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Alimenter le cheval en randonnée

Les besoins du cheval qui travaille six ou huit heures par jour diffèrent beaucoup de ceux du cheval de sport, car il fournit des efforts quotidiens longs et réguliers. Afin de les satisfaire, l'approvisionnement en nourriture demande au randonneur beaucoup d'organisation.

Pour aller loin...

Connaître son cheval, évaluer ses besoins en quantité et en qualité, bien s'organiser... mieux vaut prévenir que guérir. En randonnée, les erreurs en matière d'alimentation se paient cher et pendant longtemps !
Calculer la ration nécessaire
La randonnée est considérée comme un travail moyen. Il faut donc ajouter à la ration d'entretien 0,5 UFC (Unité Fourragère Cheval) par heure de travail. Un cheval de 450 kg travaillant 6 heures devra donc recevoir 0,85 X 4,5 pour l'entretien et 0,5 X 6 pour le travail, soit 6,825 UFC. Cela représente par exemple. 8 kg de foin, 2 kg d'orge, 1 kg de maïs. L'avoine, échauffante n'est pas recommandée mais peut être utilisée en petite quantité.
L'herbe
Le pâturage est la façon la plus simple, la plus économique et la plus naturelle d'alimenter votre cheval. Facile à trouver à la bonne saison, l'herbe a l'avantage de bien hydrater le cheval, qui ne boit jamais assez en randonnée. Elle a cependant ses limites. Il faut trouver une herbe suffisamment riche, et abondante. Pour subvenir à ses besoins, un cheval doit brouter de 12 à 18 heures par jour : impossible en randonnée, d'autant plus qu'après une bonne journée de marche il a besoin de se reposer et ne peut brouter toute la nuit. Le pâturage est donc insuffisant pour le cheval de randonnée. Un complément est indispensable.
Aliments complets et céréales
En randonnée, la ration de grains est à partager en deux repas, le matin et le soir. Elle apporte le complément en UFC dont le cheval a besoin. Contrôlez la date de péremption, la qualité du stockage, l'absence totale de moisissure. S'il s'agit d'aliments complets, assurez-vous que ce sont bien des granulés destinés aux chevaux. Si vous donnez des céréales, préférez l'orge. Le maïs ne doit pas être donné en quantité importante. Évitez l'avoine.
Le foin
Si le pâturage n'est pas possible ou qu'il est trop limité, il faut trouver du foin de bonne qualité. La fibre qu'il apporte est indispensable à la bonne digestion des céréales ou des granulés. C'est un lest. Prévoyez 5 à 8 kg de foin par cheval et par jour. Si le gîteur vous en propose c'est formidable mais assurez vous qu'il est de bonne qualité.

S'organiser

Une solide organisation vous permettra d'assurer l'alimentation nécessaire en cours de route.
En gîte
Si vous dormez dans des gîtes demandez aux gîteurs de quels types d'aliments ils disposent. Sur certains circuits, vous trouverez les mêmes aliments concentrés chez chacun. Si vous avez le moindre doute sur la qualité ou sur l'adéquation de l'aliment aux besoins de votre cheval et si vous voulez parer à toute éventualité vous devrez disposer de vos propres aliments.
Tout prévoir
Pour cela, deux solutions s'offrent à vous : soit vous les déposez dans les gîtes lorsque vous organisez la randonnée, soit vous disposez d'une grosse voiture d'intendance. Ou encore dans le cas d'une randonnée en autonomie totale vous transportez ces aliments sur un cheval de bât. Vous devez impérativement disposer de foin ou de pâtures pour la nuit. On ne peut pas nourrir un cheval en randonnée uniquement avec des granulés. Sans le lest la digestibilité des dits granulés est considérablement réduite et le cheval perdra de l'état très rapidement. Il est exceptionnel qu'un gîteur ne puisse en fournir.

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