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La visite du vétérinaire

Afin d'éviter tout problème lié à l'excès d'efforts, il est indispensable que l'état des chevaux soit contrôlé par un vétérinaire à différents moments clés d'un concours complet. Ces contrôles constituent l'une des meilleures protections pour le cheval et pour le cavalier.

Un garde-fou indispensable

Le contrôle du vétérinaire, qui s'exerce à plusieurs moments lors des épreuves de haut niveau, est l'un des garde-fous qui ont été mis en place pour protéger les chevaux des dangers de cette discipline éprouvante.
Trois contrôles pour un concours
Dans les épreuves avec steeple, le cheval doit se soumettre par trois fois à l'examen du jury et du vétérinaire officiel :
  • Un premier contrôle a lieu avant le dressage ; cette inspection permet au jury de s'assurer que le cheval est en bonne forme et donc apte à participer à l'épreuve dans son ensemble ;
  • Un second contrôle, très important, se déroule à l'arrivée du second routier, avant que le cheval parte sur le cross. Le vétérinaire contrôle alors l'état du cheval et donne son accord, ou non, pour le départ de ce dernier sur le cross ;
  • Le troisième et dernier contrôle a lieu après le cross. Il permet d'épargner aux animaux trop éprouvés les efforts supplémentaires du CSO (si le CSO vient après le cross) ou écarte du classement les concurrents qui ne sont pas en état (si le cross est la dernière épreuve).
Avant le dressage
Le cheval doit être présenté en main, et en filet, devant le jury et le vétérinaire officiel. Le cavalier, en tenue correcte, fait marcher et trotter son cheval en ligne droite, sur un sol régulier et ferme. Le vétérinaire se contente lors de ce premier examen de juger « à l’œil » de l'état général du cheval et surtout de la régularité de ses allures. Si un membre du jury ou le vétérinaire ont le moindre doute sur l'état physique du cheval, s'ils détectent la moindre irrégularité dans les allures, le cheval ne sera pas autorisé à participer à la compétition. Peu de concurrents sont écartés lors de ce contrôle. Les cavaliers ne prennent pas le risque de présenter un cheval boiteux. Mais cette première inspection permet néanmoins de décourager les cavaliers qui tenteraient d'engager dans une épreuve un cheval qui souffre ou dont l'état laisse à désirer.
Avant le cross
A l'arrivée du second routier, le cheval pénètre dans la zone dite « des dix minutes » : une brève période de récupération est accordée au cavalier et à sa monture. Le groom s'empresse de dessangler ou de desseller le cheval, de le rafraîchir avec une éponge et de lui passer le couteau de chaleur. Si nécessaire, il le couvre. C'est aussi durant ces quelques minutes que le vétérinaire se livre à une auscultation de l'animal : il écoute le rythme cardiaque et respiratoire du cheval, s'assure qu'il ne présente pas de blessure, de boiterie ou de raideur, et jauge son état de fatigue global.
S'il estime que le cheval est en bon état, il l'autorise à partir sur le cross. Sinon, il s'oppose à son départ.

Un dernier contrôle

Un cheval bien préparé doit pouvoir boucler un concours complet sans montrer de signes d'épuisement.
Déterminant
Après le cross, jury et vétérinaire examinent une dernière fois l'état du cheval. Celui-ci est présenté en main par son cavalier, au pas et au trot. S'il le juge nécessaire, ou si un membre du jury le lui demande, le vétérinaire peut se livrer à un examen plus approfondi (palpation, flexion, mise sur le cercle, etc.) avant d'autoriser ou non le cheval à se présenter au CSO (le cas échéant) ou au classement.
Pourquoi ce dernier contrôle ?
Autrefois, l'épreuve de CSO était presque toujours placée après le cross, et ce contrôle avait surtout pour objectif d'épargner les chevaux épuisés, excessivement raides ou boiteux. Dans le cas où le cross vient clore la compétition, comme cela arrive souvent de nos jours, cette visite a pour objectif d'éliminer les chevaux en mauvais état. En interdisant l'accès au classement à des animaux trop éprouvés, les organisateurs espèrent prévenir les abus et décourager les cavaliers peu scrupuleux qui voudraient tenter de participer à des compétitions avec un cheval souffrant, insuffisamment préparé ou en mauvaise forme.

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