Les chevaux, tout comme nous, ne peuvent être performants dans toutes les disciplines. Et si certaines races se montrent assez polyvalentes, toutes ne sont pas adaptées à l'attelage, qui nécessite beaucoup de force et un tempérament docile.
Il ne porte pas, il tire
Le cheval attelé tire une charge mais ne porte pas de poids. Les efforts qui lui sont demandés sont très différents de ceux que l'on attend du cheval monté.
Attelé ou monté
Un cheval attelé peut travailler plus longtemps qu'un cheval monté et parcourir des distances plus importantes. Il peut aussi commencer à travailler plus tôt, car l'attelage n'a pas sur le squelette et les articulations du cheval le même impact que l'équitation. Néanmoins, de nombreux chevaux de selle se prêtent à l'attelage. On les appelle des chevaux à double fin : citons les trotteurs, les selles français et américains, l'andalou, le frison, le lipizzan, le holstein. Ils constituent de bons attelages légers et conviennent pour la compétition. En revanche, ils ne sont pas adaptés au travail (travaux agricoles, débardage, etc.).
Les éléments à prendre en compte
Le choix d'un cheval d'attelage dépend avant tout, bien sûr, de l'usage auquel
on le destine. En schématisant, on peut diviser l'attelage en trois grandes catégories : l'attelage de trait lourd, l'attelage léger et l'attelage de compétition. Vous devez choisir votre cheval en fonction du type d'attelage que vous souhaitez pratiquer et, bien sûr, de la voiture que vous employez. Néanmoins, on recherche toujours chez le cheval d'attelage certaines qualités physiques et mentales indispensables.
La force avant tout
Un cheval d'attelage doit être fort, ce qui ne veut pas forcément dire lourd. Le barbe ou l'anglo-arabe, par exemple, compensent leur légèreté par un bon influx nerveux. Le poids et la taille n'ont pas la même importance selon le type d'attelage pratiqué : pour les travaux de force ou les charges pesantes, un animal lourd et de taille assez importante est nécessaire. Pour les compétitions, un cheval doit mesurer au moins 1,48 m, sinon il est classé dans la catégorie poney.
Un modèle adapté
On recherche plutôt une épaule longue et droite, ce qui permet une bonne mise en place du collier, et les marques de puissance : poitrail ouvert, « éclaté », poitrine profonde, croupe généreuse et large, articulations solides. Mais ce sont des généralités et, selon le type d'attelage pratiqué, on choisit de privilégier certaines qualités plutôt que d'autres : la force ou bien la rapidité, un influx nerveux important ou une certaine placidité, la masse ou l'élégance, etc.
La beauté des allures
Que ce soit pour le loisir ou la compétition, la qualité des allures détermine pour beaucoup la beauté de l'attelage. Même si vous n'êtes pas sensible à leur élégance, soyez attentif à l'engagement du cheval, au rythme et à la régularité de ses gestes, à la rectitude des aplombs. Il faut savoir que des allures économiques, parfois moins belles, épargnent, à court et à long terme, beaucoup de fatigue au cheval : ses articulations s'usent peu, il se fatigue moins vite et peu parcourir des trajets plus importants.
Le saviez-vous ?
Les chevaux lourds, déconsidérés pendant des années, retrouvent la faveur de nombreux amateurs. Leur force, leur beauté et leur tempérament conciliant sont de grands atouts en attelage.
Pour atteler à plusieurs chevaux, l'idéal est, bien sûr, de choisir plusieurs individus de même race. A défaut, choisissez des animaux de même taille et d'allures similaires. Une inégalité des forces engendre des difficultés importantes.
La sécurité avant tout
Quand on attelle, on est souvent sur les routes ou dans les villes. Pour votre sécurité et pour la sienne, un cheval d'attelage doit impérativement savoir garder son calme dans une situation difficile.
Le mental du cheval d'attelage
On reproche souvent aux éleveurs français qui font de la sélection de ne pas prendre suffisamment en considération les dispositions psychologiques du cheval. L'attelage, plus que toute autre discipline, exige une sélection rigoureuse du caractère des chevaux. C'est cela qui explique le succès de certaines races, notamment allemandes et néerlandaises. Avant d'atteler un cheval, il faut s'assurer que son tempérament est adapté à cette discipline.
Sang-froid et bonne volonté
On ne peut songer à atteler un animal caractériel. Un cheval ombrageux, vicieux, craintif, agressif à l'égard de ses congénères ou des hommes, devrait être systématiquement écarté de la reproduction et de la pratique de l'attelage. Un bon cheval d'attelage est docile, courageux, coopératif. Il peut avoir du sang, donc un influx nerveux relativement important, mais ne confondez pas énergie et nervosité ! Préférez toujours un animal calme et, surtout, capable de conserver son sang-froid et de rester obéissant même dans les situations délicates.
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