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Le moral du cheval de dressage

Le cheval de dressage est un athlète soumis à un rude entraînement. Discipline est le maître mot de son existence. Pour qu'il conserve sa vitalité et donne le meilleur de lui-même, travaillez dans la joie et modérez vos exigences.

Travailler dans la joie

Un bon cavalier de dressage qui aime cette discipline s'efforce de la faire aimer au cheval.
Des exigences élevées
Le dressage est une discipline contraignante. Pour parvenir à un haut niveau, le cheval doit suivre pendant des années un apprentissage poussé. Son cavalier le soumet quotidiennement à une gymnastique exigeante destinée à développer sa force et sa souplesse et l'oblige à maintenir des attitudes difficiles. L'exécution des airs d'école demande beaucoup d'énergie et de concentration. Bref, la vie du cheval de dressage n'est pas amusante tous les jours. Pour qu'il conserve sa personnalité, son brio, son allant, il est essentiel de préserver son moral.
Le travail, un plaisir
Dans toute la mesure du possible, le cheval doit aborder chaque séance de travail avec plaisir : c'est une sortie, un moment stimulant, l'occasion de dépenser son énergie joyeusement et de « jouer » avec son cavalier. Un dressage fondé sur le renforcement positif procure des satisfactions à l'animal, le stimule et l'encourage. Toute séance de travail devrait commencer et s'achever par un moment de véritable détente. Marche en extérieur rênes longues, liberté, etc. Le travail lui-même doit s'arrêter sur quelque chose de positif : récompense immédiate après un nouvel exercice bien compris ou révision d'un exercice facile que le cheval exécute volontiers. Évitez de réserver pour la fin de la séance un air difficile ou une figure que le cheval n'aime pas.
La discipline : un moyen, pas une fin
L'entraînement du cheval de dressage impose beaucoup de discipline. Mais la discipline n'est pas l'objectif du dressage. La gymnastique de base, indispensable, oblige à elle seule à une certaine routine. La routine, d'ailleurs, peut présenter des aspects confortables pour le cheval. Il connaît le déroulement du travail et l'aborde dans le calme. Mais le bon dresseur doit s'efforcer d'éviter que cette routine devienne ennuyeuse et que s'instaure une discipline inflexible. L'un des dangers du dressage est de « mécaniser » le cheval, qui se met à exécuter tous les exercices correctement, mais sans âme et sans véritable ardeur.
  • Ne brisez pas toute expression de personnalité et de joie. Les récréations devraient comprendre, en début de séance, une période de « défoulement autorisé ».
  • Morcelez la séance de travail en plusieurs brèves périodes d'une dizaine de minutes, interrompues par des récréations ou des exercices récréatifs : quelques cavalettis, par exemple, ou un galop un peu libre.
  • Variez les exercices. Ne répétez pas les mêmes choses d'un jour à l'autre.

Une atmosphère détendue

Pour son bien-être physique et mental, le cheval doit vivre et travailler dans une atmosphère détendue.
Des conditions de vie adaptées
Pour qu'un cheval apprenne vite et bien, il doit être «bien dans sa tête». Offrez-lui une vie aussi compatible que possible avec sa nature :
  • un box spacieux et confortable qui lui permette de regarder dehors pour se distraire ;
  • une litière à grignoter ;
  • des compagnons avec qui communiquer ;
  • un peu de liberté régulièrement.
La bonne entente
Vous attendez beaucoup de votre cheval ? Il attend beaucoup de vous : la sécurité, le confort et, surtout, une bienveillance constante. Ne vous contentez pas d'arriver et de grimper sur un animal déjà sellé et bridé que vous rendrez au soigneur. Participer aux soins est le seul moyen de bien connaître son cheval et de communiquer étroitement avec lui. Efforcez-vous de passer agréablement un peu de temps avec lui. Emmenez-le brouter pendant quinze minutes en longe, restez auprès de lui pendant qu'il grignote son foin, lâchez-le souvent en liberté. Vous devez lui être parfaitement familier afin qu'il se détende complètement en votre présence et vous accueille avec plaisir.
L'impact du débourrage
Le débourrage, c'est-à-dire le début de l'apprentissage à proprement parler, a un impact très important sur la façon dont le cheval abordera le travail sa vie durant : c'est au dresseur de faire aimer le dressage au cheval.

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