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Travailler en souplesse

Comme les humains, il semble que certains chevaux soient naturellement doués d'une plus grande souplesse que d'autres. Mais, dans tous les cas, des exercices appropriés contribueront beaucoup à développer cette qualité essentielle du cheval.

Des exercices appropriés et de la patience

Un cheval ne devient pas souple du jour au lendemain. Un travail régulier et de longue haleine est nécessaire. Mais le jeu en vaut la chandelle.
Souplesse et décontraction
Conformation et éducation sont les deux facteurs qui déterminent la plus ou moins grande souplesse du cheval. Dans tous les cas, cette dernière peut être considérablement améliorée par le travail, à condition que le cavalier veille à favoriser la décontraction : des actions maladroites, injustes ou trop contraignantes sont souvent à l'origine d'une raideur qui s'installe peu à peu et se confirme de mois en mois. Le premier objectif, dans la perspective d'un travail d'assouplissement, est donc d'obtenir la décontraction du cheval. Sur la base de celle-ci, on s'efforce ensuite d'améliorer l'élasticité et la flexibilité de l'animal. Le cheval devrait au bout du compte se comporter comme une sorte de ressort pouvant être compressé ou déployé à volonté et capable de s'incurver dans toutes les directions.
Souplesse latérale
Bien des figures contribuent à développer la souplesse du cheval. Le travail sur des cercles, des huit et des serpentines favorise l'incurvation, donc la souplesse latérale. Dans ces mouvements, il faut veiller, par des aides appropriées, à encourager sa monture à bien engager ses postérieurs et à venir progressivement sur la main. Le travail latéral est également très utile. La cession à la jambe, l'épaule en dedans, puis les appuyers sont autant de mouvements qui font appel à la souplesse. Ces exercices doivent être abordés progressivement, d'abord au pas puis au trot, toujours en fonction des possibilités du cheval. Le travail au galop nécessite beaucoup d'équilibre et de souplesse.
Souplesse longitudinale
La souplesse longitudinale du cheval se travaille surtout en pratiquant des transitions dans une même allure et d'une allure à l'autre. Au cours de ces exercices, le cavalier doit veiller à maintenir l'impulsion et l'engagement par une action appropriée des jambes tout en canalisant l'énergie par des résistances intermittentes avec ses mains. Les mains recueillent ce que les jambes ont produit. Peu à peu, la ligne du dessus s'assouplit, la ligne du dessous se renforce. Le cheval modifie son attitude, soutient son avant-main, engage son arrière-main. Il se déplace avec une souplesse de plus en plus grande, ses allures se font plus élastiques tandis que les transitions deviennent à la fois plus nettes et plus fluides. On est alors à même de régler avec précision la longueur des foulées et la cadence ce qui s'avère extrêmement utile, par exemple, lors d'un concours de saut d'obstacles.
Le travail sur les barres au sol
Le travail sur des barres au sol favorise l'extension et la détente des muscles de l'encolure tout en fortifiant l'arrière-main. On peut, par exemple, placer plusieurs barres sur le sol (quatre ou six séparées d'environ la distance d'une foulée de galop). Il faut les aborder à toutes les allures en encourageant le cheval à étendre son encolure, à faire travailler son dos et à bien lever ses membres. Le cavalier doit adopter une suspension légère, près de la selle, pour dégager le dos et favoriser la liberté d'encolure. On recherche la plus grande décontraction et la plus grande régularité possibles.

Les flexions d’encolure

Le cavalier s'efforce avant tout d'améliorer la souplesse et la décontraction de l'encolure et du dos ce qui entraîne une amélioration générale de la souplesse et de l'élasticité. Dans cette perspective, les flexions d'encolure sont un exercice très profitable.
Comment faire ?
Il s'agit d'obtenir, sur des rênes mi-longues, un léger pli de l'encolure, le cheval continuant d'avancer droit. L'une des mains du cavalier agit latéralement pour faire ployer la tête du cheval. Par des vibrations sur la rêne du côté choisi, on essaie alors de décontracter la mâchoire de l'animal. Le reste de son corps doit rester droit, la flexion ne modifiant pas la direction. L'autre main du cavalier agit donc de façon à maintenir cette rectitude. Dès que le cheval cède dans sa mâchoire et dans son encolure en fléchissant cette dernière, le cavalier suspend son action. Il reprend ensuite de la même manière pour l'autre côté.
Progressivement
Les flexions d'encolure nécessitent une grande décontraction et un bon équilibre de la part du cheval. On les aborde à l'arrêt, puis au pas et, enfin, au trot. Progressivement, le mouvement doit devenir aussi régulier et rythmé que possible.
A faire
Le travail à la longe, bien exécuté, est un bon moyen d'améliorer la souplesse du cheval. Il permet en particulier d'étirer les muscle dorsaux et abdominaux ainsi que ceux de l'encolure. De plus, il assouplit les articulations.

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