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PTV : franchissements en main — les sauts

Autant la pratique de l'obstacle peut inquiéter un cavalier peu aguerri, autant les franchissements en main se révèlent amusants. A condition, bien sûr, de savoir inspirer respect et confiance à sa monture.

Faites vos gammes

Même si les TREC officiels ne proposent que le contre-haut et le contrebas, il est bon d'offrir à sa monture une formation plus diversifiée.
Un règlement bien inspiré
Avant de commencer l'entraînement, imprégnez-vous, pour travailler dans le bon sens, de l'esprit du règlement. Trois points essentiels :
  • attitude calme et confiante du cheval, qui doit aborder les accidents de terrain avec franchise ;
  • sécurité de franchissement : cheval qui se tient en arrière et à distance de son cavalier ; les étriers sont remontés ;
  • collaboration efficace, le cavalier s'efforçant de faciliter l'effort de sa monture en la plaçant correctement et en évitant tractions et à-coups sur la longe.
Il va de soi qu'un tel programme suppose que le contrôle du cheval s’effectue facilement et à distance, c'est-à-dire essentiellement par gestes. Une longe, longue d'au moins 2,50 m, est indispensable.
Petit talus deviendra gros
Le bon sens suggère évidemment de commencer l'entraînement sur des terrains faciles : si le cavalier se montre incapable d'imposer des distances à sa monture en terrain plat et dégagé, qu'en sera-t-il à l'obstacle ? Testez donc le comportement du cheval sur le plat avant de vous mettre en quête de difficultés de terrain éducatives. L'idéal pour commencer ? Les talus qui bordent les chemins. Il suffit d'en choisir un bien herbeux, au profil doux, que ne jouxte aucun fossé. Prenez la précaution de vérifier la réception : elle ne doit se faire ni dans un champ cultivé, ni dans une prairie à foin. Assurez-vous que le sol n'est ni trop profond, ni boueux.
Soignez la manière
Objectif des premiers franchissements : d'une part établir et confirmer le contrôle gestuel, d'autre part développer la confiance du cheval. Pour lui apprendre à respecter son cavalier et à le laisser passer le premier, demandez-lui des arrêts par gestes avant et après la difficulté et, même, quand c'est possible, en cours de franchissement. Par ailleurs, veillez à toujours lui laisser sa liberté de balancier pour qu'il puisse flairer le passage s’il éprouve la moindre inquiétude. Lorsqu'il se livre à ce geste important, laissez-lui le temps. Une fois que les franchissements faciles donnent satisfaction, mettez-vous en quête de nouveaux lieux, un peu plus raides, un peu plus sautants, pour développer l'adresse et la confiance de votre partenaire.

Profils à connaître

Chaque type d'obstacle a ses particularités. En connaître les difficultés aide à les vaincre.
Le contre-haut
La réussite est pour beaucoup fonction de la reconnaissance du parcours. Le cavalier doit en effet estimer s'il est ou non capable d'escalader le contre-haut dans la foulée, les cotes variant de 80 cm à 1,10 m. Parfois, il y a des aspérités sur lesquelles les pieds peuvent prendre appui ; d'autres fois, il est vraiment indispensable de s'aider des mains. Ce point détermine la stratégie : soit un franchissement fluide, la monture étant simplement placée à 2 ou 3 m derrière le cavalier, qui aborde le saut à petites foulées ; soit un franchissement « différé », le cheval étant arrêté à bonne distance de l'obstacle (longe longue indispensable), pendant que le cavalier se hisse au sommet du contre-haut, puis appelle sa monture. Dans les deux cas, une fois en haut, veillez à ne pas vous laisser dépasser avant d'avoir franchi les fanions de sortie.
Le contrebas
Le contrebas se révèle nettement plus facile à franchir, même s'il atteint sa taille limite de 1,40 m. En effet, le cheval ayant naturellement tendance à freiner pour regarder le trou, cela permet au cavalier de sauter et de prendre du champ pour le laisser sauter à son tour. La seule difficulté peut venir d'un manque de préparation : si le cheval n'a pas assez vu de difficultés de ce genre, ou s'il ne fait pas suffisamment confiance à son partenaire, il réclamera un long temps d'arrêt et d'inspection avant de se décider à passer. L’erreur serait alors de tirer sur la longe pour abréger l'opération. Il est indispensable de se présenter devant la difficulté sans tirer le cheval, qui doit se sentir libre d'examiner ce terrain inquiétant. Rappelons que le franchissement de pied ferme est autorisé. A ne pas faire Lorsqu’on cherche à tirer le cheval en avant à l’aide des rênes ou de la longe, on l’oblige, par réflexe d’opposition, à raidir et à relever l’encolure. Comme il ne peut plus baisser la tête pour flairer le danger, il risque de se bloquer complètement.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Les troncs et fossés en main, ne font plus partie du règlemnent de TREC ??
bien dommage...
au plaisir d'une autre lecture.
merci pour l'article