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Premières notions : contact et attitude

Les premières notions viennent à la suite du débourrage à proprement parlé. On ne les aborde que lorsque le jeune cheval est à l'aise sous la selle, qu'il retrouve la liberté de son geste malgré la présence du cavalier et qu'il répond correctement aux aides de base

De bonnes bases

Avant d'aborder le problème du contact et de l'attitude, assurez-vous que votre poulain est dans l'impulsion, décontracté et confiant.
Les aides indispensables
Bien entendu, il n'est pas question d'aborder le problème du contact ou de l'attitude avant que le jeune cheval sache répondre sans hésitation aux aides de base. On aborde les premières notions avec un poulain qui se porte en avant sans hésiter sous l'action des jambes, qui exécute des transitions simples et des arrêts brefs à la demande et qui tourne sur une action directe sans perdre l'équilibre ou modifier son allure.
  1. Dans un premier temps, le poulain se tient souvent dans une attitude un peu tendue, l'encolure assez haute, la ligne du dessus contractée, l'angle tête-encolure très ouvert marquant sa résistance et son appréhension.
  2. Lors des premières leçons monté, on laisse au cheval toute sa liberté d'encolure, quitte à le monter avec des rênes flottantes, afin qu'il ne vienne jamais buter contre la main lorsqu'il se porte en avant. C'est fondamental pour préserver l'impulsion.
  3. Au cours du débourrage, on en vient à ajuster les rênes: certains poulains se mettent alors à résister fortement à cette pression incompréhensible sur la commissure des lèvres et tirent vivement de leur côté. Il faut se garder de s'opposer par la force à cette résistance, car on ne ferait que l'accentuer.
  4. Lorsque le poulain résiste, dites «Non». Maintenez le contact sans tirer et engagez le poulain sur un cercle. En recherchant son équilibre, il devrait venir sur la main. Dès que le poulain relâche la tension et baisse la tête, rendez les rênes, félicitez de la voix et flattez abondamment.
  5. Une fois cette réaction passée, on peut commencer à travailler par brèves périodes sur des rênes ajustées en maintenant un contact plutôt franc: le poulain accepte volontiers la présence de la main et vient vers elle en confiance se livre à elle. A cela, le cavalier répond par une présence franche et amicale: sans exercer de traction, ni laisser le poulain s'appuyer fortement sur le mors, il conserve des rênes tendues qui accompagnent les mouvements du cheval de façon à lui laisser toute sa liberté d'encolure
Bon à savoir
Pour le poulain, le poids du cavalier est écrasant: au sens propre comme au sens figuré. Il doit apprendre à se mouvoir différemment pour adapter son équilibre à cette charge, se muscler pour la supporter sans peine. Il est tout aussi important qu'il comprenne que cette situation n'est qu'un prolongement de sa relation avec vous à terre et qu'elle ne présente pas plus de danger. Seul ce confort physique et moral met le cheval en position d'assimiler de nouveaux apprentissages. Sa confiance en vous est le préliminaire indispensable à tout travail profitable à long terme.
Le coin du pro
Le travail rênes ajustées ne doit pas se poursuivre au-delà de cinq minutes dans un premier temps. Ne confondez pas contact et tension constante. Gardez une main légère, qui peut encore prendre et encore rendre. C'est à travers ces nuances que le cheval abordera peu à peu la notion véritable de contact, puis, plus tard, de cession. Lorsque vous agissez, la tension s'accroît: sur la rêne droite pour tourner à droite, sur les deux rênes pour ralentir et pour s'arrêter. Lorsque le cheval répond à l'action, la tension se relâche. Le contact signifie que le dialogue est ouvert, que le cheval vous écoute: votre discours ne doit être ni tonitruant, ni assommant, ni soporifique, mais fait de brèves interventions qui laissent au cheval la possibilité de répondre.

Retrouver l'attitude naturelle

Une fois qu'il se sent en confiance et qu'il sait comment gérer votre poids et votre présence, le poulain doit peu à peu reprendre une attitude naturelle, décontractée: étendue, avec l'encolure plutôt basse, le chanfrein un peu au-delà de la verticale.
L'équilibre avant tout
La modification progressive de l'attitude suit l'évolution de l'équilibre du cheval. Le tout jeune poulain est naturellement sur les épaules. Au fur et à mesure qu'il parvient à se redresser, il relève la base de l'encolure et son chanfrein s'abaisse. Ce redressement ne doit pas provenir d'une contrainte artificielle imposée sur l'avant-main, mais d'un travail général qui permet au poulain d'engager mieux ses postérieurs sous sa masse, de se déplacer de façon plus élastique et plus souple, son poids se reportant en partie vers l'arrière-main. Evitez l'emploi des enrênements.
Demander peu, récompenser beaucoup
Ne cherchez pas à placer un jeune cheval par un travail artificiel de la main: travaillez-le beaucoup au pas et au trot, sur des cercles et des changements de direction. Demandez des transitions et des arrêts. Peu à peu, votre jeune élève gagne en musculature et en souplesse. De lui-même, il se met à exécuter les exercices avec un meilleur équilibre. C'est au cours de ces exercices bien exécutés que son attitude se redresse, d'abord de façon assez fugitive, puis plus longuement. Appliquez-vous à repérer ces brefs moments et accordez une récréation aussitôt en récompensant de la voix ou par la caresse. Ensuite, vous chercherez à prolonger cette attitude afin que le cheval se tienne bien sur tout un cercle, conserve son attitude après une transition, etc. Demandez toujours peu, sur une durée courte, et récompensez beaucoup
Bon pour le moral
Résistez à la tentation d'aller trop vite: la curiosité, l'énergie et la capacité d'apprentissage de votre poulain sont ses qualités les plus précieuses. Si vous savez vous montrer patient, il les développera et les conservera toute sa vie.

1 commentaire:

nnn a dit…

Ma pouliche de 10 mois a commencé récemment à frissonner à mes caresses légères, je peux caresser franchement mais si je la touche du bouts des doigts, ou l'effleure, elle se mets à frissonner jusqu'à faire du rodeo dans le boxe tellement ça lui est désagréable...
J'ai cherché des poux, puces, gales, teignes, ... Rien du tout à part peut-être une forte perte de poils d'hiver et quelques pellicilles.
J'ai essayé le désensibilisation, oups difficile ...difficile de travailler la légèreté dans ce cas, même au stick...