de l'immobilité que seconde par seconde. Prévoyez pendant vos promenades de nombreux arrêts « gratuits », juste pour vous entraîner, afin que l'opération devienne banale. Si vous ne vous arrêtez qu'en cas de nécessité, pour lire la carte, marquer un stop ou fouiller dans vos sacoches, vous n'êtes pas concentré sur votre cheval. Vous risquez de lui en demander trop ou de manquer de vigilance.
  7. Quand votre monture tient aisément des arrêts prolongés et ne redémarre qu'à la demande, commencez à ménager de petites difficultés pour consolider cette éducation : bougez un peu dans la selle, réglez vos étriers, dépliez la carte, laissez un autre cheval vous dépasser puis s'arrêter un peu plus loin, etc. Mais, surtout, évitez les provocations excessives car elles pousseraient inexorablement le cheval à désobéir.
Bon à savoir
Pour faire des arrêts de qualité, dans le calme, le cheval doit se sentir à l’aise. Il est donc important de relâcher nettement la tension des rênes ou de la longe dès l’instant où il s’immobilise. La plupart des montures agitées à l’arrêt, luttent simplement contre des rênes tendues ou trop courtes qui les empêchent de se relaxer. Bien sûr, au début, lorsqu’on les relâche une seconde plus tard, l’animal va redémarrer. Il suffit de rassembler à nouveau les rênes, puis de rendre, et ainsi de suite, patiemment.

Galop assis : accompagner en souplesse

Obtenir qu'un cheval prenne le galop n'est pas très difficile. Mais pour qu'il conserve cette allure, il faut l'accompagner souplement. Détendez-vous : le galop est une allure plus confortable que le trot !

Galop assis : un mouvement de bascule

Lorsque le cavalier adopte la bonne position et indique clairement ce qu'il veut, le cheval se plie en général de bonne grâce à sa volonté. Travaillez le galop assis pour acquérir assiette et aisance et vous vous apercevrez que cette allure est très confortable.
Comment faire ?
Dans un premier, il faut se détendre et chercher à bien sentir les mouvements du cheval : l'épaule qui s'avance, le temps de suspension, la croupe qui s'abaisse, la poussée latérale. Une fois que cette sensation est acquise, il devient aisé de suivre le cheval et de la placer dans la bonne attitude pour qu'il maintienne un galop régulier.
Au travail
  1. Pour suivre le mouvement du galop sans heurt, le cavalier doit avant tout se décontracter et garder le rein souple. Le dos est droit, la tête est dégagée des épaules. Le bassin se fléchit légèrement vers l'avant pour laisser les fesses s'avancer dans la selle. Les jambes enveloppent bien le cheval et descendent de tout leur poids, les pieds reposant dans les étriers sans y prendre appui.
  2. Le cheval étend un antérieur loin devant lui, puis prend appui sur cet antérieur pour se propulser. Son dos bascule vers l'avant. Vous êtes poussé vers le pommeau de la selle. Gardez le dos droit et laissez vos fesses glisser sous vous, presque comme si vous vouliez les cacher, en fléchissant le bassin vers l'avant. Gardez les coudes souples et laissez les avant-bras s'avancer pour accompagner l'encolure qui s'étend.
  3. Le cheval en est suspension. Aucun de ses pieds ne touche le sol. Il ramène ses postérieurs sous lui. Sa croupe s'abaisse et il pose un postérieur sur le sol. Pendant cette phase, vous sentez le cheval se rassembler et presque monter sous vous. Vos coudes se fléchissent souplement. Les rênes restent tendues.
  4. Le cheval pose un bipède (un antérieur et un postérieur en même temps). Son encolure recommence à s'étendre et il avance l'antérieur. Le rein toujours souple, accompagnez le mouvement du cheval sans pencher le buste en avant ni rejeter les épaules vers l'arrière. Pour éviter ces deux défauts, dégagez bien la tête des épaules et regardez loin devant vous. Gardez les jambes au contact des flancs.
Le coin du pro
C'est au galop que les chevaux sont le plus tentés d'exprimer leur vitalité. Ils accélèrent, donnent quelques ruades ou font des sauts de mouton, cherchent à couper vers le centre du manège. Cela est particulièrement vrai en extérieur. Lors du premier galop d'une reprise ou d'une promenade, restez vigilant. Gardez les mains basses avec des rênes bien tendues. En manège, raccourcissez légèrement la rêne extérieure pour maintenir le cheval sur la piste.

Ralentir et repasser au trot

Pour repasser au trot, redressez le buste en vous grandissant, les épaules en arrière. Les poignets suivent le mouvement en s'élevant légèrement. Fermez vos doigts sur les rênes. Dès que le cheval repasse au trot, ouvrez les doigts et baissez les mains. Vous pouvez prendre le trot enlevé pour éviter les heurts de la transition.
Bon à savoir
Le galop assis convient en manège ou en carrière lorsqu'on travaille à une allure modérée. Dès que l'on accélère, il est préférable de se mettre en équilibre sur les étriers. En extérieur et à l'obstacle, on galope presque toujours en suspension.
A éviter
  • Avec les mouvements de bascule du dos du cheval, le cavalier peut se sentir projeté vers l'avant. Mais il faut surtout éviter d'incliner le buste, les fesses reculant vers le troussequin. De plus, le cavalier qui se penche en avant a tendance à prendre appui sur ses étriers, ce qui augmente sa sensation d'inconfort et l'incite à se raccrocher aux rênes.
  • Les coudes doivent rester souples pour que les mains accompagnent l'encolure dans son mouvement de balancier. Si vos mains restent bloquées, le cheval, ne pouvant plus étendre l'encolure, risque de repasser au trot.