Trapu et puissant, l'ardennais possède, parmi les chevaux de trait, l'un des modèles les plus massifs. Il se déplace néanmoins avec vivacité et semble toujours prêt à travailler. Tous ceux qui le côtoient appécient sa grande douceur.
Vaillant et conciliant
Déjà connus des Romains, les petits chevaux des Ardennes se sont taillé au fil des siècles une grande réputation sur les champs de bataille. Ils ont, on le sait, rendu de grands services lors de la Première Guerre mondiale.
Lointaines origines
L'ardennais est l'une des plus anciennes races de chevaux d'Europe. Les spécialistes pensent qu'il descend probablement du cheval préhistorique dont on a retrouvé les restes à Solutré. Les descendants du cheval de Solutré auraient parcouru le cours de la Meuse pour se fixer dans les Ardennes - aujourd'hui partagées entre la France et la Belgique. L'ardennais moderne a conservé certains traits primitifs, notamment l'ossature de la tête, qui lui donne ce nez carré bien particulier.
Une longue carrière militaire
L'ancien type de l'ardennais était un cheval trapu et vif, pas très grand, d'une extraordinaire rusticité. Utilisé sous la selle et attelé, il devint peu à peu un excellent cheval de hussard. Il était aussi capable de tirer les canons et les chariots de l'artillerie. Il fut exporté comme cheval de guerre dans toute l'Europe. De nombreux ardennais prirent part aux guerres napoléoniennes - on dit qu'ils furent les seuls à supporter les rigueurs du climat lors de la campagne de Russie - puis à la Première Guerre mondiale.
Vers un type plus lourd
Au XIXe siècle, comme presque toutes les races, l'ardennais reçut un peu de sang arabe et pur-sang, mais ces influences ne semblent pas avoir persisté. Peu à peu, pour répondre aux besoins des agriculteurs, les éleveurs tentèrent de faire évoluer la race vers un type plus lourd. Quelques croisements furent entrepris avec des boulonnais et des percherons. Mais ce sont les traits belges, plus grands, qui modifièrent sensiblement le modèle des petits chevaux des Ardennes.
Le cheval des grandes exploitations
Devenu plus massif, l'ardennais se prêta aux travaux agricoles d'une certaine envergure. On le trouve durant toute la seconde moitié du XIXe siècle et jusqu'en 1950 dans les fermes importantes. Naturellement, ces exploitations furent aussi les premières à adopter les engins motorisés. L'ardennais, comme tous ses congénères, perdit son emploi. De cheval de trait, il devint... cheval de boucherie.
L'ardennais aujourd'hui
Aujourd'hui, la reproduction de l'ardennais est assurée par trois haras nationaux français et par de nombreux éleveurs dans toute l'Europe. Les effectifs restent faibles, mais le dynamisme des éleveurs, qui s'efforcent d'élargir ses débouchés, laisse présager un bon développement de la race. On vend des ardennais dans toute l'Europe.
Un caractère aimable
De plus en plus apprécié, l'ardennais se prête à des métiers divers, livrant de la bière, promenant des touristes en calèche, tirant des attelages sportifs ou servant au débardage du bois.
Origine
L'ardennais est autant belge que français. C'est dans les collines des Ardennes, aux rudes hivers, que ce cheval a développé son étonnante rusticité. C'est un des chevaux les plus lourds aujourd'hui produits par les haras français. Il est également élevé en Belgique, au Luxembourg, en Suède et en Hollande.
Type et tempérament
Extérieur
L'ardennais est un cheval bréviligne: tout chez lui est court, rond, massif et fort. La tête est importante et lourde, mais expressive, avec un chanfrein le plus souvent camus et un nez carré. L'encolure puissante, épaisse et ronde, est attachée à une épaule bien formée qui permet un geste assez ample. Le corps est dense, avec des reins remarquablement forts et des hanches larges. L'arrière-main est très musclée, tout comme les bras et les jambes. Les membres sont plutôt courts, avec des articulations épaisses et basses et des pieds solides et assez larges mais sans excès. Sa taille est en moyenne de 1,60 m.
Robe
Bai ou rouan, parfois gris fer, alezan ou alezan brûlé. Le gris pommelé et le noir ne sont pas acceptés.
Caractère
Doux comme un agneau, gentil, généreux de sa force et de son travail : l'ardennais est un compagnon modèle. Son tempérament conciliant et paisible n'est pas pour rien dans le renouveau d'intérêt que lui portent les amateurs d'attelage. On le dit facile à débourrer et à dresser, et d'un caractère si aimable qu'un enfant peut le guider.
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