Le concours hippique, tout le monde connaît. Mais le concours complet, c'est bien autre chose. Même certain cavalier ne savent pas de quoi il s'agit. Voici comment se présente cette discipline.
Le concours complet c'est complet !
Cette discipline difficile demande au cavalier et à sa monture un peu de dressage, un peu de saut, beaucoup de fond et du courage à revendre !
L'origine
Le concours complet trouve son origine dans les raids militaires. A l'époque de la cavalerie, on testait la résistance des chevaux dans de longues marches forcées, principalement sur des routes. Les premières compétitions qui furent organisées, vers 1900, furent meurtrières. L'absurdité de ces marathons imposa une modification des épreuves : on réduisit le parcours sur route et on introduisit un cross-country. D'abord ouverte essentiellement aux militaires, cette discipline évolua peu à peu vers sa forme actuelle.
Tester l'endurance
L'origine de la discipline, une épreuve destinée à tester l'endurance des chevaux et leur capacité à faire face aux difficultés du terrain et aux obstacles naturels, explique le maintien des quatre phases du fond, qui demandent des chevaux très en souffle et pleins de ressources.
Le complet aujourd'hui
Un concours complet est de nos jours constitué de trois grandes épreuves : une reprise de dressage, une épreuve de fond, comportant plus ou moins de phases selon le niveau, et une épreuve de saut d'obstacles. La compétition se déroule sur un à trois jours.
Le dressage
Cheval et cavalier sont d'abord testés en dressage. Ils doivent exécuter une reprise qui varie selon le niveau de l'épreuve. Dans les épreuves D, le cheval sur la main doit exécuter des figures simples, des départs au galop en un point précis et quelques transitions. Au plus haut niveau, la reprise comporte des appuyers et des changements de pied au galop.
L'épreuve de fond
Dans les épreuves pour jeunes cavaliers ou jeunes chevaux, le fond ne comprend qu'un cross. Dans les épreuves de niveau plus élevé, le fond comprend quatre phases : un premier routier, un steeple-chase, un second routier et, après une visite du vétérinaire, le cross. Ces quatre phases se succèdent sans interruption, sauf 15 mn pour la visite du vétérinaire.
Routiers et steeple
Les routiers sont des parcours sur des routes et des sentiers, avec des passages obligatoires, que les concurrents effectuent au trot ou au petit galop.
Un steeple est un parcours d'obstacles de type course, long de 2 000 à 2 400 m. Il comprend des obstacles de volée (qui se sautent à vive allure), tels que des haies ou des bull-finches.
L'indispensable visite du vétérinaire
La visite du vétérinaire, qui a lieu entre la fin du second routier et le départ du cross, permet d'examiner le cheval et de juger s'il est en état de poursuivre l'épreuve. Elle est indispensable dans l'intérêt du cheval, bien sûr, mais aussi du cavalier : partir sur une monture en mauvais état est risqué.
Gros plan
L'épreuve de dressage n'est pas la plus fatigante, mais elle n'est pas pour autant la plus facile. Les chevaux de complet sont souvent des animaux très chauds. Au premier jour du concours, ils sont en pleine forme et ont un peu de mal à rester calmes et concentrés sur le rectangle de dressage.
Bon à savoir
Bien sûr, le cross n'est pas sans danger. Les chutes y sont souvent impressionnantes et l'état des chevaux à leur arrivée est parfois affligeant. Le complet est une discipline éprouvante et dangereuse, qui exige un entraînement rigoureux. Un cheval ne doit être inscrit dans une épreuve que s'il présente les qualités nécessaires et qu'il a été suffisamment préparé. Un réel souci de l'animal doit animer aussi bien les organisateurs que les participants.
Le coin du pro
Que demande-t-on au cheval de complet ? Tout, ou presque ! Mais, avant tout, il doit avoir des qualités de fond : souffle, rapidité, courage, agilité. Il n'est pas nécessaire qu'il possède un coup de saut fabuleux, car les obstacles sont rarement très hauts, mais il doit avoir beaucoup d'endurance et de résistance pour affronter les diverses phases du fond sans perdre ses capacités à réagir. Et, surtout, du courage, beaucoup de courage ! Que faut-il au cavalier ? Comme au cheval, beaucoup de ressources, du sang-froid et du courage, encore du courage !
Le cross : test suprême
Pour les amateurs de complet, le cross constitue le point important de la discipline.
Le cross
Dans les grandes épreuves, le parcours peut s'étendre sur 3 800 m et demander de gros efforts au cheval, qui a déjà parcouru la bagatelle d'une dizaine de kilomètres au trot et au galop avec les routiers et le steeple. Les obstacles sont fixes (ils ne tombent pas si le cheval les heurte) et doivent être imposants.
Un parcours éprouvant
Obstacles en montée, en descente, par-dessus des fossés, en contrebas ou en contre-haut, en plongeon dans des gués, l'imagination des organisateurs joue avec les possibilités du terrain pour bâtir des parcours qui testeront le courage et l'agilité des chevaux en même temps que leurs capacités.
Le concours hippique
Quoi encore, après tous ces sauts et toutes ces preuves de bonne volonté de la part du cheval ? Tel est l'esprit de cette discipline, qui veut que le cheval soit encore capable de montrer souplesse, énergie et obéissance après la dure épreuve d'endurance. Le parcours de saut d'obstacles, d'une difficulté moyenne, se déroule en général le lendemain de l'épreuve de fond.
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