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Les repères pour s’orienter

Pour lire facilement sa carte, le cavalier doit se familiariser avec les codes et les symboles de la cartographie, qu'il doit savoir mettre en rapport avec la réalité du terrain. Un véritable jeu de recherche et d'observation.

Carte : chaque détail compte

A première vue, la carte inquiète par la richesse de ses détails. Mais, peu à peu, le trecquiste apprivoise les symboles et apprend à en tirer profit.
Eaux et forêts
Sur la carte, les plans colorés constituent l’une des informations de base, très facile à déchiffrer. La petite tache bleue d’un étang ou d’une mare, par exemple, est un point de repère parfait. Les concurrents débutants pensent moins à tirer parti de la représentation de la forêt, qui est d’un vert soutenu. C’est un milieu riche de chemins et de pièges topographiques, où le tracé ne manquera pas de les entraîner. Le dessin découpé de la lisière et les quelques taches blanches des éclaircies constituent alors les seuls repères sûrs à condition qu'une coupe récente n'ait pas trop modifié les lieux
Courbes de niveau
Beaucoup plus symboliques à première vue, les courbes de niveau sont une source exceptionnelle d'informations. Elles présentent l'avantage d'être stables dans le temps. Grâce à elles, le concurrent peut situer le prochain embranchement ou choisir le chemin à prendre sur des critères faciles à vérifier : pente faible ou forte, montante ou descendante, qui s'accentue (courbes qui se resserrent) ou s'adoucit (courbes qui se desserrent), etc. Les zones les plus difficiles à « lire » sont les plus découpées, celles qui comportent de fréquents changements de pentes. Pour s'y retrouver, un détail dont il faut se souvenir : l'eau coule dans les creux !
Détails caractéristiques
Généralement reportés en noir, les constructions et aménagements effectués par l'homme constituent d'autres bons points de repère. Une ligne de haute tension, un pont, un calvaire ou une bergerie permettent de se situer avec précision. Mais, de leur côté, les traceurs connaissent bien l'existence de ces éléments et s'en servent volontiers. L'un des pièges les plus connus en POR consiste à tracer un itinéraire qui contourne une maison par un sentier alors que la piste principale passe de l'autre côté. Seuls ceux qui ont fait leur tracé et relu leur carte avec attention déjoueront la difficulté.
Le coin du pro
Puisque son rôle consiste à mettre à l’épreuve la sagacité topographique des concurrents, le traceur n'hésitera pas à tirer parti des faiblesses de la carte : erreur du relevé ou, plus souvent, modification du terrain trop récente pour apparaître sur le papier. Quelques exemples classiques :
  • un sentier existant mais non porté sur la carte, ou l'inverse ;
  • une maison ou un hangar neufs ;
  • une ligne de haute tension déplacée, une rivière ayant changé de lit ;
  • un chemin devenu route. ou inversement ;
  • un étang vidé, un pré devenu forêt, ou inversement
Pensez à regarder la date de la carte. Ne vous contentez jamais d'un seul indice, mais travaillez par recoupements.

La boussole, la meilleure amie du trecquiste

Il ne faut pas attendre d'être perdu pour dégainer sa boussole ! C'est d'abord un outil de prévention, à utiliser en continu, ce qui aide à l'apprivoiser.
Orienter sa carte
Les concurrents débutants tiennent généralement leur carte comme un livre, avec le haut en haut, de façon à pouvoir lire le nom des villages ou des lieux-dits. Des noms qui ne leur seront d'aucune utilité puisque les chemins utilisés ne comportent guère de pancartes ! Cette méthode les contraint à une terrible gymnastique intellectuelle, puisque leur trajet sur la carte n'a pas la même direction que celui qu'ils empruntent sur le terrain. Il est beaucoup plus pratique de tenir sa carte le haut vers le nord, nord que la boussole indique constamment.
Un suivi plus facile
De cette façon, le chemin que le cavalier voit se dérouler devant lui sur la carte est le même que celui qu'il voit devant lui sur le terrain ; la droite et la gauche coïncident ; le repérage des détails caractéristiques et la lecture des courbes de niveau deviennent plus simples. Au fur et à mesure qu'il progresse, le cavalier fera pivoter sa carte dans ses mains pour que le chemin de la carte coïncide avec le chemin réel. S'il effectue cette opération correctement, le nord de la boussole continuera de coïncider avec le haut de la carte. Si ce n'est pas le cas, alerte ! De petits coups d'œil réguliers à la boussole vous permettront ainsi de déceler très tôt les erreurs de direction.

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