Pages

Le hennissement

Le silence du troupeau

Les personnes qui vivent au contact du cheval savent à quel point cet animal est peu bavard. Les éthologues font le même constat : on entend moins de hennissements en une journée près d'un troupeau de 25 à 30 têtes que dans les dix premières minutes d'un western !
Un échange constant
Les chevaux sont plutôt silencieux. Ils est impératif, pour un mammifère menacé par des prédateurs, d'émettre un minimum de sons car ceux-ci peuvent le faire repérer de loin. Pourtant, à l'intérieur d'un groupe, la communication est continue. Elle passe par les expressions de la tête et les attitudes du corps, même les plus infimes, comme la direction du regard, l'orientation des oreilles et les mouvements de la queue.
Savoir se placer
La position des animaux les uns par rapport aux autres est en soi un langage complexe. La vision du cheval, qui lui permet de couvrir un champ assez important, rend ces échanges particulièrement éloquents. Gestes, expressions et postures sont parfaitement clairs et intelligibles pour les animaux d'un même groupe.
La vocalisation
La complexité et la précision de ce langage corporel rendent généralement superflue la communication sonore lorsque les animaux sont proches. Mais cette dernière existe, avec une infinité de nuances, et va du ronflement des naseaux au long hennissement d'appel. Elle permet aux chevaux de rester en contact même lorsqu'ils sont éloignés. Hennissements et cris sont aussi utilisés pour menacer et mettre en garde.
Comment le cheval hennit-il ?
Le cheval inspire profondément, puis il expulse l'air qui, en passant dans le larynx, fait vibrer les cordes vocales. L'ouverture de la gorge et de la bouche, la position des lèvres, permettent à l'animal de modifier la tension des cordes vocales et, donc, la nature du son émis. La force avec laquelle l'air est expulsé détermine également la puissance et le registre du hennissement, qui résonne dans les cavités de la tête et de la poitrine.
Un langage riche
Les sons émis par le cheval comprennent une infinité de nuances que seuls les spécialistes distinguent clairement. Mais tous les cavaliers peuvent apprendre à reconnaître les principaux types de hennissements du cheval. Le hennissement le plus fréquent est un appel : c'est le plus fort et le plus long. Un cheval isolé, qui voit s'éloigner ses compagnons ou qui entend au loin des congénères, pousse un long hennissement sonore. Ce cri est aussi celui du cheval sauvage qui s'est éloigné du troupeau. Il attire l'attention des autres sur sa détresse et attend une réponse qui lui permettra de situer le troupeau.
De mère à poulain
La période de sa vie pendant laquelle le cheval est le plus bavard est sans doute son « enfance »: le poulain communique beaucoup avec sa mère. Cette dernière appelle son petit quand il s'éloigne : c'est le hennissement: « où es-tu ? ». Il peut se nuancer d'une mise en garde ou d'une menace plus ou moins importante, devenant alors « attention », « reviens », « reviens tout de suite », etc. Le poulain lui-même, s'il s'égare, cherche sa mère à grands cris et son désespoir va croissant. Mère et poulain reconnaissent mutuellement leur voix et peuvent exprimer et identifier de nombreuses nuances.
Bon à savoir
Pour un hennissement d'appel ou d'alarme, le cheval lève la tête et ouvre plus ou moins la bouche, ses naseaux se dilatant au passage de l'air. Cette position dégage et ouvre la gorge et permet au son de résonner puissamment.

Savoir interpréter

Par le hennissement, le cheval exprime toute la gamme des émotions qu'il éprouve.
Le cri d'alarme
Pour être efficace dans le milieu sauvage, le cri d'alarme d'un animal doit porter loin et être immédiatement reconnu par ses congénères. En même temps, ce cri doit être discontinu et d'un registre varié afin qu'un prédateur éventuel éprouve des difficultés à le situer. Un cheval qui donne l'alarme pousse une série de cris plutôt brefs qui commencent dans un registre aigu pour aller vers le grave. L'alarme sonne le rassemblement : en cas de danger, l'union fait la force.
Colère et menace
Lorsque les chevaux veulent effrayer et éloigner un congénère ­ ou un autre animal ­ ils poussent une sorte de couinement aigu qui ressemble à un cri de colère. C'est, par exemple, le cri de la jument qui remet à sa place un étalon entreprenant. On entend aussi ces menaces lors de la distribution de grain : les voisins de box se menacent réciproquement par de violents coups de pieds dans les murs et des cris caractéristiques ­ accompagnés de mimiques expressives. Dans des circonstances plus dramatiques ­ le combat de deux étalons ­, les cris poussés sont vraiment terribles.
Joie et désir
Lorsque le cheval veut exprimer son plaisir, il émet un hennissement assez bref, plutôt grave, qu'il répète parfois plusieurs fois. On l'entend, par exemple, lorsqu'on lui apporte à manger, lorsqu'on ramène au box un compagnon attendu, mais aussi, si l'on est un heureux propriétaire, lorsqu'on vient voir son cheval, qui manifeste ainsi sa joie. Joie et désir provoquent un hennissement très similaire, du moins pour nos oreilles humaines.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

C est totalement faux, dans grand galop, qui est un feuilleton remarquablement bien écrit pour que le comportement du cheval soit respecter et pour que les jeunes cavalières comprennent mieux le comportement de leur herbivore et ongulé préféré !!!

Tu ne connais donc rien aux chevaux !!!! et tu oses faire un blog, non mais !!

Anonyme a dit…

Idiote, tu est vraiment une idiote