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Introduction au polo

On dit dit que le polo est « le sport des roi et le roi des sports ». Ce jeu passionnant, tant à regarder qu'à pratiquer, est l'une des activités équestres les plus anciennes encore pratiquées de nos jours.

Le polo : une sorte de « hockey à cheval »

Le polo est un jeu passionnant, mais qui exige des moyens financiers importants, ce qui explique qu'il soit resté l'affaire d'une élite.
Un jeu galopant
En quoi consiste le polo, dont le prince Charles d'Angleterre, comme bien d'autres, est passionné ? Deux équipes de quatre cavaliers tentent de pousser, avec des maillets à long manche, une balle de bois dans les buts adverses. Le polo est un des jeux les plus rapides du monde. Les chevaux galopent sans cesse derrière la balle. Mais, ce qui est sans doute le plus éprouvant pour eux, ce sont les multiples arrêts qui leur sont imposés, suivis de redémarrages brutaux avec changements de direction. Evidemment, il est impossible de leur demander de tels efforts sur un laps de temps prolongé. C'est pourquoi un match de polo est divisé en un certain nombre de périodes, qui ne durent que quelques minutes. Les joueurs profitent des interruptions de jeu pour changer de monture.
La planète et le polo
Où joue-t-on au polo ? En Angleterre, bien sûr, puisque c'est le pays qui en a lancé la mode. Mais on le pratique également dans d'autres pays d'Europe. Les Etats-Unis possèdent d'excellentes équipes depuis le début du XXe siècle. Quant à l'Argentine, grâce à la qualité de ses élevages et au talent de ses joueurs, elle occupe la place de numéro un mondial du polo. Dans les années 1990, ce pays comptait quelque 5000 joueurs, dont la moitié des « ténors » internationaux. Les supporters ne manquent pas à ces champions car, en Argentine, le polo est presque aussi populaire que le football.
Chevaux, équipement et à-côtés
Un joueur de polo a besoin d'un équipement bien particulier qui n'est pas bon marché. De plus, ce n'est pas un cheval qu'il lui faut, mais cinq, six ou plus, afin qu'il puisse changer de monture aussi souvent que nécessaire au cours des matches. Et un bon « poney » de polo vaut souvent une petite fortune. Pour gagner les terrains de jeu, parfois très éloignés de l'écurie, il faut au joueur un camion, capable de transporter son piquet de chevaux au complet. Et, pour échauffer les montures avant qu'elles n'entrent en jeu, pour les seller et leur donner tous les soins nécessaires, notre homme a besoin d'un groom sérieux et qualifié. Tout cela n'est pas à la portée du premier venu et explique que le polo soit réservé à une élite.
Les dérivés du polo
Pour rendre la pratique de ce sport accessible au plus grand nombre, on en a inventé des dérivés. En Europe on joue au « paddock-polo » , sur un terrain de dimensions plus exigu‘s, avec trois joueurs par équipe qui se disputent une balle plus grosse que celle du polo. Le « junior-polo » est destiné aux jeunes cavaliers montés sur des poneys de petite taille. L'« indoor-polo » se pratique en manège. Et, en Australie, on joue au « polo-cross », avec une balle en caoutchouc et une sorte de raquette à long manche. Le « jeu des rois » peut donc être celui de tous !
Le bon geste
L'usage du maillet ne s'apprend pas en un jour et n'est pas sans danger, pour les chevaux et pour les cavaliers. Les joueurs s'entraînent sur des chevaux de bois afin d'acquérir le bon geste sans risque pour leur monture.

Les règles du jeu

Très rapide, le polo exige du cheval une grande réactivité et une réelle capacité d'anticipation du cavalier.
Quelques mesures
Le polo se joue sur un terrain de 275 x 180 m: une bagatelle ! Les joueurs cherchent à envoyer la balle en bois de saule, de 8 cm de diamètre, dans les buts de l'adversaire : 7,30 m de large sur 3 m de haut. On peut tirer de loin ! Les quatre joueurs de l'équipe se répartissent ainsi : deux avants, un centre et un arrière.
Les chukkas
Le match dure un peu moins de 1 h. Il est divisé en périodes de 7 min 30, appelées chukkas. A chaque reprise, les joueurs changent de cheval ; celui-ci fournit des efforts intenses, et il n'est donc pas autorisé à jouer plus de deux chukkas par match.
Marquage et autres règles
Le marquage consiste à pousser la monture de son adversaire avec la sienne - dans le but de reprendre la balle ou de faire manquer un coup. Toutefois, il existe une distinction entre « marquer » et « bousculer ». Il est interdit de bousculer délibérément un cheval, de marquer selon un angle supérieur à 45°, de zigzaguer devant un adversaire ou de lui couper la route. Des règles précises définissent des priorités de passage auxquelles il ne faut jamais déroger. Les joueurs ont le droit d'accrocher le maillet d'un adversaire avec le leur ou de l'empêcher de frapper en interposant leur maillet. En revanche, un usage « impropre » du maillet (menace contre un autre cavalier ou un cheval par exemple) est sanctionnée.
Des Indiens aux Anglais
C'est dans l'état du Manipur, aux Indes, que les Anglais découvrirent le polo au XIXe siècle. Les Indiens y jouaient depuis des siècles. Les officiers britanniques furent immédiatement séduits par ce jeu et importèrent leur découverte dans leur pays. Les première règles du jeu furent publiées en Angleterre, en 1869. L'année suivante, toujours en Angleterre, se disputa le premier tournoi public européen de polo.

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