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Choisir le bon vétérinaire

Le cheval est un animal fragile. Il a besoin d'être suivi par un bon vétérinaire qui le connaisse, c'est-à-dire qui connaisse les maladies propres aux chevaux et le passé médical du vôtre. Un médecin de famille en quelque sorte.

Le véto qu’il vous faut

Un bon vétérinaire connaît très bien les chevaux et s'intéresse au vôtre de près. Il accourt au premier coup de téléphone et est de bonne humeur, même en pleine nuit. Enfin, il gagne sa vie sans s'enrichir sur le dos de propriétaires crédules...
Spécialiste ?
Vérifiez avant tout que le praticien auquel vous vous adressez connaît bien les chevaux. Tous ne connaissent pas ces gros animaux. Ceux qui soignent surtout les chiens et les chats, en ville, manquent d'expérience avec les équidés. En revanche, il n'est pas indispensable de sélectionner un hippiatre, c'est à dire un médecin spécialiste des chevaux. Certains vétérinaires de campagne qui s'occupent de toutes sortes d'animaux connaissent parfois bien les chevaux.
L'âge du vétérinaire...
La seconde question que l'on se pose généralement concerne l'âge et l'expérience du vétérinaire. Jeune au fait des dernières nouveautés ou vétérinaire expérimenté, chacun a ses avantages et ses inconvénients. Un vétérinaire âgé a beaucoup d’expérience, ce qui est très important en médecine. Il a déjà presque tout vu. D'un autre côté, le succès aidant, il n'est pas toujours aussi disponible qu'un confrère plus jeune dans le métier. Et puis, il n'est pas sûr que les connaissances de ce vétéran soient parfaitement à jour. L'art vétérinaire évolue constamment.
Un vétérinaire débutant manque d'expérience et peut confondre deux maladies qu'il n'a pas encore rencontrées. Mais il est souvent plus motivé et plus disponible. En outre, vous êtes sûr qu'il a bénéficié des enseignements scientifiques les plus récents. Il n'y a donc pas de règle concernant l'âge de votre vétérinaire.
Atomes crochus
Le critère le plus important est, peut-être, le contact que vous avez avec ce praticien. Choisissez un vétérinaire qui sait vous comprendre, mais surtout qui sait se faire comprendre. Il doit vous exposer clairement et avec des mots simples ce qui arrive à votre cher compagnon. Il doit, en outre, faire preuve d'un excellent sens pratique et ne pas chercher à tout prix à vous faire plaisir si ce n'est pas l'intérêt de votre cheval. Ainsi, il est normal que le vétérinaire ne vous délivre pas de diagnostic et ne vous donne pas de traitement lors de la première consultation. L’établissement d'un bon diagnostic nécessite souvent le recours à des examens complémentaires qui coûtent cher et prennent un peu plus de temps. Il faut l'accepter, car seul le dépistage de la cause de la maladie permet de choisir le meilleur traitement. Les vétérinaires qui, pour épater leurs clients ou ménager leur portefeuille, se passent de ces examens font prendre des risques au cheval. Ils ne soignent souvent que les conséquences d'une pathologie (ses symptômes) et non sa cause réelle.
Bon à savoir
On considère souvent le vétérinaire, et à plus forte raison l'hippiatre, comme un spécialiste. Pourtant, si l'on réfléchit bien, ce n'est jamais qu'un généraliste du cheval. Il est donc tout à fait normal que votre vétérinaire vous adresse à un confrère, spécialiste de la chirurgie ou de l'ophtalmologie, par exemple. Un vétérinaire qui prétendrait tout savoir faire serait un charlatan. Au contraire, le praticien avisé ne doit pas hésiter à faire appel à d'autres compétences quand le besoin s'en fait sentir.

Un choix bien subjectif

Faute de connaître la médecine vétérinaire, le propriétaire fait souvent son choix en s'appuyant sur des critères irrationnels. Il est vrai qu'il n'en a pas d'autres. Alors, autant bien analyser ceux-ci.
La voiture ne fait pas le moine
Neuf fois sur dix, le propriétaire ne dispose pas des connaissances qui lui permettraient de juger de la compétence de son vétérinaire. Il en est donc réduit à se baser sur des impressions subjectives. Le premier préjugé naît souvent avec l'arrivée du praticien en voiture. Une énorme berline rutilante fait craindre une facture lourde ou, au contraire, inspire confiance. A l'opposé, une vieille guimbarde laisse supposer que l'hippiatre est négligent ou qu'il n'est guère connu. En fait, il s'agit souvent d'un choix personnel : ne jugez pas le vétérinaire sur sa voiture ou sur sa tenue !
Une sage prudence
L'attitude du docteur envers les chevaux influence beaucoup les propriétaires. Qu'il se montre prudent et on l'accusera d'avoir peur des chevaux. Pourtant, les individus les plus téméraires ne sont pas forcément les plus avisés. Lorsqu'il pénètre dans le box, le vétérinaire ne connaît pas forcément le cheval. De plus, il a affaire à un animal effrayé et éprouvé par la maladie. Souvent il doit lui faire un peu mal. C'est donc sagesse s'il se montre prudent.
Bon pour le moral
Un bon vétérinaire comprend les chevaux et leur maître. Vous devez vous sentir à l'aise avec lui, pouvoir exprimer ce qui vous tracasse et obtenir les informations que vous souhaitez recevoir dans un langage clair. Mais n'attendez pas de lui qu'il « pouponne » votre cheval : ce n'est pas son rôle.
Le coin du pro
Les propriétaires sont souvent sensibles à la gentillesse du vétérinaire envers leur cheval. Mais attention : certains praticiens ont le sens du commerce et flattent le cheval pour flatter son maître. D'autres semblent bourrus mais se concentrent fort bien sur l'analyse des symptômes... Ne vous y trompez pas : le vétérinaire n'est pas celui qui doit aimer votre cheval, c'est celui qui doit le soigner.

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